Test HCFR : JVC DLA-NZ900 en primeur

Compte-rendu de Gérald_kaizen

PREAMBULE :

Tout d’abord je voudrais commencer ce compte rendu par des remerciements, car c’est encore une très belle opportunité pour moi de pouvoir tester ce NZ900 et je voudrais remercier JVC ainsi que l’Association des Membres HCFR de nous avoir offert la possibilité de pouvoir tester ce NZ900.

Un grand merci également à Régis_transeuropexpress de m’avoir accueilli chez lui afin de pouvoir tester ce NZ900 sur son installation. J’avais d’ailleurs essayé déjà le NZ9 (lors de son test HCFR en novembre 2021) sur cette même installation, ceci juste après le PAVS.

On remarquera que l’installation de Régis a évolué depuis la dernière fois :

La toile a été changé par un modèle micro-tissé transonore de gain 1.0

Régis a soigné la rejection de lumière de son installation en plaçant judicieusement du velours/tissus de couleur noir

Régis est passé d’une platine OPPO 203 à une Magnetar UDP900.

Sans parler de la qualité du NZ900, je tiens à préciser que le rendu de l’installation de Régis a très fortement progressé de mon point de vue en termes de rendu. Je pense que les 3 points signalés ci-dessus n’y sont pas du tout étrangers.

Un grand bravo à toi Régis pour l’évolution très notable en termes de rendu de ton installation en comparaison de 2021. J’ai vraiment apprécié le rendu de ton installation.

Alors je n’ai eu que quelques petites heures pour tester ce NZ900 en compagnie de Régis, et l’idée est avant tout pour moi de me concentrer sur les différences qu’apporte ce NZ900 en comparaison de la gamme précédente NZ9/NZ8.

Je suis personnellement équipé d’un JVC NZ8 (RS3100), qui me convient vraiment à merveille. Je projette en pièce de vie sur une toile gris technique de 2M50 de large. Régis est également équipé d’un JVC NZ8 sur son installation.

On remarquera au passage que j’ai réservé un JVC NZ800 en vue de remplacer mon NZ8. Je dois avouer que j’ai hésité à réserver un NZ900 ; mais c’est surtout le contexte de mon installation qui me fait penser que le NZ800 sera déjà au top, et que surtout, un NZ900 ne serait peut-être pas mis à sa valeur dans une pièce de vie sur une toile grise technique de 2M50 de large.

Sur une toile plus grande, mon choix aurait été sans doute différent. Il faut dire que je connais très bien la capacité de l’optique de 65mm de JVC. Et sur mon installation, cette optique fait extrêmement bien le job. Je pense donc que le NZ800 est un choix vraiment cohérent et réfléchi sur mon installation.

A travers ce test, je voulais aussi arriver à répondre à la question suivante : Cette nouvelle gamme est-elle plus un simple « refresh », une évolution ou une révolution ?

A première vue, en me basant sur les retours que j’ai pu lire ici et là de l’autre coté de l’atlantique, cette nouvelle gamme semble être plutôt un « refresh » qu’une évolution. De mon point de vue, à la lecture des spécifications, je ne pense pas que l’on puisse parler de révolution. Si JVC avait décidé par exemple d’installer une source multi-laser, le débat aurait peut-être été différent.

A travers ce compte rendu je vais essayer de donner mon avis, et mon ressenti sur ce qu’apporte les nouveautés de cette nouvelle gamme :

Des matrices de nouvelle génération (on parle de troisième génération)

L’EshiftX V2

La nouvelle fonction Deep Black

Le mode Vivid

Il faut également garder à l’esprit que je n’ai eu que 4 heures et demi environ pour tester ce NZ900 et que ce NZ900 est un modèle de pré-série prêté par JVC France ceci avec un firmware V0.90.

Il n’est pas impossible que les modèles de séries soient différents avec des correctifs dans le firmware. C’est une possibilité qu’il faut garder en tête.

REGLAGE RAPIDE DU NZ900 :

Régis a expliqué dans son compte rendu les quelques réglages rapides que nous avons effectués. De mon point de vue, en sortie de boite, nous n’étions pas très loin de la vérité. Si j’avais eu un peu plus de temps, je me serais attardé afin de peaufiner l’ensemble (une couleur un poil trop chaude autour de 6200K), mais clairement, lors de nos essais, cela ne nous a même pas interpellé.

J’aurais bien voulu indiquer dans ce CR, le rapport Chromapure, mais par manque de chance, mon fichier est corrompu. Pour faire simple, nous avons utilisé 3 profils :

Un SDR à 16Fl

Un HDR sans filtre DCI à 27Fl de mémoire

Un HDR avec filtre DCI à 23Fl de mémoire

En HDR, le DTM de JVC nommé Frame Adapt HDR (en 2nd Gen maintenant) fait toujours le travail de manière très qualitative, je ne m’attarderai pas sur celui-ci dans ce compte rendu.

Concernant les réglages de compensation de mouvement, mes yeux étant habitués sur mon NZ8, au réglage suivant :

CMD sur Bas

Motion Enhance sur High

J’ai demandé à Régis de régler le NZ900 sur ces mêmes paramètres afin de mieux évaluer s’il y avait une différence ou non. Nous avons aussi fait quelques essais en mettant le CMD sur High

LES ESSAIS :

* 1917

Nous avons commencé les essais par le film BD UHD « 1917 » et plus particulièrement par le tout début du film. C’est une scène que je connais parfaitement bien. Je la passe assez souvent sur mon NZ8. Et je pense relativement bien me souvenir du rendu de cette scène sur le NZ9.

Sur le NZ900, j’ai immédiatement ressenti une superbe netteté, mais surtout un effet de profondeur accru lorsque les 2 soldats marchent vers les spectateurs. Il est certain que l’optique de 100mm d’un NZ9 ou d’un NZ900 permet de mieux mettre en valeur les capacités de l’EshiftX (en V1 ou V2) en comparaison de l’optique de 65mm.

Cependant je suis quasi certain qu’il y a bien une amélioration sur ce rendu de profondeur et de netteté entre un NZ9 et un NZ900. D’ailleurs, nous avons ensuite visionné la fameuse scène de nuit qui commence lorsque le soldat est tombé dans l’escalier.

A un moment donné, le soldat est dehors et il passe devant une pompe à eau manuelle. Le détachement des plans de cette scène est fantastique. Sur le NZ900, on identifie très facilement le fait que la pompe est en relief en comparaison du mur qui est juste derrière elle. Du moins, la pompe n’est pas sur le même plan tridimensionnel. Nous avons d’ailleurs comparé cette même scène avec le NZ8 de Régis, et clairement ce détachement ne rend pas de la même manière.

Il faut dire que l’installation de Régis est composée d’une toile de 3M20 de large, et je pense que l’optique de 65mm du NZ8 commence à montrer certaine limite dans la restitution sur une toile aussi large. Du moins, c’est la conclusion à laquelle je suis arrivé. Ici aussi, je n’ai pas souvenir que le NZ9 arrivait à détacher les plans d’aussi belle manière ; même s’il le faisait déjà.

Ou alors je me trompe complétement, et ma mémoire me fait défaut concernant le test de ce NZ9. C’est pour cette raison, que je suis impatient de lire le Compte rendu de David_Davrous qui a pu tester un NZ9 dernièrement, et qui testera le NZ900 quelques jours après.

Sur le film 1917, j’ai trouvé que le rendu du NZ900 était vraiment un niveau au-dessus en comparaison du NZ8 de Régis. Et pourtant le NZ8 ne démérite pas, très loin de la même. Je pense que ce EshiftX V2 fait un travail formidable sur ce film (et sans doute que l’optique de 100mm aussi).

Je dirais que cet EshiftX V2 apporte un surplus de netteté et de détail, l’effet tridimensionnel/détachement des plans en est encore accentué. L’image prend du relief. Au passage, cette fameuse scène de nuit sur le film « 1917 » est juste merveilleuse/splendide/parfaite en terme de retranscription sur ce NZ900…

… je crois que j’ai bavé sur le canapé de Régis en la regardant 😊 😊 😊

* Passengers

Nous sommes ensuite passé sur le film « Passengers », comme le souligne Régis, dès les premières secondes du films, sur les logos, on remarque immédiatement un détachement et une profondeur inédite en comparaison du NZ8. C’est un peu comme si les logos étaient mis en avant de la toile -> Les logos « flottent » en amont de la toile. Ici aussi je suis quasi certains que le NZ9 n’avait pas un détachement aussi prononcé.

Je retiens aussi de ce film le grain de peau absolument superbe des acteurs. Nous nous sommes d’ailleurs fait la remarque avec Régis. Il est vrai que l’acteur Laurence Fishburne a un grain de peau prononcé qui rendait vraiment très bien et de manière réaliste et ici aussi détaché. Mais il en va de même pour le grain de peau bien moins prononcé de Jennifer Lawrence.

La qualité du rendu est juste fantastique de réalisme et de détail -> C’est absolument superbe. Ici aussi, je n’ai pas souvenir que le NZ9 rendait aussi bien (et même si j’ai souvenir d’un rendu déjà fantastique). En jouant avec le réglage de l’EshiftX (V2) nous nous sommes rendu compte qu’avec une platine de type Magnetar, le réglage sur « Haute Definition 1 » et le « Enhance » sur 3 permettait d’avoir un rendu superbe. Lorsque l’on pousse trop ce réglage, des Artefacts apparaissent à l’écran. Nous avons également pu constater l’efficacité du Noise Reductor (NR).

Je pense qu’il y a de très forte chance d’arriver à trouver le réglage de netteté/détail adéquate en fonction de n’importe qu’elle source utilisée. Par exemple avec une OPPO 203 (qui est sans doute plus douce à l’image que la Magnetar), il n’est pas exclu que le réglage du « Enhance » sur 5 soit plus adapté (il faudrait essayer). Différentes comparaisons entre le NZ8 et le NZ900 nous ont également permis de constater une meilleure sensation de fluidité (sur les scènes de travelling du vaisseau dans l’espace par exemple).

Il n’est pas impossible que la version 2 de l’EshiftX soit à l’origine de cette amélioration du CMD. Du moins, c’est l’impression que nous avons eu ; et nous l’avons détecté assez facilement sur certaines scènes (Encore une fois, le CMD était sur Low et l’amélioration de mouvement sur High). Ici aussi, dans le film « Passenger », l’ensemble des scènes dans l’espace est retranscrite à mes yeux de manière sublime sur ce NZ900, le détail, la netteté, le contraste natif et intra-image n’y sont pas étranger -> C’est très très beau à regarder.

* Batman The Dark Knight

Nous sommes ensuite passé sur le BD UHD de Batman The Dark Knight, le rendu est ici aussi d’excellente facture, même sur les scènes légèrement bruitées (L’eshiftX V2 semble bien le gérer). Nous avons pu tester ici l’efficacité de la fonction « Deep Black ».

Son apport est assez intéressant sans être ultra perceptible si vous n’avez pas un élément de comparaison. Mais sur certaines scènes très sombre, cela peut permettre de renforcer la perception du noir de l’image sans perdre le moindre détail. Pour faire simple, même en le désactivant le rendu est superbe, mais en l’activant, on a l’impression d’être dans une scène de nuit plus sombre, mais tout autant détaillé.

En fait, je dirais que cette fonction ajoute encore plus de réalisme aux scènes de nuit si on me demandait de la décrire. Il est assez évident sur ce genre de scène sombre de constater que la profondeur du noir va plus loin sur le NZ900 que sur le NZ8 de Régis. L’amélioration du contraste des matrices et la fonction « Deep Black » sont sans doute à l’origine de cela.

Le NZ8 a déjà un rendu fantastique des scènes sombres en terme de profondeur du noir, le NZ900 va un peu plus loin. Et côte à côte, cela se détecte facilement, sans que ce soit pour autant très flagrant. La fonction « Deep Black » n’est peut-être pas une fonction qui soit aussi visible que l’apport de l’EshiftX V2, mais elle est cependant appréciable sur les scènes de films sombre.

Toujours autour de ce film, nous nous sommes attardés sur les scènes IMAX, le rendu du NZ9 était fantastique, mais ici aussi, si je fais appel à ma mémoire, le rendu du NZ900 me semble aller encore plus loin. Le détail, la netteté, le détachement des plans me semble amélioré si je fais appel à ma mémoire. Nous avons aussi fait quelques essais en positionnant le CMD sur High avec ce film.

J’ai l’impression que l’effet camescope a été amélioré ; cependant des artefacts peuvent apparaitre autour de certains objets (Hélice d’hélicoptère par exemple). Les scènes IMAX de nuit sont juste à tomber par terre en terme de rendu avec ce NZ900. C’est vraiment très très beau.

* Ratatouille

Et c’est sur le film Ratatouille qu’il a été possible de tester le mode VIVID. Son apport est intéressant sur les films animés et sur la diffusion du sport il me semble. Nous n’avons pas fait beaucoup d’essai autour de ce mode, mais cela semble marcher assez efficacement et je pense que cela peut être assez appréciable sur certains contenus. Je suis quasi certain que je me servirai de ce mode sur mon NZ800 lors des matchs de foot que je regarde avec mon fils.

* Top Gun Maverick

Nous sommes passé ensuite sur la démo technique du film Top Gun Maverick. Ce film est époustouflant de mon point de vue. Je dois avouer que je l’ai regardé un nombre de fois considérable sur mon RS3100 (NZ8). Sur ce genre de film, le rendu du NZ8 me bluffe encore littéralement.

Je ne vais pas vous le cacher, le NZ900 pousse le rendu encore plus loin et je dois dire que la comparaison avec le NZ8 de Régis le montre encore une fois -> la différence est évidente à détecter. Le NZ8 marche déjà très très bien pourtant (même si sur les 3M20 de Régis, l’optique de 65mm commence à montrer certaine limite que je ne détecte pas du tout sur mon installation avec ce même VP -> mais je n’ai que 2M50 de largeur d’image), sur le NZ900 on passe à un autre niveau, et cela se voit.

L’optique de 100mm n’y est pas pour rien, mais je pense que l’EshiftX V2 y contribue grandement également.

Autres points d’essais :

Nous avons eu l’occasion de tester l’uniformité des matrices sur un fond noir en désactivant la gestion dynamique du laser (qui au passage a également évolué). On détecte toujours des coins plus lumineux que le centre, cependant, j’ai eu la sensation d’une meilleure uniformité sur l’ensemble de l’image en comparaison de la gamme précédente.

Au passage, ce point n’est pour moi aucunement un problème car la gestion dynamique du laser permet de rendre complétement invisible ce phénomène. Ce n’est pour moi déjà pas un problème avec la gamme NZx. D’ailleurs la gestion dynamique du laser a aussi évolué, avec un mode équilibré que j’ai particulièrement apprécié.

Concernant le bruit de fonctionnement du NZ900, en effet, et même si le VP était juste derrière nous à moins d’1 mètre, il ne m’a aucunement gêné. Personnellement, je ne trouve pas le bruit de ventilation très gênant sur mon NZ8, même en poussant le laser à fond.

Sur le NZ900, le bruit de ventilation a été amélioré c’est certain, et c’est très appréciable de mon point de vue pour certain. Nous n’avons pas fait beaucoup d’essais autour du bruit, mais par contre, j’ai bien l’impression que l’EshiftX V2 de notre modèle d’essai était complétement silencieux.

Sur mon NZ8, il est discret, mais on l’entend un peu. Je n’ai pas détecté ce bruit caractéristique sur le NZ900 de l’essai.

Synthèse :

De mon point de vue, je garde à l’esprit que la gamme actuelle NZx est déjà absolument fantastique. Alors forcément, est-ce que j’ai aimé ce NZ900 : évidemment et avec un grand Oui. En fait JVC a su améliorer différents éléments sur ce VP. Il est dommage que nous n’avions pas un NZ9 de comparaison juste à coté pour faire nos essais ; mais si je fais appel à ma mémoire, je pense quand même que le delta à l’image est quand même bien visible.

L’EshiftX V2 y est sans doute pour beaucoup. En fait, il faut garder à l’esprit que ce nouveau système EshiftX V2 est un super upscaller. L’idée est d’arriver à upscaller l’image de manière plus qualitative afin d’alimenter les matrices.

Pour faire simple, il faut transformer une image 4K en image 8K pour alimenter les matrices 4K sur 4 positions différentes. En fait, l’EshiftX V2 est pour moi un upscaller amélioré en comparaison de la V1. La granularité de réglage est suffisamment importante pour s’adapter à l’ensemble des platines du marché. Si on pousse un peu trop le paramètre « Enhance », des artefacts apparaissent immédiatement à l’écran.

De mon point de vue, cet EshiftX V2 est vraiment très bien réussi sur les scènes de films que nous avons pu tester. Le gain en détail est assez évident si je fais appel à ma mémoire (test du NZ9), mais cela permet d’accentuer encore la profondeur de champ, l’effet 3D, tout en gardant une image réaliste.

Bref, on reste dans la philosophie JVC en terme de rendu, mais c’est amélioré et on va plus loin qu’auparavant, tout en gardant une rendu naturel que j’affectionne tout particulièrement avec le rendu JVC. Par exemple, le rendu du « RC » de Sony est différent (la technologie étant différente). Mais je suis quasi certain, que de plus en plus de personnes vont apprécier le rendu proposé par JVC.

L’idée est sans doute pour JVC d’élargir le potentiel acheteur en améliorant la technologie EshiftX ; et cela est très bien réalisé à mes yeux. Nous n’avons pas testé sur BD UHD présentant une mauvaise qualité d’image -> idéalement, il aurait fallu afin de déterminer si le système EshiftX V2 s’adapte à la qualité du contenu. Je suis vraiment très impatient de lire le compte rendu de notre ami David_Davrous, car je voudrais connaitre son ressenti vis-à-vis du NZ9 qu’il a testé dernièrement.

Il faut garder aussi à l’esprit que le NZ9 que j’avais testé fin 2021 n’avait qu’un firmware Beta. Depuis 2 ans, JVC a sorti plusieurs firmwares, et cela a permis d’améliorer le rendu du NZ9 et le fonctionnement de l’EshiftX V1 (d’ailleurs je l’ai constaté à travers le temps sur mon NZ8). Idéalement, il aurait fallu comparer le NZ900 avec un NZ9 en firmware V3. Mais malheureusement, cela n’a pas été possible.

Cependant si je me base par rapport à mon NZ8, je suis assez convaincu que le delta est quand même bien visible entre un NZ900 et un NZ9 en firmware V3. Et pourtant un NZ9 marche déjà fortement bien. Le fonction « Deep Black » sera apprécié sur les scènes fortement sombre en ajoutant à mes yeux du réalisme à l’image.

Le mode « Vivid » est également un plus pour certains contenus. Personnellement, je me vois bien utiliser ce mode en regardant un match de foot avec mon fils.

conclusion : ce NZ900, Refresh, Evolution ou Révolution ?

Je vais répondre clairement, à mes yeux, cela va plus loin qu’un simple « refresh’, mais sans être une révolution pour autant. En fait c’est une évolution logique/raisonnable (et plus que mineure à mes yeux) dans le rendu que JVC veut proposer.

Je ne sais pas dire si c’est une évolution majeure cependant ; en effet, il me manquait un élément majeur de comparaison pour me prononcer : un NZ9 en firmware V3. Je pense quand même que l’EshiftX V2 apporte un énorme plus au rendu -> j’en suis quasi certain. En tout cas, nul doute que celui qui a envie de se faire plaisir avec un NZ900 prendra vraiment son pied.

Dans cette gamme de prix, il est évident pour moi (et mes goûts) que c’est simplement le meilleur vidéoprojecteur du marché. Je n’ai pas parlé de son rendu HDR dans ce test, car à mes yeux, pour JVC, c’est de l’acquis depuis le Frame Adapt HDR V2 (c’est peut-être encore améliorable, mais cela marche déjà fortement bien).

Je suis curieux maintenant de connaitre ce que donnera le rendu d’un NZ800. Et c’est d’ailleurs là que je pourrais juger de manière plus équitable le réel apport de l’EshiftX V2. Est-ce que celui qui a déjà un NZ8 ou un NZ9 doit passer au NZ800 ou au NZ900 ?

C’est une bonne question, et pas si simple à répondre. En fait, je considère qu’un NZ8 ou un NZ9 est déjà une machine qui arrive à reproduite un rendu vraiment fantastique, je suis aussi assez convaincu que ce NZ900 va quand même encore un peu plus loin que le NZ9.

J’ai envie de dire que si les moyens financiers vous le permettent et que vous n’avez pas besoin de cet argent pour autre chose, pourquoi ne pas craquer (nous n’avons tous qu’une vie). Et d’un autre côté si vous avez déjà un NZ9, vous êtes déjà très très bien équipé, vraiment. C’est sans doute aussi déjà le cas pour le NZ8.

Bon après, il n’est pas exclu aussi que JVC continue à faire évoluer le rendu de ce NZ900 via des mises à jour firmwares. L’eshiftX V2 m’a vraiment convaincu en terme d’efficacité lors de ces essais, et c’est pour cette raison que je considère que cette nouvelle gamme est quand même bien plus qu’un simple Refresh.

Je serais curieux de connaître l’avis d’un propriétaire de NZ9 qui connait parfaitement le rendu de son VP, et qui teste ensuite le NZ900. Il n’est pas exclu qu’il ressente comme un manque lors du retour sur son NZ9, qui est pourtant déjà absolument superbe.

En fait ce qui m’a quand même bien perturbé durant cet essai, c’est que je n’avais pas souvenir d’une différence de rendu si amélioré entre un NZ8 et un NZ9. Nul doute que ce NZ900 est une sacrée machine de vidéoprojection, c’est certain.

Je pense que JVC a su faire évoluer le rendu avec ce nouveau VP sans pour autant révolutionner la technologie embarquée. Son plus grand « défaut » technologique (en cherchant bien) est peut-être la diminution de 30% de la luminosité en activant le filtre DCI. Pour autant, sur la toile de 3M20 de Régis de gain 1, le NZ900 était vraiment à l’aise dans les contenus HDR avec le filtre DCI activé (Merci le Frame Adapt Hdr V2). Cela laisse de la marge. Pour les très grandes bases, une toile à gain est sans doute adaptée pour compenser cela.

Pour tous les autres aspects technologiques, je n’ai absolument rien à dire si ce n’est que le rendu est juste bluffant à mes yeux. Il reste son prix d’achat qui est relativement conséquent ; une durée de 3 ans de garantie aurait sans doute été apprécié par beaucoup. Je dois dire que si le NZ800 me frustre sur mon installation quand je le recevrai, il n’est pas exclu que je ferai l’upgrade du NZ900. Mais j’ai quand même des raisons de penser que le NZ800 se mariera fortement bien sur mon installation en pièce de vie et ma toile de 2M50 de large.

Pour celui qui recherche un VP au top et qui les moyens financiers pour se faire plaisir, je pense que ce NZ900 répondra amplement à ces attentes. Nous verrons également ce que la concurrence proposera d’ici quelques mois ; mais nul doute que ce NZ900 est et restera absolument un excellent choix de VP et qui vous procurera de très belles séances de vidéoprojection.

Gérald_Kaizen
HCFR – Juin 2024