Test HCFR : Téléviseur LCD SONY XR-65X94K

Test HCFR : Téléviseur LCD SONY XR-65X94K

Compte-rendu de François_Fafa

 

 

Sony nous propose de tester cette année le X94K, évolution de la précédente itération X90J.

Ce modèle 2022 propose toujours un rétro-éclairage classique à LED.

Nous espérions un téléviseur équipé d’un rétro-éclairage mini-LED afin de constater ce que cette technologie apportait à la restitution d’une dalle LCD.

Ce sera pour une prochaine fois.

 

 

Le design et l’interface

Ce 65X94K propose un design identique à celui de du X90J de l’année précédente.
Bien malin celui qui saura trouver les 7 différences.

Nous sommes donc toujours en présence d’un design très sobre, avec une dalle encadrée d’un fin pourtour en plastique noir, légèrement plus épais sur la partie inférieure.

 

Le support de table est composée de deux pieds plats que l’on peut placer à deux endroits différents :

  • Écartés l’un de l’autre, avec un empattement de 120cm
  • Rapprochés avec un empattement de 46cm, idéal pour poser le téléviseur sur une table étroite

De plus, il est possible de positionner le téléviseur à 2 hauteurs différentes :

  • Une position basse, très esthétique.
  • Une position haute permettant de glisser dessous une barre de son. Là encore, il s’agit d’une idée intéressante.

De profil, ce téléviseur est assez épais, avec ses 7,2cm.

Cependant, le coffrage étant arrondi, cela s’avère finalement discret.

 

De plus, au cas où le dos du téléviseur s’avèrerait visible, le capot arbore un effet de textures géométriques assez esthétique.

Ce capot intègre toute l’électronique du téléviseur, incluant le rétro-éclairage Full-LED, le système audio et la connectique.

Rappelons qu’une dalle LCD a besoin d’un rétro-éclairage, puisque les pixels ne sont pas auto-émissifs (à la différence d’une dalle OLED).

Pour un téléviseur LCD avec rétro-éclairage Edge LED, les LED sont placées sur le pourtour de l’écran, lui permettant d’afficher une minceur impressionnante… au détriment de l’uniformité de l’image.

Un téléviseur Full LED voit ses LED placées derrière la dalle, augmentant donc l’épaisseur de l’ensemble… au bénéfice de l’uniformité de l’image et de la gestion de la luminosité intra-image (Local Dimming).

 

Le téléviseur est livré avec deux télécommandes :

L’une est classique et fonctionne en infra-rouge. Le pavé central est bien dessiné et permet d’avoir accès aisément aux différents menus du téléviseur.

La seconde télécommande est plus intéressante et plus moderne dans sa conception.
Dépourvue du pavé numérique et du pavé « player », elle propose en revanche des raccourcis vers les principaux services de (S)VOD.

Vu qu’elle fonctionne en Bluetooth, il est inutile de pointer vers le téléviseur pour le piloter.
De plus, cela lui permet d’être équipé d’un micro, utilisé pour la calibration audio du téléviseur mais également et surtout pour les commandes vocales.

À l’usage, elle s’avère intuitive et agréable. Il est alors peu intéressant d’utiliser la télécommande IR, pourtant de bon aloi. Elle a cependant le mérite d’exister et SURTOUT, elle rend donc ce téléviseur compatible avec une télécommande universelle IR, ce qui n’était pas le cas du modèle précédent.

 

L’interface n’a pas changé. Sony fait toujours confiance à Google TV pour piloter son téléviseur.
Et en soi, c’est un très bon choix.
Toujours très réactive, cette interface est d’une grande richesse.

On note essentiellement deux interfaces différentes :

  • l’une concernant les raccourcis, que l’on peut modifier à sa guise, notamment pour y placer des paramètres que l’on est susceptible de modifier souvent.
  • l’autre concernant l’accueil de Google avec quantité de suggestions de vidéos.

 

On trouve bien sûr le traditionnel menu de paramétrages… identique à celui du précédent modèle.
Les paramètres sont toujours illustrés par une petite animation type « GIF », très pratique pour comprendre leur intérêt.

L’écologie est toujours aussi invasive : régulièrement, en changeant certains paramètres, un message concernant la consommation du téléviseur s’affiche et demande à être validé.

Sony accepte-t-il de reprendre les téléviseurs au cas où les clients ont alors une prise de conscience sur l’énorme consommation qu’induit leur passion ?

La connectique est classique pour un téléviseur moderne de cette gamme et de 2022 et intègre 2 prises HDMI 2.1.
C’est toujours le maximum proposé par le fournisseur de puces HDMI.

Pour un gamer bien équipé (PS5, X-Box X et PC), il en manque donc une.

Toute la connectique est regroupée sur la tranche gauche. Cela facilite donc le placement de ce téléviseur sur un mur.

La fiche électrique se trouve du côté droit, dans une niche. Le câble est détachable et coudé, toujours dans le but de faciliter l’accrochage.

 

 

Le son 

Comme précédemment, on retrouve le système Acoustic Multi-Audio mis en œuvre sur ce téléviseur.

Attention à ne pas le confondre avec le procédé Acoustic Surface, propre aux téléviseurs OLED de Sony.

Ce procédé ingénieux et performant consistait à se servir de la dalle OLED comme d’un haut-parleur et d’un diffuseur sonore.

Sur ce téléviseur LCD, on retrouve un système sonore nettement plus classique, composé de 4HP placés à l’arrière du coffrage : 2 « large bande » en partie basse, orientés vers le bas et 2 tweeters placés sur le tiers haut, orientés vers les côtés. Cela permet de relever l’image sonore pour une meilleure immersion.

Il est possible de calibrer le son du téléviseur. Cela se fait très rapidement via le menu dédié. On place la télécommande BT à la position d’écoute, en direction du téléviseur. Ce dernier envoie des signaux de test enregistrés par la télécommande. Cela prend moins de 5 secondes.

À l’écoute, la qualité est correcte et on obtient un rendu intelligible des voix. En revanche, n’en espérez pas plus. À la différence du système Acoustic Surface des téléviseurs OLED de la marque, ce système Acoustic Multi-Audio n’a aucunement la prétention de remplacer une barre sonore ou une enceinte centrale.

Test effectué sur la musique d’introduction de Top Gun (1986), à haut volume, le son a tendance à devenir irritant dans le haut du spectre, avec un manque flagrant de basses.

Le mode « cinema » est celui que je préfère, puisqu’il atténue le niveau des aigus, les rendant plus agréables.

Cependant, à l’instar des téléviseurs OLED Acoustic Surface, Sony propose via une entrée analogique « mini-jack » la possibilité d’utiliser la partie audio du téléviseur en tant qu’enceinte centrale, en le reliant à la sortie « preout » d’un système Home Cinema.

Si l’intention est louable, il ne faudra cependant pas en attendre un résultat très intéressant. Il vaudra mieux compter sur les services d’une barre de son.

 

 

L’image 

Le téléviseur est équipé du même filtre anti-reflet que précédemment et j’apprécie donc toujours autant que Sony n’ait pas succombé aux sirènes marketing de la dalle bien brillante.

Ce filtre ne fait cependant pas de miracle. Téléviseur placé dans mon salon non loin de la baie vitrée, il est difficile d’éviter les reflets. Cependant, le rendu mat de la dalle les floute et les atténue. C’est vraiment appréciable.

Afin d’éviter les foudres matrimoniales, j’ai ensuite placé ce téléviseur dans mon bureau.

Ce téléviseur délivrera ses qualités vidéo par l’intermédiaire d’une dalle LCD à rétroéclairage Full LED.

Il s’agit toujours d’une dalle VA (Vertical Alignment).

Cette technologie est intéressante pour proposer un bon niveau de noir, les pixels éteints étant assez opaques.

Elle propose également un temps de réponse réduit pour le changement d’état des pixels (par rapport à une dalle IPS). La rémanence est donc assez limitée.

En revanche, cela se fait au détriment de l’angle de vision, d’autant plus que ce modèle n’est pas équipé du filtre optique X-Wide Angle, disponible sur le X95K. Ainsi, les couleurs ont alors tendance à se délaver si l’on s’éloigne trop de l’axe frontal de la dalle.

Ce téléviseur affichant des images HDR et Dolby Vision, la dalle se doit d’être 10bit… et contrairement au modèle précédent, il semble bien qu’elle le soit (je n’ai pas trouvé d’information contraire à ce sujet).

Exit donc la technologie FRC (Frame Rate Control) qui faisait varier à une certaine fréquence le niveau de gris affiché afin d’extrapoler les couleurs « manquantes » de la dalle 8bit.

 

Le rétro-éclairage se fait maintenant sur 30 zones (et non 24 comme l’année dernière). Rtings en compte 54 (6×9). Nous, nous en avons compté 30 (6×5).

Cela ne change pas fondamentalement grand-chose. C’est mieux mais toujours assez peu.

Si, en condition normale d’utilisation, le blooming se fait peu remarquer, il peut en revanche être visible dans le noir en condition Home Cinema.

Rappelons que le blooming est un défaut dû à la porosité lumineuse des pixels LCD.
Lorsqu’une zone sombre se doit malgré tout d’être éclairée par le rétro-éclairage, le noir de cette zone ne peut alors plus être opaque.

Nul doute que nous avons bien affaire à une dalle LCD, qui ne peut proposer les mêmes qualités de rendu sur les zones sombres qu’un téléviseur OLED.

Cela peut se remarquer sur l’image ci-dessous. On voit bien que le tronc d’arbre à côté de l’homme debout est éclairci par le blooming. Cela reste cependant très discret, surtout en mouvement.

L’affichage est géré par le processeur maison, dit cognitif et baptisé XR. Cognitif, car commercialement, il est censé gérer en temps réel l’affichage en se basant sur la perception humaine…
N’accordant que peu d’intérêt aux discours marketing, je préfère juger sur pièce. Et sur ce point, les aficionados du traitement video Sony ne seront pas déçus.

Premier point : l’upscaling est toujours d’aussi bonne qualité, l’un des meilleurs qui soit. S’il est difficile d’obtenir une image précise à partir d’un DVD, cet upscaler permet au moins de l’afficher sans aplat et sans pixelisation.

À partir d’un bluray 1080p, le résultat est tout autre et la netteté peut être bluffante.

L’upscaling de ce téléviseur s’avère meilleur que celui intégré à ma platine Cambridge CXUHD.

Second point : le réglage X-Reality Pro (Création de réalité), dont je suis assez friand, permet d’ajuster la précision des détails et de proposer une image douce mais néanmoins précise lorsqu’il est réglé à un niveau bas, ou une image très détaillée et piquée lorsqu’il est réglé à un niveau supérieur.

Le contraste et la luminosité sont gérés dynamiquement par l’intermédiaire d’un capteur de luminosité.
Regardant les films dans le noir, j’ai tendance à le désactiver afin qu’il ne vienne pas entacher mes réglages.

Le Motion Flow, compensateur de mouvement propre à Sony, n’évolue pas non plus par rapport à l’année dernière. On le retrouve donc avec ses qualités (cinema) et ses défauts (60hz).

Il est vrai que Sony a toujours fait le choix de proposer un compensateur de mouvement très soft afin de permettre de réduire les saccades inhérentes au 24p sans pour autant annihiler les effets de cette cadence cinéma spécifique qui plait à beaucoup.
Réglé ainsi, point d’effet caméscope à déplorer.

Comme chacun le sait, j’apprécie cet effet camescope propre à des vidéos fluides nativement (ou telles qu’on peut le voir par exemple sur le film de Ang Lee, Gemini Man).
Je suis donc tenté de pousser le curseur au maximum… chose à ne pas faire chez Sony.

Alors même que la fluidité ne parvient pas à être totale, l’artifice qui gère les mouvements engendre quantité d’artefacts et de soubresauts bien désagréables.

L’année dernière, Sony avait proposé une amélioration sur ce point. Aussi, j’attendais encore une amélioration cette année. Et je ne l’ai pas remarquée. Je pense qu’il s’agit donc de la même itération que la précédente.

Le BFI (Black Frame Insertion = Insertion de trames noires) est toujours de la partie et fonctionne très bien. À noter que depuis l’année dernière, le BFI ne provoque plus de scintillement et est donc pleinement exploitable… certes au détriment d’une baisse de la luminosité. Mais il permet d’accroître la netteté en mouvement sans modifier la fluidité.

Passés les détails techniques, voyons ensemble ce que cela donne à l’image.

 

J’ai tout d’abord réalisé mes tests en condition « Home Cinema ». J’ai donc fait le noir complet dans mon bureau, j’ai branché ma platine UHD Cambridge et j’ai lancé mes quelques films de test habituels.

  • The Revenant et sa superbe attaque des indiens en HDR10
  • Fast and Furious 8 et son introduction cubaine ensoleillée en Dolby Vision
  • Joker et ses couleurs verdâtres très travaillées, toujours en Dolby Vision
  • Oblivion et la scène de la grotte, pour sa profondeur de noir.
  • et enfin Un jour sur Terre, en blu-ray 1080p

Le résultat obtenu sur ces différents tests est très proche de celui constaté l’année dernière sur le X90J. Je vais donc en partie reprendre les idées développées l’année dernière.

Le rétro-éclairage de ce téléviseur est donc aussi intense ce qui profite nettement aux effets HDR. Le soleil rasant de The Revenant passant à travers les arbres (ma scène de référence pour tester le HDR10) offre un rendu éblouissant tout à fait à propos.

Avec les artifices d’amélioration dynamique de l’image (Amélioration avancée des contrastes, Variation locale auto, Luminosité maximale), on peut obtenir une image qui sait mettre en évidence le dynamisme colorimétrique de ce film.

À titre personnel, je paramètre « Luminosité maximale » sur HAUT, afin justement de ne pas brider le puissance lumineuse de ce téléviseur en HDR (même si ça peut se ressentir sur le noir, évidemment).

Il existe également un paramètre « mappage de ton HDR » qui propose plusieurs types de compression de dynamique lumineuse, au cas où la source dépasse les capacités d’affichage du diffuseur.

Ce téléviseur étant assez puissant, je n’ai pas noté de grande différence entre les différentes propositions.

Aussi, je l’ai laissé sur « NON », afin de ne pas impacter le niveau de noir.

En revanche, le compensateur de mouvement, en réglage maximal, a bien du mal à fluidifier correctement les grands et rapides travellings.

Clairement, ce compensateur de mouvement se doit d’être réglé à un niveau inférieur. Et tant pis pour la fluidité globale de l’image, pour ceux qui l’apprécient.

Je poursuis ensuite avec le test classique du dégradé pour mettre en valeur les qualités du Bit Mapping (dégradé lissé) : le coucher de soleil au tout début du film.

Cette scène engendre, sur bon nombre de téléviseurs, une solarisation très désagréable.
Test validé avec succès, mais ce n’était guère une surprise, connaissant bien Sony sur ce point.

 

On poursuit en Dolby Vision avec Fast and Furious 8 et son soleil au zénith sur la ville de Cuba, qui permet vraiment de faire honneur aux carrosseries de Fast And Furious 8.

Classiquement, ce film, encodé en Dolby Vision, donne l’accès aux 3 modes d’affichage Dolby :

  • Dolby Vision Sombre
  • Dolby Vision Lumineux
  • Dolby Intense

Le mode « Dolby Intense » a toujours tendance à proposer un rendu légèrement bleuté.

Je préfère donc rester sur le mode « Dolby Vision Lumineux » qui est plus respectueux de la colorimétrie, même si évidemment, il est moins intense. Il me paraît néanmoins supérieur à celui de son grand frère de l’année dernière.

Le mode Dolby Vision Sombre est vraiment sombre et ne parvient pas à faire ressortir les effets HDR.

 

Les superbes vues aériennes de Cuba m’ont permis de jouer avec les artifices de netteté de ce téléviseur.

Le X-Reality Pro (Création de réalité), associé à mon très bon lecteur, permet vraiment de proposer du relief dans les superpositions des bâtiments. Tous les plans sont détachés les uns des autres.

La qualité de la dalle en terme de précision et le traitement vidéo qui lui est associé sont clairement d’un haut niveau.

 

Attaquons maintenant Joker, également en Dolby Vision, avec ses superbes scènes sombres et crasseuses.
Les effets de textures (notamment des peaux) proposées par le X-Reality Pro sont bien retranscrits, de même que les détachements de plans.

Je n’hésite pas à monter le curseur du paramètre pour bien mettre ça en évidence, surtout qu’il ne crée pas de double contour.

 

Concernant la colorimétrie, on retrouve bien les mêmes caractéristiques des 3 modes d’image Dolby que pour Fast And Furious 8.

Et si cela peut être acceptable pour un film « bourrin » comme FF8, cela l’est nettement moins pour Joker dont la colorimétrie a dû sacrément  faire l’objet de soin de la part du réalisateur.
Aussi, le mode Intense est totalement exclu pour ce film.

 

Test suivant, véritable torture pour un LCD : Oblivion, en HDR10, au chapitre 9, scène de la grotte où Tom Cruise est attaché à une chaise.

Cette scène, très sombre, mais qui offre néanmoins des détails, me permet de jouer avec le paramètre « Niveau du noir » et « réglage des noirs ».

Le niveau de noir limité du LCD implique de jouer en permanence entre le niveau du noir et sa profondeur.

Soit on souhaite garder le maximum de détails dans les zones sombres et on se retrouve avec un noir laiteux.
Soit on souhaite privilégier le niveau du noir et cela s’accompagne d’un bouchon dans les zones sombres.

C’est ce que permet de gérer ce paramètre « Niveau du noir ».

Exemple en images :

Et il incarne parfaitement ce que j’appelle le compromis LCD, toujours d’actualité en 2022. Il est impossible d’obtenir le maximum de détails sans obtenir un rendu grisâtre du noir.

Comme l’année dernière, le compromis que j’ai choisi est de régler ce paramètre à 45, soit 5 points de moins que sa valeur par défaut.

À 50, valeur par défaut donc, la profondeur du noir est maximale. Au-delà, on ne fait qu’accentuer le voile laiteux du noir. Donc, dès qu’on le baisse, on commence à boucher les zones sombres.

 

Dernier test : un « simple » blu-ray, nécessitant une mise à l’échelle.

Mon choix se porte sur le documentaire animalier « Un jour sur Terre ». Force est de constater qu’il profite pleinement des capacités d’upscaling et d’augmentation de la netteté de ce téléviseur.

Sur cette photo, la texture de roche est alors « palpable ».

Et aucun problème d’upscaling n’est à déplorer, de type « aliasing ».
Sony a toujours su proposer des upscalers de grande qualité, ce téléviseur ne déroge pas à la règle.

Au final, la luminosité assez puissante de ce modèle lui permet d’être polyvalent. Que ce soit pour un film, éventuellement en HDR, ou bien une émission télévisuelle, la lisibilité est toujours de mise.

Comme je l’avais constaté l’année dernière, ce grand téléviseur, qu’on pourrait penser être dédié à une petite pièce de Home Cinema, est finalement plus à l’aise dans un salon.
En effet, le niveau de noir, s’il pouvait paraître léger pour un œil passionné en usage Home Cinema, est alors parfaitement acceptable dans une pièce lumineuse et me permet même de relever le niveau de noir à 50.

 

 

 Les jeux vidéo 

Ce téléviseur intégrant 2 prises HDMI 2.1, il est tentant d’y brancher une console de la génération actuelle.
N’étant pas ainsi équipé, je remercie donc mon compère Alexandru d’être venu avec sa X Box Series X.

Microsoft propose un menu d’affichage bien pensé afin de paramétrer correctement la console en fonction des capacités du diffuseur.
On constate donc qu’on est alors limité au 4K60.
Étrange…

L’astuce consiste à débrider les prises HDMI 2.1 du téléviseur.

Il faut les configurer en « format amélioré ».

3 choix sont proposés :

  • format amélioré (sans indication supplémentaire)
  • format amélioré avec prise en charge du Dolby Vision
  • format amélioré avec prise en charge du VRR (Variable Refresh Rate, permettant au téléviseur de s’adapter en temps réel au débit d’images variable de la console).

 

Et comme à son habitude, Sony a placé ce paramètre au fin fond d’un obscur sous-menu.
C’est un concept que j’ai vraiment du mal à saisir…

Une fois cela fait, la console détecte bien les capacités d’affichage avancées de ce téléviseur et on a pu profiter du 4K120, HDR, Dolby Vision et VRR.

En revanche, point de Dolby Vision en 120hz.

Heureusement que la console nous explicite bien les capacités d’affichage du téléviseur, car ce dernier est assez avare en information.

Test effectué sur Gears of War 5, l’apport du Dolby Vision sur le HDR10 est indéniable. Les couleurs sont nettement plus denses.

Comparaison ensuite entre le 60 et le 120hz, sur une rotation rapide devant un panneau écrit.

En 120hz, je note une baisse des dédoublements. Cependant, la netteté n’est pas optimale pour autant lors de mouvements rapides. En effet, les écritures du panneau restent alors illisibles en rotation rapide.

On semble vraiment atteindre les limites de capacité d’affichage des pixels LCD, et notamment concernant leur rémanence.

Sur Flight Simulator, où les animations sont moins rapides, le rendu de la netteté est vraiment superbe.

Il en est bien sûr de même dans GoW5 si on ne secoue pas l’affichage dans tous les sens.

 

 

 

Conclusion 

Il est difficile d’apporter une conclusion très originale sur ce téléviseur, tant il ressemble à son prédécesseur.

On note tout de même quelques améliorations comme la présence de 2 télécommandes, dont une IR permettant de le piloter vie une télécommande universelle.
Possesseur d’une télécommande Pronto, je suis sensible à cette attention.

Si l’on reste toujours tributaire des défauts inhérents à la technologie LCD, cela reste néanmoins un produit de belle qualité qui remplit amplement son office dans le cadre d’un visionnage dans une pièce lumineuse.

Ainsi, si pour un usage Home Cinema je ne peux que conseiller l’achat d’un téléviseur OLED, cela ne sera pas forcément le cas dans le cadre d’une utilisation plus domestique où les LCD, tel ce X94K, sont tout à fait appréciables.

Le précédent Sony 65X90J ne révolutionnait aucunement la technologie LCD, son petit frère non plus. Il se montre néanmoins polyvalent, tout en profitant de la grande expertise de Sony en matière de traitement video.

Il me reste maintenant à espérer obtenir en prêt un 65X95K, équipé d’un rétro-éclairage mini-LED. La révolution LCD peut peut-être venir de là…

 

 

François_Fafa
HCFR – Septembre 2022

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux Sony XR- __X9XK : https://www.homecinema-fr.com/forum/ecrans-uhd-4k/2022-sony-4k-x90k-x93k-x94k-fullled-tv-dv-en-55-65-75-85-t30119014.html

 

 

 

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