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Le post des nouvelles des étoiles...

Message » 29 Mai 2022 22:06

A propos de trous noirs:

avgimage_afmhot_us_edit.png


Sagittarius * (au centre de l'image), 4 millions de fois plus massif que notre Soleil, est situé à 27 000 années-lumière de la Terre.

La première photo du trou noir au centre de la Voie lactée
C'est une première historique, avec pourtant un petit air de déjà-vu...
Le 12 mai, l'Observatoire européen austral (ESO) et l'Event Horizon Telescope (EHT) ont livré la première image du trou noir Sagittarius A* (Sgr A*) situé au coeur de notre galaxie, la Voie lactée, à 27 000 années-lumière de nous. Ce disque noir cerclé de lumière rappelle vivement M87*, tapi dans la galaxie du même nom, et dont le portrait avait été révélé par la même collaboration en avril 2019.
Pour Éric Gourgoulhon, astrophysicien et spécialiste des trous noirs au Laboratoire univers et théories de Meudon (Hauts-de-seine), cette ressemblance est une très bonne nouvelle. « L'aspect des deux astres est identique bien que leur masse soit différente [M87* est 1500 fois plus massif que Sgr A*). Cela correspond bien aux simulations des trous noirs dont l'aspect ne change pas fondamentalement en fonction de leur taille. Cette nouvelle image démontre leur existence, et vérifie les prévisions de la relativité générale. » Autre motif de satisfaction, ses mensurations sont celles attendues. L'ombre du trou noir, la tache sombre au centre de l'image, a en effet un diamètre directement proportionnel à sa masse. « Elle correspond à un peu plus de 4 millions de masses solaires. C'est conforme à l'estimation qui avait été faite en mesurant la vitesse des étoiles proches du trou noir, et qui subissent son attraction. »
Une performance remarquable Ce résultat a été obtenu en combinant les clichés pris par huit radiotélescopes répartis sur l'ensemble de la planète. Ils ont été réalisés en avril 2017, comme pour M87*, mais il a fallu trois ans de plus pour les traiter. « Comme Sgr A* est moins massif le gaz autour de lui tourne donc beaucoup plus vite, cela rend la prise de vue plus compliquée qu'avec M87* où il semble fixe. » Il n'empêche que la performance est remarquable quand on songe que le diamètre apparent du trou noir correspond à celui d'un donut posé sur la Lune, vu depuis la Terre. Et ce n'est qu'un début. Depuis 2017, le réseau de la collaboration EHT est passé de huit à 11 télescopes, ce qui promet des clichés d'une meilleure définition et même l'espoir, dans quelques années, d'obtenir un film du trou noir... qui ne sera pas de la science-fiction !
F. N.

(extrait de "Science et avenir- La Recherche")
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Message » 29 Mai 2022 22:33

Robert64 a écrit:L'ombre du trou noir, la tache sombre au centre de l'image, a en effet un diamètre directement proportionnel à sa masse. « Elle correspond à un peu plus de 4 millions de masses solaires.

Dingue :ko:
Il y a des trucs encore plus grands que ça ?
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Message » 29 Mai 2022 22:58

arnuche a écrit:
Robert64 a écrit:L'ombre du trou noir, la tache sombre au centre de l'image, a en effet un diamètre directement proportionnel à sa masse. « Elle correspond à un peu plus de 4 millions de masses solaires.

Dingue :ko:
Il y a des trucs encore plus grands que ça ?

Ah oui, ça c'est un petit! Il ne pèse que 4,1 millions de masses solaires.
Le TN supermassif au centre de M87 qui a été photographié il y a quelques années est 1500 fois plus gros ( 6,5 milliards de masses solaires) et il en existe d'autres, encore plus gros. Le plus gros connu est celui de la galaxie Holmberg 15A avec 40 milliards de masses solaires. On n'est pas certain de tous les voir car ils sont pratiquement invisibles. On ne peut qu'observer leur influence gravitationnelle sur les objets proches, ....si objets il y a. Pas évident!
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Edit:
Pour mémoire, une masse solaire, c'est deux milliards de milliards de milliards de tonnes (à peu près) soit 2 x 1030 kg
Pour ce qui est des dimensions, un TN de la masse de notre Soleil mesurerait 6 km de diamètre, le petit TN de notre Voie lactée mesure à peu près 24,6 millions de km de diamètre, soit 82 secondes lumière
Le "gros", de M87 , environ 39 milliards de km, soit 1,4 jour lumière, et le monstre de Holmberg 15A, 240 milliards de km, soit 9,2 jours lumière.
(Calculs selon le modèle simplifié de Schwartzchild)
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Message » 30 Mai 2022 9:27

:o
Ah d'accord :ko:
Merci pour les infos.
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Message » 31 Mai 2022 18:34

Et le JWST ?
En principe, la mise au point et les réglages sont terminés.
Il va bientôt se mettre au boulot, en juin comme prévu. Gros travail d'arbitrage vu les nombreuses demandes de programmes d'observation.
A noter que l' Europe, vu sa participation au programme (lancement et instruments) a une part non négligeable du temps d'observation.
planning.jpg

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Message » 01 Juin 2022 17:24

JWST Ça vient:
(Blog Nasa)

Jun 1, 2022
First Images From NASA’s Webb Space Telescope Coming Soon

NASA’s James Webb Space Telescope, a partnership with ESA (European Space Agency) and the Canadian Space Agency (CSA), will release its first full-color images and spectroscopic data on July 12, 2022. As the largest and most complex observatory ever launched into space, Webb has been going through a six-month period of preparation before it can begin science work, calibrating its instruments to its space environment and aligning its mirrors. This careful process, not to mention years of new technology development and mission planning, has built up to the first images and data: a demonstration of Webb at its full power, ready to begin its science mission and unfold the infrared universe.

“As we near the end of preparing the observatory for science, we are on the precipice of an incredibly exciting period of discovery about our universe. The release of Webb’s first full-color images will offer a unique moment for us all to stop and marvel at a view humanity has never seen before,” said Eric Smith, Webb program scientist at NASA Headquarters in Washington. “These images will be the culmination of decades of dedication, talent, and dreams – but they will also be just the beginning.”

Behind the Scenes: Creating Webb’s First Images

Deciding what Webb should look at first has been a project more than five years in the making, undertaken by an international partnership between NASA, ESA, CSA, and the Space Telescope Science Institute (STScI) in Baltimore, home to Webb’s science and mission operations.

“Our goals for Webb’s first images and data are both to showcase the telescope’s powerful instruments and to preview the science mission to come,” said astronomer Klaus Pontoppidan, Webb project scientist at STScI. “They are sure to deliver a long-awaited ‘wow’ for astronomers and the public.”

Once each of Webb’s instruments has been calibrated, tested, and given the green light by its science and engineering teams, the first images and spectroscopic observations will be made. The team will proceed through a list of targets that have been preselected and prioritized by an international committee to exercise Webb’s powerful capabilities. Then the production team will receive the data from Webb’s instrument scientists and process it into images for astronomers and the public.

“I feel very privileged to be a part of it,” said Alyssa Pagan, a science visuals developer at STScI. “Typically, the process from raw telescope data to final, clean image that communicates scientific information about the universe can take anywhere from weeks to a month,” Pagan said.

What Will We See?

While careful planning for Webb’s first full-color images has been underway for a long time, the new telescope is so powerful that it is difficult to predict exactly how the first images will look. “Of course, there are things we are expecting and hoping to see, but with a new telescope and this new high-resolution infrared data, we just won’t know until we see it,” said STScI’s lead science visuals developer Joseph DePasquale.

Early alignment imagery has already demonstrated the unprecedented sharpness of Webb’s infrared view. However, these new images will be the first in full color and the first to showcase Webb’s full science capabilities. In addition to imagery, Webb will be capturing spectroscopic data – detailed information astronomers can read in light. The first images package of materials will highlight the science themes that inspired the mission and will be the focus of its work: the early universe, the evolution of galaxies through time, the lifecycle of stars, and other worlds. All of Webb’s commissioning data – the data taken while aligning the telescope and preparing the instruments – will also be made publicly available.

What’s Next?

Science! After capturing its first images, Webb’s scientific observations will begin, continuing to explore the mission’s key science themes. Teams have already applied through a competitive process for time to use the telescope, in what astronomers call its first “cycle,” or first year of observations. Observations are carefully scheduled to make the most efficient use of the telescope’s time.

These observations mark the official beginning of Webb’s general science operations – the work it was designed to do. Astronomers will use Webb to observe the infrared universe, analyze the data collected, and publish scientific papers on their discoveries.

Beyond what is already planned for Webb, there are the unexpected discoveries astronomers can’t anticipate. One example: In 1990 when the Hubble Space Telescope launched, dark energy was completely unknown. Now it is one of the most exciting areas of astrophysics. What will Webb discover?

The James Webb Space Telescope is the world's premier space science observatory. Webb will solve mysteries in our solar system, look beyond to distant worlds around other stars, and probe the mysterious structures and origins of our universe and our place in it. Webb is an international program led by NASA with its partners, ESA (European Space Agency) and the Canadian Space Agency.

Christine Pulliam
Space Telescope Science Institute, Baltimore, Maryland
410-338-4366
Cpulliam@stsci.edu

Last Updated: Jun 1, 2022
Editor: Jamie Adkins
Tags: Goddard Space Flight Center, James Webb Space Telescope
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Message » 10 Juin 2022 11:54

Kolian
 
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Message » 10 Juin 2022 12:44

Ce n'est qu'un impact. Mais, si l'on n'y prend pas garde, ça peut se fissurer !
Carglass répare, Carglass remplace ... :siffle:

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Et il poussa un de ces soupirs qui n'appartiennent qu'à ceux dont le génie se heurte aux âpres nécessités de la vie ...
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Message » 10 Juin 2022 13:21

rmsk a écrit:Carglass répare, Carglass remplace ... :siffle:

Même dans l'espace (et ça rime !) :idee:
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Message » 14 Juin 2022 19:13

Gaia : le catalogue galactique nouveau est arrivé
13.06.2022, par Kheira Bettayeb
(D'après les Cahiers du CNRS)

Gaia1.jpg

(ESA / Gaia / DPAC (CC BY-SA 3.0 IGO) ; A. Brown, S. Jordan, T. Roegiers, X. Luri, E. Masana, T. Prusti and A. Moitinho.)

C’est aujourd’hui qu’est enfin dévoilée la seconde partie du troisième catalogue de la mission européenne Gaia. Très attendue, cette nouvelle édition contient des données uniques. De quoi en savoir plus sur notre galaxie et son environnement.
Obtenir une carte du ciel la plus étendue et la plus précise jamais réalisée, afin de mieux comprendre la composition, le passé, l’avenir et l’environnement de notre Voie lactée, cette grande spirale composée d’au moins 200 milliards d’étoiles, qui renferme le Système solaire et donc notre planète, la Terre… C’est en tout cas le vertigineux objectif de la mission spatiale Gaia. Grâce aux nouvelles données publiées le 13 juin 2022, les scientifiques n’ont jamais été aussi près de ce but !
Gaia2.jpg

(ESA / M. Pedoussaut)

Mission majeure de l’Agence spatiale européenne (ESA), Gaia est entièrement dédiée à l’astrométrie. Depuis l’Antiquité, cette branche de l’astronomie s’efforce d’évaluer la position, la distance et le mouvement des étoiles, astéroïdes et autres objets célestes. Titanesque, ce travail est crucial. Car connaître l’éloignement des étoiles permet d’évaluer l’énergie qu’elles émettent, puis d’en déduire leur masse et leur âge, et de mieux comprendre leur fonctionnement. De fait, il est possible d’estimer la distance des étoiles grâce à des observations depuis le sol, via une technique dite « parallaxe trigonométrique »… Mais en raison des turbulences de l’atmosphère, qui perturbe la propagation des rayons lumineux, les mesures depuis la Terre restent imprécises. Voilà pourquoi en 1989, l’ESA a lancé le premier satellite d’astrométrie spatiale : Hipparcos (1989-1993). Cet engin a permis d’établir la position de 120 000 étoiles, avec une précision de l’ordre du millième de seconde d’arc, c’est-à-dire à peu près la grosseur d’une pièce de 2 euros vue à 1 000 kilomètres.

500 millions de mesures réalisées chaque jour !
Gaia est donc la seconde mission d’astrométrie spatiale de l’ESA. Lancé le 19 décembre 2013 depuis la base de Kourou, en Guyane, son satellite renferme deux télescopes dotés de trois instruments de mesure très puissants : « un astromètre, qui mesure la position et le déplacement des objets célestes ; un spectrophotomètre, destiné à analyser l’intensité lumineuse des étoiles pour en déduire leurs propriétés physiques (température, masse, âge…) ; et un spectrographe, qui mesure la vitesse radiale (dans la ligne de visée) des astres et leur composition chimique », détaille François Mignard, un des initiateurs de Gaia, astronome et directeur de recherche CNRS émérite au laboratoire Lagrange1 de l'Observatoire de la Côte d'Azur.
Gaia3.png

(ESA)

Placé autour du point de Lagrange L2, une zone spatiale située sur l’axe Soleil-Terre, à 1,5 million de kilomètres de notre planète, Gaia tourne sur lui-même de manière à faire un tour complet en 6 heures. Ainsi, tel un phare, il explore régulièrement l’ensemble de la voûte céleste et effectue chaque jour 500 millions de mesures ! Sur Terre, cette énorme quantité de données est dépouillée, traitée et analysée par un groupe de 450 ingénieurs et astronomes de 25 pays (dont une centaine rien qu’en France) : le consortium DPAC (Data Processing and Analysis Consortium). « Cette structure est aussi importante que les trois instruments de mesures de Gaia : sans elle, les données brutes du satellite seraient inexploitables par les astronomes », souligne François Mignard. Ce consortium gère aussi, avec l’ESA, la publication du catalogue de Gaia.

Deux catalogues entiers ont déjà été livrés
Dévoilée en 2016, la toute première édition de cet inventaire, baptisée Gaia DR1 (Data Release 1), recense la position de près de 1,15 milliard d’étoiles et de 2 500 quasars, estimée avec une précision incroyable, de 0,5 à 15 millièmes de seconde de degré. « Par rapport à Hipparcos, le nombre d’astres référencés a été multiplié par 10 000 et la précision de leur position (à éclat comparable), par trois », compare François Mignard.
Gaia4.jpg
Gaia4.jpg (102.24 Kio) Vu 304 fois

(ESA / Gaia / DPAC (CC-BY-SA 3.0 IGO) / Paolo Tonga, Observatoire de la Côte d'Azur)

Le second catalogue, ou DR2, a été livré en 2018 : il référence environ 1,7 milliard d’étoiles, mais aussi, pour la première fois, plus de 14 000 astéroïdes. « Ces corps sont de précieux témoins de la naissance du Système solaire : alors que la surface des planètes a été très remaniée depuis cette époque (notamment, en raison de leur activité géologique : volcanisme, tectonique des plaques etc.), la composition chimique des astéroïdes n’a, elle, pas évolué. Donc leur étude peut aider à mieux comprendre les principaux processus physiques qui amènent à la formation d’un système planétaire autour d’une étoile », éclaire Benoît Carry, planétologue spécialiste des astéroïdes au laboratoire Lagrange et à l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides2 (IMCCE). Autre point notable de la DR2 : elle comprend également la vitesse radiale (le long de la ligne de visée) de plus de 7 millions de sources. « Ce paramètre permet de connaître la vitesse des étoiles dans les trois dimensions spatiales et ainsi, de cartographier en 3D les mouvements dans notre galaxie », explique Paola Sartoretti, ingénieure de recherche CNRS au laboratoire Galaxies, Etoiles, Physique, Instrumentation3 (Gepi), au site de Meudon de l'Observatoire de Paris, et responsable scientifique de l’équipe de traitement des données du spectromètre de Gaia.

Plusieurs nouvelles données inédites
Enfin, un autre ensemble de données de Gaia a été publié en décembre 2020 : dit EDR3 (E pour « early » : précoce en anglais), il correspond à la première partie du troisième catalogue de Gaia (DR3), et comporte des informations astrométriques (position, distance, vitesse) concernant 1,8 milliard d’étoiles. Les données qui seront publiées le 13 juin constituent, elles, la seconde partie de la DR3. Cette nouvelle vague de mesures comporte notamment les vitesses radiales de plus de 34 millions d’étoiles, ce qui est 5 fois plus que dans la DR2, et la position d’environ 160 000 astéroïdes, soit plus de 10 fois plus que dans la DR2. Mais les chercheurs pourront aussi y trouver de nombreux paramètres astrophysiques (température de surface, rayon, luminosité…) pour un plus grand nombre d’étoiles, une classification de la quasi-totalité des objets célestes observés, la première cartographie chimique de la Voie Lactée et une description inédite des petits corps du Système solaire.
Gaia5.jpg

(ESA / Gaia / DPAC (CC-BY-SA 3.0 IGO))

Attendues avec impatience par des astronomes et astrophysiciens du monde entier, ces nouvelles données devraient nous aider à répondre à plusieurs grandes questions qui taraudent les astronomes et les astrophysiciens depuis des décennies : la galaxie est-elle née en une seule fois ou bien est-elle le résultat de la fusion de plusieurs galaxies voisines ? Quelle est sa masse ? Comment tourne-t-elle ? Combien d’étoiles sont en train d’échapper à son champ gravitationnel ?

Une avalanche de découvertes en perspective
Jusqu’ici, « les données de Gaia ont déjà permis de faire plusieurs avancées majeures », relève Piercarlo Bonifacio, directeur de recherche CNRS au Gepi. À titre d’illustration, les données de la DR1 et de la DR2 ont permis de découvrir que notre galaxie a subi une fusion majeure avec une autre galaxie, dite Gaia-Sausage-Enceladeus (GSE), et que la plupart des étoiles attribuées jusqu’ici au halo galactique (la vaste région remplie de gaz chaud qui entoure la Voie lactée) appartenaient à cette autre structure4. Les données de l’EDR3 ont permis quant à elles de calculer les trajectoires des galaxies naines qui orbitent autour de notre galaxie5 ; ce qui a permis de comprendre que la plupart de ces galaxies ne tournent pas autour de la Voie lactée depuis longtemps, mais en sont à leur premier passage au péricentre (point de l’orbite où la distance est minimale par rapport au foyer de cette orbite). « Grâce aux données inédites de la DR3, de nombreuses nouvelles découvertes nous attendent ! » se réjouit Piercarlo Bonifacio.
Gaia6.jpg

(ESA (artist’s impression and composition) ; Koppelman, Villalobos and Helmi (simulation) / CC-BY-SA 3.0 IGO)

Mais la DR3 ne sonne pas la fin de l’aventure Gaia : vers fin 2025, devrait arriver un quatrième catalogue de Gaia, et fin 2030, un cinquième ! De quoi entrevoir une avalanche de nouvelles autres avancées… ♦

Pour en savoir plus sur les données de Gaia DR3 : le site de l'ESA (en anglais).

Notes
1.Unité CNRS/Observatoire de la Côte d'Azur.
2.Unité CNRS/Observatoire de Paris-PSL.
3.Unité CNRS/Observatoire de Paris - PSL.
4.Vassily Belokurov et al. MNRAS. Juillet 2018. Doi: 10.1093/mnras/sty982 / Misha Haywood et al.The Astrophysical Journal. Août 2018,doi: 10.3847/1538-4357/aad235 / Amina Helmi et al. Nature. 2018 Nov. doi: 10.1038/s41586-018-0625-x. Epub 2018 Oct 31.
5.François Hammer et al, The Astrophysical Journal, 2 novembre 2021. https://doi.org/10.3847/1538-4357/ac27a8

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Message » 14 Juin 2022 19:21

rmsk a écrit:Ce n'est qu'un impact. Mais, si l'on n'y prend pas garde, ça peut se fissurer !
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Message » 15 Juin 2022 14:06

Les échantillons de l’astéroïde Ryugu, renvoyés sur Terre par la sonde Hayabusa2, contiendrait des acides aminés, briques de la vie sur Terre.

'Rubber-ducky' asteroid 200 million miles away holds building blocks of life
Scientists say this means life could be more common than previously thought

Scientists made the first-of-its-kind detection by studying samples retrieved from the near-Earth asteroid by the Japan Aerospace Exploration Agency's (JAXA) Hayabusa2 spacecraft, which landed on Ryugu in 2018. In 2019, the spacecraft collected 0.2 ounce (5.4 grams) from the asteroid's surface and subsurface, stowed it in an airtight container and launched it back to Earth on a fine-tuned trajectory.

Rather than being one large boulder, Ryugu is made up of many small rocks, and the asteroid got its unusual spinning top shape from rapid rotation, scientists believe. As a carbonaceous, or C-type, asteroid, Ryugu contains a large amount of carbon-rich organic matter, much of which likely originated from the same nebula that gave birth to the sun and the planets of the solar system roughly 4.6 billion years ago. Previous sample analysis has also suggested that the asteroid harbors water.

...

"We detected various prebiotic organic compounds in the samples, including proteinogenic amino acids, polycyclic aromatic hydrocarbons similar to terrestrial petroleum, and various nitrogen compounds," Hiroshi Naraoka, a planetary scientist at Kyushu University and the leader of the team which looked for organic matter in the samples, said at the conference. "These prebiotic organic molecules can spread throughout the solar system, potentially as interplanetary dust from the Ruygu surface by impact or other causes."

...


Building Blocks of Life Were Found on an Asteroid in Space For The Very First Time
Japanese researchers have discovered more than 20 amino acids on the space rock Ryugu, which is more than 200 million miles (320 million kilometers) from Earth.

Scientists made the first-of-its-kind detection by studying samples retrieved from the near-Earth asteroid by the Japan Aerospace Exploration Agency's (JAXA) Hayabusa2 spacecraft, which landed on Ryugu in 2018.

In 2019, the spacecraft collected 0.2 ounce (5.4 grams) from the asteroid's surface and subsurface, stowed it in an airtight container and launched it back to Earth on a fine-tuned trajectory.

...

Rather than being one large boulder, Ryugu is made up of many small rocks, and the asteroid got its unusual spinning top shape from rapid rotation, scientists believe.

As a carbonaceous, or C-type, asteroid, Ryugu contains a large amount of carbon-rich organic matter, much of which likely originated from the same nebula that gave birth to the Sun and the planets of the Solar System roughly 4.6 billion years ago. Previous sample analysis has also suggested that the asteroid harbors water.

"The Ryugu material is the most primitive material in the Solar System we have ever studied," Hisayoshi Yurimoto, a geoscience professor at Hokkaido University and leader of the Hayabusa2 mission's initial chemical analysis team, said while outlining the initial findings at the Lunar and Planetary Science Conference in March.

...
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Message » 21 Juin 2022 9:05

Le JWST: ça continue!
(blog Nasa)
Webb’s Mid-Infrared Spectroscopy Will Reveal Molecules, Elements

NASA’s James Webb Space Telescope team continues to work its way through the 17 science instrument modes. This week they checked off numbers (5) NIRCam grism time series and (4) imaging time series, both used to study exoplanets and other time-variable sources; (12) NIRISS aperture masking interferometry mode, for direct detection of a faint object that is very close to a bright one; (11) NIRISS wide-field slitless spectroscopy, for studying distant galaxies; and (9) NIRSpec bright-object time series, for studying exoplanets. That totals seven modes approved to date, with 10 still to go.

This week we are featuring MIRI’s medium-resolution spectroscopy mode and sharing our first spectroscopic engineering data. We asked two of the MIRI commissioning team members – David Law, of the Space Telescope Science Institute (STScI), and Alvaro Labiano, of the Centro de Astrobiologίa (CAB) – to explain this mode to us:

“One of Webb’s most complex instrument modes is with the MIRI Medium Resolution Spectrometer (MRS). The MRS is an integral-field spectrograph, which provides spectral and spatial information simultaneously for the entire field of view. The spectrograph provides three-dimensional ‘data cubes’ in which every pixel in an image contains a unique spectrum. Such spectrographs are extremely powerful tools to study the composition and kinematics of astronomical objects, as they combine the benefits of both traditional imaging and spectroscopy.

“The MRS is designed to have a spectral resolving power (observed wavelength divided by the smallest detectable wavelength difference) of about 3,000. That is high enough to resolve key atomic and molecular features in a variety of environments. At the highest redshifts, the MRS will be able to study hydrogen emission from the first galaxies. At lower redshifts, it will probe molecular hydrocarbon features in dusty nearby galaxies and detect the bright spectral fingerprints of elements such as oxygen, argon, and neon that can tell us about the properties of ionized gas in the interstellar medium. Closer to home, the MRS will produce maps of spectral features due to water ice and simple organic molecules in giant planets in our own solar system and in planet-forming disks around other stars.

“In order to cover the wide 5 to 28 micron wavelength range as efficiently as possible, the MRS integral field units are broken up into twelve individual wavelength bands, each of which must be calibrated individually. Over the past few weeks, the MIRI team (a large international group of astronomers from the USA and Europe) has been focusing primarily on calibrating the imaging components of the MRS. They want to ensure that all twelve bands are spatially well aligned with each other and with the MIRI Imager, so that it can be used to place targets accurately into the smaller MRS field of view. We show some early test results from this alignment process, illustrating the image quality achieved in each of the twelve bands using observations of the bright K giant star HD 37122 (located in the southern sky near the Large Magellanic Cloud).

MIRI_MRS-1200x369.png

These are the first engineering data cubes for each of the twelve MRS spectral bands, illustrating the astrometric registration and image quality for observations of HD 37122. In each panel the dashed cyan circle shows a 1 arcsecond radius region around the expected location of the star in celestial coordinates. While the star is bright at short wavelengths it fades toward longer wavelengths, where the MRS also detects thermal emission from Webb’s primary mirror.
Credit: NASA, ESA, and the MIRI Consortium.


“Once the spatial alignment and image quality of the several bands are well characterized, the MIRI team will prioritize calibrating the spectroscopic response of the instrument. This step will include determining the wavelength solution and spectral resolution throughout each of the twelve fields of view using observations of compact emission-line objects and diffuse planetary nebulae ejected by dying stars. We show the exceptional spectral resolving power of the MRS with a small segment of a spectrum obtained from recent engineering observations of the active galactic nucleus at the core of Seyfert galaxy NGC 6552. Once these basic instrument characteristics are established, it will be possible to calibrate MRS so that it is ready to support the wealth of Cycle 1 science programs due to start in a few short weeks.”

MIRI_Spectrum-1200x796.png


This portion of the MIRI MRS wavelength range shows engineering calibration data obtained of the Seyfert galaxy NGC 6552 (red line) in the constellation Draco. The strong emission feature is due to molecular hydrogen, with an additional weaker feature nearby. The blue line shows a lower spectral resolution Spitzer IRS spectrum of a similar galaxy for comparison. The Webb test observations were obtained to establish the wavelength calibration of the spectrograph.
Credit: NASA, ESA, and the MIRI Consortium.

—David Law, AURA associate astronomer, STScI

—Alvaro Labiano Ortega, Telespazio UK for ESA, CAB (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas – Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial)

—Jonathan Gardner, Webb deputy senior project scientist, NASA Goddard

—Alexandra Lockwood, project scientist for Webb science communications, STScI

—Stefanie Milam, Webb deputy project scientist for planetary science, NASA Goddard

AuthorThaddeus Cesari
Posted onJune 16, 2022
CategoriesJames Webb Space Telescope
Scheduling Webb’s Science
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Message » 24 Juin 2022 20:35

Les premières images du JWST: ça va être une grande messe médiatique!
https://www.nasa.gov/press-release/nasa ... rst-images
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Message » 08 Juil 2022 22:24

Premières images du JWST mardi!

La Nasa a indiqué les cibles qui sont observées actuellement, donc parmi lesquelles se trouve cette fameuse première!
(D'après blog Nasa)

Jul 8, 2022
NASA Shares List of Cosmic Targets for Webb Telescope’s First Images
NASA’s James Webb Space Telescope, a partnership with ESA (European Space Agency) and CSA (Canadian Space Agency), will soon reveal unprecedented and detailed views of the universe, with the upcoming release of its first full-color images and spectroscopic data.

Below is the list of cosmic objects that Webb targeted for these first observations, which will be released in NASA’s live broadcast beginning at 10:30 a.m. EDT Tuesday, July 12. Each image will simultaneously be made available on social media as well as on the agency’s website.

These listed targets below represent the first wave of full-color scientific images and spectra the observatory has gathered, and the official beginning of Webb’s general science operations. They were selected by an international committee of representatives from NASA, ESA, CSA, and the Space Telescope Science Institute.

Carina Nebula. The Carina Nebula is one of the largest and brightest nebulae in the sky, located approximately 7,600 light-years away in the southern constellation Carina. Nebulae are stellar nurseries where stars form. The Carina Nebula is home to many massive stars, several times larger than the Sun.

WASP-96 b (spectrum). WASP-96 b is a giant planet outside our solar system, composed mainly of gas. The planet, located nearly 1,150 light-years from Earth, orbits its star every 3.4 days. It has about half the mass of Jupiter, and its discovery was announced in 2014.

Southern Ring Nebula. The Southern Ring, or “Eight-Burst” nebula, is a planetary nebula – an expanding cloud of gas, surrounding a dying star. It is nearly half a light-year in diameter and is located approximately 2,000 light years away from Earth.

Stephan’s Quintet: About 290 million light-years away, Stephan’s Quintet is located in the constellation Pegasus. It is notable for being the first compact galaxy group ever discovered in 1877. Four of the five galaxies within the quintet are locked in a cosmic dance of repeated close encounters.

SMACS 0723: Massive foreground galaxy clusters magnify and distort the light of objects behind them, permitting a deep field view into both the extremely distant and intrinsically faint galaxy populations.

The release of these first images marks the official beginning of Webb’s science operations, which will continue to explore the mission’s key science themes. Teams have already applied through a competitive process for time to use the telescope, in what astronomers call its first “cycle,” or first year of observations.

More information on how to join NASA for the release of Webb’s first images is available online. For more about Webb’s status, visit the “Where Is Webb?” tracker.

The James Webb Space Telescope is the world's premier space science observatory. Webb will solve mysteries in our solar system, look beyond to distant worlds around other stars, and probe the mysterious structures and origins of our universe and our place in it.

Banner image: File photo of the primary mirror of NASA's James Webb Space Telescope from March 2020, following a deployment test. Credit: NASA/Chris Gunn

By Thaddeus Cesari
NASA’s Goddard Space Flight Center, Greenbelt, Md.

Last Updated: Jul 8, 2022
Editor: Rob Garner
Tags: Goddard Space Flight Center, James Webb Space Telescope, Universe

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