Test HCFR : Magnetar UDP800

Test HCFR : Magnetar UDP800

analyse technique

 

L’UDP800 se présente comme un très beau lecteur haut de gamme à la finition sombre et soignée. De part son poids et son aspect général soutenu par un assemblage rigoureux, le Magnetar inspire confiance.

Avec une façade sobre disposant des touches essentielles et une prise USB sous un cache en caoutchouc, l’UDP800 n’en fait pas trop, juste ce qu’il faut. Un peu comme les OPPO, mais avec une touche de classe en plus. Du moins c’est mon avis.

Avec des prétentions de lecteur audio HiFi haut de gamme, l’UDP800 est équipé en conséquence. Pieds de qualité amortis bien plus sympas que les pieds en plastique que l’on croise de coutume.

 

Sorties audio stéréo uniquement, mais XLR et RCA alimentées en simultané. L’UDP800 pourrait s’assimiler à un lecteur audio uniquement. Heureusement la section vidéo et audio numérique confirme un usage film bien équipé.

L’UDP800 propose forcément une sortie HDMI audio + vidéo (la section audio peut se couper via le menu) et une sortie HDMI « Audio Only » afin de résoudre d’éventuels problèmes de génération HDMI et de compatibilité vers l’appareil Home Cinema.

On trouve une autre prise USB pour lire des médias et une prise RS232 afin d’intégrer l’UDP800 dans un écosystème domotique complet.

Et deux sorties audio numériques SPDIF en cas de besoin de rétrocompatibilité antérieur à l’HDMI.

C’est finalement assez standard de nos jours et très largement suffisant pour satisfaire tout type de besoin.

Le démontage du capot sur glissière indique aussi un soin particulier à la construction.

Vu le nombre de vis BTR, Magnetar a bien fait les choses. Tout le lecteur est bien construit et ne risque pas d’avoir le moindre jeu. Aucune pièce ne pourra vibrer même en présence des graves tonitruants issus de gros caissons.

Lorsqu’on ouvre le capot on découvre une construction soignée.

Cartes bien agencées et réseau de nappes et câbles bien pensés. Et c’est franchement très OPPO like, on trouve les mêmes types de pièces et cartes organisées de la même manière. Avec en prime un drive et une alimentation sous des capots de blindage.

OPPO UDP-203, impossible de passer à côté des airs de parenté.

 

On retire ces capots afin de tout voir de cette électronique.

La terre est mise à la masse du lecteur, cf OPPO lorsque la marque s’est implantée officiellement en Europe. La liaison de la prise IEC se fait au plus court et sur un filtre secteur implanté à même l’alimentation à découpage.

Une alimentation universelle donc, qui dispose de plusieurs rails à destination des différentes cartes avec une régulation séparée.

Une approche standard, néanmoins sérieuse et qui va au-delà de l’électronique d’autres constructeurs.

Alimentation à découpage avec 5 rails régulés séparés.

Filtrage sur l’arrivée du courant.

Cette alimentation va donc fournir le courant continu nécessaire à la carte principale contenant le SoC et les chipsets nécessaires aux fonctions des connexions qui se trouvent sur cette carte comme l’interface Ethernet, le drive, la carte audio et la carte de contrôle en façade qui soutiennent aussi l’écran d’affichage.

En définitive, tout comme le faisait OPPO avec exactement (ou presque) les mêmes chemins de nappes et de câbles.

La carte principale dispose également d’un circuit DC/DC qui va ensuite alimenter le drive et la carte de contrôle.

La carte principale regroupe tous les composants majeurs comme le contrôleur du drive et bien entendu la puce centrale Mediatek MT8581 qui opère presque tout y compris la gestion des sorties HDMI.

Cette carte soutient aussi l’horloge principale. Il s’agit d’ailleurs de l’unique horloge que j’ai repérée dans le lecteur. Peut-être que la carte de contrôle en façade en dispose aussi d’une, mais je ne l’ai pas retirée donc il s’agit d’une inconnue. Cela importerait à la performance du lecteur de toute façon.

SoC MT8581 Contrôleur Ethernet du port RJ45

Horloge numérique

Le drive est recouvert d’un blindage. Comme son corps est en plastique uniquement, ce capot permettra d’isoler des rayonnement.

Utile ou pas ? Ce dispositif a le mérite d’être là.

Tout comme sur les OPPO, le drive est monté sur des ressorts d’amortissement.

 

A la grande question, le drive est-il bruyant ?

Pas plus que celui de mon OPPO UDP-203 en lecture de disque.

Je mesure un bruit plancher de 14 dB dans ma salle et à 1m de l’UDP800, j’ai mesuré entre 18 et 20 dB suivant les opérations de lecture du drive.

Le drive du Magnetar n’est donc pas totalement silencieux, mais il fait très peu de bruit et sera totalement inaudible durant les visionnages de films et les écoutes de disques musicaux.

Montage du drive sur suspension à ressorts.

 

 

Magnetar a soigné également sa carte son, comme l’avait fait OPPO sur les premiers lecteurs polyvalents de la marque ayant des prétentions Hifi.

Pour ne citer qu’eux, BDP-83SE, BDP-93NE et BDP-93 NXE.

Cette carte dispose de sa section de régulation et héberge en plus des circuits audios, le chipset de contrôle d RS232 (port série).

Le décodage est confié à deux DAC Texas Instruments Burr-Brown PCM1795.

Il s’agit d’un DAC haut de gamme très performant, capable de décoder jusqu’au PCM 32 bits 192kHz et compatible DSD.

Texas Instruments annonce une plage de dynamique pouvant atteindre 123 dB et une distorsion basse de 0,0005%.

Mais ces DAC ne seront pas exploités au-delà du 24 bits par l’UDP800. Évidemment les performances dépendront surtout de l’intégration qui a été faite dans le lecteur.

 

 

Régulateurs de l’alimentation vers la carte audio.

Deuxième étage de régulation à même la carte audio.

Contrôleur de la prise RS232 sur la carte audio Chipset SPDIF des sorties audio numérique sur prise coaxiale et optique

La carte utilise deux DAC stéréo afin d’assurer un montage différentiel, un DAC par canal.

Ce qui implique le double de composants sur les sorties symétriques en XLR avec un nombre double d’AOP, ici des Texas Instruments N5532A au nombre de 4, puis des AOP MUSES MUSES8920 en fin de circuit (2 pour l’XLR et 1 pour les RCA).

Ces AOP ont une excellente réputation auprès des audiophiles et d’ailleurs, MUSES annonce des performances de haute volée qui dépassent celles des DAC PCM1795.

DAC Texas Instruments PCM1795 AOP texas Instruments N5532A AOP MUSES MUSES8920

Gros plan sur une section de sortie symétrique de la carte audio DAC Texas Instruments PCM1795 AOP texas Instruments N5532A AOP MUSES MUSES8920

 

 

Quelques mesures à partir du logiciel gratuit RMAA (RightMark Audio Analyzer) ont permis de vérifier la performance de décodage et la bonne mise en œuvre de la carte audio du Magnetar UDP800.

Retenez que RMAA est un logiciel certes complet mais qui a des limites. Il passe par les routines Windows et sera performant à hauteur des limites de la carte d’acquisition audio. Une Tascam UH-7000 pour le présent test.

Les performances réelles sont donc potentiellement supérieures aux mesures. Mesures qui donnent donc une idée d’une performance minimale.

J’ai obtenu de très bonnes mesures à commencer par un bruit plancher bas sous les 140 dB. Ce qui témoigne d’une bonne isolation des composants et de la qualité des étages d’alimentation mis en œuvre.

 

Aux mesures sur un signal 24 bits 96 kHz sur les sorties XLR nous obtenons :

  • Niveau de bruit :              – 112 dB
  • Plage de dynamique :     +112 dB
  • Séparation des canaux :  -107 dB

 

Des performances qui vont au delà du seuil d’audibilité : l’UDP800 dispose donc de quoi faire plaisir aux audiophiles.

Sans avoir la prétention d’égaler les meilleurs DAC ou lecteurs audiophiles du marché, l’UDP800 se positionne dans la moyenne haute.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au LECTEUR MAGNETAR UDP800 : https://www.homecinema-fr.com/forum/lecteurs-uhd-blu-ray/magnetar-udp800-t30123871.html

 

 

 

Partager :