Scytales a écrit:Du son est du son est du son.
Rien ne s'oppose à enregistrer avec une méthode de captation d'un front d'onde du son produit par des haut-parleurs reliés à de la lutherie électrifiée.
D'ailleurs, B&W avait patronné un disque de démonstration au début des années 2000, sur lequel on pouvait entendre un morceau de rock instrumental enregistré avec cette méthode. Ce morceau est assez sensationnel dans son genre, autant que je puisse en juger (ce n'est pas du tout la musique que j'écoute habituellement).
Voici un petit reportage sur la prise d'un son d'un orchestre par Polyhymnia pour TELARC :
https://www.sa-cd.net/shownews/20On peut y voir le dispositif de prise de son principal à cinq microphones pour l'édition sur SA-CD selon le set-up ITU. Les trois microphones centraux correspondent aux trois canaux frontaux, qui intéressent le sujet. Les deux microphones les plus extérieurs sont destinés aux canaux d'ambiance du set-up ITU. Selon l'article, ils sont orientés vers l'arrière de la salle, contrairement au trois autres, qui sont orientés vers l'orchestre. En voyant cette photo, je me suis fait la réflexion qu'il était dommage que les deux microphones extérieurs n'aient pas été orientés vers l'orchestre : on aurait obtenu une prise de son pentaphonique.
Trois canaux frontaux + voies d'ambiance à l'arrière donnent des résultats exceptionnels quand la prise de son et le mixage avant/arrière sont réussis. Exceptionnels en terme de présence, précision de la scène stéréo... mais le niveau des voies arrières doit être bien réglé... mais par chance, les intégrés modernes le permettent. Si le niveau est trop élevé, c'est bizarre...
Et l'avantage immense de ce type de prise de son est qu'il est compatible avec les installations HC basiques. Ce n'est certes pas de la pentaphonie, mais de la triphonie avec canaux arrières d'ambiance.
La suppression des canaux arrières ou latéraux (chez mon frère ils sont latéraux et je préfère à la disposition en arrière que je suis obligé d'adopter à la maison) se fait entendre de façon négative sauf s'ils sont mal réglés en niveau. Mieux vaut pas assez fort que trop fort...
J'ai eu la chance, il y a quarante ans de visiter le studio de Georges Kisselhoff qu'Igor connait bien qui était un preneur de son exceptionnel (on lui doit la plupart des disques Calliope). Il enregistrait en quatre canaux mais les LP était publiés sur deux canaux. Dans son studio, en partant du magnéto, il m'avait fait écouter des enregistrements en deux pistes frontales et en quatre pistes : la suppression des canaux d'ambiance faisait rétrécir la scène sonore qui devenait aussi moins précise, avec un son moins libre...
A l'époque je n'étais pas convaincu par la quadriphonie, car pour des raisons diverses et variées ça ne marchait pas bien à la lecture des LP : ni le système avec sous-porteuse placée haut en fréquence nécessitant une cellule spéciale ni le système matriciel... car lors des démonstrations il était rare que les canaux arrières ne fassent pas le yoyo pour des raisons de décodage plus ou moins bien géré...
Mais à partir d'un magnétophone... pas de pb.
Mais bon le système ITU du disque Telarc quand il est bien utilisé permet à tout un chacun de faire un essai... et au pire, il peut voir se que donne les trois canaux avant sans les arrière en débranchant les enceintes arrières !
Cet essai peut être vite fait par tout mélomane ayant un intégré HC... avec un DVD ou un BD de concert et il n'en manque pas.