Test HCFR : Epson EH-LS12000B, vidéoprojecteur laser pixel shift 4K

Test HCFR : Epson EH-LS12000B, vidéoprojecteur laser pixel shift 4K

Premières impressions

 

Pour la première journée de test nous étions 5. Le but était de voir déjà, en sortie de carton, ce que donnait cet Epson dans mon contexte de salle dédiée.

Je commence, comme souvent lorsque je teste un nouveau projecteur, en passant quelques photos et mires « maisons » pour voir si tout est à peu près dans les clous à l’œil.

 

Première constatation sur la mémoire Naturel (celle qui chez Epson se rapproche le plus de la norme REC709 SDR), il ne m’est pas apparu de grosse dérive colorimétrique sur une mire d’échelle de gris.

Si bien que même sans réglage, l’image est déjà globalement équilibrée et exploitable.

 

Comme avec beaucoup de projecteur, on constate une dominante bleue (qui donne un aspect plus froid à l’image) qu’il sera assez simple de corriger pendant la calibration. Nous verrons cela plus en détail dans la partie dédiée aux mesures.

Une illustration du rendu sur ces photos 16/9 projetées sur 3m de base, le LS12000 est calé à 75% de luminosité.

En dehors de la température de couleur un peu de trop élevée, je retrouve le détail, la richesse de colorimétrie auxquels je suis habitué, le tout avec une pèche lumineuse accrue par rapport à mon JVC.

 

 

Je passe plusieurs mires dont une de noir 0IRE.

Là on observe tout de suite un résiduel de luminosité.

Ce n’est clairement pas le niveau de rendu de noir de mon JVC X9900, mais c’était prévisible, choix technologique oblige.

Idem nous verrons dans le chapitre consacré aux mesures ce qu’il en est du contraste natif. Je ne note au passage aucune fuite lumineuse hors cadre ou dans le cadre, ou poussière ou tache visible. Le rendu est uniforme.

 

Sur une mire de blanc 100IRE, je ne constate également aucun shadding ou dérive à l’écran. C’est plutôt bon signe quand on recherche une image homogène d’un bout à l’autre de l’écran.

Je profite de cette mire de blanc pour me rapprocher de la toile.

À ma grande surprise je constate l’absence de moustiquaire. En somme les pixels sont quasi invisibles.

Le nez sur la toile, ce qui est visible se sont surtout  les micro-perforations, et non la structure de l’image elle-même.

Alors certes, les procédés de simulation 4K ont l’avantage de réduire la moustiquaire, mais là c’est encore plus flagrant.

C’est d’autant plus appréciable qu’une moustiquaire trop prononcée comme celle des TriLCD transmissifs (ayant par nature un grand espace inter-pixel) ne fait pas bon ménage avec une toile micro perforée.

La moustiquaire rentre en « résonance » avec les micro-perforations et peut ainsi induire du moiré. Je l’avais constaté à mes dépends avec mon ex Epson TW6600 ce qui m’avait obligé à l’époque à choisir une technologie réflective dont l’espace inter-pixel est plus faible.

Sur quelques photos de mon cru, je me rends immédiatement compte du potentiel de définition et de piqué de l’appareil, alors même que j’attaque le LS12000 en 1080p pour ces premiers tests, le tout en « by-passant » mon scaler Lumagen.

Quelques mires de résolutions viennent confirmer l’excellent travail de mise à l’échelle 4K des sources 1080p.

Sur cette même mire, le LS12000 ne présente pas de dé-convergence particulière qui nécessiterait à mes yeux une correction. Au besoin, Epson, comme sur ses autres modèles, met à disposition un réglage d’alignement des matrices.

Je profite de ces photos pour me pencher sur le réglage d’amélioration d’image assez fourni du LS12000 et plus particulièrement de l’algorithme Super Resolution équipé de 2 paramètres.

Il s’agit de l’algorithme de sharpness propriétaire d’Epson utilisé sur les projecteurs de la marque depuis plus de 10 ans.

Il y a aussi d’autres paramètres de netteté, mais vu le nombre de réglages à disposition je n’aurai pas le temps de faire un tour complet et exhaustif.

 

Exemple de photos à titre d’illustration. Le réglage du Super Resolution est assez fin. Libre à chacun de trouver un réglage intermédiaire qui convient, d’autant que là, il s’agit d’un choix purement subjectif.

 

 

Zoom sur image super résolution coupé :

 

Zoom sur image super résolution activé :

 

Je constate que cet algorithme se bonifie avec le temps. Je m’appuie sur une photo de visage pour le régler afin d’apporter à la fois du détail sans trop durcir l’image ou ajouter du bruit vidéo.

C’est efficace pour booster le piqué. On pourrait le comparer au Reality Creation des Sony ou au MPC des JVC. Mais en termes d’efficacité et finesse je le place cependant très largement au-dessus du MPC.

 

Super résolution coupée :

 

Super résolution activée :

 

Zoom sur image super résolution coupée :

 

Zoom sur image super résolution activé :

 

Super résolution coupée :

 

Super résolution activée :

 

Zoom sur image super résolution coupé :

 

Zoom sur image super résolution activé :

 

Autres photos :

 

Zoom sur image super résolution coupé :

 

Zoom sur image super résolution activé :

 

 

Autre photo :

 

Zoom sur image super résolution coupé :

 

Zoom sur image super résolution activé :

 

Super résolution coupée :

 

Super résolution activée :

 

Autre point qui saute aux yeux dès l’allumage de l’appareil avec l’apparition du logo Epson blanc sur fond noir, c’est tout simplement la puissance lumineuse à disposition.

Et ça, ce n’est pas pour me déplaire car sur 3m60 de base, rares sont les projecteurs Home Cinema capables de fournir suffisamment de lumens pour être dans les clous théoriques. Même si ce n’est pas le seul critère de qualité de l’image, nous savons tous qu’il est primordial.

Là clairement, mon JVC annoncé à 1900 lumens avec une lampe qui avoisine bientôt les 1500h ne peut rivaliser en termes de puissance lumineuse. La comparaison A/B s’en trouve d’ailleurs complètement faussée sur ce point.

Sur l’Epson les blancs sont dynamiques là où sur le JVC ils tendent de plus en plus vers le jaune.

 

 

Concrètement sur 3m60 de base, le LS12000 délivre autant de luminosité au minimum de sa puissance que mon X9900 (en l’état actuel d’usure de sa lampe) au maximum de ses capacités (lampe HAUT, filtre couleur désactivé), soit environ 40Nits après calibration (i.e 12Ftl). Lampe neuve dans les mêmes conditions à pleine puissance sans filtre, je dois atteindre au grand maximum les 55Nits.

À titre indicatif, après calibration SDR, à 75% de sa puissance le LS12000 me donne 60Nits (i.e 17Ftl) sur 3m60 de base. Un confort visuel idéal pour cet usage.

Jusqu’à présent le vidéoprojecteur le plus lumineux que j’ai pu tester in situ était l’Optoma UHZ65 (mono DLP UHD laser). Pourtant annoncé 3000Lumens, il est moins lumineux que le LS12000. Avec l’UHZ65, sur 3m60 de base j’obtenais 60Nits mais laser à 100%.

Pour la suite des tests nous avons utilisé le laser entre 75%-80% pour les sources SDR puis à 85%-90% pour les sources HDR.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié auX VIDEOPROJECTEURS LASER EPSON 4 K (2021)  : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-epson-eh-ls11000-et-eh-ls12000-t30116851.html

 

 

 

 

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