Test HCFR : JVC DLA-NZ7, projecteur 4K laser, e-shift 8K

Test HCFR : JVC DLA-NZ7, projecteur 4K laser, e-shift 8K

COMPTE-RENDU DE CYRILLE_EKTOR

 

Contenus SDR et HDR

Représentation des contenus SDR REC709 (BLURAY)

Ancienne faiblesse des JVC (avant la série N), le NZ7 est capable de faire une mise à l’échelle digne d’un lecteur OPPO 203 tweaké.

En mode de sortie directe de la source, que dire à part qu’il s’agit d’une très belle image BLURAY : précise et d’un naturel confondant. Les allergiques à une image « numérique » vont être ravis.

Le CMD sur bas fait un bon travail. Suivant les films, on pourra parfois s’en passer.

Le calibrage apporte une palette colorimétrique respectée, bien saturée pour du REC709 (laser oblige) avec une belle gradation dans les noirs. Tous les détails sont là. Les nuages ont du relief. Les personnages se détachent au premier plan mais pas trop.

On remarque une progression du contraste intra image, les petites lumières sont plus intenses que sur l’ancienne gamme. C’est comme un effet « mini HDR ».

Je gage que vous allez redécouvrir votre bibliothèque.

 

Les contenus HDR avec JVC Frame adapt (laser moyen iris -2 gestion dynamique mode 2)

La nouvelle gamme laser inaugure une version améliorée de ce Digital Tone Mapping à la sauce JVC.

Pour faire simple, c’est la promesse d’obtenir en HDR une image dynamique en gardant des détails dans les noirs avec des hautes lumières variées et éblouissantes (ou presque, nous sommes sur des projecteurs).

Il faudra toujours entrer la diagonale de son écran et son gain dans le menu idoine et appuyer sur SET pour valider.

On dispose de plus de réglages qu’auparavant pour la luminosité en HDR : -2 -1 Auto 0 +1 +2

(Au lieu de bas/moyen/haut).

C’est le projecteur qui se charge de calculer la luminosité de chaque image ou chaque scène pour adapter au mieux le contenu.

 

Spears & Munsil

Extraits vidéo de 600 à 10000 nits visionnés en mode Auto, le dispositif fonctionne quasiment à merveille sans avoir besoin de toucher manuellement au réglage HDR.

La richesse et le relief des blancs sont préservés avec une belle impression de volume et de matière. L’image n’est pas plate. Les fumées sont réalistes.

Les immeubles de nuit avec une caméra en mouvement sont incroyables de relief et de profondeur de champs. Les petits éclairages sont d’un réalisme saisissant. Les noirs sont profonds et détaillés. Superbe impression de contraste.

 

Les coquelicots ne sont pas rouge fluo, gage d’un autocalibrage correct des couleurs.

La scène de la vallée conserve tous ces détails dans les zones sombres, c’est le genre d’extraits vidéo qui met sérieusement à mal les projecteurs concurrents.

 

Skyfall

En mode Auto, c’est trop terne. Le réglage à 0 est déjà plus clair. On récupère beaucoup de dynamique en +1 et encore plus en +2 avec la perte de quelques détails dans les zones claires.

L’image est douce mais détaillée.

Les bandes noires restent très sombres même quand on désactive la gestion dynamique du laser.

On remarque de beaux pics lumineux sur les images d’immeubles de nuit, les lanternes chinoises, les scintillements des paillettes sur la robe de Séverine.

Belle profondeur d’image, détachement des personnages mais sans trop en faire.

 

Alien Covenant

Voyez la comparaison dans l’ordre auto 0 +1 +2. Remarquez que dans cette explosion du vaisseau, on gagne en détails à mesure que l’on augmente la luminosité HDR.

La gestion du bruit vidéo au début du film est remarquable (le processing rajoutait du bruit surtout sur les séries X).

L’image est d’aspect argentique.

Les scènes dans l’espace sont grandioses avec l’impression de vaisseaux qui flottent.

La gestion du laser sur mode 2 est superbe dans ses effets de transition.

Les noirs sont très profonds, on peut mettre la main devant le flux lumineux du projecteur pour se rendre compte que le noir produit sur les bandes noires est très proche du maximum des capacités de la pièce dans ce domaine.

La fluidité est irréprochable (CMD bas).

Les halos lumineux dans la forêt ont du relief. Le sol mouillé a une belle brillance.

 

Les gardiens de la galaxie 2 

DTM sur +1 passe très bien. En +2, on commence à perdre des détails dans les zones claires.

C’est totalement débouché dans les noirs, tous les détails des costumes et des décors apparaissent.

L’autocalibrage a fait un bon travail. Le rendu du jaune sur le trône de la princesse est magistral ! Les couleurs ne sont pas dénaturées.

 

Black panther 

Toujours un mode auto un peu terne. Ça passe à +2 pour une belle dynamique.

La scène du début est un test de torture pour les noirs.

En gestion laser 2, il faut revoir ses habitudes de visionnage sur projecteur. Certains n’aimeront pas car on perd de la lumière dans les zones sombres forcément mais on se rapproche peut-être plus de la réalité sans trop perdre de détails.

Malgré un laser qui baisse sérieusement la luminosité avec ces plans sombres, l’éclat des yeux des acteurs est préservé.

 

Quelles sont les limites de ce DTM JVC ?

Excellent mais pas parfait, il a tendance à parfois désaturer les couleurs et faire perdre quelques détails dans les blancs si on veut une image bien dynamique.

Pour s’en rendre compte, il faut faire appel à un scaler externe Lumagen Pro ou MadVR.

Mais avouons que ce processing gratuit effectue un travail extraordinaire et qu’il est à ma connaissance, le meilleur dispositif intégré à un projecteur disponible à l’heure de ce test.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur JVC DLA-NZ7 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-jvc-dla-nz7-nz8-rs2100-rs3100-voir-post-1-t30116417.html

 

 

 

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