Test HCFR : Denon AVC-X4700H, processeur 11.2 avec 9 amplis

Test HCFR : Denon AVC-X4700H, processeur 11.2 avec 9 amplis

Les écoutes :

Nota : j’ai changé de setup d’enceintes et je n’ai plus de point de comparaison mais je vais essayer de vous décrire mes impressions.

 

Les écoutes HiFi (2.1) :

Pour rappel, le 4700H est appuyé par un modeste bloc de puissance de 160W/canal SHERBOURN, c’est une électronique typée home cinéma, avec un niveau de distorsion comparable à celui de l’intégré mais avec un peu plus de puissance.

A mes oreilles, il permet d’aller plus loin dans la finesse des aiguës par rapport à l’amplificateur intégré. Ceux-ci sont un vrai régal de justesse et de précision avec les tweeters Berylium des FOCAL, ce n’est pas qu’une légende…

Par contre, même le bloc est juste pour bouger les deux gamelles chargées des basses fréquences. Le caisson de basses est indispensable. Pour aller plus loin, il faudrait passer sur un bloc avec beaucoup de jus, j’essaierais bien un amplificateur avec modules Purhifi ou Ncore en classe D !

J’utilise comme sources une NVIDIA SHIELD et des OPPO203/105.

Les abonnements TIDAL hifi et DEEZER Premium passent par la 105 ou l’utilisation de BubleUpnP sur le téléphone ou HEOS.

Le format audio AAC de YOUTUBE est fortement compressé. Pourtant, le résultat à l’écoute est excellent, vraiment.

Suivant la qualité des enregistrements, on perçoit une profondeur et une largeur de scène étonnants.

Le niveau de détails est correct mais je m’attendais à mieux sur ce point.

Comme d’habitude avec Audyssey, le niveau du subwoofer est sous estimé, il devra être poussé entre +4 et +7dB pour retrouver des basses plus vivantes et punchy.

Pourtant, la courbe de réponse en fréquences est bien plate avec le faible niveau d’origine du subwoofer mais je gage que notre oreille aime être flattée dans ce registre. C’est surtout que des basses bien maîtrisées permettent d’asseoir la musique, de déterminer la profondeur et le volume de la pièce tout en rehaussant les détails dans les autres fréquences.

J’ai remarqué aussi qu’Audyssey castrait le caisson de basses dans les infra graves (sous 20hz) contrairement à DIRAC LIVE par exemple. Certains morceaux de musique sont moins impressionnants mais on évitera les problèmes de vibrations dans la pièce. Les basses sont bien maîtrisées malgré des placos bien pourris chez moi (mal fixés), ce pourquoi je dois requérir à ce type de caisson clos très cher. Des caissons DIY bass reflex et ma pièce s’envole, j’exagère à peine.

La problématique de pièce vers les 80hz n’est pas résolue mais l’écoute n’en pâtit pas trop heureusement.

Le DSD est toujours lu nativement par HDMI (source OPPO).

J’ai trouvé la virtualisation 5.1 « AURO 2D» particulièrement efficace en laissant l’essentiel du message sonore à l’avant, cela ne dénature pas trop le rendu audio. Même si les enceintes ne sont pas disposées strictement comme le processing AURO le préconise, ça fonctionne pas mal.

C’est d’ailleurs le seul processing de virtualisation qui m’a convaincu.

 

Les Écoutes multicanaux (7.1.4)

L’amplificateur semble inépuisable, il a pourtant 9 enceintes à alimenter. Incroyable qu’il puisse s’en tirer avec un tel setup !

Dans une pièce de 24m2, aucun problème pour atteindre des niveaux de volume bien au dessus de 75dB sans que le son ne devienne criard ou qu’une distorsion importante nous pousse à baisser le volume.

Ça chauffe, c’est sûr mais ça ne bronche pas même dans des conditions d’utilisation sévères (fortes chaleurs sans climatisation, 4 personnes dans la pièce).

Il manque un asservissement aux deux ventilateurs qui permettrait de garder l’électronique au frais.

Avec les réglages d’origine Audyssey, la centrale était en retrait tout comme les enceintes surround latérales et arrières. Rien de dramatique, il suffisait d’ajuster les niveaux dans l’applet et de renvoyer la calibration vers l’ampli. On ne peut pas toucher aux niveaux dans le menu quand la calibration Audyssey est activée.

J’ai remarqué qu’à chaque changement de décodage, il y a un temps de latence avec perte du son, c’est dommage.

DOLBY a autorisé à mixer son décodage avec le process DTS.

Je trouve que les virtualisations DOLBY Surround, DTS Neural ou AURO 3D fonctionnent mieux avec les films ou les concerts même si je suis parfois tenté de revenir à la piste son d’origine 5.1/7.1.

Par contre, une piste son DTS-X ou encore mieux ATMOS, c’est le pied.

La qualité du décodage est une grande force de ce DENON.

Je ne comprends pas que l’on ne puisse pas adhérer tellement la scène sonore s’aère, devient plus réaliste et enveloppante. Les pistes ATMOS, DTS-X en français sont rarissimes, c’est une plaie.

Ne parlons pas des contenus IMAX ENHANCED…qui se comptent sur les doigts de deux mains.

L’application HEOS (2.1)

Débuter par la création d’un compte HEOS, ce qui prend quelques minutes.

L’amplificateur pris en charge apparaît dans menu principal ainsi que les zones que l’on peut activer ou désactiver.

 

Pour l’écoute de musiques dématérialisée, plusieurs choix s’offrent à vous :

 

  • Tune in (radios internet)

 

  • les abonnements internet :

 

Remarquez qu’il manque du monde…et je n’ai pas réussi à me logger sur mon compte DEEZER ! Heureusement que j’ai un compte TIDAL en doublette et l’application BubleUpnp pour DEEZER.

 

  • le serveur de musique sur le réseau local

 

Si vous avez un PC relié en RJ45 ou Wifi à la box internet par exemple, partagez un dossier contenant vos musiques sur le PC, activer le partage Windows bien sûr, clic droit sur le dossier, propriétés, partage et rentrez exactement le nom de chemin réseau dans HEOS et c’est parti !

 

  • La musique présente sur le téléphone

 

En voici la représentation graphique sur le téléphone.

 

Allumer l’écran TV permet d’afficher les caractéristiques technique de l’audio.

 

Le moteur de recherches TIDAL est très efficace pour trouver la musique que l’on veut du premier coup même s’il n’y a pas de recherches prédictives en temps réel.

 

Étant en 2.1, les réglages du mode audio sont inopérants.

 

Sur la façade de l’intégré est diffusée le nom de la chanson et le timer.

 

Remarques : Pas besoin d’allumer sa TV ou son projecteur. Et on ne peut toujours pas naviguer dans un morceau de musique, même pas d’avance rapide sur l’application, pas mieux avec la télécommande, incompréhensible.

Une alternative : BubleUPnP

On choisit le 4700H

 

Et avec cette application, on peut naviguer dans la chanson avec le doigt, c’était pas sorcier.

 

Par contre, pas de solution pour lire DEEZER non pris en charge par BubleUPnP.

L’applet Android DEEZER ne reconnaît pas l’intégré. Le cul de sac…

 

Denon 2016 AVR Remote (3.4.0) :

Que dire de cette application, elle permet d’accéder aux réglages de l’intégré mais comment dire…elle rame un maximum, bug ? Donc je vais avoir du mal à vous en parler…

 

Utilisation du denon Avr-X3600H en tant que préamplificateur 7.1.4 :

DENON ne propose pas de préamplificateur home cinéma à son catalogue depuis…longtemps ! Et si on utilisait des blocs de puissance pour alimenter les 11 enceintes ?

Avec cet appareil, il est possible de passer les enceintes GD seules en mode préamplificateur ou de désactiver tous les blocs de puissance pour faire grimper les performances.

Je remets donc en route l’amplificateur SHERBOURN 7-2100A disposant de 200W RMS par canal sous 8 ohms et les deux blocs stéréo SHERBOURN PA 2-160. Ce qui nous fait 82 kgs d’amplification à l’ancienne avec de bons gros transformateurs toriques (1 par canal pour le 7-2100A).

Tous les canaux sont maintenant amplifiés par des blocs séparés. Par la même occasion, j’effectue une nouvelle calibration avec l’applet mobile AUDYSSEY car on ne pourra pas réutiliser l’ancienne calibration.

Je passe l’amplificateur en mode « ECO OFF » pour en tirer le maximum.

Clairement, on passe d’une écoute XL à XXL. Je retrouve ce qui manquait à la reproduction ATMOS et que mes hôtes n’avaient pas remarqué ou avaient attribué ce manque à un effet bulle moins marqué : des enceintes d’ambiance plus présentes, un meilleur bas médium, c’est flagrant à l’écoute. Cette fois, point besoin de rajouter du niveau, ça fonctionne bien sans rien toucher. Dans cette configuration exigeante, on se rend bien compte que l’amplification intégrée du DENON a ses limites. Même si la distorsion reste contenue, il manque quelques watts.

J’ai remarqué une meilleure perception des petits détails.

La réserve de puissance paraît inépuisable, les niveaux d’écoute atteints sans casser les oreilles sont indécents. Le 4700H est assez vif mais là, on franchit encore un gap en terme de rapidité.

A l’écoute de blurays de concert très pointus, exigeants pour nos électroniques, qui passent mal dans nombre d’installations, les instruments, voix sont bien différentiés, réalistes, à leur place. La restitution ne se transforme pas en bouillie sonore car on a plus de facilité à « suivre » chaque instrument.

Dans ce mode, les points les plus chauds sont à 50° maximum dans une pièce à 25° : radiateur central silver de la carte HDMI et enroulements à l’entrée du transformateur (désolé, je viens juste de retrouver mon pistolet thermique, j’aurais bien aimé tester la température avec 9 enceintes drivées par le 4700H).

 

Conclusion

Dans le contexte actuel Covid-19 avec une activité industrielle qui est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant crise, on a de la chance qu’un constructeur soit en mesure de proposer une nouvelle gamme d’amplificateurs home cinéma cette année avec des fonctionnalités inédites.

Digne héritier d’une longue série d’amplificateurs Home Cinéma chez DENON, le 4700H se place au milieu de gamme. Esthétiquement, il sera difficile de le différentier du 4500H qu’il remplace.

Les évolutions techniques sont à l’intérieur: nouvelle carte HDMI 8K avec prise en charge des fonctions avancées pour les joueurs ou réduire les écrans noirs entre changements de sources.

Ça tombe bien, les consoles next gen arrivent à grands pas.

Doté de neuf canaux d’amplification et des processeurs de décodage audio hérités de ses grands frères, il sera en mesure d’alimenter avec une certaine aisance des enceintes exigeantes.

Bien sûr, assisté de blocs de puissance et passé en mode « full préamplificateur », les performances progresseront encore pour les enceintes les plus exigeantes ou les plus grandes salles.

Les points forts :
  • capacité à alimenter 9 enceintes sans montée gênante de la distorsion
  • système de calibration Audyssey facile à mettre en œuvre
  • processeurs de décodage audio qualitatifs
  • toutes les HDMI supportent la 4k@60hz avec fonctions avancées
  • fonctionnalité inédite et géniale de test des câbles HDMI

 

Les points à améliorer :
  • application mobile HEOS (plus de services de streaming de musique, réactivité, fonctionnalités)
  • application de contrôle de l’amplificateur DENON remote control (réactivité, fonctionnalités)
  • menu graphique limité en incrustation à partir de la 4K
  • « coup de neuf » esthétique : évolution de l’afficheur en façade, châssis mieux ventilé et plus costaud dans sa partie supérieure
  • peu de contenus Imax Enhanced disponibles

 

Cyrille_Ektor
HCFR – Septembre 2020

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié aux Denon AVC-X4700H : https://www.homecinema-fr.com/forum/son-audio-amplificateurs-integres-homecinema/2020-denon-avc-x6700h-4700h-3700h-et-2700h-test-post-1-t30105818.html

 

 

 

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