Test HCFR : SONY Bravia Projector 9_VPL-XW8100 & Projector 8_VPL-XW6100, en primeur

Test HCFR : SONY Bravia Projector 9_VPL-XW8100 & Projector 8_VPL-XW6100, en primeur

 

Deux réelles nouveautés

D’aspect les deux nouveaux venus dans l’univers de la vidéoprojection SONY, ressemblent à deux goutes d’eau avec leur prédécesseur VPL-XW7000ES. Prédécesseur qui tire d’ailleurs sa révérence. On pourrait Supposer une simple évolution accompagnée de quelques améliorations et c’est d’ailleurs le cas sur certains aspects. SONY a été plus qu’attentif aux remarques de la série précédente.

Mais il ne faudrait pas s’y méprendre, les VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES adoptent une nouvelle dénomination référentielle et débutent une nouvelle gamme BRAVIA non sans raison. En effet, au delà de la nouvelle technologie embraquée XR pour vidéoprojecteur, ces deux nouveautés affichent également des performances bien supérieures à leur prédécesseur. Et bien entendu ceci a été évalué aux mesures .

 

Les évolutions

Sur ce point SONY n’a pas fait les choses à moitié.

 

Les VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES disposent d’un keystone.

Mais pas n’importe lequel.

Il s’agit d’un Corner Keystone, c’est à dire que chaque coin de l’image peut être manipuler indépendamment dans les quatre directions. Ainsi la flexibilité du processing permet virtuellement de tout faire et de modifier à loisir la géométrie de l’image afin de corriger tout défaut angulaire.

Bien entendu il faut éviter tant que ce peut l’usage d’un keystone. Les passionnés le savent bien, car il y a un risque de dégrader l’image et toute intégration sérieuse se doit de limiter le lens shift et d’éviter à tout prix l’usage d’un keystone.

Néanmoins il faut souligner que le processing est redoutable et son usage d’une grande simplicité. Sur une image composée réelle, il est impossible à distance d’identifier la moindre dégradation. Voir sur des mires de sharpness ce que cela peut rendre et en vérifier les effets secondaires. Mais ça serait aussi couper les cheveux en quatre.

 

La gestion du HDR se voit dotée d’un DTM.

ENFIN !

Ce DTM propose trois modes :

  • Mode 1 : Vise à préserver / Accentuer la luminosité. Il sera à préférer dans les pièces de vie, il peut engendrer du clipping sur le VPL-XW8100ES.
  • Mode 2 : Est un mode médian proposé par défaut. Il est conseillé pour les salles de cinéma dédiées.
  • Mode 3 : Ce mode va permettre d’afficher un maximum de détail dans les high lights (zone éclairées). Il sera adopté par les puristes. Personnellement c’est celui que je préfère. Mais il fait perdre un peu en luminosité. 3% sur le VPL-XW6100ES et 4% sur le VPL-XW8100ES. Ceci est donc négligeable comparé au gain du rendu de l’image.

 

VPL-XW6100ES HDR MODE 1

VPL-XW6100ES HDR MODE 2

VPL-XW6100ES HDR MODE 3

VPL-XW8100ES HDR MODE 1

VPL-XW8100ES HDR MODE 2

VPL-XW8100ES HDR MODE 3

 

Chose intéressante, ce DTM peut ce combiner avec la gestion dynamique du laser et le Dynamic HDR Enhancer.

Au besoin, si on utilise une source LLDV par exemple, il est possible de revenir à l’ancienne méthode HDR10 / HDR Reference avec laquelle le tone mapping s’ajuste via l’outil Contrast (HDR).

Autre nouveauté / amélioration, il est maintenant possible de changer le gamma de référence en mode HDR via la sélection de gamma. Ce qui permettra alors de customiser encore plus le rendu. Les experts pourront aussi utiliser le logiciel de calibrage SONY afin de créer des gammas cibles personnalisés qui pourront enfin servir en HDR tout en préservant l’ergonomie et la simplicité offerte par la gestion les sous mémoires (presets dédiés SDR / presets dédiés HDR par preset pincipal)

 

Le gaming passe au next level

Il s’agit déjà d’un acquis, les vidéoprojecteurs série XW sont également et particulièrement étudiés pour le gaming. Alors que peut-on attendre de plus ?

Grâce à la connectique HDMI 2.1 il est maintenant possible de jouer en UHD 120Hz. Précédemment il fallait se « contenter » du 1080p120 au mieux. Il y a peu de consoles de jeux et de PC capables d’aller aussi loin en résolution et les jeux nativement UHD 120Hz sont encore plus rares, mais au moins on prend de l’avance (et SONY rattrape un petit retard concurrentiel).

Autre nouveauté, les VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES intègrent le ALLM pour Auto Low Latency Mode. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une instruction qui va dire au display que le programme entrant est un jeu vidéo et qu’il doit passer en mode faible latence : Low Latency.

Ce mode supprime tous les processings non indispensables et qui génèrent de la latence. Latence si pénalisante pour les jeux de type FPS.

Sur les VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES l’intégration est faite à l’instar des téléviseurs ce qui permet de simplifier encore l’ergonomie du vidéoprojecteur. On lance le jeu, le display passe automatiquement en mode faible latence en SDR ou en HDR. C’est à dire dans des modes vidéo calibrés pour chaque contexte. Il n’est plus nécessaire de sélection le mode faible latence manuellement, ou d’optimiser et de sélectionner manuellement le preset Gaming.

Et cerise sur le gâteau, les temps de latence ont été améliorés. A titre de comparaison, les VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES avaient une latence mesurée en 1080p120 de 11,5 ms, les VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES passent à 9,9 ms.

Pour le fun, voici tous les relevés de latence que j’ai été en mesure de réaliser à partir de mon testeur Leo Bodnar. Cf mon test du VPL-XW7000ES, certaines valeurs on progressées, d’autres sont moins bonnes. La preuve que les VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES disposent d’un nouveau processeur vidéo (autrement les latences auraient été les mêmes lorsque les processings sont actifs).  Les latences des VPL-XW6100ES et VPL-XW8100ES sont rigoureusement les mêmes.

 

VPL-XW7000ES Input Lags

VPL-XW6100ES / 8100ES Input Lags

 

Le processeur XR for Videoprojector

Comparativement aux VPL-XW5000ES et VPL-XW7000ES les mesures ont démontrées d’énormes progrès en terme de contraste. Surtout sur l’historique de contraste allant du séquentiel au ANSI et sur sa dépendance à la position du laser. Nous détaillerons ces éléments d’analyse un peu plus loin.

J’ai posé la question à SONY supposant une amélioration de l’optique et/ou du laser. On m’a répondu : tout vient du processeur XR et de l’asservissement du mode de fonctionnement du laser à ce processeur. Que fait donc ce processeur ?

 

XR Dynamic Tone Mapping : Analyse l’image pixel à pixel et trame par trame. Le XR DTM différencie zones éclairées (spéculaires, effet de flair etc.) et les zones sombres et va en améliorer l’expression et la lisibilité. C’est le rôle d’un DTM.

 

XR Deep Black : Améliore la gestion du laser dimming afin d’obtenir un meilleur contraste. Cet algorithme améliore également la gradation dans l’image ce qui permet d’en accentuer encore le contraste de manière électronique. Les deux actions sont conjointes et indissociables.

 

XR Triluminos Pro : Permet de reproduire davantage de couleur et d’atteindre 95% du DCI-P3 en jouant sur la luminosité accrue des displays.

 

XR Clear Image : Analyse chaque objet par trame et va en améliorer les textures, la netteté et les détails. Cet algorithme est également en charge de la mise à l’échelle (scaling) et d’une part de la réduction de bruit.

Dans son mode de fonctionnement le processeur XR offre d’autres avantages technologiques :

Analyses croisées : Plutôt que de traiter individuellement divers éléments tels que la couleur, la définition et le contraste, il les analyse de manière simultanée afin de délivrer des images plus naturelles, sans impression artificielle

 

Cartographie de la profondeur : Le processeur est capable de détecter les différents plans dans l’image pour ajouter de la profondeur de champs.

 

Le point de convergence : Le point de convergence est l’endroit où nos yeux sont naturellement attirés dans la scène. Il reconnaît ce point focal et met en valeur cette partie de l’image.

 

Et pour illustrer le propos, un screen bien réel :

 

Les améliorations

On pourrait également évoquer des corrections, ou des erreurs de jeunesse de la série XW à son début.

Parmi les améliorations le blanking a été « corrigé ». Cette fonction permet de masquer une partie de l’image, chaque côté étant indépendant. L’amplitude de masque verticale a été augmenté de 240 pixels à 300 pixels afin de permettre (entre autre) un affichage 1:2.40 constant. Il n’y a donc plus de problème pour utiliser un écran au format 2.35 par exemple.

Les mémoires de zoom passent à 5 contre 3 précédemment.

La suite rentre dans le cadre de la pure performance, nous aborderons ces éléments un peu plus loin dans notre article.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux Sony Bravia projector 9_VPL-XW8100ES & Projector 8_VPL-XW8000ES : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2024-sony-bravia-projector-9-8-vpl-xw8100-xw6100-t30134522.html

 

 

 

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