Test HCFR Jean-Marie Reynaud Agapé

Test HCFR Jean-Marie Reynaud Agapé

Compte-rendu d’André_ajr

Classissisme et modernité / Courage et Brio.

C’est probablement parce que j’éprouve beaucoup de reconnaissance envers cette marque française, parce que ses magnifiques colonnes OPUS blanches avaient agrémenté mes séances de musique au tournant des années quatre-vingt jusqu’au seuil de l’an 2000, que Jeff n’a pas manqué de m’inviter à une très longue séance d’écoute dominicale d’un exemplaire de la version chêne clair de la toute nouvelle enceinte connectée JMR Agapé conçue par Jean-Claude Reynaud.

Enceinte connectée dont la notoriété n’atteindra certainement jamais celle de l’ingénieux et noble personnage principal du roman de Miguel de Cervantes, bien que celle-ci nous suggère que son auteur s’est probablement inspiré de l’esprit de Don Quichotte de la Mancha en fixant à l’Agapé la périlleuse mission de représenter la fine fleur de la fabrication d’enceintes haute-fidélité françaises dans la lutte que se livrent, depuis de nombreuses années, certaines des marques mondiales parmi les plus réputées dans ce secteur de l’audio en vogue.

Mission quand même très audacieuse, parce que certains de ces grands noms s’appuient sur la puissance financière et industrielle de consortiums qui délèguent la fabrication dans des pays à bas coût de main-d’œuvre, tandis que la JMR Agapé est courageusement réalisée en France.

Un autre aspect a retenu mon attention, car si les très modernes colonnes Opus ne l’avaient pas seulement attirée sur le seul plan sonore, c’est le choix esthétique qui a été fait par J-C Reynaud, que certains apprécieront très certainement, mais que d’autres auraient sûrement préféré plus original, voire plus hardi.

Cependant, la consultation des photos de l’ensemble de la production de Jean-Claude Reynaud permet de constater que l’Agapé s’inscrit parfaitement dans une unité esthétique qui permet de reconnaître immédiatement une enceinte JMR.

Elle a également montré que l’ Agapé aurait vraiment fière allure avec la même finition blanc perle des superbes colonnes Abscisse Jubilé.

 

 

 

Utilisation, mise en oeuvre

 

Comme cela est évoqué par son concepteur Jean-Claude Reynaud, en utilisation nomade, malgré son poids relativement conséquent, la Agapé sera beaucoup plus facile à transporter et à mettre en œuvre qu’une petite chaîne haute-fidélité de qualité sonore équivalente.

On déballe, on pose, plus ou moins près d’un mur puisque l’évent laminaire Bass reflex est sur la face avant.

On branche sur une prise de courant électrique, on relie une source filaire, analogique, numérique, voire sans fil aux fonctions Airplay, Bluetooth, DLNA, aux webradios ou services streaming, avant de n’avoir plus qu’à appuyer sur la touche play/pause pour faire instantanément jaillir la musique.

 

 

Les écoutes

Séance d’écoute bien périlleuse pour une telle enceinte en cette mi-août 2022,  puisqu’à l’invitation d’un grand passionné de musique et de très beau son, j’avais débuté la semaine en sa compagnie et celle de trois casques électrostatiques hors du commun. Dont, le tout à fait récent et encore extrêmement rare (auditoriums et  particuliers), STAX SR-X9000. Ainsi, que les Hifiman Shangri La senior et OK3D V4 M1 de fabrication artisanale française.

Cependant, comme l’avait fait en son temps un célèbre animal contre lequel Georges Brassens avait mis en garde la France, mais sans que la Agapé ne puisse quand même saisir aucun de ces trois casques par l’une de ses oreillettes, le son de cette première enceinte connectée de la marque JMR a immédiatement marqué ce territoire de très belle façon.
Avec beaucoup d’énergie, de dynamisme, de finesse, un grand sens du détail et un équilibre fréquentiel dont peu d’entre elles peuvent encore se prévaloir après l’apparition de la musique.

Ce dont il avait été très rapide et simple de s’apercevoir concernant la Agapé, puisque la mission qui m’avait été assignée ne comportant que des écoutes de musique, j’avais emmené deux de mes baladeurs audio (Astell & Kern AK70 et Shanling M0) dont les cartes mémoires contiennent l’ensemble des albums que j’ai dématérialisés en flac 16bits/44,1, 24bits/x, voire sans aucune compression, dont certains extraits avaient déjà servi pour écouter et comparer les trois casques électrostatiques quelques jours auparavant.

 

 

Jacques Brel. Les Marquises. Barclay.

La voix du regretté chanteur-compositeur belge saisit immédiatement dès le lancement de la quatrième chanson, Les F… du dernier disque de l’artiste.

Avec des percussions qui marquent le rythme avec autorité, des guitares très agréables à entendre dans Jojo et Les Marquises qui permettent de confirmer que nous nous trouvons devant une enceinte connectée dont la performance sonore est de très bonne qualité.

Aussi, ovation très méritée pour la JMR Agapé alors que les écoutes viennent à peine de commencer.

 

 

L

Vivaldi. Concerti pour hautbois, basson et cordes. Alfredo Bernardini/Josep Borras/l’Armonia e l’Inventione. Astrée-Auvidis.

Le début du concerto pour hautbois, cordes et basse continue RV 455 d’Antonio Vivaldi ne laisse pas aucun doute sur les qualités sonores dont est capable Agapé: tout est excellemment détaillé, chantant et très beau.

Particulièrement le hautbois qui n’est absolument jamais nasillard comme l’avait rappelé Hector Berlioz dans son Grand traité d’instrumentation et d’orchestration modernes. L’un de ses interprètes ou un musicien averti le trouverait un peu chaud, il est pourtant magnifique de rondeur avec des sonorités boisées, très belles et très agréables.

Comme pour la voix de J. Brel dans l’exemple précédent, ce superbe hautbois tient le devant de la scène et nous pousse à fredonner.

 

 

Maxim Saury et Michel Crichton. Passavant.

Une brève écoute de ce CD a permis de confirmer que l’enceinte connectée JMR s’entend très bien avec les bois qu’elle reproduit avec beaucoup de talent, puisque ce qui a déjà été indiqué à propos du hautbois peut être repris à la lettre pour la clarinette de Maxim Saury.

La seule nouveauté concerne le piano de Michel Crichton dont la restitution est tout à fait convaincante.

 

 

Mirror Canon. Beethoven, Schoenberg, Webern, Berg. Tor Espen Aspaas.

Beaucoup plus ardu et hasardeux à restituer, parce que le volet spectaculaire de cette prise de son peut déplaire. Notamment si l’on compare le début du premier mouvement de la dernière sonate de L. van Beethoven de cette version à celui de l’enregistrement, exemplaire de naturel, d’Olivier Gardon pour le label BNL.

Pour autant, la JMR Agapé s’en tire vraiment très bien, puisque ce piano passe comme une lettre à Élise, alors qu’il nous est parfois arrivé d’entendre ses notes rudement ferrailler.

 

 

Essences baroques. Arkaïz Chambonnet (guitare). Ad Vitam records.

Comme j’écoute très souvent ce CD et qu’il permet de se retrouver en famille puisque c’est Julien Reynaud, cleriensis sur le forum HCFR, qui était aux micros, il aurait été impossible de ne pas rappeler qu’il s’agit d’un excellent enregistrement de guitare classique qui a permis de confirmer le caractère un peu chaud de l’Agapé en comparaison de ce que j’utilise la plupart du temps.

Néanmoins, je pense pouvoir dire que les deux cousins font honneur à la musique qui est en de très bonnes mains avec eux.

 

 

Peteris Vasks. Vox Amoris. Péteris Vask. Works for violin and string orchestra. Alina Pogostkina (violon). Sinfonietta Riga. Juha Kangas. Label Wergo.

Après les lumineuses cordes italiennes de l’Ensemble l’Armonia e l’Inventione qui viennent d’interpréter les concertos de Vivaldi, c’est avec celles de l’orchestre de chambre letton Sinfonietta Riga que j’ai poursuivi l’exploration du son des cordes avec le violon très inspiré par l’ambiance contemplative de l’œuvre Vox Amoris de Péteris Vask qui ouvre ce magnifique album Wergo.

Cette musique apaisante, contemplative, rêveuse, fervente, ardente, très bien interprétée par des spécialistes de ce répertoire, a été éminemment bien reproduite par la JMR Agapé. Qui lui permet de conserver son pouvoir de provoquer toutes les émotions et tous les sentiments qui viennent d’être évoqués, que la violoniste Alina Pogostkina souligne avec un talent qui lui a déjà permis de remporter le concours Jean Sibelius en 2005.

Saluons ce très bon enregistrement d’instruments à cordes et à nouveau cette enceinte JMR pour cette première incursion très réussie dans le monde de l’enceinte connectée.

 

 

Blue Coast Collection. Blue Coast Collection. The ESE Session. Blue Coast Records BCRCD 1011.

Au bon vieux temps de la  Revue du Son, celle-ci avait présenté ce qu’elle considérait comme un coup de maître du label américain Blue Coast records, dont la fondatrice Cookie Marenco (titulaire de plusieurs Grammy Awards) s’était entourée d’une équipe de très talentueux ingénieurs du son dont, parmi eux, un certain Jean-Claude Raynaud. Ainsi que d’artistes exigeants qui souhaitaient ne pas trahir l’émotion de l’instant fugitif et magique du direct.

Réalisée en DSD, la prise de son fait appel au procédé ESE (Extended Sound Environment), une technique brevetée mise au point en collaboration avec J-C Raynaud.

Excluant tout trucage numérique et les rotations de phase gênantes, la prise de son réalisée à l’aide de microphones Brüel & Kjaer et de câbles audio en argent conçus spécialement pour cet usage offre un réalisme de restitution hors du commun.

Tout aussi valable pour les deux CD Blue Coast Collection 2 et 3, sur ce premier Sampler, on est en phase directe avec les artistes, les voix sont sublimes, les guitares d’un réalisme stupéfiant.

À impérativement écouter avec l’Agapé, car c’est sans surprise que j’ai tout à fait retrouvé l’ensemble des qualités artistiques et sonores décrites par La Revue du Son à l’écoute de toutes les pistes écoutées au cours de cette trop brève session,  excellement reproduite, effectuée à quelques encablures de la très célèbre pinède de Juan-les-Pins.

 

 

Stéphane Grappelli/Michel Petrucciani/Roy Haynes/George Mraz. Flamingo. Sony Music. Enregistré les 15, 16 et 17 jun 1995 aux studios Davout à Paris.

Si je n’ai pas souvenir d’une soirée juanaise en compagnie du quatuor de cet album, Stéphane Grappelli y avait fêté ses 85 années en 1993 en compagnie de Michel Legrand au piano, d’un guitariste et d’un contrebassiste, et c’est deux ans plus tard que la pinède tomba sous le charme du merveilleux piano de Michel Petrucciani.

Une fois de plus, celui de la JMR Agapé opère immédiatement à l’écoute de la piste 4 Sweet Georgia Brown. Avec l’aide du flamboyant piano de Michel Petrucciani, du mélodieux et caressant violon de Stéphane Grappelli, du soutien de la contrebasse de G. Mraz et le concours de la batterie de Roy Haynes qui marque le rythme de très belles balades et d’un swing marqués par la passion, le talent et l’expérience.

 

 

Drive. 

Prix de la mise en scène du 64e festival international du film de Cannes en 2011, la musique confiée à Cliff Martinez tient un rôle essentiel dans ce film et l’on retrouve le titre A Real Hero du groupe français College parmi les choix du réalisateur Nicolas Winding Refn.

Avant d’enchaîner Oh My Love et Under Your Spell, c’est cependant avec Night Call que j’ai commencé par vérifier la partie inférieure des fréquences et plus particulièrement à l’aide du début de A Real Hero que j’ai entendu de différentes façons au cours de tests précédents, et même si j’ai noté qu’il ne pouvait pas rivaliser avec le volume et l’ampleur de celui de colonnes beaucoup plus imposantes, ni la résolution et la sécheresse de celui de certains de mes casques, je dois dire que le grave de l’Agapé m’a paru très réussi et que le volume et les détails qu’il délivre sont véritablement étonnants à partir d’une si faible addition de centimètres du haut-parleur et de sa charge acoustique relativement réduite.

 

 

Jean-Philippe Rameau. Une symphonie imaginaire. Marc Minkowski. Les musiciens du Louvre. Archiv production.

C’est après avoir vérifié que la JMR Agapé pouvait très bien être pilotée par Ryan Gosling que je suis à nouveau revenu vérifier sa conduite, sous la direction de Marc Minkowski qui dirige les Musiciens du Louvre et sa Symphonie imaginaire, pour laquelle il était allé puiser dans les opéras de Jean-Philippe Rameau et dont la variété forme finalement un bel équilibre coloré et rythmé.

Esprit, couleurs, rythme, que la JMR Agapé ne trahit d’aucune façon, en vous entraînant avec beaucoup d’allant dans l’univers de la musique baroque, dont les tweeters nous rappellent que les redoutables violons sont équipés de cordes en boyau.

 

 

Beethoven et P. Vask. Fanny Clamagirand (violon).

Tala gaisma (Distinct Light).

Encore du violon pourrait très certainement penser le lecteur de ce test, aussi, si c’était le cas, j’indiquerais que Fanny Clamagirand avait à peine devancé Alina Pogostkina au cours d’une émission La tribune des critiques de disque de France Musique consacrée au concerto pour violon et orchestre Tala gaisma de Péteris Vask et qu’il est toujours très plaisant d’écouter une si belle musique, et de faire éventuellement découvrir de si talentueuses jeunes violonistes et une très bonne enceinte connectée qui les apprécie également beaucoup.

De plus, la première partie de cet album, consacrée au concerto pour violon et orchestre de L. van Beethoven, nous permet de constater que cette enceinte JMR est capable de très bien se faire entendre dans une très grande pièce – acoustiquement traitée -, et que son utilisateur gagnera à prendre du recul pour augmenter l’effet stéréophonique, sans vraiment causer de préjudice à la définition.

Ce qui, évidemment, se produit, en changeant de pièce hors mise en oeuvre de plusieurs Agapé, mais même dans ce cas, le son conserve l’empreinte, la griffe de la Agapé.

 

 

Champagne & Songs.

Sous un titre différent, Voices, un support gold, mais un contenu exactement identique à Champagne Songs dont il existe désormais des déclinaisons Wine, Whisky & Blues, Tea & Tone, Absinthe & Voices, j’avais découvert la compilation de ce CD qui servait pour les écoutes des enceintes d’un fabricant allemand à la fin du siècle dernier. Sampler, vraisemblablement produit par In-Akustik, dont les audiophiles et ceux qui fréquentaient les salons de la haute-fidélité ne seront pas surpris de retrouver des enregistrements de labels très peu connus de ce côté de l’Atlantique, ou très connus comme Chesky records dont le catalogue propose plusieurs CD de démonstration.

Comme les voix de Rebecca Pidgeon, Wheeler Cheryl, Christy Baron, Sara K et Kristin Korb avec le Ray Brown Trio n’ont pas pris une ride; on les retrouve toujours avec un très grand plaisir et cette fois en compagnie de la JMR Agapé qui leur offre un magnifique écrin pour exprimer leur talent.

Car, s’il est à noter que les échecs sont excessivement rares avec des supports aussi bien réalisés lorsque le matériel sonore est performant et respectueux, ils permettent de mettre en valeur la qualité de reproduction des voix et des instruments, et – forme de récompense à laquelle le testeur n’est pas insensible -, de se faire plaisir lorsque le matériel à évaluer est à leur hauteur: à laquelle, par son expression, se hisse facilement la JMR Agapé.

 

 

Stabat Mater. Agostino Steffanini. Cecilia Bartoli. I Barocchisti. Dir. Diego Fasolis. DECCA.

Une dernière voix féminine avant de conclure les écoutes, mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle de Cecilia Bartoli que l’on retrouve dans le Stabat Mater d’Agostino Steffanini  et que l’on pourra retrouver sur d’autres de ses excellents disques thématiques.

On y retrouve la diva assoluta dans un très bel enregistrement de musique baroque dont les solistes sont soutenus par la formation instrumentale I Barocchisti dirigée par Diego Fasiolis.

La prestation de l’Agapé est très recommandable, le son toujours très agréable bien que légèrement trop chaud sur les instruments et sur l’admirable voix de la belle et talentueuse Italienne.

 

 

Bill Evans trio. At the Montreux Jazz Festival. Verve.

De la voix chaude et charnue du présentateur jusqu’à l’apparition successive des deux musiciens de jazz qui accompagnaient Bill Evans ce soir là.

Du piano à la contrebasse et jusqu’à la batterie, la Agapé pourrait bien conduire celui qui l’acquiert à devoir modifier son emploi du temps au profit de la musique qu’elle incite à écouter plus longuement.

 

 

 

Image stéréophonique

Très probablement parce que j’écoute quotidiennement France Musique sur de petites radios monophoniques, dans la cuisine, la salle de bain, et stéréophonique dans le salon, qui bien que de bonne qualité, ne permettent pas d’obtenir la séparation des voies que j’obtiens avec ma chaîne haute-fidélité principale, la façon dont la reproduit la JMR Agapé ne m’a pas tellement paru critiquable au cours de l’essentiel de mes écoutes effectuées d’assez près et d’un peu plus loin.

Disons entre deux mètres cinquante et trois mètres. Car à ces distances ses performances rivalisent certainement ou dépassent même celles de très bonnes petites chaînes traditionnelles en éléments séparés que j’avais installés (DENON Série 201 et TEAC H500 avec enceintes Boston Acoustics CR77) au tournant des années 2000.

Car, ce qui tombe sous le sens, s’il est évident que l’espacement d’enceintes de bibliothèque va permettre d’agrandir significativement la scène sonore, cela ne va pas forcément de soi, étant donné que j’ai assez souvent constaté que des positionnements plus que hasardeux d’enceintes répondaient à de bizarres impératifs domestiques aux conséquences sonores inévitablement désastreuses,  que n’aura pas à subir une Agapé.

Aussi, dans la mesure où celui qui souhaite s’équiper d’une enceinte connectée de très bonne qualité – dans tous les sens du terme – ne réduit pas sa recherche à cette seule exigence, il me paraît même préférable de devoir se satisfaire d’une image stéréophonique plus resserrée, sans altération des autres éléments sonores estimés tout aussi décisifs, que d’avoir à subir d’étranges éventuelles contraintes de positionnement de petites enceintes préjudiciables au résultat final.

Par ailleurs, si cela ne peut être envisageable que dans des pièces de grande superficie, comme il est possible de connecter plusieurs enceintes entre elles, cette association peut présenter quelques avantages par rapport à l’installation d’un matériel Hifi traditionnel.

Déjà, celui de pouvoir disposer d’un très bon son dans des pièces différentes. Ainsi, lors d’évènements festifs, que de pouvoir obtenir un son d’une intensité uniforme dans une seule pièce sans que ceux qui se trouvent près des haut-parleurs d’une chaîne stéréo traditionnelle ne soient contraints de subir une déferlante de décibels, tandis que ceux qui en sont éloignés préféreraient en avoir un peu plus.

Cela dit, si l’écoute de la Agapé de pièces voisines apporte obligatoirement son lot de modifications, elle conserve malgré tout une bonne partie des caractéristiques sonores qui ont été soulignées, et une écoute d’environ cinq mètres a permis d’entendre que la distance apporte un surcroît d’ouverture sans altérer ses capacités de raffinement et d’expressivité.

Tout cela sans la moindre trace d’agressivité et, aspect non négligeable, aucune sensation de ce qui est parfois appelé « effet de boîte ».

 

 

 

 

Conclusion

Bien qu’elles aient été entamées en 2007 au cours de la découverte de la Bowers & Wilkins Zeppelin à Toulouse, mes expériences d’écoute de ce type d’enceinte s’étaient limitées jusqu’à présent à très peu d’entre elles.

Puisqu’elles se réduisaient à notre radio GENEVA Model S rouge de première génération, qui n’avait pas encore de fonction sans-fil (et n’en a toujours pas), mais seulement un port pour iPod/iPhone.

À quelques écoutes de petites enceintes connectées des marques américaines Marshall et JBL. Et, beaucoup plus récemment au modèle Mu-So QB 2 de chez NAIM audio auquel je m’étais plus particulièrement intéressé pour remplacer la radio GENEVA, afin de pouvoir accéder directement à mon abonnement Qobuz en streaming.

Cependant, alors que dimensions, encombrement et possibilités de personnalisation esthétiques convenaient tout à fait à ce que je souhaitais, je n’avais pas donné suite à ce projet parce que l’aigu de cette enceinte NAIM m’en avait rapidement détourné, alors que celui de l’Agapé a toujours dispensé de très belles sensations, sans jamais occasionner de désagrément.

Ce qui permet d’aborder un des points essentiels chers à beaucoup d’amateurs de musique(s) qu’est l’homogénéité du son.

Car, en sacrifiant, en qualité et niveau, certaines fréquences médianes ou aiguës à un grave bluffeur très « décibelliqueux »,  beaucoup trop d’enceintes connectées paraissent avoir fait le choix de beaucoup trop favoriser le bas du spectre des fréquences au détriment de parties essentielles à un épanouissement complet de la musique.

 

Une mode à laquelle n’a pas succombé la chatoyante et très vivante JMR Agapé, pour le plus grand plaisir de la musique et de ceux qui lui accorderont leur confiance.

 

 

André_ajr
HCFR – Octobre 2022

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux enceintes JMR : https://www.homecinema-fr.com/forum/enceintes-haute-fidelite/le-topic-des-amateurs-de-jm-reynaud-ep-iii-t29923445.html

 

 

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