Test HCFR du JVC DLA-X5000WE
Test du JVC DLA-X5000WE
La nouvelle gamme de projecteurs JVC comporte 3 références (X5000, X7000, X9000). Le X5000 testé ici est donc l’entrée de gamme. La principale nouveauté par rapport à la génération précédente est le changement de la lampe (230 watts) par une lampe plus puissante (référence PK-L2615U de 265 watts) censée apporter un surplus de luminosité. Certaines fonctionnalités ont été également mises à jour comme une nouvelle version du compensateur de mouvement ainsi que l’ESHIFT qui se présente ici dans sa 4ème version. Le projecteur est également compatible HDR.
Voir la fiche technique constructeur >>> http://www.jvc.fr/product.php?id=DLA-X5000WE&catid=100290
Conditions de test
- Salon non dédié traité contre les réflexions lumineuses
- Distance écran projecteur 3.5m
- Ecran Kimex base 2.2m gain 1.1
- Sonde i1D3, ColorHCFR 3.3.6, Luxmètre Vellman DVM1300
- OPPO 103EU, PCHC, Zappiti 4K
- Appareil photo Panasonic TZ10
- Compteur Lampe 78H-285H
- Firmware projecteur u72.1
Premières impressions
Tout comme la télécommande, le châssis est identique à l’ancienne génération. Sur le panneau arrière se situe la connectique très peu fourni : Pas d’autres choix que d’attaquer le projecteur en Hdmi avec deux connecteurs qui passent en version 2.0a HDCP 2.2 afin d’accepter les résolutions jusqu’en 4K60p. Un connecteur RJ45 pour piloter le projecteur et pour l’auto calibration ainsi qu’un trigger pour piloter un écran motorisé par exemple.
La mise en place du projecteur est toujours aussi simple grâce notamment à l’optique entièrement motorisée qui dispose d’une bonne amplitude de Lens-shift et d’un zoom généreux de rapport x2.
Convergences
Les convergences sont correctes pour du tri-matriciel. Il est possible de les corriger au pas de 1/16e de pixel sur 121 zones de l’écran.
Jugeant que ce genre de procédé engendre plus de défauts qu’il n’en corrige, je préfère ne pas effectuer cette correction.
Overscan
Le projecteur affiche bien la mire entièrement :
Shading
Pas de coin éclairé sur le modèle de test.
Uniformité
Mire 0IRE, lampe haute iris 0
Mesure en sortie de boite (lampe 282 Heures)
Mode image | Mode Lampe (282H)/iris 0 | gamma mesuré | DeltaE moyen | Contraste on/off | Luminosité (sonde face à l’écran) |
Cinéma | Bas | 2,02 | 7,95 | 13293:1 | 1056 lumens |
Cinéma | Haute | 2,04 | 5,67 | 13684:1 | 1500 lumens |
Animation | Bas | 2,23 | 7,64 | 13613:1 | 1000 lumens |
Animation | Haute | 1,95 | 5,34 | 13413:1 | 1495 lumens |
Naturel | Bas | 1,96 | 8,24 | 12422:1 | 1040 lumens |
Naturel | Haute | 1,94 | 5,52 | 12938:1 | 1495 lumens |
Plus de détails ici >>> https://www.homecinema-fr.com/forum/calibration-video/calibration-jvc-x5000-t30066041.html
Mesure après calibration
Le projecteur dispose d’outils de calibration plus ou moins efficaces pour le calibrer:
- Le système de gestion des couleurs (CMS) pour les 3 couleurs primaires et les 3 couleurs secondaires fonctionne correctement.
- L’éditeur de gamma reste malheureusement identique à la génération d’avant, c’est-à-dire paramétrable sur 2 zones ce qui ne reste pas assez précis.
Grace à ces outils, j’ai tenté de me rapprocher le plus possible des valeurs cibles HDTV : gamut REC 709, température couleur D65, gamma 2.25, luminosité à 48 cd/m².
Mode Lampe | Iris | Luminosité mesurée par la sonde face à l’écran au centre | Luminosité mesurée au luxmètre face au projecteur au centre de l’écran | gamma moyen mesuré | Contraste on/off | DeltaE moyen |
Bas | -15 | 21,4FL (626 lumens) | 200 lux (545 lumens) | 2,27 | 16936:1 | 0,7 |
Bas | 0 | 34,2FL (1000 lumens) | 315 lux (858 lumens) | 2,24 | 12881:1 | 0,54 |
Haut | 0 | 47FL (1383 lumens) | 440 lux (1198 lumens) | 2,21 | 13627:1 | 0,54 |
Même avec l’iris fermé au maximum, le projecteur reste trop puissant pour ma modeste base de 2.2m.
Plus de détails ici >>> https://www.homecinema-fr.com/forum/calibration-video/calibration-jvc-x5000-t30066041.html
Eshift
L’Eshift est un procédé optique qui permet de simuler une image de résolution 4K par wobulation. Présenté ici dans sa 4ème version, je trouve que le rendu à l’image est dégradé lorsqu’on l’active.
C’est flagrant sur des mires 1 pixels par contre cela l’est moins sur des extraits de films.
Compensateur de mouvement
Cette nouvelle mouture est une belle amélioration des précédentes générations. En l’activant sur bas, la fluidité reste naturelle sans aucun artefact à l’image. Je n’ai pas non plus constaté de doubles contours. Cependant, sur certains travellings (très peu), la cadence semble varier légèrement. Le mode haut engendre un peu de doubles contours et perd en naturel.
Une nouvelle option de fluidité a été rajoutée, intitulée « Amélioration de mouvement », cela permet si l’on en croît la notice, d’améliorer la réactivité de l’affichage des cristaux liquides. Quel que soit le mode utilisé (bas / haut), je n’ai pas constaté de différence.
Iris
Disponible depuis l’ancienne génération, l’iris auto adaptatif est toujours d’actualité. Il est donc possible de l’utiliser manuellement sur 15 paliers ou bien automatiquement selon 2 modes. Bon point sur cet iris, il est possible de paramétrer l’ouverture maximum même lorsque celui-ci est réglé en automatique.
Pour ma part, je trouve que l’iris automatique est une hérésie sur un projecteur JVC apportant finalement plus de défauts que d’avantages (effet de pompage notamment).
HDR
Lorsque l’on souhaite visionner du contenu en HDR, il faut sélectionner le gamma D
Faute de source, j’ai essayé de projeter avec mon PC des vidéos encodées en UHD/HDR mais je ne pense pas que ma carte graphique soit compatible :
Rendu en 4K/UHD
Le projecteur étant équipé de connecteurs de dernière génération (hdmi 2.0a), il est possible de l’alimenter avec des sources jusqu’en 4K 60Hz.
Le gain est notable même le rendu n’égale pas un projecteur équipé de matrices 4K. A noter également que le compensateur de mouvement est activable en 4K.
Rendu en 3D
Le carton du projecteur de test contenait des lunettes 3D (référence PK-AG3 149€) ainsi qu’un émetteur RF (référence PK-EM2 99€) mais normalement, le projecteur est livré sans.
La grande luminosité du projecteur est bien-sûr un avantage sur du contenu en 3D. Les effets fantômes sont discrets (plus discrets que sur mon JVC X35) et le compensateur de mouvement est appréciable (mode bas). Il manque juste des presets usines 3D afin de corriger la colorimétrie derrière les lunettes mais il est possible d’éditer un profil couleur pour la 3D.
Niveau sonore
Relativement discret en mode lampe bas, le X5000 devient bruyant en mode lampe haute.
Input lag
Eshift off, CMD off
Si vous jouez en 60 images par secondes, il y aura 7 images de retard à l’affichage, ce qui commence à être beaucoup pour jouer dans de bonnes conditions.
Les plus
- Bonne luminosité
- Contraste séquentiel élevé
- Optique en verre motorisée
- Facilité de placement
Les moins
- Pas de matrices 4K/UHD
- Editeur de gamma rigide
- Eshift inefficace
- Lunettes 3D et émetteur non fournis
Avis de 1000K
J’aurai aimé que cette nouvelle gamme de JVC soit équipée de matrices 4K ou UHD mais malheureusement cela ne sera pas pour cette génération. Cependant, le gain de luminosité reste très appréciable, d’autant plus que les valeurs de contraste séquentiel reste très élevées. Les bases d’écran de 3 mètres (gain 1) sont maintenant envisageables. L’optique entièrement motorisée et d’une grande qualité permet d’obtenir un très bon piqué. Ses connecteurs hdmi de dernière génération lui permettent d’attendre l’arrivée des Bluray UHD sereinement. Par contre je ne comprends pas l’intérêt du Eshift ?