Test HCFR : Triangle Borea BR03, enceintes

Test HCFR : Triangle Borea BR03, enceintes

Compte-rendu de Alain_Haskil :

 

Présentation :

Les Triangle Borea BR03 ne sont pas bien grandes et fort élégantes dans leur coffret gris si foncé qu’il est presque noir. Il est en fait anthracite, mat et impeccable. Il ne renverra pas la lumière dans le cas d’une installation home-cinéma, comme il s’incorporera facilement à un salon à vivre dans le cadre d’une écoute stéréophonique à laquelle ses qualités sonores peuvent prétendre, malgré un prix de vente doux.

Cette enceinte BR03 du constructeur Triangle est une deux voix assez classique dont les deux tubes de l’accord bass reflex débouchent sur la face avant, juste sous le haut parleur médium grave à membrane blanche que surmonte un tweeter de grand diamètre qui se cache à peine derrière deux petits pièces de phase verticales.

A l’arrière un bornier simple comme il se doit sur une enceinte de cette gamme de prix, si tant est que les effets du bi-câblage comme de la bi-amplification passive s’imposent même sur des enceintes situées plus haut dans la gamme des enceintes. Les constructeurs eux-mêmes n’étant pas tous d’accord sur les effets bénéfiques de l’un comme de l’autre de ces deux modes d’alimentation des enceintes.

 

écoutes :

J’ai écouté les Borea 3 dans deux endroits différents de ma maison, avec mon intégré HC Denon AVR-3600 H sans correction Audyssey XT 32 Multi EQ, avec un petit FDA FX-Audio D 302 relié en optique à la sortie d’un écran plat Sony et aussi avec un couple préamplificateur Harman Kardon 1.0 et un amplificateur Mos-fet Plantefève de 2 fois 100 watts.

J’ai pu ainsi visionner des films, des concerts filmés, écouter, si je puis dire, la télévision sur des programmes très divers qui vont du film aux JT, talk-show habituels, et bien évidemment écouter de la musique ce qui est l’une de mes principales activités au long de mes journées de travail comme de détente quand je ne suis pas dehors à bricoler dans mon jardin.

Je dois dire que ces enceintes m’ont séduit dès l’abord par une franchise assez réjouissante : le son est dynamique, ouvert, très libre, il s’épanouit largement sans guère de retenue. La sensibilité sans doute élevée – il faudra vérifier cette impression subjective en se reportant aux mesures d’Agnostic 1er -, de ces Borea 3  ont permis au petit FDA de ne pas s’époumoner, de ne pas s’effondrer alors même que je poussais le niveau sonore au delà du raisonnable.  Alimentées par le deux fois 100 watts double-mono équipé d’un transfo de 600 va par canal, les Borea 3 ont suivi sans broncher, mais bien évidemment je ne suis pas allé lourdement sur le potentiomètre : mais les œuvres classiques ayant une dynamique élevée et de brusques fortissimos passaient sans broncher.

Des défauts ? Comment une enceinte de ce tarif n’en auraient pas vu que des enceintes bien plus ambitieuses peuvent en avoir !

Je dirais qu’elle en a deux :

  • Le premier serait un petit embonpoint dans le haut-grave-bas médium qui lui donne d’ailleurs une belle rondeur qui n’est pas désagréable et est facile à juguler en éloignant les Borea 3 du mur arrière d’environ 50-60 cm ou au contraire en les intégrant totalement dans une bibliothèque, leur façade avant affleurera alors les livres ou les microsillons tout autour d’elles.
  • Le second serait qu’elle n’est pas la reine du raffinement sonore. Ce n’est pas pour autant une rustaude, non mais elle est vivante, dynamique, ouverte plus que soyeuse dans le haut du spectre et « petit doigt en l’air ». Sans pour autant être dure le moins du monde. Un critique de hifi  (!) dirait que dans le haut du spectre la Boréa 3 délivre un son « simplifié ».

Mais il faut se méfier de la façon dont les mots qu’on emploie sont reçus, compris par le lecteur.

En fait cette enceinte économique délivre un son homogène qui, parole de hifiste déjà chenu, aurait été saluée comme une immense réussite dans ce format et pour un prix bien plus élevé à la fin des années 1970 et au début des années 1980.

Les voix sonnent très bien, justes et y compris le dernier en date des disques de Vianney pourtant enregistré de façon très perfectible, mais il ne vaut pas trop les pousser car elles peuvent claironner.

J’ai ainsi écouté intégralement La Traviata de Verdi dans l’interprétation de Carlos Kleiber rééditée en bluray audio.

Excellent, on se laisse embarquer par la musique et on oublie rapidement qu’on est en train de tester des enceintes. En effet avec ces Triangle Borea BR03, le piano sonne avec franchise, sans rien de contraint et la petite rondeur du bas du spectre est agréable avec une enceinte d’un petit gabarit qui évidemment ne peut pas descendre avec fermeté dans les tréfonds du grave, tant et si bien qu’on a parfois envie de monter le volume.

 

Conclusion :

Avec les Triangle Borea BR03 la stéréophonie est bien reproduite en largeur et en profondeur – quand l’enregistrement le permet – et le fait même que l’on perçoive ces différences entre disques, montre bien que cette enceinte a été convenablement étudiée malgré un prix économique et qu’elle est équipée de haut-parleurs bien utilisés et de performances intrinsèques correctes.

Passer à mes grandes Divatech MC 218 qui sont des moniteurs passifs professionnel ne revient pas à rejeter les Borea 3 : tout y est mieux bien évidemment, plus grand, plus large, plus aéré encore, et descend plus bas…

… mais outre qu’elles sont corrigées par Audyssey et que les BR03 ne l’ont pas été, ces dernières démontrent qu’elles sont de ces enceintes qui font bien tout ce qu’elles savent faire, car elles sont particulièrement homogènes, ce qui n’est pas toujours le cas.

Bref, j’ai beaucoup aimé ces belles petites enceintes Triangle Borea BR03 remuantes et sans histoires…

 

Alain_haskil
HCFR – Novembre 2020

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux enceintes Triangle Borea BR03 : https://www.homecinema-fr.com/forum/enceintes-haute-fidelite/triangle-borea-br03-t30108170.html

 

 

 

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