Test HCFR : Epson EH-LS12000B, vidéoprojecteur laser pixel shift 4K

Test HCFR : Epson EH-LS12000B, vidéoprojecteur laser pixel shift 4K

Environnement et mise en œuvre

 

 

L’Epson LS12000 sera testé au sein d’une salle dédiée sur une toile blanche micro-perforée ScreenLine de 3m60 de base au format 2.35.

L’avant de la salle est traité en noir pour réduire au minimum les reflets parasites qui viendraient réduire le contraste perçu du vidéoprojecteur.

 

 

J’utilise au quotidien un vidéoprojecteur JVC X9900 (Technologie Dila de 1900 Lumens).

Ce sera l’occasion pour moi de comparer le procédé Pixel Shift d’Epson face au Eshift 4K 5ème génération de JVC.

Le X9900 est nourri par un scaler 4K Radiance Lumagen 2143.

 

Pour concentrer mes tests sur l’Epson et ses capacités de traitement interne, j’ai court-circuité  le scaler Lumagen et branché le vidéoprojecteur directement sur le pré-ampli AV, ici un Marantz AV8805 compatible HDMI 2.0a 18Gbps.

Sachant que toutes les sources vidéo utilisées pour le test seront connectées sur le pré-ampli. La partie traitement vidéo de ce dernier (mise à l’échelle 4K et sharpness) sera désactivée.

 

Sources utilisées :

  • Un lecteur UHD GIEC 5800 (clone Pioneer LX500 ou Reavon X200)
  • Un lecteur UHD Oppo 203 compatible HDR10+
  • Un media player Zidoo Z9X compatible HDR10+ & DolbyVision (VS10 Engine)
  • Une console Sony PS3 pour la lecture de quelques Bluray et photos
  • Un ordinateur portable pour les mesures et mires

 

Les mesures seront faites via le logiciel ColorHCFR couplé à un colorimètre Xrite Display Pro I1. Ce dernier sera placé face à la toile pour tenir compte de l’environnement.

Plusieurs câbles HDMI de longueur 10m ont été utilisés pour relier la sortie des platines UHD ou Monitor Out du pré-ampli Marantz au vidéoprojecteur :

  • Un câble HDMI cuivré Orion Ultimate 4K
  • Un câble HDMI fibre optique Moshou 8K

 

 

Le LS12000 arbore une coque mat granuleuse et sobre. Un avantage comparé à mon projecteur JVC, dont l’aspect noir laqué, certes joli, est plus salissant.

 

 

L’Epson possède au dos 2 entrées HDMI 2.1 compatibles jusqu’à 40Gbps et acceptant un signal 4K 120Hz.

L’une d’elle est compatible eArc. Ne possédant pas de console de jeu compatible 120Hz je ne pourrai malheureusement pas tester cette fonctionnalité dédiée aux « gamers ». Option que l’on trouve actuellement uniquement chez les nouveaux modèles JVC laser NZ-7/8/9 et NP5.

Pour les acquéreurs potentiels, il est important de souligner que ce modèle a perdu la compatibilité 3D. Nullement un regret pour ma part, n’ayant jamais été convaincu par cette technologie.

L’appareil est également pourvu d’une prise USB pour les mises à jour firmware.

J’ai d’ailleurs laissé le soin à Dominique_domin, premier testeur, d’installer la mise à jour du mois de mars, disponible sur le site internet Epson. Mise à jour qui intégrait, en autre, la prise en charge de l’HDR10+.

 

Le LS12000 est placé à environ 6m de la toile dans l’axe légèrement plus bas que le projecteur JVC.

Si bien que l’usage du lens shift est minimisé. C’est avant tout le lens shift vertical qui est utilisé pour descendre l’image.

Afin d’optimiser le piqué de l’image je ne peux que vous recommander d’user du lens shift le moins possible. Un argument valable pour tous les projecteurs. Quoi qu’il en soit, l’optique du LS12000 permet une belle amplitude de réglages. Typiquement avec le zoom à fond à 6m de la toile, je pourrais arroser plus de 4m de base d’image.

L’objectif est entièrement motorisé. Les touches de la télécommande pour le réglage de la mise au point sont assez sensibles si on les laisse appuyées trop longtemps.

À noter que l’on peut enregistrer plusieurs mémoires de zoom. Réglage indispensable dans mon cas pour faire différents cadrages adaptés à ma toile :

  • Cadrage 2.40 (ici 3m60 de base)
  • Cadrage 2.00 (environ 3m de base)
  • Cadrage 1.89
  • Cadrage 1.77

Le LS12000 est pourvu d’un réglage de masques (ou volets).

Ce réglage est présent dans le menu « Installation » de l’OSD sous l’appellation « Obturation ». Réglage aussi indispensable dans mon cas pour cacher les parties de l’image qui débordent du cadre, principalement en usage 2.40, 2.00, 1.89.

On peut régler ce masque en haut, bas, gauche, droite de l’image au pixel près comme sur les JVC.

Et cerise sur le gâteau, ce réglage d’obturation est associé aux mémoires de zoom ! Qui plus est la télécommande propose 2 touches de raccourci pour accéder d’une pression aux 2 premières mémoires de zoom de l’appareil. Idéalement, une touche de raccourci vers la liste des 10 mémoires aurait été un parfait complément pour l’agrément d’utilisation.

Au cours des divers tests, j’en ai donc profité pour basculer plusieurs fois d’une mémoire à l’autre pour vérifier que l’optique se repositionne correctement sans créer de décalage dans le temps ni de dé-focus. Ce qui semble être le cas.

Après, rien ne garantit qu’au bout d’une trentaine de basculements, il ne faille pas parfois réajuster de quelques millimètres (ce qui m’arrive parfois avec le JVC). Donc un bon point pour Epson sur la gestion de l’optique. Si je voulais être tatillon je dirais que son fonctionnement est plus lent que celle de mon JVC.

Le menu très complet de l’Epson nécessite un certain temps pour être assimilé. L’agencement de certains items est redondant (exemple les menus d’information sur les firmware et signaux entrants), et d’autres auraient mérités d’être déplacés (exemple le réglage d’obturation aurait pu se situer dans les réglages de mémoire d’objectif).

Concernant le bruit de fonctionnement de l’appareil, je dois reconnaitre que le LS12000 sait se faire très discret!

La puissance du laser se règle par pallier de 5% en partant de 50% de puissance jusqu’à 100%.

Le ventilateur augmente sa vitesse proportionnellement à l’usage du laser. Globalement à l’oreille il reste très discret entre 50% et 75% puis se fait clairement plus audible de 80% jusqu’à 100%.

Toutefois, même à 100%, en comparaison A/B je le trouve bien plus discret que mon JVC en usage lampe HAUT et pour lequel l’Eshift 5 génère un léger bruit métallique additionnel. Là aussi encore, un bon point pour cet Epson dont le Pixel Shift n’est pas audible. Sans oublier qu’il laisse à l’utilisateur un réglage flexible de la luminosité.

De même, lorsque l’on éteint l’appareil les ventilateurs se coupent tout de suite. Encore un avantage de la technologie laser.

 

Concernant le Pixel Shift, il fait partie inhérente de l’appareil. Il n’est pas « débrayable », contrairement aux précédents procédés de simulation 4K de la marque qui pouvaient se désactiver pour revenir à une résolution native 1080p.

 

Vis à vis des modèles concurrents, dits « 4K natifs » de résolution 4096*2160, la résolution offerte par le LS12000 est de 3840*2160, le format UHD. On conserve ainsi le bénéfice d’un ratio 16/9 d’une part, sans partie de matrice non utilisée à gauche et à droite de l’image d’autre part. Un choix qui me semble judicieux!

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié auX VIDEOPROJECTEURS LASER EPSON 4 K (2021)  : https://www.homecinema-fr.com/forum/projecteurs-uhd-4k/2021-epson-eh-ls11000-et-eh-ls12000-t30116851.html

 

 

 

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