Test HCFR : JVC DLA-NZ9, projecteur 4K laser, e-shiftX 8K

Compte-rendu de Cyrille_roseaux

Impressions

Supports utilisés et attentes

J’avais la curiosité de découvrir ce que pouvait donner une source Laser et ces nouveaux JVC tant ils semblent être attendus.

Pour mes impressions j’ai utilisé des BR-UHD et ma PS5. Je n’ai malheureusement pas encore acheté de « vieux films » en UHD tels que le Vieux fusil, le Pont de la Rivière Kwai…car j’aurais aimé aussi voir le rendu du NZ9 sur de telles productions. J’ai fait quelques sessions jeu sur PS5 (j’y reviendrai).

Piqué

D’emblée le piqué et la netteté de l’image m’ont impressionné.

On se rend de suite compte de l’impact de l’optique.

Je n’apprendrai surement rien à personne en disant cela, mais c’est net, doux, les arrières plans sont très bien détaillés, l’image procurée est d’une précision à la fois chirurgicale mais aucunement dure ou désagréable.

L’option eshift-8K (qui de mémoire comporte 3 paliers), apporte une je ne sais quoi de détails et de précision. Après essais je suis resté sur le niveau 2 médian. Sans, je trouvais que c’était un peu moins plaisant et ciselé.

Fluidité

Pour ce qui est de la fluidité, je l’ai trouvée assez bonne mais perfectible.

En utilisant les artifices du NZ9 sur ce point, au-delà du niveau bas, cela devenait irregardable pour moi car top lisse et effet caméscope. D’autres auront peut-être une autre approche mais je préfère désactiver cela.

Luminosité

Sur ma toile je dois bien avouer que l’image claquait. Les couleurs étaient éclatantes, aucune impression d’image anémique, manquant de pêche.

Pour autant c’est le mode « lampe haut » qui me donnait cette impression. Mes 3m de base n’ont posé aucun problème…nfort heureusement au regard du prix du NZ9 on est en droit d’attendre ce type d’aisance.

Ayant essayé les autres niveaux de lampe disponibles, seul le mode « haut » m’a donné satisfaction.

J’ai en effet trouvé les autres modes bien trop ternes pour rendre justice à ce vidéoprojecteur.

Ainsi, le rendu globalement impressionnant de l’image n’était possible dans mon environnement en tout cas, qu’avec le mode « lampe haut activé ». Les autres faisaient trop chuter la luminosité.

HDR

Le HDR sur le JVC, que j’aurais certainement pu mieux mettre en œuvre via le Vertex2 (et ses paramètres) et les nombreux réglages du NZ9 était très convaincant.

Venant du 590es, j’avais trouvé le HDR très bien sur le Sony. Là c’est autre chose, l’image est très naturelle, les pics lumineux sublimes et leurs effets très nuancés.

L’apport du Laser (outre la nouvelle approche de JVC en matière de traitement du HDR) doit certainement apporter quelque chose.

Et si je dois retenir un point, outre l’optique, c’est bien cette source lumineuse et le rendu HDR.

Chez Nicolas_1000K j’avais déjà pu juger de la qualité de son NX9 et du HDR sur The Revenant et aussi Passenger. Là j’ai trouvé le tout encore plus étincelant.

Ready Player One, Alita, End Games (…) où les effets sont nombreux, l’ensemble est très bien retranscrit. On s’observe à enchaîner les extraits (puis les films) sans discontinuer. C’est là la marque d’un superbe produit.

Sur Blade Runner UHD, le NZ9 ne dénature absolument pas l’œuvre de l’époque. L’excès de bruit numérique propre à certains passages (celui de l’entretien avec le premier répliquant par exemple) bien que présent se laisse oublier au profit d’un tableau d’ensemble extrêmement nuancé, mais équilibré et vibrant dans les zones lumineuses.

Amateur aussi de vieux classiques (dire que je devais acheter RAN de Kurosawa en UHD), je n’ai aucun doute sur la capacité du NZ9 à faire honneur aux œuvres et classiques de jadis.

Contraste

Il est bon et pourtant, j’ai été un peu frustré sur ce point.

Il en est même ressorti toute proportion gardée une certaine déception.

Je trouve que le 590es de Sony faisait mieux dans ce domaine. Les série X… de chez JVC ne seront pas égalées non plus sur ce point.

S’il fallait donc émettre une petite critique, un bémol (après tout c’est aussi pour cela qu’on teste les choses) c’est bien le contraste qui serait visé.

Il m’a été assez difficile d’obtenir des noirs très satisfaisants en toute circonstance.

Les scènes dans l’espace en sont un parfait exemple. Heureusement que le HDR et la dynamique globale de l’image sont là car sinon les scènes de vide spatial auraient tendance à nous laisser un peu sur notre faim.

Est-ce un point discriminant ? Je ne sais pas car les qualités par ailleurs du NZ9 sont vraiment excellentes.

Qui plus est, avec plus d’outils, des volets…j’aurais surement eu un résultat meilleur.

Mais voilà, dans cette même configuration c’est bien le seul point où mon 590es faisait mieux.

Laser (et bruit de fonctionnement)

C’est simple j’ai eu beaucoup de mal à revenir à un vidéoprojecteur à lampe. Le laser est vraiment l’avenir de la vidéo projection.

Cela permet des couleurs d’un naturel confondant. Sans arriver à le définir autrement, c’est vraiment autre chose. Le rendu des œuvres a encore davantage cette touche « cinéma » que j’affectionne tant.

Corollaire de tout cela, mode « lampe haut » oblige, le niveau de bruit est conséquent.

La gêne procurée par le bruit d’un vidéoprojecteur est variable suivant la sensibilité des individus. Pour ma part elle est de l’ordre du tolérable.

Il est toutefois important de noter qu’en mode » lampe haut » le bruit de ventilation était assez conséquent.

Mon salon étant assez long (env. 9m de long) mon vidéoprojecteur est donc en fond de salle et jusqu’à présent je n’ai jamais été gêné de trop par sa ventilation.

Toutefois, le NZ9 a été placé pour ce test plus proche de ma zone de visionnage et je dois avouer que c’était assez audible au point de devenir par moment gênant.

Le mode « Game »

Si la vidéo projection offre un aspect cinéma incontestable, le jeu sur vidéoprojecteur est une expérience tout autant impressionnante et immersive.

Acheter un NZ9 pour faire aussi du gaming ne serait donc nullement un crime, un sacrilège tellement le NZ9 s’y prête.

Mes essais sur PS5 m’ont orienté vers des sessions de jeu que j’ai malheureusement dû écourter. Fan de la première heure de la série des « Souls », j’ai donc fait quelques essais sur Demon’s souls en UHD/HDR 30fps (je crois).

Eh bien quel pied. Le rendu exceptionnel des couleurs, la précision de l’image et surtout le traitement HDR, tout cela faisait merveille !

Le souvenir que ce magnifique projecteur m’a laissé sur du jeu est excellent.

Le mode « jeu » ne m’a pas laissé l’impression d’avoir un lag prononcé.

Les actions à la manette se répercutaient bien à l’écran et rapidement. Je n’ai pas multiplié les jeux. Connaissant bien Demon’s Souls et son rendu sur différents vidéoprojecteurs je l’ai donc privilégié.

Je n’ai malheureusement pas pu tester des jeux en 4K/60pfs ni même en 120fps (le NZ9 étant dixit Nicolas 1000K compatible avec ce format).

Conclusion

J’ai pris beaucoup de plaisir à tester ce NZ9 et ce jusqu’à des heures déraisonnables.

C’est résolument un appareil très haut de gamme, qui bénéficiera sans nuls doutes aux sources de grandes qualités.

A ceux qui attendent des mesures objectives, des précisions sur les réglages utilisés, mon retour en frustrera plus d’un (les autres testeurs combleront assurément ce manque).

Pour autant le plaisir à enchainer les œuvres, les jeux est indéniable.

M’en accommoderais-je dans mon salon ?
Mettrais-je aussi une telle somme pour une image aussi classieuse soit-elle ?

Ce n’est pas certain.

Tout d’abord parce qu’il est très volumineux et lourd.

Ensuite sa livrée noire accentue son aspect massif.

Enfin la connectique sur l’arrière nécessite un recul supplémentaire.

La vie de famille et les priorités du moment ne m’oriente pas vers une telle dépense. Je garde néanmoins dans un coin de ma tête mon ressenti et le plaisir pris avec ce NZ9.

Il n’est cependant pas parfait : les noirs me semblent perfectibles, le mode « lampe haut » peut occasionner une gêne notable.

La télécommande me laisse sceptique.

Il est étonnant aussi de voir que les menus ont gardé la même signature graphique depuis des lustres…qui dit gamme laser nouvelle aurait pu aussi dire nouvelle charte graphique des menus.

Néanmoins les qualités intrinsèques du NZ9 compensent largement ces derniers points.

La qualité de l’optique, le naturel confondant de l’image et la source lumineuse au Laser, pérenne et si pratique au quotidien sont des atouts majeurs.

La grande polyvalence du NZ9 sur des sessions films/gaming…(quid du rendu d’évènements sportifs au demeurant) sont un atout supplémentaire du produit.

Le dur retour au commun des mortels, avec mon petit vidéoprojecteur de transition fait mal.

Une certitude est née au demeurant. Le Laser sera mon prochain horizon !

Cyrille_roseaux
HCFR – Novembre 2021