Je viens de parcourir ces trois interminables heures d'entretien .
Cela part dans tous les sens et l'interlocuteur de Jipihorn lui sert carrément la soupe
.
Il ne cherche jamais à le pousser dans ses retranchements , à l'obliger à creuser et justifier ses affirmations et ses jugements à l'emporte pièce .
Quelle complaisance ...
Jipihorn se gratte beaucoup le cou .
Et il se sert régulièrement un verre d'un breuvage rouge : du pinard
?
Jipihorn semble vouloir surtout régler ses comptes avec le milieu audiophile et certains de ses éminents représentants , dont Hiraga et Verdier ( il parle de ce dernier en des termes bien peu élégants ! ) .
Jipihorn ne semble pas voir que cette communauté audiophile apparue dans les années 70 , malgré ses excès , ses ridicules et ses errements , a fait monter le niveau d'exigence dans la sphère hifi , a stimulé les constructeurs et en en a même fait surgir ...
Jipihorn est extrêmement critique et ironique et personne ne trouve grâce a ses yeux , sauf Cabasse ( Georges ) , Gilles Millot et une poignée d'autres français . Les étrangers : rien .
Beaucoup d'aigreur et de lourde ironie dans ses propos .
Mais lui-même , quelles sont donc , au fait , ses éminentes réalisations ?
De quoi peut-il faire état ?
Vers la fin , il amène un pavillon en bois
.
Un peu maigre .
Et son système personnel ?
Son interlocuteur lui demande ce qu'est sa chaîne : il répond qu'elle est démontée
.
On ne la verra jamais ...
Savoureux , quand même .
Jipihorn , en trois heures , ne trouve pas le moyen de consacrer quelques minutes aux musiques qu'il aime et écoute .
De la musique , il ne sera jamais question
!
Or , il est bien censé se consacrer à l'art de la restitution sonore , non ?
Jamais aucun exemple musical concret : pop , rock , reggae , variétés , classique , jazz . On s'en fout . Mais jamais rien .
Triste , tout ça .