Test HCFR : JVC DLA-NZ900 en primeur

Compte-rendu de Régis_transeuropxpress

L’installation

positionnement du NZ900 à 4,65 m de l’écran.

visionnage à 3,3 m de l’écran

écran transonore micro tissé 4K prestige de chez cinescreen, de 3,2 m de base

le theater optimiser est réglé et enclenché.

toile noire opaque déroulée au sol pour les mesures et le visionnage

visionné à partir d’un lecteur BRD Magnetar 900 doté du dernier logiciel.

sortie via un HDfury Vrroom pour les contenus DV qui passent en LLDV.

Les réglages

On commence par des mesures avec Chromapure, sonde I1Display Pro

Réglages: mode naturel, laser à 100 % iris ouvert à 100 % :

mesures luminosité filtre DCI désactivé:

– laser 100 = 32 Fl soit 110 Cd/M2

– laser 46 = 27 Fl soit 99 Cd/M2

-laser 0 = 16 Fl soit 55 Cd/M2

mesures luminosité filtre DCI activé

– laser 100 = 22,6 Fl soit 76,2 Cd/M2

– laser 46 = 18 Fl soit 61,5 Cd/M2

– laser 0 = 12 Fl soit 42 Cd/Mé

on crée donc 3 profils :

En SDR :

mode naturel, laser à 6 (pour avoir 60 Cd/M2), temp couleur 6500 K; gamma 2,2

En HDR :

on crée 2 profils en partant des presets ‘Frame Adapt HDR’ (sinon on perd le mode « Deep Black »)

profil HDR 1 avec filtre DCI: laser à 100, iris max, mode naturel, 6500 K, gamma 2.2

profil HDR 2 sans filtre DCI: laser à 63, iris max, 6500 K, Gamma 2.2

On fait une mesure du gamma avec Chromapure: le gamma est à 2,1, assez linéaire, un manque de bleu dans les basses IRE. Rien de rédhibitoires, on décide de ne pas lancer d’autocal aujourd’hui, vu le temps limité que nous avons.

visionnage :

1917, en BR UHD 4K

On note dès le début du film une netteté améliorée, des plans arrière détachés, une fluidité parfaite. On essaie sans et avec filtre DCI, sur ce film c’est plutôt mieux sans, plus lumineux.

Puis on passe à la scène martyr, dans la ville détruite la nuit: la netteté est impressionnante, le niveau de noirs est étonnant, le contraste entre les parties éclairées et sombres est excellent, les noirs ne sont pas du tout bouchés, le fluidité est parfaite, cette scène est parfaite Il n’y a aucun effet ‘camescope’ en passant le CMD sur ‘High’.

Passengers, en BR UHD 4K (avec filtre DCI enclenché)

Dès le générique les différents logos se détachent et prennent une profondeur inédite.

La fluidité est parfaite, la profondeur de champ est très notable sur certaines scènes, les noirs sont parfaits, pas bouchés avec chaque petite étoile qui brille dans un espace très sombre. Les couleurs sont magnifiques.

On teste l’effet de l’Eshift et de ses réglages: le réglage ‘standard’ donne une image trop ‘dure’, le réglage 1 est notre préféré, le 2 est plus doux. En mode 1, au delà de 5 l’image devient trop dure à notre gout, le réglage 3 ou 4 est équilibré. L’effet du réducteur de bruit est net et associé au réglage de l’Eshift il permet d’avoir une image adaptée à tous les gouts et toutes les sources.

Cet Eshift version 2 semble vraiment une des évolutions majeures de cette nouvelle gamme.

Batman the Dark Knight, en BR UHD 4K (avec filtre DCI enclenché)

La fluidité des travellings est excellente, plutôt avec le CMD ‘bas’ (le CMD ‘haut’ fait apparaitre un peu d’artefacts autour de certains objets et personnages en mouvement).

On teste les effets du ‘Deep Black’ sur les scène où Batman est à Hong Kong en haut du gratte ciel, de nuit: sans le ‘Deep Black’ c’est pas mal, mais dès qu’on enclenche le mode ‘Deep Black ‘, le niveau de noirs devient bien plus profond, sans perdre de détails dans toutes les sources lumineuses, c’est bien plus réaliste, les noirs ne sont pas bouchés.

Donc le mode ‘Deep Black’ est aussi une des évolutions majeures de cette nouvelle gamme et comme l’a dit un testeur américain: « on ne voit vraiment pas pourquoi on le désactiverait ». Sur certains passages de films où l’on a un écran noir et des sous titres au bas de l’écran, il n’y a plus aucun effet de ‘pompage’ ou de halo un peu plus clair autour comme on pouvait parfois le voir sur l’ancienne gamme.

Ratatouille, en BR SDR en mode ‘Vivid’ (‘Vivant’ en français)

On teste ce mode qui semble destiné aux animés et aux images de sport, en effet les couleurs sont plus vives et l’image plus ‘pétante’, c’est affaire de gout mais ce mode à sa place avec certains visionnage.

Top Gun Maverick, en BR UHD 4K (avec filtre DCI enclenché)

On visionne tout le début du film, c’est totalement fluide, profondeur de champ, netteté, contraste, colorimétrie, tout est parfait. C’est une démo sur tous les plans.

Pour finir on rebranche le NZ8 qui attend sagement au plafond, puis on repasse sur le NZ900, avec les mêmes extraits de films, pour comparer plus en direct l’ancienne et la nouvelle gamme.

Un constat: le NZ8 reste excellentissime sur tous les plans, il a une très très belle image. Moins de fluidité sur certaines scènes difficiles (c’est pas énorme mais scène contre scène ça se remarque en y prêtant attention). Une gestion des noirs très bonne mais qui ne vaut pas le mode ‘Deep Black’ et une gestion de la netteté moins bonne dans les arrières plans (là l’objectif de 100 mm et l’Eshift2 font une certaine différence).

Disons qu’entre le NZ8 et le NZ900 on passe de l’excellence à l’exceptionnel (encore heureux vu le delta en prix!).

Pour résumer

Cette première journée d’essais, les points forts du NZ900 :

La Netteté

Le Contraste et gestion des scènes sombres (Deep Black)

La Fluidité

De notre souvenir de notre essai commun du NZ9 dans cette même salle, le Gap est important sur ces 3 points entre les 2 gammes.

Quand à la nouvelle gestion des ventilateurs, le projecteur bien que plus proche de nos oreilles qu’en mode plafond ne nous a pas gêné du tout, visiblement il est moins bruyant, nous n’avions pas le bon sonomètre pour mesurer, mais je pense que d’autres l’ont fait et on constaté une baisse.

Autre essai: on a bien cherché dans les coins, il n’y a plus de différence avec le reste de l’écran sur les images sombres où l’on pouvait voir des zones un peu plus claires avec l’ancienne génération.

Et la question que l’on se pose à la fin de la journée c’est le pourcentage d’amélioration dû à l’objectif 100 mm, au nouveau logiciel, aux nouveau panneaux. Impossible de répondre, mais il est certain que sur une grande base de 3,2 m, le gros objectif est certainement un plus.

Mes autres essais :

Je poursuis les essais en visionnant des passages de films que je connais par coeur car ce sont mes séquences d’essai pour l’audio Trinnov Altitude 32 WaveForming_Pressurization : Lord of the Rings 1 (le début), Saving Private Ryan (le débarquement), Blade Brunner (le début), Prometheus (le début), Bohémien Rhapsodie (le concert)…

… et ce qui revient continuellement c’est la sensation de profondeur de champ et les détails dans tous les côtés et les bords de l’image, la fluidité parfaite où beaucoup de scènes floues ou peu visibles deviennent impeccables.

Les génériques noirs sont totalement noirs (et un noir d’encre) et les textes et les sous titres ne bavent pas et ne donnent aucun halo ni artefact.

Les scènes de la foule lors du concert du Lives Aid sont bluffantes, la netteté de la foule est là du premier au dernier rang et on peut voir chaque mouvement de chaque spectateur de la foule: donc précision et fluidité parfaits dans cette scène complexe.

Le début de Prometheus est d’une profondeur et d’une beauté étonnante.

Ensuite visionnage des ‘Ailes du désir’ de Wim Wenders en BR UHD, non HDR: il est intéressant de voir un 4K en SDR et N&B, c’est très naturel, beaux détails, le grain d’époque du film est bien rendu.

Sur des films en entier: Alita Battle Angel, Mad Max Fury Road, Matrix en BR UHD, c’est un vrai festival sur tous les plans qui confirme la netteté, le contraste et les noirs, la fluidité et la colorimétrie avec le filtre DCI.