Test HCFR : Casque Planar Sendy Audio Peacock

Test HCFR : Casque Planar Sendy Audio Peacock

Analyse technique

 

Si le packaging du Peacock témoigne une certaine modestie dans sa sobriété, le casque quant à lui s’accorde une certaine grandeur et du clinquant.

De toute évidence, l’aspect visuel de ce casque attire l’œil et cela est bien volontaire. Les coutures de fil jaune opposées au cuir noir ne sont pas plus discrètes que les grilles dont une par côté est plaquée à l’or fin.

Coques en bois de Zebrano usinées par une fraiseuse CNC, les fantaisies s’arrêtent là, car le Peacock est avant tout un casque techniquement avancé construit de manière judicieuse. Il ne faut donc pas se fier à son aspect quelque peu vintage.

En effet si les grilles servent à l’esthétique, elles ont aussi une fonction réfléchie destinée à affirmer les performances du casque.

Un casque ouvert comme le Peacock sur la base de transducteurs planars, impose une réflexion sur cette mise en œuvre.

Il faut comme pour tout casque, tenir compte de l’effort électromécanique et assurer une protection efficace, car des transducteurs planars présentent plus de fragilité que des électrodynamiques traditionnels.

Des impératifs techniques qui n’ont pas empêché Sendy Audio de graver les grilles en rappel avec les plumes de paon en référence à l’animal auquel ce casque emprunte son nom.

Les cups de bois sérigraphiés par gravure affichent un diamètre important de 110mm. Une dimension nécessaire afin de loger les membranes planars de 98mm de diamètre.

Le Peacock est donc équipé de transducteurs de grande taille dont la surface émissive doit être également importante.

Les transducteurs planars du Peacock utilisent deux bobines planes par face et une membrane d’une très faible épaisseur.

Ce type de membrane présente l’avantage de n’avoir virtuellement aucune distorsion de surface et une émission sonore sur un même plan.

Par contre l’amplitude de l’effort électromécanique est plus courte que celui d’un transducteur électrodynamique pouvant travailler son excursion plus librement.

Afin de pouvoir reproduire les graves des basses fréquences, il faut donc disposer d’une plus grande surface émissive. Ceci explique la taille importante des membranes du Peacock. Bien mis en œuvre, ce type de membrane est capable de reproduire une dynamique exceptionnelle.

En d’autres termes, le principe vibratoire de la membrane en mode attractif sur une face et répulsif sur l’autre permet un meilleur contrôle de l’effort mécanique.

On est donc assez proche des casques électrostatiques, mais sans nécessiter d’amplification spécifique et adaptée.

Autre élément acoustique, mais aussi une composante du confort, les pads du Peacock jouent un rôle important.

Ces pads sont constitués d’une mousse à mémoire de forme et d’une finition en cuir véritable. De fort diamètre intérieur et de bonne épaisseur, ces pads aident à compenser le poids important du casque qui affiche 578g.

Comme la surface émissive des transducteurs du Peacock est rectangulaire, la forme intérieure des pads est un rectangle au minimum de la même taille.

D’autres casques planars sont équipés de membranes rectangulaires et leurs pads ont le même aspect général que ceux du Peacock. Ce n’est donc pas un aspect technique singulier, ni marginal.

Afin de parfaire le confort du Peacock qui doit s’adapter à toutes les morphologies et compenser son poids, les yokes de ce casque sont fixés à son arceau par un dispositif de rotation sur deux axes. Un montage courant qui permet alors un positionnement dans toutes les directions.

 

 

L’arceau sert essentiellement au maintien des écouteurs, une suspension servira à assurer les ajustements et le confort.

Cette suspension est réglable sur des coulisses disposées de chaque côté du casque. Ceci permet d’ajuster le casque à la taille de la tête et d’aboutir au juste positionnement des écouteurs face au conduit auditif des oreilles.

Cette suspension souple est équipée de coussins espacés répartis sur sa surface afin de réduire encore la sensation du port du casque malgré son poids.

L’arceau en acier inoxydable est souple, un autre avantage au service du confort.

Comme le Peacock est un casque ouvert, ne vous attendez pas à une quelconque isolation ou la moindre réduction de bruit. Il faudra en tenir compte durant les écoutes qui devront obligatoirement se faire au calme. Un aspect commun à tous les casques ouverts.

 

 

– lien vers le sujet HCFR dédié au sendy audio peacock : HTTPS://WWW.HOMECINEMA-FR.COM/FORUM/CASQUES-SEDENTAIRES/SIVGA-AUDIO-SENDY-AUDIO-T30116707.HTML

 

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