CONCLUSIONSony nous délivre un superbe projecteur une fois de plus. Tout y est : du contraste, de la luminosité, un CMS fonctionnel, une belle fluidité, le tout dans un silence royal. Un mot également sur le SAV Sony, irréprochable.
Nous avons aimé :
Le rapport contraste natif / luminosité
Le CMS 100% opérationnel et la colorimétrie qui en résulte.
Son silence de fonctionnement et ce, même en mode haut !
Sa 3D !
Nous aurions souhaité :
Une optique de meilleure qualité.
Un objectif motorisé.
Un système RF pour la 3D de série.
Une plus grande évolution comparativement au 50es.
L’avis des testeursPatriceOnkyo : « J’ai eu la chance d’assister à ce test sur le HW 55 ES, et tout comme mes copains, j’ai pu constater après calibration, que le Sony 55 avait évolué depuis le Sony 50, sur deux paramètres que sont le contraste (les noirs sont un peu plus profonds) et la fluidité…
Pour le reste, cela semble assez similaire au 50ES. »
1000K (notre hôte) : « Je n’ai pas une énorme expérience des vidéoprojecteurs, mon premier modèle fut un JVC HD350, puis j’ai eu un JVC HD950 pour finalement prendre un JVC X35. Ce test fut donc pour moi l’occasion de manipuler mon premier Sony que j’avais la chance d’avoir en test à domicile !
Premier constat en déballant le projecteur c’est qu’il est plus compact et plus léger que mon X35. C’est plutôt une bonne nouvelle puisque je dois l’accrocher au plafond !
Deuxième constat à l’allumage, il ne fait vraiment aucun bruit quel que soit le mode de la lampe !
Ensuite il faut régler le zoom, le lens-shift et la mise au point et là c’est le drame. Toute l’optique est manuelle, il faut donc tourner des molettes qui ont un touché que je n’apprécie pas. Le problème c’est que ma potence ne se verrouille pas bien et donc à chaque manipulation des molettes le projecteur bouge. De même la mise au point ne peut être faite le nez à l’écran. Le cache objectif manuel est dur à placer et fait bouger le zoom et la mise au point.
Sinon un des gros point positif c’est la mesure du pré-réglage usine REFERENCE qui est quasi à la norme en sorti de carton. Les gammas sont également très bons, il est juste un peu dommage qu’il faille un PC pour les éditer (si necessaire). La mesure de contraste est très bonne (>6000 :1) et la pêche en lampe haute impressionnante (>1000 lumens). Les convergences sont assez moyennes sur tout l’écran mais je ne juge pas nécessaire de les corriger. Concernant la fluidité en 24i/s sans compensateur de mouvement je la trouve un peu meilleure que mes JVC (que je trouvais déjà fluide), sur les travellings l’image tremble moins. Le motion flow sur bas dénature la cadence (effet vidéo) est n’est pas exempt d’artefact (très légers). Par contre en 60i/s sur la PS3 j’ai trouvé la fluidité excellente et en enclenchant le motion flow (mode bas) c’est encore mieux. Bien que suffisamment contrasté j’ai essayé de voir l’effet de l’iris automatique sur l’image. Le problème, c’est qu’on ne peut pas paramétrer l’ouverture maximum de l’iris auto limité. Du coup lorsque la lampe est neuve on se retrouve avec 19fL à l’écran en iris auto limité. Pour comparer j’ai donc régler l’iris manuel à 19fL également et j’ai essayé de voir la différence entre ces deux modes. Je n’ai pas vu de différence. Le Reality Creation fut pour moi une révélation, j’ai obtenu de très bons résultats (Il faut rester sur le réglage référence à 0, au-delà l’image durci rapidement) avec le filtre de bruit entre 10 et 30 en fonction de la qualité du master. Ce « sharpness » de luxe faire ressortir des détails à telle point que lorsqu’on le désactive l’image semble flou. Il s’est avéré efficace sur ma PS3 et également en 3D. Par contre il ne faut pas le cumuler a d’autres traitements (netteté de l’OPPO à 0, est motion flow sur off)
La 3D profite de la grosse puissance lumineuse du mode haut (couplé à son silence de fonctionnement), la fluidité (sans motion flow car décidément sur les films ce n’est pas mon truc !) et le coté démonstratif (profondeur et jaillissement). Je n’ai pas vu plus de ghosting que mon X35 mais les lunettes sont plus grosses et plus lourde et surtout infrarouge (synonyme de désynchronisation des lunettes) alors qu’il existe un kit RF (en option, malheureusement).
Autre chose de purement subjectif mais j’ai le sentiment que le blanc du Sony est plus propre que chez JVC (les 2 calibrés à D65 bien sûr). Pour conclure, c’est vraiment un très bon projecteur qui pourrait remplacer le mien sans problème. »
David555 : « Je n’avais pas été spécialement emballé par le 50ES que j’ai possédé sans pouvoir, paradoxalement lui reprocher grand-chose. Aujourd’hui, la réponse est simple : le contraste. Lorsqu’on a l’habitude d’un diffuseur ayant un contraste élevé, il est difficile de revenir en arrière. Celui-ci participe grandement au relief, à la profondeur de champ. Pas seulement sur le niveau de noir. Pour moi, la différence de contraste, tant on/off qu’ANSI, est bien présente sur le 55ES. Bien sûr, des disparités parfois importantes peuvent exister mais, je persiste, le 55ES est plus contrasté que son prédécesseur. Voici la principale évolution mais cela change beaucoup de chose. Ce n’etait pas sans me rappeler un projecteur que j’ai adoré, le Mitsubishi HC9000 avec trois nuances en faveur du Sony : la colorimétrie, la facilité de calibration et le SAV.
Ensuite, le gros point fort de ce projecteur réside dans sa colorimétrie. Non seulement, excellente en sortie de boite mais en plus, idyllique après. Rare sont les projecteurs disposant d’un CMS aussi bon (ahhhh le CMS du HC9000… !). C’était aussi le cas du 50ES d’ailleurs. Dommage que nous n’ayons pas eu le temps de générer un 3Dlut sur le Sony via ColorHCFR et MADVR…
Ce projecteur confirme également que je suis toujours réfractaire au système d’iris dynamique. Je n’y vois aucun l’intérêt… sauf pour gonfler les chiffres de contraste, subjectivement et objectivement, purement marketing. Et dire que même JVC s’y met…
Je suis plus réservé sur la gestion du piqué. L’uniformité étant moyenne, le Sony aurait pu proposer un vidéoprojecteur proche de la perfection avec une conception plus rigoureuse de son optique. Surtout que ce défaut est assez récurrent sur les séries HW.
Sinon, pour revenir sur le blanc plus blanc (lol) du Sony, constat réalisé par Nicolas ((1000k), je suis en phase avec ce commentaire. J’avais déjà pointé du doigt cette différence qui était en plus, beaucoup plus significative sur les X3/X30.
Pour les possesseurs du 50ES, la question peut se poser du passage au 55 compte tenu du peu d’évolution entre ces deux modèles. D’ailleurs le kit RF est aussi compatible avec l’ancienne génération. Encore une fois, j’aurai vraiment souhaité un objectif motorisé sur cette nouvelle gamme. Pour l’année prochaine ? »
Kazuya : “Depuis que je suis professionnel, j’ai calibré des dizaines de projecteurs et cette expérience a rendu mon jugement plus nuancé concernant les nouveaux modèles et les vidéoprojecteurs en général. J’étais donc réticent à l’idée de participer à un test avec en toile de fond une comparaison avec la génération précédente. Non que je veuille à tout prix défendre Sony face à certaines attaques, mais simplement parce que juger un modèle à partir d’un seul exemplaire me parait trop réducteur. En effet, il existe encore une réelle disparité entre chaque objet sorti des lignes de production des constructeurs. Alors, certes, on peut juger un modèle dans les grandes lignes, mais s’attarder sur les convergences, l’uniformité et un contraste natif très précis en se basant sur un seul produit est à prendre avec des pincettes.
Cette mise en garde énoncée, je vous livre mon opinion concernant le HW55 :
A mon avis très proche du HW50, il est néanmoins plus abouti, sans doute grâce à une qualité de fabrication en progrès. En effet, sur 4 exemplaires calibrés, j’ai trouvé subjectivement que le contraste intra-image des scènes claires (fortement lié à l’ANSI), avait progressé par rapport à son prédécesseur, ce qui se traduit par plus de profondeur et de transparence dans l’image. J’ai été ensuite bluffé par la capacité du HW55 à délivrer une colorimétrie exemplaire : le CMS très efficace pour les saturations, la température couleur proche de D65 en sortie de carton… Seul le gamma peut nécessiter quelques retouches via l’éditeur externe, ne serait-ce que pour linéariser la température couleur des niveaux de gris. Et là, le procédé semble archaïque face à la concurrence puisqu’il oblige à y brancher un PC via un port série !!!
Autre petite lacune, l’uniformité mérite encore d’être travaillée, que ce soit sur la netteté ou l’éclairement de l’ensemble de la surface de projection, qui n’est pas identique partout. Ceci ne se remarque heureusement pas pendant le visionnage d’un film, qui a permis de révéler une fluidité légèrement améliorée, surtout dans la netteté des travellings. Attention toutefois, car elle est encore perfectible nativement et n’arrive pas au niveau des ténors en la matière. Quant au motionflow, il crée quelques artéfacts et a un rendu trop vidéo pour être utilisé par ceux qui souhaitent une image cinéma, contrairement à celui du VW500 qui est ma nouvelle référence (nous en parlerons une autre fois).
Déjà présent sur le HW50, j’ai une fois de plus apprécié l’iris manuel et ses 100 positions qui permet d’atteindre sans problème une luminosité cible par rapport aux conditions de visionnage, quitte à se passer de l’iris dynamique, pas vraiment nécessaire puisque celui-ci n’agit que sur les scènes à très faible luminosité (rares sur l’ensemble des films) et que le contraste natif de l’appareil ne pénalise pas leur reproduction.
Enfin, comme d’habitude sur les Sony, la gestion du piqué est bonne. Typé doux, il délivre une image naturelle si on n’essaye pas de le rehausser avec des artifices tels que le Reality Creation, trop fort sur un film à l’image précise : mieux vaut soigner la source.
En conclusion, c’est un vidéoprojecteur sans réel défaut qui mérite de retenir toute votre attention lors de votre prochain achat, et particulièrement destiné à ceux qui souhaitent éclairer une grande base d’écran grâce à sa réserve lumineuse.”
REMERCIEMENTS :
Nous tenons évidemment à remercier Sony pour le prêt de matériel et la confiance accordée.
1000K pour nous avoir reçu, mis sa salle à notre disposition et pour l’immense boulot qu’il a accompli.
Egalement, Kazuya cité plus haut ; vous pouvez le solliciter son expertise acquise sur le terrain est unique.
Contenplationaveugle pour s’être proposé spontanément d’apporter son aide qui n’aurait pas été de trop… Une prochaine fois j’espère ! (Cedric est le Kaz de la région sud ouest).
Djdactylo et HCFR, sans eux, pas de projecteur et pas de test, tout simplement, ainsi que Laric pour toute son aide précieuse.
FORUM :
Vous pouvez discuter avec nous de ce banc d’essai et du Sony VW55ES ici:
post177910400.html#p177910400