Test HCFR : JVC DLA-NZ900 en primeur

Test HCFR : JVC DLA-NZ900 en primeur

Compte-rendu de David_Davrous

 

Contexte

A mon tour de vous partager les résultats de mon test et mes ressentis vis-à-vis de ce nouveau superbe jouet qu’est le JVC NZ900.

Commençons tout d’abord par le contexte des conditions de mon test : je suis dans une salle dédiée totalement noire (moquette, plafond, velours noir sur les côtés, etc.) avec une toile blanche Screenline microperforée de gain annoncé de 1.05 de 3m de base (136’’ de diagonale) pour 3m60 de recul.

 

J’ai un JVC NZ8 avec 1200h au compteur que j’ai calibré moi-même comme je l’expliquais dans mon précédent CR du test du firmware 3.0 : Dossier HCFR : JVC DLA-NZx FW 3.0 – Utilisation(S) – Page5 – HCFR Forum & Magazine (homecinema-fr.com).

 

 

Mon NZ8 face au NZ9

Avant de passer au NZ900, je pense qu’il est important de d’abord déterminer la différence entre un NZ8 et un NZ9 dans de bonnes conditions.

Ainsi, afin d’éviter l’effet “waouh” de la série 9 intrinsèquement versus la série 8, j’ai eu la chance d’être accueilli par François Leclerc (Francois76l) et son ami Stéphane (stef.fromparis) pour tester son NZ9 acheté en occasion. Il sortait lui d’un NX9. L’idée étant de pouvoir évaluer ce que le NZ900 apporte par rapport au NZ9 plutôt que de “simplement” comparer la différence nette avec mon NZ8. Les conditions du test du NZ9 furent très proches de ma propre salle avec une salle dédiée entièrement noire, une toile Screenline blanche microperforée de 3m30 avec un recul de 3m60 également.

Le NZ9 a été calibré aux petits oignons. À noter qu’un PC sous MadVR s’occupait du DTM et que le projecteur était configuré en 4096 (mode zoom), ce qui accroît la lumière de 10% chez moi à la mesure sur mon NZ8. Pareil, sur le NZ900, on y reviendra. MadVR laissait entièrement faire le sharpness cependant. Donc mise à part le DTM, le gros du travail était fait par le NZ9. Chez moi, après avoir testé le DTM de MadVR versus le DTM Frame Adapt v2 de mon NZ8, j’avais préféré rester sur la solution intégrée JVC même si j’avoue que le DTM de MadVR va un peu plus loin. Il donne surtout une sensation de luminosité un peu accrue.

Je suis allé voir ça avec ma chérie. On a d’ailleurs passé un super moment entre passionnés !

J’ai trouvé le niveau de noir du NZ9 très comparable, voir identique, à mon NZ8, en revanche je l’ai trouvé nettement plus lumineux. Chez François, à la mesure, on passe de 86 nits sur le NZ8 en laser moyen à presque 110 sur le NZ9, toujours en moyen. Cela se voit clairement à l’image et donne une dynamique renforcée.

Avoir autant de luminosité tout en gardant le même niveau de noir, c’est assez remarquable je trouve. J’ai plusieurs fois demandé si nous étions bien en laser moyen (46) tellement j’étais surpris.

Le NZ9 fait également nettement moins de bruit que le NZ8 sur l’activation de l’eshift X ! Je ne sais pas pourquoi mais c’est très agréable 😉 Mais c’était très important que je découvre que le NZ9 était plus silencieux que le NZ8 avant mon test du NZ900.

Avec ma chérie, nous avons également trouvé l’image plus piquée / définie que le NZ8, j’imagine grâce à l’optique 100 mm. Les effets de détachements de plans et de relief sont également plus prononcés sur le NZ9. J’avoue avoir pris des claques à plusieurs reprises !

Finalement, le NZ9 est effectivement un cran au-dessus du NZ8 que je trouve pourtant déjà fantastique (nous y reviendrons également). Ensuite, est-ce que cela mérite les 10K€ d’écart, je ne pense pas. Mais obtenir la plus belle image (à l’époque 😉) sur le marché a manifestement un prix… élevé ! 😊

Vraiment une machine incroyable ce NZ9. Je n’avais jamais rien vu d’équivalent.

En complément, vous pouvez retrouver également davantage d’informations sur le compte rendu de François entre le NZ8 et ce NZ9 sur le forum ici : «2024 – JVC DLA-NZ800 et NZ900 (màj) – Page 32» – 30132085 – sur le forum «Projecteurs UHD 4K» – 1485 – du site Homecinema-fr.com et un peu plus loin celui de Stéphane.

Photo du NZ8 (en haut) face au NZ900 (en bas)

 

 

Le NZ900

Maintenant que nous avons compris que je sortais fraichement d’un test de quelques heures d’un NZ9, je vais pouvoir vous partager les apports de cette nouvelle série, selon moi et mes propres conditions bien entendu. Ma tendre chérie participera également.

Alors, ne tournons pas autour du pot, c’est clairement une évolution (légère ?) du NZ9 selon moi sur la performance pure de l’image. Pourtant, à la suite de ce test, j’ai craqué et commandé un exemplaire du NZ900 ! Mais alors, que s’est-il passé ? Laissez-moi vous compter mon histoire…

Me voilà donc revenus de chez Régis où j’ai pu voir tourner le bébé NZ900 dans sa très belle salle dédiée sur sa toile de 3m20 tissée. Le projecteur tournait chez lui à laser 100 avec le filtre DCI actif. J’ai immédiatement retrouvé ce que j’avais aimé chez le NZ9 avec cependant une sensation de définition encore plus poussée. Cela s’annonçait bien mais je voulais vraiment le tester chez moi dans des conditions que je maitrise parfaitement.

Il y a deux choses qui me surprennent immédiatement en arrivant à la maison. Alors que l’eShift X faisait moins de bruit sur le NZ9 que sur le NZ8, il ne fait absolument aucun bruit sur le NZ900 ! Je ne sais pas ce qu’ils ont fait mais que je l’active ou non, je suis incapable d’entendre la moindre différence à l’oreille. C’est quelque chose qui me dérangeait un peu avec le NZ8, le bruit de son eShift X. Mais le résultat est tellement efficace que je n’ai jamais pu m’en passer. C’est clairement l’avantage du NZ8 sur le NZ7 selon moi. Avec le NZ900, plus aucune question à se poser !

Toujours sur la thématique du bruit émis : même en laser 100, le NZ900 fait moins de bruit que mon NZ8 en laser moyen ! Au final, le NZ900 en laser 100 avec l’eShift X activé fait significativement moins de bruit que mon NZ8 en laser 46 avec son eShift X. Alors je ne vous parle pas par rapport au NZ8 en laser 100 😉

Cela n’a l’air de rien mais, malgré tout, cela a une conséquence importante pour ceux qui, comme moi, ont le projecteur dans la salle même (et pas dans un local à part) : pouvoir mettre le laser au maximum permet d’avoir un HDR avec encore plus de pêche ou d’activer le filtre DCI pour améliorer la colorimétrie du BT2020. En gros, soit vous vous retrouvez avec l’équivalent d’un NZ8 en laser moyen sans filtre mais avec un espace colorimétrique étendu soit vous gardez la pêche lumineuse pour booster encore plus la dynamique !

Pour ma part, je ne suis pas très sensible à l’apport du filtre sur l’espace étendue de couleur. J’ai toujours préféré garder le max de luminosité pour la dynamique d’image. Je ne suis pas encore totalement décidé pour le NZ900 mais je pense l’utiliser sans filtre toujours. Je suis clairement plus sensible à la dynamique de l’image qu’à la colorimétrie étendue. Une fois que j’ai eu gouté à cette image super lumineuse, l’activation du filtre me donne l’impression d’une image terne en fait.

 

 

Mesures et calibration avant tests

Vu que mon projecteur JVC NZ8 était calibré en SDR et HDR et le NZ9 de Stéphane également, je voulais également en faire de même avec le NZ900.

J’ai commencé tout d’abord à vérifier l’alignement des panneaux et ce fut le premier choc. Je n’ai eu qu’à décaler d’un cran vers la droite en horizontal le rouge et la grille est devenue absolument parfaite. Je n’ai jamais vu un alignement aussi propre sur tout l’écran parmi tous les projecteurs tri matrices que j’ai eu jusqu’à présent, et j’en ai eu pas mal 😉. Est-ce lié aux nouvelles matrices de la série NZ800 / NZ900 ?

 

Ensuite, mon matériel de calibration se constitue d’une sonde Calibrite Display Plus HL capable de mesurer jusqu’à 10000 nits, du logiciel ColorHCFR et du logiciel Chroma Pure que j’aime beaucoup.

En HDR10, le gamma n’était pas parfait, sans être catastrophique, comme on peut le voir sur cette copie d’écran de Chroma Pure :

 

Pour être sûr d’être dans les meilleures conditions, j’ai donc effectué une auto-calibration avec le logiciel Autocal 14 dédié aux NZ800 et NZ900. La bonne nouvelle est que le « hack DLL » fonctionne très bien avec cette nouvelle version et j’ai donc pu utiliser ma sonde Display Plus HL. J’ai positionné la sonde face à la lentille, capot baissé et mesuré la luminosité à 5000 nits de départ, comme recommandé dans les forums AVS. Après de nombreux tests, j’ai effectivement pu noter que cela était un peu mieux que face à la toile. Vu que le profile de compensation n’existe pas encore pour le NZ900, j’ai pris celui du NZ9.

J’ai décidé de faire une autocal gamma de « qualité » avec 33 niveaux de mesures intermédiaires. A noter que cela est particulièrement efficace et impossible à faire en manuel en externe, même par un professionnel. Je vous invite donc fortement à faire cette opération d’autocal gamma avant de procéder à une calibration complète derrière.

 

30 min après le logiciel vraiment génial de JVC avait fini son boulot.

 

Après un peu de retouche en calibration manuelle, j’ai obtenu un résultat satisfaisant.

 

Du côté de la colorimétrie, le SDR / BT709 était parfait en sortie de boîte après correction manuelle légère du gamma que j’ai positionné à 2.2. Le Delta-E moyen étant autour de 2, il était parfait.

 

J’ai ensuite fait une autocalibration des couleurs pour le profile HDR10 et vérifier ensuite au color checker du BT2020 que nous étions bien dans les clous. L’autocal fonctionne également super bien pour la calibration des couleurs.

Pour finir, j’ai pris le temps de faire des mesures de luminosité en mode 16/9 (3840×2160) donc pas en panneau plein. Rappelons que j’ai un écran de 3m de base, soit 136’’ de diagonale :

 

On constate donc la perte habituelle de 30% en activant le filtre. Pour moi, viser la colorimétrie BT2020 ne se fera qu’à l’aide de lasers supplémentaires pour conserver la pêche lumineuse nécessaire du HDR.

J’ai également mesuré le NZ900 en laser 100 en panneau plein (4096×2160) et cela monte à 134 nits chez moi ! Franchement, c’est un canon à lumens. Vous avez de quoi arroser un bel écran de 3m50 en HDR sans problème je pense.

A noter que je n’ai pas constaté de coins plus clairs sur les écrans totalement noirs sur le NZ900 mais cela était déjà quasi invisible sur mon NZ8.

 

 

Premiers tests

Après avoir fini de jouer avec la sonde, j’ai pu enfin prendre le temps de visionner mes extraits favoris avec ce bijou. J’ai immédiatement pris les films que j’avais vu chez François avec le NZ9 tant que cela était frais. Voici les réglages que j’ai utilisés pour mes tests :

  • En HDR, contrôle du laser dynamique en équilibré, puissance 100, iris ouverte au maximum, filtre DCI désactivé, HDR en Auto Wide et Deep Black activé
  • En SDR, contrôle du laser dynamique en équilibré, puissance 7, iris ouverte au maximum

On retrouve de suite ce qui m’avait impressionné avec le NZ9 : une dynamique d’image de dingue, un détachement des plans et un effet de relief vraiment remarquable.

Mais ce qui saute aux yeux immédiatement c’est une image encore plus piquée, définie que le NZ9. Je ne sais pas trop comment ils ont mis au point cet eShift X v2 mais c’est clairement lui l’élément le plus différenciant vis-à-vis de la gamme précédente selon moi. Non content de ne faire absolument aucun bruit, il donne une image avec une définition à couper le souffle.

Le plus impressionnant c’est de voir cet apport de définition en mouvement. On peut bien sûr le voir en arrêt sur image mais ce surplus de piqué est vraiment à tomber sur les scènes en mouvement. Il participe à donner une image qui donne sincèrement l’impression de présence, de matière palpable quelquefois, notamment sur les textures. Les arrières plans, déjà incroyables sur le NZ9, monte encore d’un cran avec le NZ900.

Bien sûr, le fait d’être en laser maximum donne une image encore plus dynamique que le NZ9 que j’avais vu. Mais je pense que le NZ9 en laser 100 donnerait des résultats très similaires. La différence est que l’on peut activer le laser au maximum sur le NZ900 et cela ne s’entend vraiment pas. Cette meilleure maitrise du bruit de la ventilation est le deuxième élément le plus différentiant avec la gamme précédente.

Le Deep Black, sans être incroyable pour sa part, permet de renforcer le contraste des scènes sombres de manière intelligente. Cela doit être un pur traitement vidéo. J’ai pu le tester sur pas mal de scènes et au final, je préfère quand il est activé. Il apporte plus qu’il n’abime. D’une certaine manière, son effet me rappelle les noirs d’encre de mon ancien JVC X7900 qui m’avait tant marqué accompagné de sa toile Radiance 0.8… mais cette fois-ci sur toile blanche ! Cela faisait des années que je cherchais à retrouver ce plaisir des noirs intenses du X7900, j’ai pour la première fois depuis longtemps l’impression de les retrouver avec le NZ900.

Côté profondeur des noirs, j’ai l’impression que c’est un peu mieux que mon NZ8 mais ma sonde n’est pas assez précise dans les noirs pour pouvoir mesurer cela. Par contre, comme le NZ9, c’est assez fou de se dire que l’on se retrouve avec un niveau de noir au moins équivalent au NZ8, si ce n’est mieux donc mais… avec une luminosité ultra boostée ! On conserve donc un excellent niveau de noir mais avec beaucoup plus de lumière, ce qui n’est clairement pas simple. Au final, on se retrouve donc avec une sensation de contraste phénoménal.

J’ai donc enchaîné mes séquences préférées avec quelques séries que j’aime bien (depuis un Apple TV 4K) comme le Seigneur des Anneaux, The Witcher et Star Wars Andor. Avec le Seigneur des Anneaux, l’effet de définition accru donne une nouvelle claque. Pareil dans The Witcher avec une séquence dans le premier épisode de la saison 3 où ils se retrouvent en forêt, à cheval, dans la neige. Le découpage de chaque plan donne une sensation de relief enivrante.

Pour Andor, j’ai une séquence où mon NZ8 galérait avant l’arrivée du firmware 2.0. A la fin de l’épisode 5, il communique avec un agent infiltré pour préparer leur coup. Sur le NZ8, c’était totalement illisible dans les noirs en laser moyen et un peu mieux en laser haut. L’arrivée du HDR Wide avait énormément aidé mais alors là… On franchit un autre cap avec le NZ900 et la combinaison de toutes ses nouveautés. C’est ultra lisible. La scène est presque totalement différente.

J’ai voulu ensuite tester du contenu SDR / 1080p. J’avoue que je n’en attendais pas grand-chose par rapport à mon NZ8. Et bah, grave erreur ! Ce surplus de définition se retrouve aussi dans les BluRay Full HD ! Pour cela, j’avais allumé mon NZ8 en même temps que le NZ900 et on passait de l’un à l’autre. Nous avons trouvé l’image systématiquement plus définie sur le NZ900. J’ai pu le voir de manière nette sur Prometheus. Pour le reste, la colorimétrie et la dynamique était très similaire, si ce n’est identique au NZ8 de manière assez logique, vu que les deux étaient calibrés.

Par ailleurs, j’ai voulu tester ce fameux mode Vivid prévu pour les films d’animation. Je l’ai testé sur le film Coco de Pixar et sur une séquence de démo Dolby Atmos où une petite fille doit ramener une pierre précieuse pour activer son appareil. Pour ma part, je n’ai pas du tout aimé ce rendu. Je trouve que cela donne des couleurs fluo aberrantes et cela tue également le gamma en détruisant beaucoup de détails dans les noirs. Bref, peut-être que cela n’était pas encore au point sur notre exemplaire de présérie ou alors ce mode n’est pas du tout fait pour moi 😉

J’ai ensuite enchaîné les BluRay 4K avec ma platine Panasonic 9000 et les films Blade Runner 2049, Ready Player One, Alita, Passengers et Top Gun. J’avais la mâchoire qui se décrochait à chaque fois… Pourtant, je les connais par cœur ces films. Alita par exemple, non seulement le HDR était nettement plus impressionnant que ce que j’avais vu jusqu’à présent mais la précision de l’image ! Fabuleux.

Pour être honnête, à un moment, je me suis dit : « en fait, c’est la première fois que je vois de la 4K entièrement exploitée ». C’est vraiment la sensation que cela me donne ce projecteur. Le NZ9 m’avait déjà donné en partie cette impression mais le NZ900 enfonce le clou encore plus loin. La sensation d’OLED géant n’a jamais été aussi vrai. Et pour être honnête, c’est peut-être encore mieux pour moi : cela combine le piqué et l’image HDR top niveau mais avec le côté plus cinéma et moins agressif de l’image projetée. Je suis méga fan.

 

 

Un jeu rigolo en test à l’aveugle

Pour contre balancer cet emballement qui m’anime, j’ai voulu faire un test qui fut très intéressant avec mon cobaye préféré : ma compagne. J’ai donc trouvé un moyen de passer rapidement du NZ8 au NZ900. Pour cela, les deux étaient branchés, via leur entrée HDMI 1, sur la double sortie HDMI de mon StormAudio ISP16 MK2. Ensuite, l’un des deux étaient positionnés sur son entrée HDMI 1 alors que le deuxième sur son entrée HDMI 2.

Comme ils ont tous les deux exactement la même télécommande, quand j’appuyais sur la touche input, le projecteur qui était sur HDMI 1, basculait sur son entrée HDMI 2, vide, donc affichait une image noire alors que l’autre qui était sur HDMI 2 avec une image noire basculait sur HDMI 1 avec le signal envoyé par mon Storm. Bref, en appuyant sur 1 bouton, je pouvais basculer en 15s de l’un à l’autre. Les 2 projecteurs étant bien entendu parfaitement alignés sur ma toile.

J’ai donc commencé par lui montrer plusieurs extraits de Blade Runner 2049 qu’elle connait aussi par cœur, la pauvre, à force de devoir subir les différents tests avec moi.

Et bah vous savez quoi ? Pendant au moins la première partie du test, elle a systématiquement préféré l’image du NZ8 ! Jusqu’à un moment où elle s’est aperçue sur une séquence que l’image était nettement plus nette sur l’un des deux et a commencé à préférer l’image du NZ900, à cause principalement de cet apport de définition à nouveau. A noter que mon blind test passait était fait sur une image fixe pour qu’elle puisse se concentrer sur des détails particuliers.

Je pense que c’est une erreur potentielle pour aider à départager 2 projecteurs car c’est vraiment en mouvement que l’on perçoit nettement la différence.

Malgré tout, ma conclusion après ce blind test était que le NZ8 restait une machine exceptionnelle et qu’il fallait avoir un œil exercé pour capter l’apport d’une machine comme le NZ9 et encore plus le NZ900. J’ai toujours pour ma part été ultra passionné par l’image et très sensible au beau pixel. C’est d’ailleurs la même chose pour ma passion pour le jeu vidéo. J’adore les jeux contemplatifs par la beauté de leur rendu. Mais je ne serai pas surpris que la plupart des membres de ma famille ne voit aucune différence entre mon NZ8 actuel et mon futur NZ900.

 

 

Quelques mots de ma chérie

“Sur les séquences sombres je voyais sur le NZ8, par rapport au NZ900, comme un voile de gris, comme un calque supplémentaire. Alors que sur le NZ900 les détails devenaient plus évidents et surtout plus clairs et même « Sharp ».

On a l’impression d’être dans la scène, de vivre à côté des personnages presque. Les objets dans les scènes sombres deviennent plus précis, prennent plus forme et se détachent plus de l’écran. On a d’ailleurs l’impression plus généralement que les ombres sont mieux répartis sur les objets et personnages. Cela crée un effet 3D et donc une plus forte immersion dans le contenu. Comme si on arrivait à plus tromper l’œil.”

 

 

Conclusion

J’ai pris un pied monstrueux comme jamais. Mis bout à bout, l’ensemble des progrès effectués sur le NZ900 lui permettent d’être un peu mieux qu’un NZ9 pourtant déjà hors du commun et donne au final une distance assez nette avec mon NZ8. Le problème principal de ce genre de tests est qu’il est ensuite très difficile de revenir en arrière quand vous avez goûté au sublime…

Le NZ900 est donc un peu plus lumineux, plus silencieux et plus défini que le NZ9. On peut donc le voir de deux manières différentes. Soit on se dit que la nouvelle gamme n’apporte finalement pas tant que ça, soit on se dit que cela reste une belle performance d’avoir réussi à améliorer des machines qui étaient déjà ultra abouties.

A vous de voir ce qui est le plus important pour vous et vos conditions. Si par exemple votre projecteur est dans un local à part et déjà en laser 100, l’intérêt de la nouvelle gamme est proche de zéro je pense. Mais si le projecteur ne se trouve pas loin de vous, vous pourrez à bruit constant, voir réduit, avoir une image plus lumineuse et plus définie.

 

Par ailleurs, il me parait important de revenir sur un point qui m’est cher. Dans le monde du home cinéma, le rapport qualité / prix suit une courbe dite logarithmique. Au début de la courbe, vous gagnez énormément en qualité en dépensant un peu plus puis vous atteignez un plateau où il faut ensuite dépenser énormément pour gagner un peu en qualité. Le NZ900 se trouve clairement en bout de courbe. Vous aurez l’image ultime mais à un prix ultime également… Nous avons tous un rapport différent avec la notion de rapport qualité / prix, tout cela sera donc hautement subjectif (et objectif par rapport à votre compte en banque 😉).

Mais si vous avez un jour la chance de pouvoir voir l’image de ce NZ900, c’est vraiment une expérience extraordinaire si vous êtes, comme moi, un passionné de cinéma et de belles images. Franchement, avant de voir le NZ9 puis le NZ900, je ne pensais pas qu’il pouvait faire tellement mieux que mon NZ8. J’avais manifestement tort !

J’espère que le NZ800 apportera le même niveau de progrès vis-à-vis du NZ8 pour en faire une machine déjà plus abordable.

Alors je remercie JVC de nous avoir fait confiance en nous prêtant cet exemplaire de ce fabuleux NZ900…

… mais en revanche, je ne suis pas sûr que je vais remercier notre Association des Membres HCFR car à cause de ce test, j’ai craqué et ai commandé un JVC DLA-NZ900 !!! 😉

 

David_Davrous
HCFR – Juin 2024

 

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