Test HCFR Hifiman Susvara, casque audio

Test HCFR Hifiman Susvara, casque audio

171004 Hifiman Susvara_

Hifiman Susvara

Hifiman Susvara

« un grand bol d’air »

Test HCFR

par

Bernard_kéké 26

 

 

Hé bien, me voilà avec ce casque haut de gamme de chez Hifiman, le Susvara. Un grand merci à Josselin Marvié pour le prêt de ce bel objet que j’ai pu écouter chez moi dans de bonnes conditions d’écoute.

 

Un casque

Je ne reviens pas sur packaging complet du Susvara. Je vous donne mon impression lorsqu’on manipule, regarde ce casque. Pour ma part, j’aime beaucoup le look; avec différentes matières, un côté moderne/ancien, une finition superbe. C’est un casque qui respire l’élégance, discret, un bel objet.

En ce qui concerne le confort. Il s’agit d’un casque léger, avec un système de réglage aux différentes tailles de têtes très pratique et efficace. Il faut juste régler le bandeau en hauteur, c’est tout. Pas de réglage, comme sur l’Odin, un peu complexes, qui font qu’une fois que l’on a trouvé l’adéquat, on ne touche plus rien. Ici, on peut aisément faire essayer ce casque à quelqu’un d’autre, un bon point.

La première sensation lorsqu’on chausse le Susvara, c’est très « cosy ». Le casque épouse parfaitement les contours de la tête, et c’est un des rares casques qui, pour moi (petite tête), ne nécessite pas d’« ajustements ». On le chausse et on peut écouter la musique, simple et efficace. Le confort de ce casque est donc de tout premier ordre.

 

Du vintage

Passons maintenant à la spécificité de ce test. Du vintage et du moderne :

Susvara & vinyle

Susvara & vinyle

En source une Lenco L75s, cellule Acutex 410-E et 412-STR

Amplificateur Sansui AU555 SSP

Hifiman Susvara/ Kennerton Odin

Du vinyle, uniquement du vinyle. Des anciens, des récents, et une spéciale dédicace pour Josselin Marvié.

Le Sansui fait 2 x 25 w, c’est une résistance (par canal) de 330 Ohms tirée de la sortie pour enceinte qui alimente la sortie casque. Soit environ 5 w efficaces pour une charge de 60 ohms.

De quoi largement alimenter et tenir le Susvara.

Avant de commencer en détaillant les albums, je dois dire que j’ai effectué des sessions longues d’écoutes pour moi, sans aucune fatigue physique, ni auditive.

 

Des vinyles

Anouar Brahem « Blue Maqams »

Anouar Brahem « Blue Maqams »

Commençons par Anouar Brahem « Blue Maqams » :

C’est le dernier album de Anouar Brahem qui vient juste de sortir sur le label ECM, avec Dave Holland, Jack Dejohnette, Django Bates. Je découvre avec un immense plaisir ce disque en compagnie du Susvara.

J’avais eu le même sentiment avec le HE-1000 V2. Le Susvara n’est pas « démonstratif », pas de « wouaw ». La musique arrive, les instruments se détachent bien les uns des autres, c’est fluide.

J’ai l’impression que la restitution de l’Odin est plus « dense ». En fait, pas vraiment, c’est la scène sonore du Susvara qui est large et l’image, plus en avant. Je ressens un bel équilibre de la bande passante. Pas de registre plus marqué, la musique coule… Et je voyage.

Thomas Dybdahl « One Day You'll Dance For Me, New York City »

Thomas Dybdahl «One Day You’ll Dance For Me, New York City»

Thomas Dybdahl « One Day You’ll Dance For Me, New York City » :

Une voix, et quelle voix, je suis fan! Et surtout, j’adore le son de l’Odin sur cet album, gros challenge.

Disons-le tout de suite, ça sera une affaire de goût. Voix plus présentes avec l’Odin, plus « charmeuses ». Moins mises en avant avec le Susvara, plus intégrées aux instruments. Sur ce disque de pop, les deux casques sont plaisants… une légère préférence pour l’Odin.

 

Erik Truffaz « The Dawn » :

Erik Truffaz « The Dawn »

Erik Truffaz « The Dawn »

Excellent album de Truffaz avec ses compères habituels plus un rappeur NYA.

Bon, on monte d’un cran, quelle batterie! Je vais parler de ce registre grave incroyable. En comparaison directe avec l’Odin, qui possède un grave de toute beauté, hé bien le Susvara descend plus, c’est maîtrisé, tendu. Une véritable fondation, solide et qui permet aux autres registres de s’exprimer. Je veux dire que ce grave n’empiète pas sur les autres registres, il les bonifie…

 

 

Passons à « Basie Big Band ». Superbe enregistrement japonais que j’adore.

Count Basie « Basie Big Band »

Count Basie « Basie Big Band »

Un grand moment, le Susvara avec une masse orchestrale importante, est comme un poisson dans l’eau. Je n’ai jamais entendu cet album avec autant d’ouverture, d’aération. C’est incroyable de distinguer aussi facilement les divers instruments, et en même temps avoir une telle intensité, une telle lisibilité du message. Encore une fois, la scène sonore est large, suffisamment profonde.

Sur ce sentiment d’ouverture, l’écoute de cet album sur enceintes est souvent cruelle pour le casque; hé bien, croyez-le ou non, avec ce casque l’écart est vraiment restreint… Un vrai bonheur.

 

Pour Josselin, Michel Jonasz « La fabuleuse histoire de Mister Swing » :

Michel Jonasz « La fabuleuse histoire de Mister Swing »

Michel Jonasz « La fabuleuse histoire de Mister Swing »

Très bon enregistrement. Ce casque restitue parfaitement la dynamique de cet album.

Attaques de notes, extinction, rien ne traîne, et toujours un grave somptueux, un des meilleurs que j’ai entendus jusqu’à présent.

Sur « Fifty, Fifty » la dynamique est certainement proche de la réalité. Sur les lives, les applaudissements, les détails en arrière-plan sont « palpables ».

 

 

Antony And The Johnson’s, « I Am A Bird Now » :

Antony And The Johnson's, « I Am A Bird Now »

Antony And The Johnson’s, « I Am A Bird Now »

Pour le moment sur les voix, j’ai été moins « impressionné », par rapport à mon Odin, donc encore une belle voix avec ce vinyle. Pour moi, le meilleur album d’Antony Hegarty et sa bande. Bon, je confirme ma première impression, je préfère le rendu des voix avec le Odin. Plus de « structure », plus « d’émotions », mais cela reste très personnel.

Par contre, sur le premier morceau « Hope There’s Someone », morceau très compliqué, car la fin peut-être terrible, au point de baisser le volume. Je me souviens d’une écoute magnifique de ce morceau sur un système avec enceintes, composé de Proac D80 alimentée par des électroniques Graaf (je ne souviens plus de la source, désolé). Le début (piano/voix), suivi par cette « envolée » furieuse sur la fin, m’a laissé un souvenir inoubliable. Ce morceau a mis à mal bien des systèmes.

L’ouverture et l’aération du Susvara sont absolument le gros point fort de ce casque. Dès que la musique est complexe, il tire son épingle du jeu. J’ai réécouté plusieurs fois ce morceau par pur plaisir. Hé oui, aucune envie de baisser le volume sur la fin, car tout est lisible et aéré, vraiment jouissif.

Alors je me suis dit, un grave, une ouverture magnifique, allons y pour le vinyle d’un artiste que j’ai vu deux fois en concert : Ibrahim Maalouf « Illusions « .

Ibrahim Maalouf « Illusions »

Ibrahim Maalouf « Illusions »

Concert de folie, avec un punch, un groove que j’ai rarement vu. En live, j’étais totalement retourné, rempli d’émotions… Bref, le top.

Vous avez dit un clavier, une basse, une guitare électrique, une batterie, trois trompettes + celle de Ibrahim.

Hé bien tout est distinct avec le Susvara, absolument tout, le moindre détail. La batterie claque, ça descend, c’est tenu. Les trompettes qui se répondent dans une scène sonore large, aérée. Si on fixe son attention sur un instrument, il est très distinct au milieu des autres.

Si on monte le volume tout reste en place, pas de tassement, pas de rendu brouillon: bravo Hifiman. Ce vinyle est parfait avec ce casque, si on aime le genre, bien sûr.

 

Pour conclure

Bon, je pourrais encore vous détailler des écoutes, mais il vaut mieux que je donne ma conclusion et mon avis sur ce casque.

Déjà, le support vinyle lui va comme un gant. Voici un casque dont la bande passante est large et équilibrée, vous remarquerez que je n’ai pas parlé des aigus. Très fins, subtils, jamais agressifs. Le grave de ce casque est un de ses points forts, ça se vérifie sur l’ensemble de mes écoutes. Il possède de la matière, il est certes un peu moins dense que l’Odin, mais c’est une écoute charnelle qui me convient.

Autre point fort, l’ouverture, l’aération qui nous fait presque oublier les limites d’un casque. La scène sonore est large, beaucoup plus que l’Odin, plus en avant aussi, parfaitement réaliste. Il n’y a que sur les voix que je l’ai trouvé un petit peu en retrait par rapport au Kennerton, mais peut-être suis-je habitué au médium de l’Odin. Une affaire de goût.

Alors aucun ne défaut ce Hifiman?

Hé bien si : il faut débourser 6000 euros pour ce casque. C’est une très grosse somme, qui dans un premier temps je l’avoue, (un jour, pas plus), m’a empêché d’apprécier le Susvara à sa juste valeur.

Mais bon, le casque parfait n’existe pas. Ceux qui pourront se l’offrir ne le regretteront pas, à mon avis.

Pour finir, je vais vous expliquer ce que j’ai fait cette semaine : j’ai placé une galette noire sur ma platine vinyle, je me suis assis sur mon fauteuil, j’ai chaussé le Susvara et pris un grand bol d’air…

 

Bernard_kéké 26
HCFR – Octobre 2017

 

– lien vers sujet HCFR dédéié au casque Hifiman Susvara : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-sedentaires/hifiman-susvara-t30080847.html

 

 

 

 

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