ForcedGrin a écrit:Le site HD-Numérique précise toujours que les captures d'écran ne sont pas représentatives. Sous-entendu : "ne nous croyez pas aveuglément".
En fait, non. Le disclaimer provient de l'impossibilité de restituer directement une frame en HDR/DV BT2020 avec une unique capture, du fait du tonemapping et de ne pas savoir comment elle sera regardée. Le disclaimer est d'ailleurs très clair sur ce dont il est question : "Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré."
Sauf que comme certains ne savent pas se servir correctement de l'outil que sont des captures d'écran, a fortiori pour des contenus HDR BT2020 (voire pire, en DV), le disclaimer sert à couvrir cela.
Cela n'a donc rien à voir avec "ne nous croyez pas aveuglément". C'est "attention, ces captures ont cet angle mort précis-là, ne l'oubliez pas, elles ne peuvent pas tout faire". HD Numérique savent ce qu'ils ont capturé et comment ils l'ont fait.
De toute manière, le texte se charge de combler cet angle mort, en détaillant par exemple :
La palette de couleurs de Beetlejuice trouve une nouvelle vie au travers la technologie WCG. Les teintes magentas sont un peu plus prononcées. Les couleurs primaires, si essentielles à l'esthétique du film, resplendissent d'une intensité nouvelle. Le HDR et les incroyables intensités lumineuses développées, une marque de fabrique des restaurations Warner, révèlent surtout un étalonnage audacieux et spectaculaire. Les pics de luminosité atteignent des niveaux impressionnants, avec une moyenne mesurée à 863 nits et un maxCLL de 5291 nits. L'impact HDR est saisissant. On récupère des détails dans les zones qui apparaissaient surexposées. Et on gagne en intensité sur les spéculaires.
Et s'il en fallait encore, ces captures et ce texte sont complétés avec des diagrammes CIE, dont la complémentarité est spécifiée dans un article dédié, et avec des diagrammes d'analyse de mesures HDR, parce que oui, illustrer exhaustivement l'image d'un UHD HDR BT2020 est bien plus fastidieux que ça ne l'est pour un Blu-ray ou un UHD SDR Rec709.
Et c'est précisément la combinaison de tout cela qui permet d'avoir un tour d'horizon à la fois exhaustif d'un disque, mais aussi d'apporter une ensemble d'éléments techniques tangibles et objectifs pour soutenir la description qui en est faite et appuyer son degré de fiabilité.
ForcedGrin a écrit:Je n'ai pas dit "critiques pas American Graffiti, c'est génial". J'ai dit "que ce soit génial ou non, vérifie".
Quand une édition se fait accueillir négativement par, disons, 85% des retours, dont une partie a prouvé sa fiabilité maintes et maintes fois, des éléments factuels étant disponibles pour appuyer les propos, pourquoi dépenser 25 balles pour vérifier sur pièce que oh bah dis donc, c'est effectivement tout affreux ? Les retours servent pourtant précisément à éviter ça, non ?
Tomber sur des gens ne sachant pas faire de retours fiables, c'est une chose, mais y a une solution simple à ça : se contenter des retours des gens ayant démontré leur fiabilité. Il y a de quoi faire là-dessus.
Mais cela rappelle justement qu'une affirmation technique publique engage, oblige.
Une personne qui affirme x fois que "cet encodage est horrible, le film en est irregardable sur OLED" quand il n'y a pas de problème de compression, c'est une personne qui blâme injustement une personne, qui a travaillé sur un aspect technique précis, ni l'une ni l'autre n'étant en cause. Mais l'affirmation est quand même écrite noir sur blanc publiquement, quitte à induire les lecteurs en erreur et à leur faire croire que c'est machin qui a mal fait son boulot (parce que quand même, on affirmerait pas ça sans preuve). Quel est l'intérêt ? Quel est le but recherché, tant dans la tenue publique de propos démontrablement faux que dans l'absence de conséquences une fois la démonstration faite qu'ils sont faux ?
On a quand même un labo qui s'est fait traité d'incompétent, de labo confondant des basiques de son domaine de compétences, bâclant le travail et commettant une faute professionnelle, et responsable de problèmes de compression rendant "irregardable" un UHD alors que ça n'est même pas de son ressort. Ce sont des accusations sérieuses. Ce n'est pas rien. Sauf qu'une fois la démonstration que tout cela ne provenait que de la confusion persistante de qui était responsable de quoi, la mauvaise compréhension d'un contexte de travail technique, et une maitrise insuffisante du sujet... rien ne s'est produit. Les accusations sont toujours là telles quelles sur le forum, sans aucune rétractation ou mea culpa, et tant pis si quelqu'un passe par là, lit ça, et se dit "Hiventy, quelle bande de blaireaux quand même" (ça et que forcer le SDR sur son lecteur revient uniquement à "ignorer les métadonnées" et hop : signal SDR), et puis se mettra potentiellement à répéter cela parce qu'après tout, il a lu ça sur un forum spécialisé, ça doit être des gens qui s'y connaissent. On a une personne qui raconte qu'un réalisateur se fiche des remasters de ses films, alors que c'est démontrablement faux : idem. Etc etc.
Ces même personnes viennent demander tous les 3 posts du "respect" des "opinions contradictoires" : où sont les opinions dans ces erreurs factuelles, et où était le respect des personnes incriminées quand on se contente de cracher avant d'avoir vérifié d'où on parle et puis hop, on passe à autre chose plus ou moins discrètement ?
Encore une fois, il y a des choses sur lesquelles 10 interprétations légèrement différentes (mais différentes quand même) sont possibles, et ok, allons-y, ce sont souvent des discussions passionnantes.
Mais il y a aussi des choses bassement factuelles, sur lesquelles soit on dit vrai, soit on dit faux. Et à la 10e erreur factuelle qu'un lecteur lira, il finira simplement par se dire d'abord que les personnes les écrivant ne sont pas fiables (les fameux mythos dont tu parles), ensuite que ça commence à faire beaucoup quand c'est répété, et enfin qu'il y a sûrement plus fiable ailleurs.
Ce n'est (toujours) pas grave de se tromper, mais se tromper encore et encore, c'est problématique quand cela se fait via des propos consignés publiquement, encore plus quand ils affirment que tel ou tel professionnel est incompétent et professionnellement fautif.