Test HCFR : Denon AVC-A110, intégré 13.2 canaux

L’AVC-A110 en tant que préamplificateur

Utilisation du denon avc-a110 comme préamplificateur de luxe

C’est vraiment dommage de ne pas avoir de préamplificateur HC dédié chez DENON, après-tout la marque a sa propre signature sonore.

Vu que j’ai 11 blocs de puissance qui « traînent » et ne demandent qu’à s’exprimer, je n’ai pas pu résister à utiliser ce A110 comme préampli.

Nota sur les câbles :

Avec des câbles RCA courts et de qualité, aucun soucis de perturbations ou parasites.

Le caisson dispose d’un câble assez court également. Sur de plus grandes longueurs, il faudra être vigilant quant au blindage du câble 75 ohms.

Comme vous pouvez le voir sur la représentation, mon setup ne permet pas de reproduire AURO 3D. Seule la virtualisation AURO 2D sera disponible.

À noter qu’en mode préamplificateur, le mode « ECO » n’est plus disponible (le wattmètre disparaît de l’affichage).

C’est donc reparti pour une calibration avec l’applet.

Les distances sont à peu près correctes, comme d’habitude.

Alimentées par un bloc de puissance, les principales voient leur fréquence de coupure passer de 60hz à 40hz.

La centrale est toujours coupée à 40 Hz mais son niveau me semble faible avec -6.5dB.

On verra plus tard si ça pose un souci ou pas.

Encore une fois, la détection d’inversion de phase n’est pas d’une fiabilité légendaire.

1ère mesure, AUDYSSEY m’indique que les deux enceintes sont en inversion, ok, je m’exécute.

Il recommence la mesure et m’indique toujours une inversion de phase à gauche !

Je décide d’ignorer et de continuer la calibration.

On peut quasiment superposer les courbes des enceintes mesurées avec celles de la précédente calibration, c’est rassurant.

Je procède aux écoutes 2.1 et le rendu n’est pas bon !

Les aiguës sont brillants et fatigants.

Je vérifie les réglages, le satané Restorer est réglé sur LOW je ne sais pas par quel miracle ?

Je lance ensuite « Doin’t right » de DAFT PUNK : les 3 coups de basses sont déséquilibrés.

Les deux premières fréquences graves sont trop timides car reproduites par les enceintes qui ne sont pas au niveau d’excellence du SUB1.

Sur d’autres extraits musicaux typés électro, il me manque le slam, le « poids » ou le « corps » de la musique.

Modifier le niveau de grave n’aide pas vraiment.

Je continue les investigations en lançant la course de bolides de « Ready Player One » en ATMOS et je constate effectivement un problème de rendu dans les fréquences graves.

La faute à une fréquence de coupure trop basse à 40hz pour les principales et la centrale, je gage.

Comme je le pressentais, la centrale est trop discrète, elle manque assurément de niveau.

Donc retour sur la sauvegarde de la calibration. Plusieurs modifications opérées avant réinjection :

Fréquences de coupure à 80hz sur toute la scène frontale
Niveau de la centrale rehaussé de +2.5dB (pour équilibrer avec les FL et FR)
Activation de la compensation des médiums sur LRC (par curiosité)
Coupure de la calibration AUDYSSEY à 4000Hz sur LRC (par curiosité)

Ouf ! Le résultat est enfin à la hauteur des espérances.

Le fait de couper la calibration AUDYSSEY à partir de 4000 Hz rend les aiguës plus doux.

La scène sonore est moins impressionnante et moins gonflée mais plus réaliste : les voix et certains instruments ne flottent plus si haut, cela paraît plus naturel et aéré.

Les fréquences extrêmes semblent moins triturées.

La petite sécheresse sur certaines rares voix s’efface presque sans disparaître, on aimerait un poil de chaleur dans ce registre par moments mais c’est un DENON bon sang : c’est censé se caler sur le rendu des enceintes et de l’enregistrement et ne pas trop transformer le son !

Quand j’avais utilisé les DENON 3600H et 4700H comme préamplis, les enceintes d’effets s’étaient littéralement réveillées et le niveau de détails avait fortement progressé, c’était flagrant.

Je n’ai pas ressenti de si grandes différences avec le A110 même s’il est évident que la scène frontale bénéficie d’une meilleure assise avec les blocs de puissance, surtout quand tous les canaux sont fortement sollicités en même temps.

En terme de spatialisation ou de détails, cela va peut-être un peu plus loin mais rien de flagrant cette fois, juste du perfectionnisme.

En adaptant les fréquences de coupure (ne pas couper trop bas), le A110 seul est largement capable de driver une configuration ambitieuse, comme je l’ai déjà dit.

Et sans la calibration alors ? Il n’est pas possible de se passer du système de calibration Audyssey tellement c’est en retrait en multicanal..

conclusion

Cette utilisation du A110 permet de maximiser les performances en poussant tous les curseurs à fond mais à quel prix ?

Il est évident que le A110 sera très peu utilisé dans cette configuration par les utilisateurs.

Pour autant, il n’est pas idiot d’utiliser un bloc de puissance pour soulager au moins les principales, surtout si elles sont exigeantes, de quoi atteindre des performances qui feront pâlir nombre d’électroniques séparées, je gage !