Test HCFR : Audioquest Powerquest 707

Analyse technique du powerquest 707

Commençons par le début afin d’appréhender le produit justement, c’est-à-dire faire un point sur le déballage !

AudioQuest a fait les choses bien, ce que vous pouvez voir sur la vidéo Unboxing.

Le PowerQuest 707 est livré dans un double carton doté de protections en mousse et non en polystyrène. Ceci présente plusieurs avantages. De toute évidence ce choix offre alors une protection de très bon niveau. En effet le polystyrène peut se briser et s’écraser facilement, alors que la mousse ne subira aucune dégradation accidentelle. Ainsi en cas de reconditionnement, il n’y a pas le moindre risque que le packaging puisse perdre dans sa fonction essentielle : protéger le produit.

Protection assurée donc et réutilisation possible garantie.

Côté accessoire AudioQuest inclut ce qu’il faut. Un câble d’alimentation de très bonne facture et de longueur respectable de 2 m.

Le PowerQuest PQ716 est déjà un câble intéressant. AudioQuest nous explique que ce câble bénéficie d’une construction favorable à la réjection du bruit, notamment RF.

Parce que le PowerQuest 707 est évidemment destiné aux intégrations, il est possible de le monter en rack.

Avec son format 2U, ce conditionneur est donc peu encombrant. Certains produits concurrents sont réduits à 1U, mais ce qui est dans le PowerQuest 707 explique aussi sa hauteur. Bien entendu, AudioQuest inclut le kit de montage en rack.

Enfin une notice très complète est fournie en anglais et en français, alors que le produit est très simple d’utilisation. On aurait pu s’attendre à une notice succincte, AudioQuest a préféré proposer un document abordant tous les aspects du PowerQuest 707. Nous disposons alors de toutes les explications relatives à l’usage, l’intégration, au fonctionnement, aux protections et aux filtrages.

Une inspection du produit nous indique les choses suivantes :

Un interrupteur en façade.
Des indicateurs LED relatifs à la protection.
1 Prise d’entrée CA IEC C13.
3 prises schuko pour les appareils à courant fort comme les amplificateurs, caissons de grave etc.
4 prises schuko pour les appareils à courant faible, typiquement les sources, les DAC etc.
4 pieds en caoutchouc.
Fixations latérales sur 3 vis pour un montage en rack.

Il s’agit donc d’un conditionneur de courant traditionnel sans fonctionnalités particulières d’automatisation, de séquençage etc.

Pour aller plus loin dans la compréhension technique du PowerQuest 707 il faudra ouvrir le capot. Après le retrait des nombreuses vis, ce qui a comme avantage d’assurer un parfait maintient du capot au châssis et consolider la rigidité de l’ensemble (pas d’incidence vibratoire), nous découvrons l’intérieur de la bête.

Le PowerQuest 707 dispose d’une PCB principale ou l’essentiel de l’électronique va reposer. Nous avons quelques élément déportés.

À commercer par le fameux dispositif TPC issu de la gamme supérieure Niagara.

AudioQuest nous explique qu’il s’agit d’une réserve de puissance (ici de 45 ampères) servant surtout aux appels de courant et dont le but est de préserver la dynamique.

Si on se réfère au fonctionnement d’un amplificateur, ceci a du sens. En effet, la musique n’est pas un long fleuve tranquille, d’un point de vue signal elle recèle de nombreux pics d’amplitude qui poussent les étages de sortie d’un amplificateur à aller puiser beaucoup de puissance de manière quasi instantanée et dans durant un très court laps de temps.

Si ceci ne peut pas être réalisé parce que l’alimentation se trouve limitée par un bouchon sur son entrée secteur, on constatera alors un tassement de la dynamique. En résultent alors une perte en détail, en précision et une sensation d’un son étouffé qui manque de vie.

Le principe du TPC vise justement à éviter ce genre de désagrément. Dans les faits, je suppose sans certitude, qu’il s’agit de gros condensateurs qui vont également contribuer au filtrage du PowerQuest 707.

Autre élément périphérique, l’interrupteur en façade est un disjoncteur qui compose alors un des éléments de protection du PowerQuest 707. Il me semble que cet interrupteur est également utilisé sur les modèles de la gamme Niagara.

Toujours au niveau des protections, nous trouvons les relais pilotés par le circuit en vue de couper les prises en cas de courant supérieur à 270 V. L’ensemble est complété par deux dispositifs parasurtenseurs en vue de protéger des hausses de tension jusqu’à 6000 V / 3000 A (données constructeur).

Puis vient le reste du filtrage, le TPC agissant déjà en amont.

AudioQuest nous annonce plusieurs étages de filtrage, un en mode différentiel (8 kHz – 1 GHz) et un autre en mode commun (30 kHz – 1 MHz).

D’après ce que nous observons, il s’agira des deux grosses selfs et des condensateurs disposés sur la PCB.

Chose intéressante et ceci est également lié au filtrage, des composants supplémentaires ont été directement rattachés aux 3 prises courant fort.

Il doit s’agir d’éléments supplémentaires qui différencient le PowerQuest 707 du 505, notamment dans la bande de filtrage de 8 kHz – 1 GHz du filtre en mode différentiel. Chaque prise dispose alors d’un composant différent complémentaire.

Ces 3 composants sont reliés entre eux car les 3 prises utilisent en commun le même filtre.

Ceci nous conduit à l’analyse de la répartition des filtres sur les différentes prises. Une répartition, une isolation et le crosstalk (diaphonie, ici la capacité de résorber un appareil polluant sur un même étage) qui sera analysé plus précisément via les mesures.

Le PowerQuest 707 dispose de deux zones de prises visuellement séparées. Si les zones sont isolées, les prises qui y résident sont en revanche toutes reliées entre elles. C’est à dire les 3 prises courant fort sont ensemble et les 4 prises courant faible le sont également de leur côté.