Test HCFR : Jean-Marie Reynaud, LUNNA enceinte colonne 2.5 voies

Test HCFR : Jean-Marie Reynaud, LUNNA enceinte colonne 2.5 voies

Le compte-rendu des écoutes électro/pop par Judicaël_maelstrom :

Lorsque Jeff_jacko m’a proposé de venir écouter les nouvelles enceintes Jean-Marie Reynaud LUNNA, j’ai accouru. Trop heureux de compenser notre rendez-vous loupé du PAVS pour cause de COVID19. Une chance surtout que nous ayons effectué les écoutes sur les deux systèmes disponibles dont un siège dans une salle dédiée et la différence se fait entendre. On en reparlera bien entendu, car cette expérience met en avant les qualités et le potentiel des LUNNA, bien plus que dans un salon alors qu’elles y sonnent déjà très bien.

LUNNA des enceintes évolutives ? Suivant la pièce c’est évident et c’est valable pour toute enceinte. Par rapport à la qualité de l’électronique également en termes de puissance, mais aussi de préservation du signal (distorsion, bruit plancher, etc.).

J’écoute différents genres musicaux mais, pardonnez ma jeunesse, j’ai une préférence pour la pop et surtout l’électro. Des genres qui pourraient ne pas correspondre aux attributs musicaux des enceintes JMR ? Jeff me rassure. :

T’en fais pas Judi les LUNNA peuvent et surtout il est important de tester les enceintes sur différents types de musiques afin d’en définir la polyvalence ou pas. J’ai fait ma sélection musicale et en dehors de cette liste « officielle » j’ai écouté des morceaux qui peuvent sembler totalement inappropriés … Jean-Claude pardonnes moi si Marilyn Manson est aussi passé par tes enceintes.

 

 

On ne va pas faire de complexes, surtout qu’une bonne musique est surtout une musique qui plait, alors allons-y sur les premières écoutes dans le salon.
On met tout en place et on commence par Kyla La Grange, « Fly » issu de l’album -Cut Your Teeth- (disponible sur Qobuz). Un premier contact qui est une bonne mise en bouche.
Une petite précision qui sera une appréciation visuelle, je trouve les LUNNA très bien finies. L’esthétique sobre est plaisante et respire la qualité. Le choix du noir satiné est vraiment joli et passe partout. J’imagine que certaines personnes souhaiteraient plus de possibilités de finition, bois ou noir satiné c’est bien, mais d’autres coloris iraient aussi très bien aux LUNNA. Je verrais bien un blanc nacré … passons ces considérations et revenons aux écoutes.
Déjà sur ce premier morceau LUNNA étonne par sa reproduction des graves. Nous avons poussé le niveau un peu haut pour s’en rendre compte malgré les limites de la pièce. La reproduction est détaillée et immersive, l’image sonore colle à la reproduction de la scène et la spatialisation, on peut déjà dire qu’il y a une belle ouverture.

 

 

Nous sommes ensuite passé à Lana del Rey, « 13 Beaches » de l’album -Lust For Life- (disponible sur Qobuz).

Deux ans après Honey Moon, Lana del Rey revient avec le très attendu Lust for Life, son cinquième album studio. La voix est magnétique, plus charnelle que jamais, les mélodies solides. Si le monde version Lana reste empesé, lent, pensif, les featuring savamment choisis lui offrent quelques éclaircies bienvenues. La baby doll a ainsi convié quelques friends à son bal. A$ap Rocky officie sur Groupie Love et Summer Bummer où il ramène le jeune loup d’Atlanta Playboi Carti, The Weeknd sur Lust for Life, Jonathan Wilson sur Love. D’autres, et non des moindres, ont reçu leur carton d’invitation. Stevie Nicks, chanteuse emblématique de Fleetwood Mac et Sean Ono Lennon. 16 titres, 72 minutes. Et un mélange des genres allant du hip hop, avec des accents de trap, au psyché, en passant par la ballade au piano, avec toujours une attention portée sur l’acoustique. Un furieux désir de vivre donc, qui renoue avec celui qui la fait reine, Born To Die. Presque ironique. Une boucle est-elle bouclée ? En tous les cas, une mélancolie aux couleurs fanées toujours aussi attractive dont le vernis ne craque plus seulement pour découvrir les affres béantes d’une idole, mais qui aborde aussi une Amérique actuelle à la dérive, entre passé et futur. © MD/Qobuz

Le placement vocal de l’interprète est parfaitement positionné au centre la scène sonore alors que les enceintes sont à peine pincées.
Nous avons tant que se peu respecté les recommandations de placement par JMR que nous avons adapté à la pièce et son ameublement. Dans tous les cas la cohérence est remarquable.
Ce morceau recèle quelques passages aux graves dominants ce que les LUNNA reproduisent à merveille malgré un dispositif aux basses fréquences réduit aux deux haut-parleurs de seulement 130 mm.
La voix de Lana Del Rey se détache bien du reste de la composition musicale, tout l’ensemble est non seulement intelligible, mais aussi très bien réparti dans l’espace. La sensation d’immersion est extrêmement plaisante et efficace.

 

 

Toujours dans le registre du rock / alternatif, Katie Herzig, « Lost And Found » de l’album -The Waking Sleep- (disponible sur Qobuz).

On her fourth solo album, The Waking Sleep, folk-pop singer/songwriter Katie Herzig has paired with co-producer Cason Cooley to come up with musical tracks combining two seemingly contradictory elements. On the one hand, the two create light dance-pop synthesizer arrangements, and on the other, they marry them to the strings of violinists Zach Casebolt and Eleonore Denig and cellist Claire Indie. Musically, anyway, the effect is like Lady Gaga lite meets Laurie Anderson. Certainly, Herzig doesn’t sing like Gaga or Anderson, nor does she sing about the subjects that interest them. She has become a favorite of musical supervisors for such TV shows as Grey’s Anatomy, One Tree Hill, and Pretty Little Liars, and it’s easy to tell why. She sings in a dreamy, conversational soprano, her lyrics full of charming indecision and encouragement. The title of the lead-off song, « Free My Mind » gets its message across, although in Herzig’s terms, freeing one’s mind can mean opening it up to a lot of alternatives, to the point that « I never had my mind made up before the bomb dropped. » Still, she has positive words for her listeners, telling them « Find your voice » in « Make a Noise » and « This might be the best day of your life » in « Best Day of Your Life. » If any song is a good candidate to accompany the ruminations of a conflicted female character on a primetime soap opera, however, it must be « Closest I Get, » a slow waltz set to a piano/strings accompaniment and full of sensitive self-pity. Yes, Herzig can succumb to the sin of preciousness on occasion. But The Waking Sleep is a musically ambitious album that points directions to further growth for a still young artist.
© William Ruhlmann /TiVo

L’ampleur n’atteint pas ce que j’obtiens chez moi, mais elle est tout de même excellente.
Pour comprendre cette remarque il faut prendre connaissance avec mon système. J’utilise des Bowers & Wilkins 802D2 sur un ampli Accuphase E-460 et une source LINN Akurate DS. Le tout étant mis en oeuvre dans une salle traitée plus l’apport d’un Trinnov ST2 Hifi. Il y a donc forcément des différences.
J’aurai souhaité plus de détails et d’intelligibilité des instruments se situant sur la scène placée derrière l’interprète. Ceci dit, le naturel des voix est encore une fois irréprochable sur la LUNNA, un critère qui semble une constante avec cette enceinte.

 

 

Passons à un morceau qui permet une bonne appréciation des graves et de l’ouverture de la scène sonore. Maggie Rogers, « Back In My Body » de l’album -Heard It In A past Life- (disponible sur Qobuz).

Sur la pochette énigmatique de Heard It in a Past Life, Maggie Rogers nous regarde en laissant flotter un grand drap rouge dans les airs, s’apprêtant visiblement à nous envelopper de son amour écarlate. A travers ce geste symbolique, la chanteuse protège donc un public qui la protège lui-même du côté sombre des feux de la rampe. Car la célébrité fulgurante que la chanteuse connaît depuis peu est précisément le sujet de ce premier album. En 2016, Maggie Rogers a explosé les charts grâce au single Alaska, que l’on retrouve bien entendu dans Heard It in a Past Life. On peut y entendre également son autre single, Light on. C’est sans doute cette dernière chanson qui évoque avec le plus d’acuité les sentiments contradictoires qui sont attachés à cette gloire flashy : l’angoisse d’être emportée, voire détruite, par une vague qu’on ne contrôle pas toujours, mais aussi la joie apportée par la lumière d’un public bienveillant. Même constat dans Burning, dans laquelle la jeune Américaine originaire du Maryland décrit l’état de somnolence dans lequel la célébrité la plonge parfois : « I’ve been sleeping/Barely dreaming/Through one year and one half. » Il y a presque du Judy Garland chez cette protégée de Pharrell Williams, dans les rapports complexes qu’elle entretient avec le succès mais aussi à travers cette générosité portée par une voix vibrante.

Reflétant parfaitement la personnalité de Rogers à cet instant T, l’album est à la fois énergique (les beats sont volontiers dansants) et soutenu par une sorte de mélancolie sous-jacente. Dans Past Life, cette tristesse est explicitement exprimée à travers la beauté d’un piano-voix. « Maybe there’s a past life coming out inside of me » : c’est la nostalgie (d’avant son succès) qu’elle souhaite entretenir contre vents et marées, afin de ne pas perdre pied. Dans Retrograde, elle va jusqu’à tendre vers un sentiment régressif. Peut-être ce succès est-il arrivé trop tôt, comme elle semble l’avouer en creux dans Say It ? Mais dans la chanson finale, elle met l’accent sur cette force vitale qui ne la quitte jamais totalement (Back in My Body). D’une manière générale, c’est donc une « mélancolie positive » qui caractérise Maggie Rogers dans cet album qui a le mérite de faire danser (ou planer) tout en étant hautement introspectif. ©Nicolas Magenham/Qobuz

Ce morceau sera une surprise étonnante, car il implique une prestation plutôt démonstrative, une prouesse que l’on ne prêterait pas à des enceintes de petite taille.
L’immersion déployée par les LUNNA est sans compromis sur ce morceau dont le mixage vise bien entendu cette finalité. On se rend alors compte de l’intérêt d’une bonne maîtrise de l’alignement temporel des haut-parleurs entre eux.
Le registre du grave pourrait être reproduit plus bas en fréquence. Les LUNNA démontrent tout de même une limite, mais soyons logique, les comparer alors à des enceintes équipées de gros boomers ne serait pas équitable. Néanmoins les LUNNA s’en sortent vraiment bien et descendent assez bas pour se faire plaisir sur les genres musicaux demandeurs en grave.

 

 

Sortons du genre rock, pop, indé pour aborder mon style de musique préféré, l’électro. Commençons par un morceau de Rone, « La Grande Ourse » issu de l’album -Tohu Bohu- (disponible sur Qobuz).

Il le dit lui-même. « Ces trois dernières années, j’ai rencontré beaucoup de monde et me suis également retrouvé seul assez souvent. Je me suis perdu et me suis retrouvé à nouveau, travaillant frénétiquement. J’ai appris à organiser mon foutoir intérieur que j’ai exploité. Tohu Bohu est une représentation de mon propre chaos que j’ai exploité pour au final l’enregistrer » Avec ce deuxième album pour le label InFiné, Tohu Bohu, Erwan Castex alias Rone signe aussi une missive écrite de Berlin où il est désormais installé. Une missive à la fois planante et urbaine. Un album allemand pourtant plutôt dépourvu de sonorités allemandes justement. Un beau disque à tiroirs surtout, projet electro vraiment dense qui s’apprivoise au fil des écoutes. A noter que cette édition deluxe propose six titres inédits.

Un album qui joue essentiellement sur l’immersion et l’ouverture de la scène sonore.
Les LUNNA reproduisent sur cet album une scène sonore extrêmement large et enveloppante.
Alors que la nature électro pourrait être un handicap sur la reproduction des aigus, les LUNNA délivrent une prestation détaillée et douce à la fois, jamais agressive.
La précision permet d’entendre tous les effets ajoutés au mixage jusqu’aux plus discrets d’entre eux.
Conjuguée avec l’immersion, l’écoute s’ouvre sur toute la pièce et dépasse largement les limites du triangle dessiné par les enceintes et la position d’écoute.
De toute évidence, les LUNNA ont vocation à servir dans une pièce plus grande, en tous cas au-delà de la limite imposée par leur mise en oeuvre dans le salon de Jeff_jacko.

 

 

Toujours dans l’électro, un morceau riche en effet et sur un ton spychédélique, William Orbit, « Reverie Of The Tapir » issu de l’album -My Orcale Lives Uptown- (disponible sur Linn Records).

My Oracle Lives Uptown is William Orbit’s eighth album, and his signature sound – sleek and lush, but leaving a cool slipstream in its wake – is immediately recognisable. Most of the tracks on the album feature vocals, even if they are only textures in the mix – and their placement within the track is planned with a remixer’s ear for shifts of perspective.

My Oracle Lives Uptown, follows his last solo album, 2006’s Hello Waveforms. ‘This is more of a party record than the previous ones,’ says William Orbit of his new album. « It’s not a serious, po-faced record, it’s not ambient – although it has its ambient moments. One of the things about being eclectic is that people don’t know what they are going to get. But I would say that it’s upbeat with a bit of glitter on it. »

Although My Oracle Lives Uptown is probably William Orbit’s most immediate album, it’s so subtly layered that it only reveals itself fully after a number of plays. And like his other solo albums, it will surely be resistant to the ageing process. His vision is idiosyncratic and original enough to not to have to try to play catch-up with anyone else, which gives his music a curiously timeless feel.

L’immersion reste le maître mot qui joue sur plusieurs plans sur ce morceau. La scène s’ouvre en largueur, en hauteur mais aussi en profondeur. Une expérience consiste à fermer les yeux et se laisser porter par la musique. Lorsqu’on les réouvre, on découvre alors un espace réel qui semble beaucoup plus petit que le ressenti perçu à l’écoute des LUNNA. Une performance qui se confirme à l’écoute du système habituel dans cette pièce.
Les Tannoy DC4 et cela malgré une correction Dirac Live qui améliore aussi la réponse impulsionnelle, n’arrivent pas à une telle prestation. Voici donc (entre autre) la force des LUNNA : leur excellent alignement temporel et leur faible directivité.

 

 

Une petite pause sur l’électro et un retour à de la pop indé avec Joy Williams, « Spaking a Dead Language » tiré de l’album -Songs from That – EP-.

Encore une fois les LUNNA étonnent par leur capacité à reproduire une scène sonore vaste et immersive. Cela au-delà de ce que l’enregistrement semble être capable de reproduire.
Si on se penche sur le naturel des timbres, l’observation à l’écoute va rejoindre les mesures faites par Jeff_jacko et celles mises à disposition par Jean-Claude. L’équilibre tonal se ressent dans le naturel perçu donnant aux voix une texture vraie et authentique.
Non contentes de nous offrir une scène fusionnelle et immersive, les LUNNA enfoncent le clou par un réalisme des plus convaincant soutenu par une précision remarquable des détails. En tous cas sur les genres musicaux pop, rock et électro, les LUNNA s’en sortent à merveille, là où la dynamique est également importante. Chose qui d’ailleurs ne semble pas pêcher sur ces petites colonnes dont la reproduction est énergique, rythmée, peut-être pas totalement neutre, mais assurément entraînante.

 

 

Aller, un petit dernier ton électro pour la route avec Sohn, « The Wheel » de l’album -Tremors- (disponible sur Qobuz).

S’il pleut des experts en nu soul filtrée à l’electro, Christopher Taylor alias Sohn se démarque de ses confrères avec un vrai talent de compositeur. Drapées dans une mélancolie assez sublime, les compositions de Tremors émeuvent et emballent pour leur penchant rêveur. Rien de surprenant puisque le Londonien a été signé par 4AD, label ayant souvent hébergé les artistes portés sur l’onirisme, les Cocteau Twins en tête… Dans les ballades de ce premier album, Sohn embarque sa musique dans les contrées les plus lointaines du groove feutré, non loin des terres défrichées par James Blake notamment. Une vraie découverte. © MD/Qobuz

Les LUNNA reproduisent encore une fois tous les détails de la composition. La lisibilité sonore est exemplaire sur le point de l’intelligibilité et du placement des effets. Qu’il s’agisse du grave, des médiums et des aigus, les registres présentent une parfaite cohérence individuelle.
Une corrélation globale démontre que l’équilibre et la cohérence sont lissé sur l’ensemble de la réponse en fréquence. L’accord des haut-parleurs entre eux et leur étude spécifique pour la LUNNA permet cette performance, preuve que la technicité est primordiale sur le rendu sonore.
Une très belle prestation, étonnante au regard de la taille des enceintes, en un mot … bravo !

 

Dans un environnement lambda de type salon un peu encombré et sans étude acoustique, les LUNNA offre donc une performance des plus satisfaisante. Une prestation qui d’ailleurs dépasse les attentes, car avec un gabarit contenu on s’attendrait à moins en particulier dans la capacité de produire du grave.

Quelles surprises nous réservent les LUNNA si elles sont utilisées avec une grosse électronique et dans une salle bénéficiant d’un traitement acoustique ? Curieux de le découvrir, nous déplaçons les enceintes dans la salle traitée. Le gain est sans équivoque et place les LUNNA sur un autre niveau de performance.

La pièce joue évidemment son rôle, son apport nous permet de monter très significativement le niveau d’écoute. Si bien que les haut-parleurs bougent alors de manière plus conséquente. Un comportement qui a permis de constater leur vélocité, les petits 130 mm ne traînent pas, ils sont même très nerveux : quelle dynamique !

Le grave se voit décuplé, oui réellement. Evidemment sans excès et la prestation reste limitée aux possibilités des 130 mm. Néanmoins, il faut bien reconnaître que la mise en oeuvre ingénieuse au niveau du filtre et la différentiation technique des deux haut-parleurs permet de faire des miracles. Il est difficile de concevoir une telle prestation alors que les LUNNA sont si peu encombrantes.

La particularité la plus significative et la plus étonnante est cette capacité à reproduire une scène large et tellement immersive.
Si la performance était déjà fantastique dans un salon, elle l’est largement plus dans une salle ayant un traitement acoustique.
Est-ce le jour et la nuit sur tous les critères ?
Non, et je dirai même qu’en étant très objectif, les LUNNA ont aussi cette capacité à briller même dans une salle qui présente des défauts et des contraintes.
Evidemment, lorsqu’on monte le niveau d’écoute, tout semble plus fort et plus grand. C’est en cela que la salle jouera principalement. Mais quelque soit le lieu d’écoute, les LUNNA ce n’est que du bonheur … de plus une telle sobriété et une telle élégance visuelle ne va certainement pas gâcher le plaisir des écoutes.

 

 

Judicaël_maelstrom
HCFR – Janvier 2021

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux enceintes JMR : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/ENCEINTES-HAUTE-FIDELITE/LE-TOPIC-DES-AMATEURS-DE-JM-REYNAUD-EP-III-T29923445.HTML

 

 

 

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