Je vais ré-insister vite fait sur ce point-là :
hyperspace a écrit:J’aime bien tenia sur ses côtés ”encyclopédie vivante cinéma", néanmoins il (où personne d’autre) n’a le droit de me dire qu’en fait, un disque avec encodage dégueulasse, que je vois avec mes yeux, en fait c’est un chef d’œuvre car sur son écran ça rend bien, ou qu’il a lu sur internet ou vu dans une video que c’est bien.
Il y a des éléments subjectifs, des curseurs dont on peut discuter, par exemple le nombre de poussières qu'il reste pour nuancer entre "c'est plutôt propre", "c'est pas super propre", "c'est vraiment sale", la saturation des couleurs, le contraste, que sais-je encore.
Et il y a des choses objectives.
Une mauvaise compression génère des effets très spécifiques, comme des macroblocks, des problèmes de chroma, une perte de définition des hautes fréquences à cause d'un léger filtrage low-pass. Une bonne compression ne montre pas cela. C'est précisément ce qui permet de faire la différence.
C'est comme un disque encodé dans le mauvais espace colorimétrique (les 20 1eres minutes de l'UHD Kino du Silence des agneaux), ou générant du ghosting absent de la source (le BR Paramount de Last Train from Gun Hill), ou avec une couche DV mal implémentée (je ne sais plus quel UHD d'Arrow) : ce sont des choses factuelles.
La présence ou non de problèmes provenant d'une mauvaise compression est toute aussi factuelle. Il y en a ou non, et s'il y en a, ils sont intenses ou non. Des tas de Blu-rays Criterion ont des problèmes de compression. Ce ne sont pas les mêmes que ceux qu'on voit, par ex, sur certains Blu-rays Studio Canal ou Coin de mire. C'est un problème différent encore de ce que plusieurs UHDs Paramount montre.
L'encodage des disques d'Adieu ma concubine est de qualité précisément parce qu'il ne montre pas de problèmes de ce genre. Si c'était le cas, la compression serait factuellement non-optimale.
C'est objectif, et factuel, car purement technique.
C'est totalement différent de, disons, la discussion qu'on peut avoir sur si machin veut profiter d'un projet de remaster pour couper 30 minutes de son film, réintégrer 10 autres minutes, passer des scènes en N&B et le format de 1.85 à 2.35, ajouter un effet là, et tenter de transformer une captation 16mm en de l'Arri Alexa à grands coups de DNR et d'EE.
Ce qu'il a effectivement le droit de faire.
Tout comme on aura le droit de constater que tout ce n'est plus le même film, et que l'image est lardée de DNR et d'EE.
hyperspace a écrit:Tenia, désolé, tu peux répéter 1000 fois que le disque Arrow de Cinéma Paradiso est sans faute, ce n’est pas vrai.
Est-ce que tu vois du macroblocking ? Est-ce que les hautes fréquences sont filtrées ? Est-ce qu'il y a des problèmes de chroma ?
Si ce n'est pas le cas : il n'y a pas de problème de compression. Sinon, trouve des timecodes à problème, fais des captures, montres-nous les défauts de compression.
S'il y avait des problèmes de compression d'une telle intensité, le disque aurait, par ailleurs, jamais pu recevoir les éloges qu'il a reçu, y compris de gens parfaitement au fait de ce qu'il faut regarder pour vérifier ce sujet.
hyperspace a écrit:Non ? Tu viens de me confirmer que des professionnels du cinéma m’ont consciemment vendu de la *** ?
Bé oui, des encodages d'UHD foireux, ça existe. Tu l'as dit toi-même : tous les pros ne sont pas aussi doués les uns que les autres (mais je serais curieux de vérifier si tu as toujours remarqué les soucis de tous les disques réellement mal compressés que tu as pu voir).
Sauf que (1) le résultat parle de lui-même pour faire le tri et (2) ces problèmes de compression ne sont pas le fait du labo qui a fait la restauration, (3) encore moins l'absence d'étalonnage SDR BT2020 (point de départ de ton argument original des labos livrant des bouillies de pixels parce qu'ils confondent HDR et WCG).
Et que ça n'empêche pas les copains plus doués, eux, de faire du bon boulot.