bernard7676 a écrit:pour ma gouverne, c'est donc une autre classe d'amplification?
pourquoi apparemment seul Technic et quelques autres qui se compte sur le doigt d'une main, font du FDA? c'est compliqué a mettre en œuvre?
pour ma part si Technics fait ce type d'ampli, c'est qu'il y a une bonne raison, je fais confiance, peut être a tord, a une marque comme technics pour du bon matériel audio
Non, ce n'est pas une nouvelle classe d'amplification, c'est de l'amplification en classe D. Mais, au lieu de partir d'un signal analogique (issu d'un DAC ou d'une source analogique) puis de le moduler en PWM, on part d'un signal numérique PCM et on le transforme à l'aide d'un calcul mathématique en PWM (calcul effectué en sortie d'un DSP).
Donc, pour la fabrication, deux conséquences majeures :
1° Le constructeur de l'ampli ne peut pas acheter sur étagère ou sur cahier des charges un bloc d'amplification en classe D conventionnel puisque ces blocs n'ont qu'une entrée analogique et pas d'entrée PWM directe ; il faut acheter un bloc de classe D spécifique ou le développer soi-même ; pour les faibles puissances (<150 W/canal sous 8 Ω), le constructeur peut acheter une puce chez de grands fondeurs spécialistes de l'audio-vidéo comme TI, STMicro, Qualcomm, etc ; ces puces valent seulement quelques d'euros (moins de 10€ en grands lots), car elles sont utilisées partout donc produites à des dizaines de millions d'exemplaires. D'où les prix très bas des FDA chinois ! Pour faire de la forte puissance, il faut développer des circuits intégrés plus gros que les puces standards et qui ne se vendront qu'en petite série pour du matériel professionnel ou de la HiFi très haut de gamme, donc c'est très cher.
2° Le constructeur HiFi doit utiliser un DSP audio-vidéo avec un modulateur PWM et une sortie PWM qui alimentera directement le bloc de classe D ; ces DSP sont des processeurs complexes, très coûteux à développer ; seuls deux ou trois grands constructeurs HiFi qui sont aussi fondeurs de puces (comme le groupe Panasonic qui possède Technics) ont la capacité de les développer eux-mêmes ; les autres constructeurs HiFi doivent les acheter à des grands fondeurs, les mêmes que ceux des puces de puissance (TI, STMicro, Qualcomm, etc).
Les FDA suivent l'évolution générale de l'électronique audio : on est passé des circuits en composants discrets, pouvant être conçus par un ou deux ingénieurs ou techniciens supérieurs, aux circuits intégrés un peu plus complexes, d'une classe A ou AB assez simple à concevoir et à fabriquer à une classe D beaucoup plus complexe à concevoir, de circuits intégrés analogiques dans les anciens DAC à des processeurs numériques dans les DAC récents et autres DSP audio. Aujourd'hui, il faut plus d'une centaine d'ingénieurs de haut niveau pour concevoir les DSP audio-vidéo et les machines qui servent à fondre leurs circuits coûtent des milliards d'euros. La quasi totalité des constructeurs d'électroniques HiFi sont des PME qui, soit restent sur de vieilles technos à leur portée, soit deviennent des assembleurs qui achètent des puces avec leur kit de customisation