Test HCFR des Sony IER-Z1R, intras & DMP-Z1, baladeur THDG

Test HCFR des Sony IER-Z1R, intras & DMP-Z1, baladeur THDG

Ecoutes IER-Z1R

 

Le confort

Les IER-Z1R sont incontestablement de gros intra-auriculaires. Cette taille est induite par leur conception technique à trois transducteurs dont un diaphragme dédié aux graves de diamètre important de 12 mm. La conception des chambres acoustiques ajoute à l’équation une variable qui abouti à cette conclusion : les IER-Z1R sont gros et il ne pouvait pas en être autrement.

Gros gabarit ne fait pas toujours bon ménage avec le confort lorsqu’il s’agit d’intra-auriculaires. Cependant SONY a bien fait les choses. Nous avons tout de même une ergonomie basée sur la morphologie des oreilles, bien que les IER-Z1R présenteront une proéminence une fois en place, les écouteurs s’enfichent bien et tiennent correctement. La position de la canule permet un bon alignement avec le canal auditif, un facteur important pour le confort mais aussi pour la performance des écoutes en terme de cohérence d’image sonore.

Le vaste choix d’embouts auriculaires et la sélection judicieuse de la bonne taille sera bien entendu un élément déterminant du confort. Tout comme les « crochets » sous forme de gaine rigide intégrée au câble, permet un excellent maintien et soulage les écouteurs de leur poids. Ceci permet d’appliquer le bon positionnement dans l’oreille. De prime abord on pourrait se laisser berner par l’aspect massif des IER-Z1R pour des intra-auriculaires, en pratique ces écouteurs se placent facilement et se révèlent très confortable. Le choix du type d’embout ne changera pas fondamentalement le confort, la taille étant l’élément déterminant qu’il faudra choisir judicieusement. Dans tous les cas il existe des accessoiristes qui proposent des embouts auriculaires de différentes tailles et de différents matériaux. Il sera donc toujours possible de customiser les IER-Z1R si le besoin se fait sentir.

 

L’isolation

L’isolation au monde extérieur est très bonne mais imparfaite. La conception des IER-Z1R ne va pas dans ce sens de toutes façon car SONY a donné la priorité à la reproduction sonore en passant par la méthode de mise en ligne des transducteurs plus une optimisation de la chambre acoustique. On entend donc très légèrement le monde extérieur durant les silences absolus. A l’entour et si on est un amoureux des écoutes à fort volume, les gens à proximité entendront une légère musique qui sera occultée par le moindre bruit extérieur. La prestation n’est pas celle qu’un dispositif parfaitement occultant ou à réducteur de bruit (les IER-Z1R en sont dépourvu). Une isolation donc presque parfaite, typique des très bons intra-auriculaires mais qui n’est pas au niveau d’un casque ou d’écouteurs conçus pour une isolation totale. Le choix des embouts auriculaire n’y changera rien, ce n’est d’ailleurs pas leur objectif même si les paires en mousse propose une isolation un peu meilleure.

 

Les graves

Utiliser un transducteur dédié est un jeu risqué qui impose une maîtrise de la chambre acoustique et dans le cas des IER-Z1R, un filtre électrique. SONY opte pour une membrane de gros diamètre de 12 mm. Une taille très ambitieuse dans le cas d’écouteurs. Nous avons vu dans notre analyse technique que les IER-Z1R sont conçus comme de petites enceintes coaxiales. Aux écoutes cette approche se vérifie et fait un rapprochement avec les mesures. Le registre des graves est alors parfaitement reproduit. Le choix des jeux d’embouts auriculaires fournis par SONY ne changera pas la donne, ce qui est un avantage car apporter trop de variables peut devenir un vrai casse tête pour les optimisations.

Les graves des IER-Z1R font oublier leur gabarit nomade d’écouteurs. La complexité de conception est payante, les mesures l’indiquaient déjà : les graves sont réguliers et présents. D’une façon plus subjective aux écoutes nous profitons d’un grave puissant (sans effets physique évidemment) et surtout d’une propreté exemplaire permettant une franche reproduction qui table également dans l’exactitude. Cette précision profite à une reproduction musicale universelle qui touche tous les genres musicaux, du classique aux musiques modernes. L’impact et les vibrations des cordes, comme l’expression grave des instruments à vent se fait alors sans encombres. Lorsque la musique impose un grave dont l’impact auditif est soutenu, les IER-Z1R se révèlent diablement efficace, à en oublier leur nature d’écouteurs.

 

Les médiums

Légèrement sous le niveau des graves de quelques décibels, les médiums disposent néanmoins d’un traitement de haut niveau. Le mérite en revient à l’armature équilibrée propriétaire incluse dans le chemin audio des IER-Z1R. D’une superbe organique, ce registre n’est pas en reste et ne dénote pas en comparaison avec les autres sections du spectre.

Malgré une conception complexe, les IER-Z1R affirment un excellent équilibre tonal dans lequel les médiums apposent une reproduction dont la teneur est organique et extrêmement réaliste. Ecouter de la musique avec ces écouteurs revient à écouter les instruments.

Si la vocalise est une dominante de l’enregistrement les IER-Z1R ne seront pas en reste et suivent sans détours la finalité audio de leur conception. Le rendu est évidemment réaliste et suffisamment précis pour goûter sans équivoques, aux variantes de textures et de tessitures des chants. L’évidence réaliste et exacte de la reproduction tend à des niveaux extrêmes qui définissent les meilleurs écouteurs ou casques disponibles à ce jour.

 

Les aigus

La dynamique des IER-Z1R s’exprime sur les aigus par une stabilité et une tenue parfaite des pointes. Malgré les irrégularités inévitables aux hautes fréquences dans le cas de casques et d’écouteurs, le niveau moyen reste stable et cohérent avec le reste du spectre. L’équilibre tonal et cela malgré la présence de trois transducteurs, est un facteur de force sur les IER-Z1R. C’est sur ce registre qu’il faudra se montrer réfléchi quant au choix des embouts auriculaires. En effet, les embouts en silicone tendent à couper le haut du spectre, alors que les embouts en mousse exploitent l’intégralité de la bande passante. Dans les deux cas la réponse jusqu’à la coupe, est équivalente. En effet les embouts ne jouent pas sur la reproduction sonore (en dehors des très hautes fréquences) mais sur le confort et la reproduction spatiale.

A l’écoute les aigus sont précis, ciselés et d’une extrême finesse. Il n’y a jamais d’agressivité dans l’écoute même sur les genres musicaux plus numériques et artificiels (Electro, Pop, Rock, Metal, etc.). Sur les grandes écoutes de musiques classiques issues d’excellents enregistrements la qualité de ce registre des IER-Z1R ressort le plus. En effet le réalisme des instruments est alors saisissant et délivre une superbe reproduction sur laquelle la fatigue auditive ne se manifeste jamais.

 

La scène sonore

L’agencement des transducteurs en ligne a du bon. La combinaison de cet élément technique et de l’ergonomie des IER-Z1R permettent un placement facile dans les oreilles. Seule une liberté rotative interviendra, mais elle sera sans aucune incidence sur la reproduction de la scène sonore.

Bien que « seulement » des écouteurs, les IER-Z1R sont capables de reproduire une scène sonore prodigieuse, ouverte et vaste. D’autres écouteurs sont capables d’une performance équivalente, mais il s’agit systématiquement d’appareils à la conception complexe et de gamme élevée. Ceci rejoint évidemment l’ADN des IER-Z1R. Ecouter ces intra-auriculaires serait comme écouter un casque ouvert tant la scène sonore peut s’élargir et gagner en profondeur sur les enregistrements mixé dans ce but. Cela relève également d’une excellente reproduction des fréquences car la stéréophonie joue évidemment sur les principes de la physique. Nos mesures ont démontré un waterfall de très bonne facture, ce qui implique une constante temporelle dans l’ensemble du registre. Cette constante contribue à la cohérence et l’amplitude de la scène sonore et cela s’entend avec évidence.

Les IER-Z1R produisent alors une scène qui joue aussi bien en largeur qu’en profondeur et soutient superbement les transitions dont la dynamique est au juste niveau. Ceci se retrouve également dans l’aération des notes qui n’est pas tranchée mais fusionnelle avec les enchaînements. La reproduction est donc limpide et parfaitement intelligible dans un espace ample et vaste. Cette prestation rejoint les meilleurs écoutes au casque et s’apparente véritablement à ce qu’un casque ouvert serait capable de faire.

 

L’image sonore

La conception en ligne joue également son rôle sur la cohérence de l’image sonore. Tout comme sur la scène sonore, les IER-Z1R affichent une prestation exemplaire, les deux étant étroitement liées cela me semble inévitable. Du moins, la conception technique de ces intra-auriculaires l’impose.

Etant donné l’équilibre tonal et la similitude des deux écouteurs, l’image sonore se révèle parfaite. Tout est placé avec logique et exactitude sur l’axe d’écoute et sur l’effet de voûte qui ajoute ici une certaine amplitude à l’image et à la scène sonore. Ce constat est généralement réservé aux écoutes de grandes enceintes. D’ailleurs nous l’avons vu dans notre analyse technique, les IER-Z1R suivent une logique de conception issue des enceintes : canaux dédiés, filtre de recoupement et chambre acoustique assimilable à un volume de charge optimisé, comme dans le cas d’un enceinte compacte dont le volume de charge réduit sera compensé par des procédés de tunnel et d’agencement interne.

L’image sonore est alors parfaitement centrée et d’une cohérence irréprochable. Les effets stéréophoniques et spatiaux se révèlent également exemplaires dans leur exécution. L’immersion dans la musique devient alors aussi enveloppante que possible, toute limite imposée par des écouteurs bien entendu. Mais dans l’absolu, la prestation est tout simplement fabuleuse et permet une parfaite jouissance des enregistrements expérimentaux qui jouent sur les effets. La cohérence étant équivalente entre le canal de gauche et de droite, le rendu se passe de tout commentaire. On écoute l’image sonore dans une scène somptueuse certainement telle que l’ingénieur du son l’a souhaitée.

Notez que les embouts en silicone tendent à ouvrir davantage la scène sonore et en accentuent davantage sa cohérence.

 

Transparence relative

Changer de source permet d’évaluer la transparence des IER-Z1R, car bien qu’une électronique se veut neutre, ses valeurs électriques et la bonne tenue du signal peuvent ajouter des variables à l’écoute. Soyons pragmatique et admettons que la neutralité absolue n’est pas possible. Si les IER-ZIR sont destinés à reproduire avec le plus d’exactitude possible la musique, cette neutralité permet également d’évaluer la source. Durant nos écoutes nous avons jonglé entre le NW-WM1Z et le DMP-Z1, deux produits haut de gamme dans leur conception, destinés aux casques et écouteurs dont les IER-Z1R figurent parmi les meilleurs candidats (restons en famille), mais qui ne boxent pas dans la même cour. Le DMP-Z1 étant un produit d’exception, d’une conception exceptionnelle s’inscrivant dans une catégorie singulière de produits qui n’a jamais été explorée de cette manière à ce jour.

Si le NW-WM1Z affiche de superbes performances sur les IER-Z1R avec en prime une logique ergonomique évidente vu la compacité des deux appareillages, il faut admettre que le DMP-Z1 va beaucoup plus loin. L’ampleur et l’émotion passe un cap évident, l’expérience auditive vise alors ce qui se fait de mieux à l’écoute. A qui attribuer ce prodige ? D’évidence le DMP-Z1 joue sont rôle de source sublime, mais il ne faudrait pas oublier l’essentiel. Car si le DMP-Z1 est alors l’instrument, les IER-Z1R deviennent la salle dans laquelle les oreilles n’entendraient pas de son. Nous avons donc sous la main un dispositif de reproduction sonore capable de reproduire les subtilités des électroniques. Un avantage certain lorsque la source et l’enregistrement sont excellents ; un risque lorsqu’il y a défection de l’un ou de l’autre. D’un autre côté que pouvait-on attendre d’écouteurs ayant une telle conception et étant positionnés ainsi haut de gamme. Nous sommes dans la Série Signature de SONY, nous sommes en droit d’en attendre le meilleur.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux Sony IER-Z1R : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-haute-fidelite/sony-ier-z1r-hybrides-t30089655.html

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au Sony DMP-Z1 : https://www.homecinema-fr.com/forum/dap-amplificateurs-nomades/sony-dmp-z1-t30089960.html

 

 

 

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