Test HCFR : JVC DLA-NZ9, projecteur 4K laser, e-shiftX 8K

Test HCFR : JVC DLA-NZ9, projecteur 4K laser, e-shiftX 8K

Compte-rendu de Gérald_kaisen

 

IMPRESSIONS SDR

En premier lieu, nous avons commencé par du contenu SDR en Blu-ray.

De mémoire, le premier test a été effectué avec la scène d’introduction de Casino Royale en noir et blanc. Je voulais simplement voir le résultat d’un rendu noir et blanc sur ce NZ9, mais aussi comment le bruit d’image (volontaire) ressortait à l’écran.

Rien à dire, c’est très bien à mes yeux.

Avec un mauvais alignement de matrice (même très léger), on pourrait éventuellement détecter des fuites de couleurs sur un contenu noir et blanc. Je n’ai rien vu à ce sujet, malgré l’immersion importante de l’installation de Régis.

Je valide donc ce petit test piège.

Malgré le fait que nous ne sommes qu’en SDR (et donc à 16FL de luminosité), on remarque déjà la pêche lumineuse du VP ; je remarque immédiatement la très grande précision de restitution optique (ne serait-ce que sur les menu de l’OPPO). L’optique de 100mm n’y est pas pour rien.

Deuxième test, quelques scènes du Blu-ray d’un grand classique : Batman The Dark Knight.

L’installation de Régis (salle pas complétement noire) ne permet pas de pouvoir tester à sa juste valeur la possibilité de contraste intra-image du NZ9 à cause des rejections de lumières de la pièce sur sa toile blanche.

Mais malgré cela, je dois dire que la forte immersion de son installation et la luminosité du NZ9 permettent quand même de « tromper » d’une certaine manière notre vision et au final d’apprécier le rendu de cette particularité (donc difficile de juger le réel potentiel du bloc optique HC au niveau de l’augmentation du contraste ANSI/intra image).

Je suis habitué dans mon quotidien à diffuser en pièce de vie sur une toile grise technique, il m’a fallu donc un temps d’adaptation visuel.

Ce que je remarque déjà sur ce film, c’est que les noirs ne sont jamais bouchés.

Mon attention remarque également un bon détachement des plans.

Sur certaines scènes de ce film, on trouve des travellings qui sont assez intéressants pour tester la fluidité d’un VP.

Je connais très bien l’OPPO 203, et pour avoir comparé dans le passé une OPPO 203 Stock avec mon OPPO 203 full modifié, le gain sur la fluidité d’image est assez conséquent.
Ce que je remarque avec l’OPPO 203 de Régis, qui a uniquement l’alimentation stabilisé CORIS en modification (donc avec l’horloge d’origine), c’est que le travelling de test est déjà bien fluide.

Ces 2 premiers tests (Casino Royale et Batman) ont été effectué avec la gradation dynamique du laser sur Off (dynamic control), et avec aucune compensation de mouvement activée.

A cet instant du test, il me semble que nous n’avions pas encore regardé l’activation (ou non) de l’EshiftX. Bref, à cet instant du test, nous ignorons si l’Eshift X est activé ou non.

La scène évoquée à cet instant précis correspond au travelling lorsque Morgan Freeman arrive à Hong Kong en hélicoptère pour rencontrer  un dirigeant chinois en haut d’un building. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de tester les différents upscaling, en repassant plusieurs fois la scène entre 31min50 et 33min00.

Notre conclusion a été sans appel concernant l’upscaling 4K pour obtenir le meilleur en rendu, il vaut mieux utiliser l’upscale 4K de l’OPPO 203 que celle du NZ9.

Je dois avouer que depuis le démarrage du film, j’avais remarqué que le rendu était vraiment au top pour un blu-ray.

Je veux dire par là que malgré que la compensation de mouvement du NZ9 était désactivée, le rendu était fluide pour du 24 images/s.

J’avais aussi remarqué que le détachement des plans ou la netteté était vraiment top (flagrant sur les immeubles en plein jours filmé en IMAX) ; il faut dire que le degré d’immersion de l’installation de Régis est vraiment bien pour se rendre compte de cela. J’avais vu dernièrement ce même film  sur un N5, et vraiment le rendu sur le NZ9 était d’un autre niveau sur ces différents points.

Et c’est là que nous nous sommes rendus compte que depuis le départ, l’e-shiftX était activé.

Nous avons donc décidé de repasser cette même scène en désactivant l’e-shiftX, j’ai retrouvé par exemple une netteté sur ces mêmes immeubles plus proche que ce que j’avais vu sur le N5.

Bref, à ce stade du test, j’ai très très vite compris que c’était une grosse erreur de ma part d’avoir minimiser l’intérêt du e-shiftX. Sachant que nous n’avions pas encore mis d’UHD-BD 4K. C’est pour dire l’efficacité de ce système e-shiftX (combinaison du système optique + les algos interne d’upscale en 8K + les matrices 240Hz).

L’optique haut de gamme du NZ9 ne doit pas non plus être étrangère dans ce résultat. Je ne sais pas si cette impression sera aussi flagrante sur le NZ8 (qui a une optique de 65mm), l’avenir nous le dira.

En tout cas, je peux vous dire que pour les Blu-ray classiques, en laissant la platine faire l’upscale 1080p au 4K et en activant au final en permanence l’e-shiftX sur le NZ9 (et en jouant éventuellement avec le paramètre « Enhance » du MPC) vous allez clairement redécouvrir vos Blu-ray, car à mes yeux, ils sont clairement mis en valeur.

2ème spoil de mon test : C’est également valable pour les BD UHD.

Bref, l’e-shiftX vient de passer à mes yeux d’un intérêt avant test que je considérais comme « certainement négligeable » à « indispensable ». Oui c’est un retournement de situation dans mon esprit. Je ne sais pas non plus ce que donne le simple e-shift du NZ7 en termes de résultat (à voir).

Sur les générations JVC X (je possède un X500), quand on injecte un signal 1080p et que l’on active l’Eshift, cela a tendance à adoucir les contours. Sur les générations X, à mes yeux, l’Eshift prend de l’intérêt uniquement en injectant un signal 4K dans le VP (et d’ailleurs sur des bons contenus 4K, il me surprend encore).

Et bien avec l’e-shiftX, en injectant un signal 4K dans le VP et en laissant le VP upscaler en 8K, c’est l’inverse, on gagne en netteté et en plus le rendu est top.

Par exemple sur ces fameux immeubles en plein jour tourné en IMAX, on gagne en netteté et sans aucun crénelage.

Franchement, bravo aux ingénieurs JVC. On gagne sur tout, l’autre conséquence de cela est sur le détachement des plans, le gain est vraiment significatif à mes yeux. Il est évident que le travail effectué sur le traitement d’image de ce système a été très conséquent (mais toujours en gardant le coté naturel caractéristique des VP JVC qui me tient énormément à cœur).

Je me demande même si l’activation de l’e-shiftX n’a pas une influence positive sur la fluidité d’image.

D’une manière générale, je peux déjà dire que l’on retrouve l’image JVC, vous ne serez pas dépaysé si vous aimiez déjà le rendu JVC de la série N, mais ici avec ce NZ9, c’est bonifié.

Pour les amoureux de la série X, oui le contraste natif des matrices 4K est inférieur au série X d’ancienne génération (X7xxx et X9xxx), mais pour tout le reste le débat est tout autre… C’était déjà vrai avec la gamme N, je pense qu’avec cette gamme (du moins le NZ9 que nous testons), c’est encore plus vrai.

Concernant ce contraste natif inférieur, il faut aussi garder à l’esprit que la gamme NZ est équipée d’une gradation dynamique du laser que nous n’avions pas encore activée à cet instant-là. Il faut encore patienter un peu pour cela ….

Nous avons ensuite décidé de passer Avatar : Quelle claque …. Ce qui a retenu mon attention : c’est la version longue du film. Au début du film, on voit des scènes dans une ville futuriste.

Le rendu des couleurs des enseignes est vraiment top. La netteté, la profondeur de champ et l’effet « faux 3D » lorsque le gars sort de son caisson d’hibernation dans le vaisseau au début du film. La scène dans l’espace au début du film, ou l’on voit le vaisseau. Quel rendu de folie … Je n’ai pas de mot, et c’est un Blu-ray 1080p SDR ….

Oui les réjections de lumière de l’installation ne permettent pas d’apprécier le réel potentiel du NZ9 au niveau du contraste intra image, mais comme souligné précédemment la puissance lumineuse et l’immersion importante compense les contraintes de la salle dans le ressenti.

Je n’ose même pas imaginer la claque supplémentaire que je me serais pris dans une salle dédiée complétement noire.

Nous allons terminer les tests BD par 2 films documentaires de Ron Fricke.

En premier lieu, j’ai mis Chronos, qui a été tourné en 1985 en IMAX. En fait j’ai mis ce film pour tester uniquement une scène à la fin du Blu-ray ou l’on voit des péniches naviguer dans le noir ; je voulais tester le contraste intra-image de certaines scènes.

Dès le démarrage du film (au moment de l’apparition du Logo Chronos), j’ai été dans le menu du NZ9 pour activer le « mode 1 » de la gradation dynamique du laser.

Et la pendant 10 secondes environ nous avons eu des artefacts de fonctionnement du laser

Bug Firmware ? L’activation de la gradation a besoin d’un temps d’initialisation ?

Je ne sais pas, par contre, nous n’avons plus eu de problème de ce type pendant le restant de la journée. Il faut savoir que nous avons laissé cette gradation laser dynamique sur « mode1 » pendant le restant de la journée (sauf pour un seul test sur le BD UHD de 1917).
Au passage, c’est le seul potentiel bug que nous avons pu détecter durant cette journée ; bon après, c’était peut-être normal et lié à l’initialisation de la gradation dynamique du laser.

Le firmware V1.00 du NZ9 semble donc déjà être bien au point.

Après avoir visualisé cette scène de péniche qui se déplace dans le noir, nous avons rapidement mis le Blu-ray chef d’œuvre documentaire de Ron Fricke « Samsara » tourné en 65 mm Super Panavision 70, sorti en 2011 et ensuite numérisé en 8K et retranscrit en Blu-ray (je ne sais pas si la version BD UHD existe).

Là je me suis pris une claque. Nous n’avons vu que 2 ou 3 scènes du début (le temps passe vite). Et notamment, la scène en aérien des temples indiens ou tibétains.

Sur cette scène le détachement des plans, le détail des temples, les couleurs, tout y est, c’est très très beau.

Juste derrière, il y a une scène où l’on voit aussi des enfants népalais avec des personnes en train de réaliser une mandala tibétaine de sable multicolore.

Le rendu du détail est à couper le souffle, tout comme le rendu des couleurs (saturation des couleurs au top pour un simple BD).

Encore une fois le NZ9 fait très fort, la combinaison Upscale 4K effectué par l’OPPO 203 + EshiftX8K + l’optique de 100mm du NZ9 font des miracles.

Il y a également une scène où l’on voit 2 tibétains regarder au loin à travers une plaine. On distingue l’Himalaya, cette scène est juste splendide dans la restitution (le bleu du ciel, le blanc sur les sommets en neige lointain, le détachement des plans ou « faux effets 3D » assez renversant), mais toujours d’un parfait naturel.

Bref, la claque, et ce n’est qu’un Blu-ray (certes c’est un film qui exploite vraiment la possibilité du support). De toute façon, durant cette journée, à aucun moment je ne me suis dit que les traitements du EshiftX de JVC pouvait enlever un coté naturel à l’image.

Par le passé, j’ai pu voir ce même Blu-ray sur le Z1.
Je préfère le rendu de Samsara sur le NZ9. Attention le Z1 que j’avais vu est pour moi le seul VP à 3 matrices que j’ai pu voir qui présentait un alignement de matrice que je qualifierais de « quasi parfait ».

Durant cette journée, nous avons rapidement fait une pause sur un film qui présentait le nom des acteurs en couleurs blanches (durant un générique) et nous nous sommes approchés très près de la toile pour essayer de distinguer la qualité d’alignement des matrices.

Nous n’avons pas regardé (le temps passe vite) si quelqu’un avait au préalable pris le temps d’aligner finement les matrices. Mais de ce que j’ai vu du NZ9, l’alignement semblait vraiment très très bien, mais peut-être pas aussi « quasi parfait  » que le Z1 que j’avais pu voir par le passé.
Bon après, on sait tous que l’alignement peut varier d’un modèle de VP à un autre. Le temps passe, on en a fini les Blu-ray de test, passons au BD UHD ….

 

Synthèse SDR

Vous l’aurez compris, je pense que ce NZ9 est vraiment capable de vous faire redécouvrir le rendu de vos simples Blu-rays.

La combinaison e-shiftX (avec ces algos d’upscale 4K vers 8K)  et optique 100mm est sans doute pas du tout étrangère à cela.

Si le rendu des seconds plans est déjà plus propre sur la série N, en comparaison de la série X, sur le NZ9, l’e-shiftX permet encore d’accentuer la sensation de netteté et la profondeur de champ.

Malgré l’installation immersive de Régis, à aucun moment nous n’avons ressenti le besoin d’activer la compensation de mouvement du VP et le tout conserve le rendu naturel caractéristique des VP JVC (aucune scène testée n’a mis en évidence un manque de naturel à mes yeux).

Le rendu SDR de ce VP m’a bluffé, merci l’e-shiftX.

Je préciserai également que je n’ai jamais vu tourner le NX9, il me semble important de préciser ce point. Car lorsque je parle de la série N, je pense au N5 et N7.

Comme précisé nous avons effectué l’ensemble des tests avec une OPPO 203, je serais curieux de tester les mêmes films avec ma Panasonic UB420 modifié et notamment sur sa capacité d’upscale 1080p->4K. L’OPPO 203 garde une image plus douce en comparaison du rendu de la Panasonic.
En fait la Panasonic sort une image plus piquée. Je me demande comment le NZ9 se serait comporté en utilisant la Panasonic à la place de l’OPPO 203.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur JVC DLA-NZ9 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-jvc-dla-nz9-laser-4k-e-shiftx-8k-voir-post-1-t30116418.html

 

 

 

Partager :