Hier matin, nous avons eu l'opportunité Yijing et moi d'échanger nos avis et de comparer le DAC2 et le DAC2-DSEse (dernière version avec horloge femto).
Le système :
- source : mac mini 2010 avec Audirvana+ et iTunes, musique stockée en ALAC et FLAC sur un boitier externe WD Mybook 2x3To
- câble USB : Wyred 4 Sound USB PCOCC Premium
- convertisseurs : W4S DAC2 gris, et W4S DAC2-DSDse noir
- ampli intégré : Audia Flight FL3
- câbles de modulation : Supra Sword-ISL anniversary
- enceintes : KEF iQ9
- câbles d'enceintes : Zu Audio Libtec
A noter :
- le DAC2 ne gère pas les options "Accès exclusif au périphérique" et "Direct Mode" d'Audirvana+ contrairement au DSDse (elles étaient donc désactivées pour l'un et pas pour l'autre)
- le DAC2 était réglé à sa fréquence maximale d'upsampling de 192Khz et le DSDse à son maximum de 384Khz
Même si nous n'avions qu'une fenêtre de tir de 70/80 minutes environ nous avons pris le temps de faire chauffer les DAC.
Nous avons principalement comparé 2 morceaux choisis au hasard des écoutes de préchauffage qui nous ont parus assez différents, complexes et faisant sortir les qualités et défaut des 2 DAC et de l'installation.
1°) CD rippé en ALAC "Vivaldi : Les Quatre Saisons - Concertos pour violon RV 211, 257 & 376" Giuliano Carmignola Sony Classical, 1er morceau "Concerto in E Major, Op. 8, No. 1, RV 269 "La primavera": I. Allegro"
2°) CD rippé en FLAC Burning Spear "Alive in concert 97", 1er morceau "Cry Blood"
Nous avons principalement fait des écoutes comparatives en ABA en commençant par le DSDse.
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Le premier morceau des 4 saisons part assez haut dans les aigus, une image vaut mille mots, voici une photo des interprètes pour vous donner une idée de la formation, bien sur le claveciniste n'est pas sorti du le perron avec son instrument de musique !
Le patron de la formation c'est Carmignola celui qui porte la barbe.
Sur le DAC2 l'ensemble est très plaisant. Cependant les aigus manquent de chaleur, de souplesse, et sont finalement un peu désagréables à la longue.
Sur le DSDse tout est immédiatement plus précis, plus harmonieux, plus naturel et par conséquent plus plaisant. Les détails prennent leurs place sans être particulièrement mis en avant de façon analytique. Le soutien du violon par la basse et le clavecin est tout de suite plus harmonieux.
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Le second morceau de reggae descend très bas, c'est un concert. Si vous avez déjà eu l'occasion d'aller à un concert de reggae vous avez du ressentir le coté physiologique des basses dans ce type de concert, c'est presque tellurique comme secousse !
Puisque vous avez lu jusqu'ici je peux vous récompenser d'une jolie photo de la pochette d'album qui fait bien ressortir le visage du chanteur Winston Rodney
Sur le DAC2, il y a des basses c'est sur, mais ce n'est pas si prenant, si saisissant qu'on aimerait les sentir. L'ensemble reste homogène mais manque un peu de vie et on s'aperçoit que même si c'est très plaisant, la restitution reste limitée.
Sur le DSDse on est dans le concert, les basses te percutent vraiment en ondes, ça commence à ressembler à ce que j'ai connu en salle quand je suis allé les voir en 2006 ou 2007.
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Conclusion
Le DAC2 et le DAC2-DSDse sont de la même famille. A les comparer comme ça successivement, ils sont vraiment proches. Le DSDse va plus loin, c'est enfoncer une porte ouverte que de dire ça. Cependant, la distance supplémentaire parcourue par le DSDse ne se traduit pas seulement en détails additionnels, mais surtout en accroissement de l'harmonie et du naturel de la restitution.
Personnellement, même si mon DSDse est toujours en rodage (Julien d'Epectaz ma dit 3 mois pas moins !
), je suis déjà très content de son coté naturel et réaliste, très vivant qui doit certainement être conforté par le coté "Live" de l'Audit Flight et l'ouverture des KEF. En plus de ça, je gagne avec le passage au DSDse la réconciliation avec ma discothèque classique que j'écoutais moins souvent car le résultat n'était pas avec le DAC2 vraiment à la hauteur de mes attentes pour restituer la complexité et l'ampleur d'un orchestre ou respecter la beauté d'un violon sans fatiguer l'auditeur.