Test HCFR : Epson EH-LS12000B, vidéoprojecteur laser pixel shift 4K

Je tiens tout d’abord à remercier l’Association des Membres HCFR pour le prêt du vidéoprojecteur Epson LS12000.

Ce projecteur est intéressant vu ses spécifications ( laser et bonne luminosité ) pour un tarif qui de nos jours et au vu de la concurrence est très bien placé à 5000€.

Très bien équipé aussi, cache objectif électrique, optique motorisée, lens shift etc …

Tout le traitement vidéo, la gestion HDR, ont été réalisés avec le Radiance Pro et son DTM.

La luminosité minimale à 50% est suffisante pour les blu-rays et le SDR et correspond à peu près au mode bas du JVC.

Celle-ci se règle par palier de 5% jusqu’à 100.

Le niveau de bruit est contenu jusqu’à 75%, il s’envole à partir de 80% . Bruit qui semble à peine inférieur celui du JVC.

Pour l’HDR, 75% est le bon compromis chez moi, équivalent encore une fois au mode moyen du JVC.

À La Poursuite De Demain, qui a un très bon master, a offert une très belle image.

Le piqué, avec très peu de traitement vidéo comme à mes habitudes est très bon, étonnant même pour une matrice 1080 wobulée. Wobulation qui au passage ne peut pas être débrayée.

Dans mes comparaisons (le jeu du carton qui donne mal aux bras ?) avec mon JVC NZ7 et le même sharpness, le JVC reste devant avec une image un peu plus piquée et dotée d’un peu plus de relief.

Si l’on pousse le traitement vidéo pour arriver à peu près au même niveau avec l’Epson, l’image devient moins naturelle et les défauts liés au traitement vidéo commencent à se voir.

Le contraste, pour du LCD, est excellent une fois le laser dynamique mis sur moyen, j’ai aperçu quelquefois son fonctionnement, mais rien de rédhibitoire, bien au contraire.

En laser dynamique « Haut », les effets se font percevoir beaucoup trop souvent.

Forcément, Il ne peut pas rivaliser dans ce domaine avec le JVC (utilisé en natif sans laser dynamique): l’écart est très visible sur les scènes où il entre avec le bateau de la foire et son pin’s par exemple.

Je m’attendais à un écart de dynamique en faveur de l’Epson sur toutes les scènes en extérieur qui sont très colorées et lumineuses, mais sur ce point, non, simplement quelques variations de couleurs / saturations / contraste, avec un peu plus de naturel pour le JVC.

Ces divers constats se sont retrouvés sur les autres blu-rays: John Wick 2 est superbe lui aussi, tout comme le dernier James Bond.

J’ai pris beaucoup de plaisir à regarder divers extraits, l’Epson m’a même impressionné.

La fluidité en 23,976 est très bonne une fois l’interpolation activée sur « Bas ».

Très peu de défauts, l’image gardant un effet naturel typé cinéma. Idem en 24p. Elle est dans l’esprit du CMD sur « Bas ».

Sans elle, c’est assez catastrophique et le mode « Haut », en plus d’ajouter un effet caméscope, engendre à mes yeux trop d’artefacts.

Mais j’ai remarqué de gros problèmes sur les fréquences 25p/50p/60p avec à la fois des séries en 1080p, des vidéos en 4K via Canal/YouTube /Netflix etc.

L’interpolation perd les pédales, engendre d’énormes artefacts.

Impossible pour moi, hormis pour le test, de regarder ces contenus. Et sans, ce n’est pas vraiment mieux.
J’ai bien entendu repassé toutes ces vidéos via le JVC et je n’ai pas eu le moindre problème.

Me concernant, ce projecteur est essentiellement destiné à la diffusion de films, ce qu’il fait très bien.

À commencer par le piqué qui est vraiment supérieur sur le JVC avec le sharpness à 4 pour les deux.

Même en mettant à fond le traitement du sharpness sur le Radiance, je n’ai pas réussi à égaler (avec les défauts qui vont avec) celui du JVC.

J’ai dû utiliser en plus la conjonction du réglage de netteté et du « Super Résolution » internes pour y arriver, mais encore une fois avec plus de défauts et moins de stabilité, et une perte de naturel.

Le piqué est tout de même d’un très bon niveau, rassurez-vous, et le traitement vidéo est très bon une fois le bon dosage appliqué.

L’image est totalement différente, plus dynamique sur l’Epson avec un côté flashy « Whoua » très plaisant au début, paraissant un peu plus délavée et moins naturelle / ciné.

Deux philosophies aux antipodes, qui raviront deux types de cinéphiles différents.

Je ne m’attendais pas à une telle différence dans ma configuration entre les films 1080p et ceux en 4K HDR entre ces deux projecteurs.

J’ai remarqué un peu de bruit vidéo sur l’Epson sur Xmen Apocalypse, la scène ou Angel se voit attribuer des ailes en métal, bruit absent sur le JVC.
Est-ce dû au traitement vidéo supplémentaire ???

En 4K, ma préférence va largement en faveur du JVC, avec une image plus typée cinéma, plus naturelle, plus contrastée et plus stable.

J’ai rencontré pas mal de défauts pendant la courte période où je l’ai eu.

Il s’est éteint tout seul 6 fois en 3 utilisations.

La première est peut-être liée à l’usage de la télécommande Harmony. Je remontais les sous-titres, quand je me suis retrouvé dans le noir.

En revanche, il s’est éteint sans aucune action de ma part 3 fois en plein film le jour où il a tourné un grand nombre d’heures.

Et, plus embêtant encore, il a complètement fait planter mon Radiance Pro à 2 reprises, avec une image fixe rouge.

J’ai tenté d’éteindre à plusieurs reprises tout les éléments de la chaîne en vain. Il n’y a que quand  j’ai démarré mon JVC que tout est rentré dans l’ordre.

Epson offre aux passionnés que nous sommes un très bon vidéoprojecteur.

La porte de la source lumineuse laser devient abordable, même si elle n’est pas encore à la portée de toutes les bourses.

Le package global est très supérieur au modèle DLP Optoma UZ65 que j’ai testé il y a quelques temps déjà.

Et même s’il a quelques lacunes à mes yeux, il fera énormément d’heureux dans le cercle fermé des amateurs / passionnés de home cinéma.