Test HCFR des Sony IER-Z1R, intras & DMP-Z1, baladeur THDG

Test HCFR des Sony IER-Z1R, intras & DMP-Z1, baladeur THDG

Les processings audio numérique DMP-Z1

A l’instar de ses prédécesseurs NW-WM-1A et 1Z, le DMP-Z1 propose pléthore de processings numériques propriétaires ou des filtres rattachés aux DAC AKM. Nous retrouvons donc quelques similitudes avec les autres électroniques de la gamme mais aussi des particularités. Logique car le produit est plutôt unique en son genre et intègre des composants qui ont été sélectionnés uniquement pour son usage au sein de la Série Signature.

DSD Remastering, tout comme le TA-ZH1ES, le DMP-Z1 dispose d’un upsampler qui permet de convertir tous les types de formats audio vers le DSD128 5,6 MHz. Cette fonction n’est disponible qu’en mode audio direct (Direct Source), c’est à dire tout autres processings inactifs.

Le DSEE HX Digital Sound Enhancement Engine est présent. Il s’agit d’un convertisseur ascendant dont l’objectif est d’améliorer le rendu des formats audio compressés comme les MP3 ou de qualité CD (16 bits) vers un rendu audio s’approchant du Hi-Res Audio. Le processeur utilise une méthode intelligente basée sur un principe d’analyse qui utilise une base de données. En d’autres termes le système est capable de reconnaître les instruments et les genres musicaux et applique des améliorations contextuelles. Voici ce que nous dit Sony « La conversion audio ascendante est d’autant plus performante grâce à notre nouveau processeur DSEE HX™ intelligent qui reconnaît les instruments et les genres musicaux. Le réalisme et la vivacité des différents instruments, y compris la voix, se caractérisent, par essence, par une harmonique hautes fréquences. En identifiant les instruments et l’énergie relative de la musique, notre DSEE HX™ amélioré est capable de reconstituer avec précision les éléments audio qui ont été perdus lors de la compression numérique, pour une écoute totalement fidèle à l’original, même avec des formats compressés. » Le système fonctionne donc par principe de recomposition déduite. C’est à dire que le DSEE HX définit la composition musicale et en déduit les aboutissants, par la suite il va rajouter les manques supposés. Cette nouvelle évolution sur laquelle la sélection manuelle n’est plus utilisée, alors que la version des NW-WM1A, 1Z et TA-ZH1ES le nécessitait, fonctionne donc automatiquement et présente une avancée technologique importante.

Equalizer / Tone Control, issu des NW-WM-1A et 1Z ce circuit propose deux types de correction totale. Un égaliseur graphique à facteur Q sur 10 bandes complet pour corriger la réponse en fréquence d’un casque et qui pourra servir à modifier la tonalité avec une assez bonne précision. Evidemment un égaliseur paramétrique serait plus efficace et approprié afin de corriger la réponse d’un casque ou d’un écouteur.

Néanmoins la correction est possible. Prenons l’exemple d’un intra très caractérisé. Boomy et peu stable aux hautes fréquences, des écouteurs controversé à cause d’une qualité de production aléatoire, les LH Labs VERB.

 

Après correction (courbe verte) nous avons réussi à juguler l’excès de grave. Les médiums / aigus sont plus réguliers avec malheureusement un pic situé à 6,5 kHz que l’on ne pourra pas raboter. Dans ce cas un égaliseur paramétrique aurait été salvateur. Toutefois le résultat est très satisfaisant alors que nous partions d’écouteurs présentant beaucoup de défauts.

A l’écoute la correction du DMP-Z1 permet de supprimer totalement l’effet boomy à cause d’un excès de grave et un franc déséquilibre dans la réponse en fréquence. Les aigus gagnent en précision et assise, l’écoute est non seulement plus agréable et équilibrée, mais aussi plus réaliste et précise. Afin d’équilibrer la tonalité générale, il a aussi fallu rehausser le niveau d’écoute, preuve que ces intras présentent d’origine une réponse en fréquence trop irrégulière.

Je valide l’EQ du DMP-Z1 qui grâce aux mémoires de profils, pourra s’activer ou pas sans devoir passer par le mode Direct Source.

L’autre option est un ajustement tonal plus traditionnel qui segmente grave, médium et aigu.

  • Effets du contrôle de tonalité des graves par pas de 2 décibels :

Les courbes ont été séparé par impossibilité d’étalonnage par mesure. Elles doivent se superposer à 2 kHz et au delà. Les amplitudes appliquées correspondent donc bien aux mesures.

 

  • Effets du contrôle de tonalité des médiums par pas de 2 décibels :

Les courbes ont été séparé par impossibilité d’étalonnage par mesure. Elles doivent se superposer à 20 Hz et 45 kHz. Les amplitudes appliquées correspondent donc bien aux mesures.

 

  • Effets du contrôle de tonalité des aigus par pas de 2 décibels :

Les courbes ont été séparé par impossibilité d’étalonnage par mesure. Elles doivent se superposer à 500 Hz et en deçà. Les amplitudes appliquées correspondent donc bien  aux mesures.

 

Notez qu’il est possible d’appliquer également des valeurs négatives. Dans ce cas les courbes prendront la formes de creux.

Le Dynamic Normalizer permet de lisser le volume relatif entre chaque morceau. Ceci permet d’avoir une succession d’écoute à volume équivalent entre les morceaux, il n’est plus nécessaire d’ajuster manuellement le contrôle de volume.

Le Vinyle Processor est une nouveauté qui a été intégrée par la suite sur les NW-WM1A et 1Z. Ce processing propose une modification du rendu sonore afin de s’approcher d’une écoute typée vinyle donc plus analogique. Notez que le DMP-Z1 offre de facto un rendu audio déjà typé analogique, le Vinyle Processor est un additif proposant des variantes subjectives intéressantes mais qui ne sont pas indispensables. Le processeur propose quatre variantes :

  • Standard : Ajoute une pointe chaleureuse qui s’entend surtout sur le bas du spectre. L’écoute est davantage feutrée et tend vers une signature sonore vintage / tube. La mesure de la réponse en fréquence nous indique effectivement une modification qui s’étend du bas du spectre jusqu’à 600 Hz. Les plus grandes amplitudes de variations étant situées sur les graves jusqu’à 100 Hz environ.

  • Arm Resonance : appose un peu plus de clarté et de régularité dans les médiums. L’algorithme va également inverser la réponse en fréquence aux basses fréquences qui devient ascendante sous les 20 Hz. Cette méthode permet de simuler la résonance du bras. Evidemment l’algorithme travaille sur d’autres critères plus complexes afin d’arriver au résultat escompté.

  • Turntable Resonance : La simulation de la résonance du plateau s’apparente au mode standard mais conserve plus de précision dans la restitution (dynamique conservée).

  • Surface Noise : Le bruit de surface allonge les transitions et permet une écoute plus charnue mais aussi un peu moins précise (dynamique en baisse ?). L’ensemble reste très agréable et prend une teneur vintage dominante, mais dans laquelle la rythmique est conservée.

 

Chaque mode du Vinyle Processor permet d’obtenir par un algorithme numérique une saveur vintage différente. Je ne pourrais pas vous dire quel mode est meilleur car le rendu et le ressenti est purement subjectif. Quoi qu’il en soit, l’effet subtil, donc nullement destructeur, s’entend sans dénaturer l’expérience d’écoute. Les variations sont judicieusement dosées, comme si on ajoutait un bon buffer entre une source et un pré-ampli.

Le haut du spectre sera modulé par le choix du filtre numérique des AKM4497EQ. Il faudra donc conjuguer plusieurs filtres afin d’élaborer la saveur définitive de l’écoute. Les puristes se dirigeront vers le mode Direct Source.

Ensemble des filtres du Vinyle Processor. Agrandir l’image pour une meilleure lisibilité.

 

Les DAC AKM4497EQ proposent plusieurs filtres numériques. Six filtres appliqué au PCM :

  • Sharp : Le filtre qui s’appuie le plus sur la précision en conservant une réponse en fréquence régulière et maintenue aux aigus. Le bas est adouci par une légère pente de 20Hz à 60Hz d’une amplitude très modérée de 0,2 dB.

 

  • Slow : Applique une coupure plus franche et plus tôt. Le roll-off qui s’en suit va réduire l’expression des aigus afin de conférer à l’écoute plus de douceur mais aussi moins de détails.

 

  • Short Delay Sharp : Ce filtre offre la même réponse en fréquence que le filtre Sharp mais permet d’avoir plus de rapidité dans les transitoires. Cela se ressent sur les attaques et la perception générale de la dynamique.

 

  • Short Delay Slow : Joue sur les mêmes critères mais sur la base du filtre Slow.

 

  • Super Slow : Le roll-off commence son action plus tôt que le filtre Slow et utilise une pente plus progressive. Ce filtre a aussi une légère incidence sur le bas du spectre à partir de 40 Hz jusqu’à 10 Hz et au delà, ce qui est peu audible. Ce filtre est celui dont l’effet sur la précision est le plus prononcé. Sans briser la dynamique, il apporte plus de douceur, les variations du bas du spectre jouent également un rôle dans le rendu.

 

  • Low Dispersion Short Delay : Il s’agit du filtre le plus intrusif dans la réponse en fréquence. Son action reste modérée mais s’applique aussi bien sur les aigus que les graves. Le résultat s’apparente à ceux du Vinyle Processor dans le sens où la tonalité est modulée vers une écoute moins exacte, plus chaleureuse qui prend une teneur analogique vintage.

 

Les filtres PCM des DAC AKM4497EQ jouent donc tous un rôle dans le rendu de l’écoute. Ils ne dénatureront pas la tonalité générale des morceaux mais apporteront une légère variante propice à la personnalisation de l’expérience audio du DMP-Z1.

Ensemble des filtres numériques des DAC AKM4497EQ sur le PCM

 

Et deux filtres appliqué au DSD :

  • Slow Roll-Off : Ce filtre se concentre sur la restitution chaleureuse et sera plus adapté aux chants dominants ou encore les instruments à cordes.

 

  • Sharp Roll-Off : Ce filtre est plus adapté aux musiques rythmées et énergiques. Il assure toute l’efficience des attaques et soutient le maximum de dynamique.

 

Les filtres DSD des DAC AKM4497EQ apportent des variantes subtiles mais audibles. A l’instar des filtres dédiés au PCM, l’objectif est de proposer une saveur non destructive et non intrusive dans l’expérience d’écoute. Nous sommes au niveau des subtilités des choix de composants des circuits analogiques, alors que l’action reste dans le domaine purement numérique appliquée au signal.

Ensemble des filtres numériques des DAC AKM4497EQ sur le DSD

 

Le DMP-Z1 dispose donc d’une batterie très complète de correcteurs et d’optimisations d’écoute. La personnalisation bien que très poussée ne va pas dénaturer l’enregistrement mais va appliquer des variantes qui tiennent du subtil. Exception faite de l’étage de réglage EQ et de tonalité bien entendu. Cette section permettant soit une correction sommaire de la réponse d’un casque, soit d’imposer une signature sonore dominante.

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux Sony IER-Z1R : https://www.homecinema-fr.com/forum/casques-haute-fidelite/sony-ier-z1r-hybrides-t30089655.html

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au Sony DMP-Z1 : https://www.homecinema-fr.com/forum/dap-amplificateurs-nomades/sony-dmp-z1-t30089960.html

 

 

 

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