Test de l’Onkyo PR-SC 5530 : l’Atmos au quotidien

Test de l’Onkyo PR-SC 5530 : l’Atmos au quotidien

SnipizZ

L’avis de Clément (SnipizZ) :

Alors que le Dolby ATMOS à la maison est l’une des attractions de cette année, je dois vous avouer que j’étais particulièrement sur la réserve quant à l’efficacité et l’ergonomie de la chose. Bien que mon expérience home-cinéphile se limite au 7.1, ce test sur deux jours était l’occasion de se faire une idée approfondie de la chose.

Il faut dire que la salle dans laquelle est réalisé ce test m’est particulièrement familière puisque j’ai l’occasion de passer chez Patrice (Laric) assez régulièrement, à l’occasion de nos différentes pérégrinations pour HCFR. Cette salle est bien amortie, malgré la présence de carrelage au sol que certains qualifieraient d’hérétique. Sauf qu’en l’état, avec le plafond Rockfon, pas de souci particulier. Le kit 7.1 composé de JBL Synthesis One associées à deux gros caissons y fait des merveilles.

En y associant l’Onkyo PR SC5530, il a fallu trouver et positionner quatre enceintes supplémentaires. Par chance, Patrice ayant à sa disposition quatre petites surround peu profondes lui a permis une intégration parfaite dans le plafond Rockfon. De plus, l’Onkyo 5530 étant compatible DTS Neo X 11, Patrice avait tout prévu pour réaliser ce test dans différentes configurations.

Clairement, les premières écoutes en configuration plafond (Configuration « A »), difficile de trouver un défaut. Pourtant initialement sceptique, cette première approche m’a clairement convaincu. Sur les démos Atmos, les sensations d’enrobage sont assez incroyables. Avec la Stratégie Ender et sa piste audio DTS HD-MA 7.1 du tonnerre, l’immersion est bel et bien là, les sensations aussi. Enfin, avec Transformers 4 et sa piste Atmos, malgré la profusion d’effets sonores lors d’une bataille robotique finale, la piste audio reste totalement cohérente et non brouillonne. Le métal qui s’entrechoque et les canons qui vrombissent traversent la salle et offrent un spectacle assez impressionnant.

Après une petite calibration AccuEQ de la deuxième configuration (« B »), nous avons recommencé les mêmes écoutes, cette fois-ci en mode DTS Neo:X. Globalement, la scène frontale est très présente, au détriment des surrounds qui semblent moins perceptibles. A titre personnel, j’ai trouvé cette configuration bien plus brouillonne, déséquilibrée et je n’ai pas trouvé les sensations ressenties dans la configuration précédente. Par curiosité, nous avons changé de mode en passant en Dolby Surround. Avec ce mode, les Wide ne sont pas gérées et donc inactives, mais l’ensemble m’a paru plus cohérent et mieux équilibré.

Nous terminons le test par la fameuse configuration « C » hybride 7.1 + High Front + Top Rear, en supprimant les Wide pour remettre les Top Rear. Toujours avec les mêmes extraits, nous relançons les écoutes en alternant les modes DTS Neo X et Dolby Surround. Là encore, le Dolby Surround s’en tire mieux que le DTS Neo X, qui est clairement moins précis. Malgré tout, cette dernière configuration reste en deçà de la configuration « A » Atmos de référence (les quatre enceintes au plafond).

Au final, la configuration « Atmos » (A) s’avère être particulièrement convaincante, qu’il s’agisse d’une source avec piste Atmos d’origine ou via conversion d’un signal 5.1 ou 7.1 en Dolby Surround.

Rappelons que nous étions ici dans des conditions quasi idéales, avec une pièce réservée à l’utilisation Home-cinéma, traitée acoustiquement. La pièce est clairement adaptée à une utilisation d’enceintes au plafond. Qu’en serait-il dans une autre pièce, non dédiée et non traitée acoustiquement ? La mise en œuvre peut s’avérer fastidieuse dans un salon, avec un câblage et la fixation d’enceintes au plafond.

Ce type d’installation nécessite donc des conditions particulières pour pouvoir être exploitée convenablement et cela n’est pas offert à tous. Les fabricants proposent des solutions d’enceintes réfléchissantes, entendez par là des enceintes ayant un ou plusieurs hauts parleurs orientés vers le plafond pour y faire réfléchir le signal, mais là encore, cela nécessite des conditions particulières notamment la hauteur, forme et dimensions de la pièce. Toutes ces questions devront se poser à l’avenir pour les futurs acquéreurs d’un tel système et nul doute que cela va alimenter les discussions sur nos forums.

Quoi qu’il en soit, mes doutes se sont vites évaporés lors de ce test immersif de deux jours. Je tiens particulièrement à remercier Patrice et son épouse pour leur accueil toujours aussi chaleureux, ainsi qu’Hugo S. avec qui nous avons partagé ce grand moment. Et oui, HCFR c’est aussi et surtout de belles rencontres ;)

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