Test HCFR : JVC DLA-NZ7, projecteur 4K laser, e-shift 8K

Test HCFR : JVC DLA-NZ7, projecteur 4K laser, e-shift 8K

Compte-Rendu de Bruno_nonobowl

 

 

Préambule

 

Mon installation personnelle

Cela fait maintenant quelques temps que j’ai revendu mon projecteur 4K SONY VPL-VW260ES ainsi que ma toile technique grise XS 0.9 de base 2,5m dans ma pièce de vie non traitée, faute de temps et peut-être las de toujours avoir à bidouiller les réglages pour obtenir un HDR de qualité sur grand écran.

Je suis passé sur une grande TV LED qui, à part quelques soucis de blooming, correspond mieux à mes besoins, même si l’immersion est différente.

Je n’écarte pas dans un petit coin de ma tête, la possibilité de réaliser une salle dédiée quand les opportunités se présenteront car j’ai largement la place à la maison.

 

Découverte de ce projecteur JVC laser DLA-NZ7

Cela fait un petit moment que je ne suis pas allé chez Cyrille_ektor pour un test et j’ai redécouvert son espace quasi dédié avec plaisir, tant au niveau de la qualité du son que de l’image.

Je note un prix de vente qui a flambé chez JVC.

J’ai l’habitude d’avoir sur mon lieu de travail quantités de projecteurs DLP « increvables » dans les 1000€ capables de balancer beaucoup de lumens.

 

 

Mes impressions

 

Bruit et chauffe du projecteur

C’est un projecteur laser, ça ne chauffe pas.

Le bruit est quasiment identique entre laser réglé sur bas et moyen.

Le bruit devient plus envahissant sur haut, sans que ce soit rédhibitoire pour moi.

 

E-Shift 8K 2X et traitement de l’image

Dispositif activé, cela produit un petit bruit de « buzz » aigu qui vient s’additionner au bruit de ventilation mais sans « grattement ». J’ai eu des EPSON qui étaient dotés de ce genre d’artifice.

On a passé des mires, les images semblent plus nettes mais c’est très subtil. On est loin de l’effet « waouh ».

Pareil pour les réglages de sharpness du projecteur, ce n’est pas un SONY avec un dispositif Reality Creation où il est facile de pousser très (trop) fort. Ici, les améliorations sont subtiles et progressives.

Je suis un fan de sharpness donc pour moi, il faudrait un dispositif JVC que l’on puisse pousser plus loin.

 

3D (lunettes JVC)

Vraiment sans conviction, Cyrille_ektor m’a proposé de tester ce mode de rendu et j’ai été très agréablement surpris.

L’image est très nette, fluide, les jaillissements bien présents tout comme les effets de profondeur.

Un peu de ghosting au départ mais en réglant la parallaxe à 0 (au lieu de +6), c’est rentré dans l’ordre.

Je n’ai pas dénoté de problèmes de colorimétrie. Bien sûr, les extraits choisis étaient démonstratifs à souhait.

Porteur de lunettes, je pense que je ne pourrais pas (plus?) regarder un film entièrement en 3D.

Ce n’était pas trop sombre avec le laser réglé sur moyen, iris ouvert à fond.

Le seul bémol que je note est un effet de clignotement typique des lunettes 3D limitées en fréquence de rafraichissement. Sur ce point, les projecteurs DLP vont plus loin à 120 ou même 144 hz.

Ce phénomène est encore plus présent en mode laser haut même si le laser apporte une meilleure stabilité de l’image qu’une lampe.

 

BR joués par une lecteur OPPO203 tweaké (sortie vidéo directe)

Venant de projecteurs et TV Sony, je n’ai pas spécialement été gêné par la fluididité (CMD sur bas), JVC a dû faire des progrès car dans mes souvenirs, c’était moins bon.

La colorimétrie est précise, c’est propre, sans fourmillements ni bruit vidéo avec une stabilité, un confort de visualisation appréciable.

À mes yeux, l’image est douce et le reste même en poussant le sharpness du projecteur à 10/10.

 

Blu-ray joués par MADVR

La grosse carte graphique permet de faire un upscale et un traitement très poussé des sources 1080p donc on gagne en tout : précision, profondeur… Le PC m’a même semblé plus fluide ?

 

Blu-ray UHD HDR joués par un lecteur OPPO203 tweaké (sortie vidéo directe)

C’est presque une télévision géante.

Le dispositif « frame adapt HDR » JVC fonctionne bien.

Globalement, c’était un peu sombre pour moi en mode auto. En poussant le curseur de luminosité à +1 ou +2, c’était bon. Il faut dire que mon référentiel est une télévision capable de balancer des nits.

Il est appréciable de disposer d’un tel système de gestion du HDR.

Pas de prise de tête, on insère le blu-ray dans le lecteur, on ajuste la luminosité et c’est parti ! On est plus au temps des bidouillages que l’on devait faire à une certaine époque.

Les noirs sont profonds et détaillés mais je pense qu’il faut oublier les noirs charbonneux des anciens JVC.

Les bandes noires sont quand même discernables.

C’est normal, les projecteurs sont devenus beaucoup plus lumineux.

Mon référentiel était aussi une toile technique grise donc revenir au visuel d’une toile blanche est perturbant.

Le traitement de surface n’est pas aussi lisse. Je sais que Cyrille_ektor est très sensible à l’effet paillettes d’une toile technique mais je pense que dans son environnement, passer à une toile à gain en 2.35 pourrait être un choix judicieux.

L’image avait du brillant mais un peu moins que mon ancien EPSON 9300 sur la toile technique.

 

Blu-Ray UHD HDR joués par MADVR

Ektor avait déjà réglé le système pour améliorer l’image 4K par de gros processings.

Les habitudes revenant au galop, je n’ai pas pu m’empêcher d’aller optimiser des paramètres pour voir « si ça passe ».

Impressionnant, la puissance de calcul de la carte permet de faire de l’upscale 4K->8K puis traitements de sharpness, antialiasing… puis downscale de l’image en 4K.

Le meilleur rendu possible eût été de faire les gros traitements par le PC et de laisser faire le HDR par le frame adapt HDR du JVC mais nous avons essuyé des bugs et des plantages. Et nous sommes donc retombés dans les travers des bidouillages.

 

Gestion dynamique du laser

Cyrille_Ektor m’a expliqué que cela pouvait correspondre à la gestion d’un iris auto pour une lampe sauf que dans le cas présent, l’iris reste fixe même s’il peut être finement réglé, c’est le flux lumineux du laser qui s’adapte au niveau de blanc dans l’image.

En mode OFF, nous sommes sur le contraste natif du projecteur. Parfois, des coins lumineux peuvent apparaître (il faut les voir et les « chercher »).

Le mode AUTO1 est moins violent que le mode AUTO2.

 

 

Conclusion

 

J’ai pris du plaisir en allant chez Cyrille_ektor, cela faisait un moment que je n’avais pas mis les pieds dans un environnement cinéma domestique.

Les extrait sonores de Lee Ritenour Overtime m’ont fait une superbe impression avec une mise en phase des basses impeccable, un son très propre et agréable – j’ai horreur des sifflantes et chuintements – même en poussant dans une pièce de vie non traitée !

L’amplificateur est vif, précis, cela m’a donné envie de changer chez moi.

 

Niveau image, on est sur du JVC : pas agressif et doux.

C’est propre sans forcer.

J’ai apprécié la stabilité de l’image : pas de scintillements.

Le laser apporte une certaine sérénité dans son utilisation, on ne se pose plus la question des heures de fonctionnement.

Reste que ça fait quand même un gros billet, où est le temps des DLP pas chers ?

SONY, JVC et EPSON ont de la chance que les acteurs chinois ne veuillent pas mettre les pieds sur ce marché. Cette hégémonie va-t-elle durer ?

 

Bruno_nonobowl
HCFR – Mars 2022

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au projecteur JVC DLA-NZ7 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-jvc-dla-nz7-nz8-rs2100-rs3100-voir-post-1-t30116417.html

 

 

 

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