Test HCFR JVC DLA-N7, projecteur 4K

Test HCFR JVC DLA-N7, projecteur 4K

Compte-rendu de Frédéric_Coco68

Avant tout, je tiens à remercier l’Association HCFR et JVC-Kenwood France pour le prêt du JVC DLA-N7, ainsi que les Artisans du Son à Mulhouse pour le prêt du lecteur Bluray UHD Panasonic UBD9000.
C’est toujours un plaisir et une grande chance de pouvoir essayer dans son propre environnement un produit de ce calibre.
JVC N7

Environnement

Petit rappel de mon installation :
  • Écran Screenline Home Vision intégré et tensionné de 3,05m de base
  • Pioneer LX500
  • Zapitti 4K HDR
  • Sony VPL-VW270es
Le tout dans un salon optimisé.
Salon Coco68
Salon Coco68

 

IMPRESSION EXTÉRIEURe

Commençons par l’aspect visuel du N7. Il est assez volumineux et il est lourd ( 20kg). C’est d’ailleurs la première fois que j’ai dû utiliser les rallonges fournies avec mon support Chief.
La coque est bien robuste, elle ne se déforme pas sous la main au moment de l’accrocher au plafond comme celle du Sony. La finition est très bonne, sa couleur noire mate métallisée est du plus bel effet.
N7 Fixation plafond
N7 Fixation plafond
Son optique en verre de 65mm est totalement intégrée au châssis, il n’y a pas d’espace autour. Il y a toujours eu des débats entre les optiques verres de JVC et les hybrides de Sony. Je vais être clair, à mes yeux cette optique fait déjà une première différence !
Seul manquement, il n’y a pas d’émetteur 3D intégré. Vraiment dommage, avec l’ancien châssis plus petit je pouvais encore le comprendre, mais là non ! Je n’ai donc pas pu tester la 3D.
Le projecteur JVC DLA-N7 est relativement silencieux en mode bas, mais malheureusement se fait bien plus entendre en mode haut. Mode indispensable pour l’HDR. Je dirais qu’il est à peine plus silencieux que le 270, et ce dans les 2 modes.

AUTOCALIBRATION ET LUMINOSITÉ

Une fois l’autocalibration JVC faite, la sonde Xrite avec le logiciel HCFR annonce 20Fl en mode bas. Nous tombons à 17,5Fl une fois calibré. Mais le gros avantage c’est que cette autocal JVC a remonté significativement le rouge, qui a dû être descendu pour la calibration manuelle.
Et comme le rouge est la couleur qui chute le plus, les heures passant il suffira de rehausser ce que nous avions descendu, permettant de limiter la baisse de luminosité.
Nous tombons en revanche à 13Fl calibré avec le filtre DCI. En HDR mode haut calibré nous avons 26Fl et avec le filtre DCI un peu plus de 20Fl.

Premières IMPRESSIONs

La première chose que l’on remarque au moment de l’installation c’est la netteté des menus et des mires internes. Je n’avais jamais vu cela chez moi!
Je m’empresse donc de passer des mires 4K, AVS, Burosch et le constat est sans appel : superbe netteté, très propre et très naturelle. Mon 270 est très loin de ce rendu ! Je pense donc que cette différence s’explique par l’optique verre, les 2 ayant une matrice 4K (4096*2160).
Je passe donc vite quelques démos 4K trouvées sur le web. Le piqué et les détachements de plans sont hallucinants tout en restant naturels. Je sais très bien que ces démos ne reflètent pas le rendu des films, mais elles permettent de se faire une idée du potentiel du diffuseur.
Il met environ 50s à démarrer. Le temps d’accroche HDMI a bien diminué vis à vis du JVC X7900, mais reste un peu plus long que celui du Sony 270.
Première petite chose qui fâche, sur le fond nois on aperçoit des coins plus lumineux. Ce défaut est quasiment imperceptible lorsque l’on regarde un film,mais venant de JVC dont le noir est la spécialité c’est difficilement compréhensible !
Un autre petit point dérangeant,la mise à l’échelle en 4K des contenus 1080p est perfectible. En effet sur certaines scènes il y a de l’aliaising. Je prends pour exemple Oblivion lorsque le vaisseau survole le stade avant son atterrissage très spectaculaire niveau surround. Sur le plan large du stade nous voyons les gradins où plutôt ce qu’il en reste. Du scintillement et l’aliaising apparaissent alors.
Pour contourner ce problème,il suffit que la mise à l’échelle 4K ou UHD soit faite par la source. Cette même scène se retrouve dénuée de ces défauts et l’image gagne en stabilité et en naturel.
Le MPC fait un travail honorable,il ne rajoute pas particulièrement de bruit et rehausse tout de même le niveau de détails.
Suivant les différents films que j’ai regardé,un réglage entre 3 et 5 en mode Standard de celui-ci m’a donné de bons résultats. Mais pour ceux qui veulent aller plus loin, le sharpness doit lui aussi être effectué par la source.
Donc vous l’aurez compris je sors de la Pioneer en UHD et j’utilise son réglage de netteté. C’est de cette façon que l’image est la plus belle et me convient le mieux. L’image est bien piquée,très stable avec de superbes détachements de plans tout en restant naturelle.
Un de ses autres points fort en plus de l’optique et de sa matrice 4K est le nouveau CMD. C’est le meilleur compensateur de mouvement que j’ai pu voir jusqu’à présent.
Il est un peu moins rapide/fluide que le CMD du X7900 ou le Motion flow du Sony mais a comme gros avantage de ne quasiment jamais faire d’artefacts. En tout cas bien moins que les 2 précédemment cités qui sont vraiment loin d’être mauvais bien au contraire,ce qui en dit vraiment long sur sa qualité.
Moi qui suit très sensible à la fluidité et qui utilise toujours la compensation de mouvement je suis conquis.
Le gain en contraste et résiduel des noirs en passant du 270 au N7 fait aussi une belle différence. N’étant pas en salle dédiée je ne pensais pas percevoir un tel écart. Les noirs sont plus profonds,il y a du coup plus de nuances et une très bonne lisibilité dans les scènes sombres,et tout cela ne se fait pas au détriment des éléments lumineux. L’image est donc bien contrastée et très dynamique.

 Lecture Bluray 1080P

Harry Potter 8 en Blu-ray en est le parfait exemple, lors de l’attaque de Poudlard par Voldemort,il y a à la fois de très bons noirs avec une très belle lisibilité ainsi que des effets de lumière très marqués. En un mot, superbe !
Le N7 marque le pas au niveau propreté d’image, surtout sur les arrières plans face au 270. Étant très habitué à cette image très propre, j’ai eu un petit peu de mal au début. Chose étrange,il semblerait qu’avec les heures cela s’estompe, et je pense qu’en plus mes yeux s’y sont habitués.
Cela pourrait donc sembler rédhibitoire, mais vu l’ensemble des qualités déjà citées il n’en est rien. Au fil des heures je trouve même sur certains films que cela donne du charme, un aspect plus cinéma.
J’en prends pour exemple Man of Steel en UHD qui m’a procuré beaucoup de plaisir visuel même si il est loin d’être parfait niveau propreté. En revanche sur un master de mauvaise qualité il marque le pas. Mais quand celui-ci est bon voire très bon, l’image est magnifique et est vraiment supérieure au 270.
Oblivion, A la poursuite de demain, The Revenant et bien d’autres m’ont fait décrocher de mes essais pour un visionnage complet !

 LECTURE BLURAY UHD & HDR

Venons en a la plus grosse plus-value du N7 : les UHD et le HDR !
C’est la première fois qu’un projecteur me fait préférer la version UHD a celle du Blu-ray!
Le monde de l’image domestique franchit un pas. Il y a un apport en piqué, en contraste, en couleur et en dynamique grâce au N7.
Le N7 utilise le fameux auto tone mapping quand il reçoit les données du film, il s’adapte et se règle donc en fonction de l’encodage de celui-ci. Sur le papier ou si vous avez un écran de 100 pouces c’est parfait.
En revanche si vous avez un écran plus grand la fonction Niveau de mappage est censée, si elle est augmentée, délivrer cette même image mais de façon plus lumineuse. En réalité elle ne fait que délaver celle-ci et j’ai du passer par l’ajustement manuel par le biais Teinte des images, niveau sombre, niveau de luminosité.
De prime à bord cela semble compliqué, mais il suffit dans un premier temps d’observer quelles valeurs vont être changées par le mappage auto. Dans mon cas la plupart des UHD ont sur le blanc la teinte des images entre 5 et 9 et le niveau de luminosité a 7.
Une fois cela fait c’est un festival de superbes images. Le piqué et le détachement de plans fait un bon en avant, la dynamique d’image s’envole, les contrastes sont plus appuyés, les effets de lumière vous éblouissent. L’image est incroyablement stable et naturelle, les textures, vêtements d’un réalisme…
2 possibilités pour regarder des UHD s’offrent à nous. Avec le filtre DCI pour une couverture colorimétrique plus large, en passant en Rec 2020 dans le menu, ou sans en étant en HDR10 pour des effets de lumière encore plus marqués.
Regarder les dernier Transformers, les Gardiens de la Galaxie 2, Shazam, The Revenant dans de telles conditions est un enchantement. Il faut tout de même composer avec le bruit du ventilateur en mode haut, mais les bénéfices sont tels qu’il se fait vite oublier.
J’ai aussi essayé la Panasonic UBD9000, essentiellement pour le HDR et ses profils spécifiques dédiés dans le N7. Le HDR Optimizer une fois la platine réglée sur projecteur à faible luminosité envoie le HDR à 350nits au projecteur. Sur les 3,05m l’image était trop sombre et il est beaucoup plus facile d’ajuster celle-ci avec le N7.
Alors j’étais curieux de tester les profils dédiés et je vais faire court, aucun des 2 n’était assez lumineux, l’image était encore plus sombre qu’avec le réglage 350nits.
Il vaut donc mieux faire le mapping HDR avec le projecteur,c’est la façon la plus simple d’arriver à de bons résultats.

Conclusion

Avec cette gestion HDR et ses qualités naturelles, le projecteur JVC DLA-N7 est en HDR ce que j’ai vu de mieux jusqu’à présent.
Concernant les sources Blu-ray 1080p, d’ici quelques semaines je vais tester un scaler Lumagen Radiance 2143. J’ai le sentiment qu’avec son algo de mise à l’échelle 4K ou UD, son denoise, son sharpness et son Darbee, l’image risque de franchir un nouveau cap.
Vous l’aurez donc compris, suite à cet essai à l’occasion de ce test HCFR, j’ai franchi le pas en achetant un N7. Certes il n’est pas parfait, mais c’est celui qui me donne le plus de satisfactions et de plaisir à l’heure actuelle. ?
En espérant que ce retour vous a été agréable.
La partie plus technique est comme à chaque fois à la charge de Nicolas_DTSman qui en a peine 2 jours a abattu un travail considérable. Respect !

 

Frédéric_Coco68
HCFR – Septembre 2019

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au VIDEOPROJECTEUR 4K JVC DLA-N7 : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/jvc-dla-n5-et-dla-n7-proj-4k-natifs-test-hcfr-post-1-t30089794.html

 

 

 

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