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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité

La stéréophonie multicanale

Message » 28 Juin 2023 11:26

rolex a écrit:Peut-on généraliser à ce suje? car tout va dépendre de l’environnement:
Si c’est réalisé sur une place avec les murs des maisons/ immeubles fermant la «  scène » , ça peut être très sympa, avec de jolies réverbérations, plaisantes à l’oreille.( dépendant aussi de la taille de la place…)
En rase campagne, c’est mat, et les notes s’éteignent rapidement. Bof bof…
Les grecs/ romains avaient déjà travaillé l’acoustique sans moyens sophistiqués, et des concerts en arène peuvent donner de superbes résultats.

Alors bizarrement pour moi quand il y a trop de réverbération, ça devient vite flou et un brouhaha ... Une écoute dégagée ne m'a jamais dérangée et parue mate ou autre :wink:
Esscobar
 
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Message » 28 Juin 2023 11:42

Esscobar a écrit:Mais dans ce cas, que penser d'une écoute en extérieur, ou généralement le seul point de réflexion sera le sol :wtf:


Pour la musique acoustique ; les conditions du plein air ne sont pas celles d'une écoute dans une salle de concerts. Elles sont notoirement médiorces la plupart du temps.. il arrive que dans la cour d'un hôtel particulier ayant de très hauts murs, ça marche... quand les musiciens jouent collés à un mur face public. Typique : le Festival d'Aix et la Cour de l'archevêché... mais ici on a construit des gradins face scène et mur.

Aussi, on tente de les améliorer de deux façons :

1) on met les musiciens dans une conque qui renvoie le son vers le public qui est alors 2) disposé en gradins montant raide face à la conque : dans le meilleur des cas, le dernier rang tout en haut fait que le public se trouve un peu en dessous du sommet intérieur de la conque... ils regarde les musiciens en vue plongeante comme au paradis dans un théâtre à l'italienne... et parfois des palissades entourent le public.
Ce qui fait alors ressembler le dispositif salle/scène à celui d'un théâtre antique qui remplace la conque par un très haut mur juste derrière la scène : et ce mur renvoie le son vers le public étalé en grandins montants face à la scène Typique : Orange et son célèbre haut mur. On est là dans une salle "fermée" qui n'aurait juste pas de plafond...

Quand le public est vraiment très très nombreux : on ajoute à la conque des enceintes de sonorisation en soutien disposées généralement en façade mais pas toujours et là tout l'art du mixage en direct prend son sens... Typique le Hollywood Bowl de Los Angeles, la Conque à Berlin...


Deux exemples

Premier exemple le concert de la Tour Eiffel le 14 juillet. L'Orchestre est sur une scène surélevée pour que le public le voit et entende un peu de son direct vrai... se mêler au son des enceintes qui reprennent le son comme dans un enregistrement pour le mixer en direct de façon que le public ait l'impression d'entendre une source unique... Il faut un mec très balèze, en fait plusieurs : façade et général. Radio France en a au moins deux qui sont des génies du genre que bien des producteurs de concerts de Rock aimeraient avoir dans leurs parages... car ils font toutes les musiques Et il faut aussi un mixeur qui fait le son radio et télé qui est différent évidement et n'est pas nécessairement issu des mêmes micros enfin de tous les micros... le tout en direct et là : faut une console sérieuse... très sérieuse...

Deuxième exemple et ce fut une grande première mondiale : quand on avait donné Carme au stade de France il y a 20 ans, vu la taille du lieu et le genre de musique avec des chanteurs et des coeurs qui bougent en raison d'une mise en scène et qui ne peut pas être diffusée en permanence à fond... on ne pouvait pas sonoriser normalement avec un mur d'enceintes empilées en façade... d'autant que le public entoure le terrain ou il y a du public (dé mémoire) et ce qui qui sert de plateau-scène... : donc des lignes numériques à retard avaient été installées avec tout un réseau d'enceintes disposées partout pour que chaque personne dans le public séparées par des dizaines et des dizaines de mètres entendent la même chose en même temps sans interférences entre diffuseurs... et imaginons juste le bordel pour gérer les micros installés dans le cheveux des chanteurs ou ailleurs où ils ne risquent pas d'être frottés ou cognés... avec des chanteurs qui vont et viennent et doivent être entendus là où ils sont mais pas plus fort que l'orchestre...

Les problématiques ne sont pas les mêmes... mais chaque fois on cherche le réalisme quand même... que se soit au moins plausible en plein air... Quand on enregistre en plein air sans conque, sans murs, c'est pénible : car on est contraint de mettre les micros près des instruments et le son est dégueulasse et on est aussi contraint parfois mais on ne le fait pas souvent de mettre de la réverbération artificielle pour adoucir et enrobé tout ça...


Mais chaque fois que se soit dehors ou dans une salle : la prise de son est un acte artistique dans lequel une ou plusieurs personnes interprètent un événement sonore qui est perçu différemment par chacun d'eux...


Un exemple signifiant. Dans la 8e de Mahler, à un moment il y a une mandoline... dans sa salle de concert, tu la voies, tu l'entends... Le micro s'il est placé face orchestre, par exemple un arbre Decca : elle ne sera pas entendue à la prise de son... donc il faut mettre un micro d'appoint... ou que le mandoliniste pour un disque... ne joue pas à sa place habituelle... si la prise n'est pas multimicro...

Dans la fosse du Théâtre des champs-Elysées, quand il y a un continuo de clavecin dans un opéra de Mozart... il n'est pas rare qu'on mette à côté de l'instrument une enceinte de sono pour juste relever son niveau... le public n'y voit que du feu... puisqu'il ne voit pas l'enceinte... etc. etc.

J'ai vu des choses très très drôles : à Lyon, nous enregistrions une oeuvre de Duke Ellington pour big band et orchestre classique... dans la salle : impeccable... aux micros certains instruments n'étaient pas entendus... Le preneur de son et le mixeur ont eu une idée de génie : ils ont collé au scoth des micros sur certains instruments... et là, c'est passé...

Même quand on enregistre une flute seule dans une salle : on interprète ce qu'on entend... et même vu les conditions d'écoute lors des enregistrements qui sont fait 9 fois sur 10 dans des salles non équipées on mixe en imaginant à partir de ce qu'on entend et c'est là où l'expérience des gens prend le pas sur tout autre considération...

Un exemple : va sur Qobuz écouter la Carmen de Bizet enregisrtrée par Michel Plasson à Toulouse... j'y étais : le monitoring a été fait ses BW de la vieille série Matrix (avant les boules), dans un couloir coincé dans un angle de la Halle aux grains... je peux te dire que le son était dégueulasse et pourtant le résultat est pas mal bien que le choeur ait été enregistré en mono et soit mixé en stéréo... Le résultat est excellent... Y a mieux, mais c'est excellent... Et même sans doute meilleur que dans cette salle qui sonne assez mal...
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Message » 28 Juin 2023 11:48

Pour en revenir spécifiquement au multicanal :

il est de deux ordres, celui de Cabasse/Muller/Neveu et ils ont fait des disques qui mettent en valeur cette idée.

Il y a le multicanal qui associe les trois voies frontales aux enceintes arrières qui reproduisent l'ambiance dans la salle

Il a Atmos qui ajoute à ça des voies frontales sur élevées qui jouent la hauteur à la largeur et profondeur de la stéréo.

Et il y a des disques dans ces trois possibilités pour essayer... et de facto l'ajout de voies avant et de voies arrières rend l'écoute plus réaliste et assez paradoxalement la scène frontale plus précise... comme quand elle est seulement présentée dans le système Cabasse/Neveu/Muller dont parle Scytales ici.
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Message » 28 Juin 2023 13:20

haskil a écrit:Pour la musique acoustique ; les conditions du plein air ne sont pas celles d'une écoute dans une salle de concerts. Elles sont notoirement médiorces la plupart du temps..

Je pense que ça doit dépendre des instruments en jeu, car pour les fanfares, les groupes de jazz ... Ça marche du feu de dieu pour moi :bravo: .

haskil a écrit:Mais chaque fois que se soit dehors ou dans une salle : la prise de son est un acte artistique dans lequel une ou plusieurs personnes interprètent un événement sonore qui est perçu différemment par chacun d'eux...

Ça j'en conviens :wink: .

J'ai vu des choses très très drôles : à Lyon, nous enregistrions une oeuvre de Duke Ellington pour big band et orchestre classique... dans la salle : impeccable... aux micros certains instruments n'étaient pas entendus... Le preneur de son et le mixeur ont eu une idée de génie : ils ont collé au scoth des micros sur certains instruments... et là, c'est passé...

C'est totalement logique.

Il a Atmos qui ajoute à ça des voies frontales sur élevées qui jouent la hauteur à la largeur et profondeur de la stéréo.

En réalité l'Atmos pourrait facilement être détourné pour en faire de la diffusion multicanaux frontale. Mais il faudrait évidemment que chaque micro ne capte qu'un seul et unique instrument et l'envoyer sur le/les canaux désirés, ça se serait top :love: .
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Message » 28 Juin 2023 14:28

oso a écrit:Comme l'a mentionné Scytales, "la repisse", c'est le fondement du principe de Huygens-fresnel. l'objectif est de produire des interferences. le micro n'est pas là pour capter un instrument en particulier, mais pour capter des variations de pression en fonction du temps pour réaliser une source secondaire (via l'enceinte). Les interférence produites par les sources secondaires sont nécessaires à la reconstruction de ce front d'onde. Par principe, le nombre de sources secondaires devrait être infini (la théorie existe, pour répondre à Dagda).

L'objectif, c'est de vérifier si l'augmentation du nombre de sources secondaires, pour s'approcher un peu plus prêt de la théorie, induit ou non une plus grande fidélité. C'est déjà fait et les conclusions de nos prédécesseurs suite à des comparaisons directes orchestre/reproduction sont unanimes.

il reste à expérimenter chez l'amateur, et c'est possible aujourd'hui techniquement et financièrement. La multiplication des enceintes risque-t-elle de produire de nouvelles interférences? peut-être. Mais in fini, le gain est-il oui ou non supérieur aux pertes, et dans quelle mesures celles-ci sont-elles gênantes à l'écoute (quand bien même on pourrait les détecter à la mesure).



Dans la réalité on est pourtant éloigné de ce modèle de propagation.
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Message » 28 Juin 2023 14:31

En effet en mix Atmos on peut mettre ce que l'on veut sur chacun des canaux ... et pour le niveau sol il y en a 24, séparés de 15° chacun, soit 7 rien que pour le frontal entre -45° et +45°
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Message » 28 Juin 2023 14:53

haskil écrit : Pour la musique acoustique ; les conditions du plein air ne sont pas celles d'une écoute dans une salle de concerts. Elles sont notoirement médiorces la plupart du temps..



Escobar répond Je pense que ça doit dépendre des instruments en jeu, car pour les fanfares, les groupes de jazz ... Ça marche du feu de dieu pour moi :bravo: .


en fait ça marche à peu près quand la musique a été pensée par le compositeur pour le plein air : un bagad, un gamelan, une fanfare jouent de la musique de plein air. Dans une salle, si elle n'est pas très très grande, c'est le bouche oreille assuré.

Mais le jazz dans la quasi totalité des cas a été conçu pour l'intérieur...


haskil écrit : Mais chaque fois que se soit dehors ou dans une salle : la prise de son est un acte artistique dans lequel une ou plusieurs personnes interprètent un événement sonore qui est perçu différemment par chacun d'eux...


Escobar répond Ça j'en conviens :wink:
.

"L'oeuvre originale" n'existe donc pas. Elle est une reconstruction mentale différente par individu.

Haskil écrit J'ai vu des choses très très drôles : à Lyon, nous enregistrions une oeuvre de Duke Ellington pour big band et orchestre classique... dans la salle : impeccable... aux micros certains instruments n'étaient pas entendus... Le preneur de son et le mixeur ont eu une idée de génie : ils ont collé au scoth des micros sur certains instruments... et là, c'est passé...


Escobar répond : C'est totalement logique.


Ben non, car dans une autre salle le même dispositif ne posera pas de problème...

Hasil écrit : Il y a Atmos qui ajoute à ça des voies frontales sur élevées qui jouent la hauteur à la largeur et profondeur de la stéréo.


Escobar répond En réalité l'Atmos pourrait facilement être détourné pour en faire de la diffusion multicanaux frontale. Mais il faudrait évidemment que chaque micro ne capte qu'un seul et unique instrument et l'envoyer sur le/les canaux désirés, ça se serait top :love: .


DGG a fait ça avec les symphonies de Sibelius par Karajan remixées Atmos oour une édition BD... Pais la captation n'avait pas été un instrument par micro, mais un ou deux micros par pupitres de l"orchestre... Ils avaient du enregistrer en 8 pistes : Karajan était fan de technique d'enregistrement et comme il était un très très gros vendeur ses disques étaient soignés... A noter que les premières consoles pour faire du vrai multimicros ont été fabriquées par les ingénieurs du son de Decca dans les années 1950 pour enregistrer la Tétralogie de Wagner en stéréo (en tout cas ils s'en sont vantés). A cette époque la variété et le rock étaient encore enregistrés en mono.


Atmos bien utilisé peut faire des miracles en terme de stéréo multicanale... en ajoutant en plus l'ambiance de salle dans les voies arrières... mais cela ne peut fonctionne que pour la musique acoustique et pour les live de musique amplifiée...
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Message » 28 Juin 2023 14:54

pasender a écrit:En effet en mix Atmos on peut mettre ce que l'on veut sur chacun des canaux ... et pour le niveau sol il y en a 24, séparés de 15° chacun, soit 7 rien que pour le frontal entre -45° et +45°


:bravo: :bravo: :bravo:
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Message » 28 Juin 2023 15:35

pasender a écrit:En effet en mix Atmos on peut mettre ce que l'on veut sur chacun des canaux ... et pour le niveau sol il y en a 24, séparés de 15° chacun, soit 7 rien que pour le frontal entre -45° et +45°


Canaux virtuels ou au cinéma ?

Parce que je doute qu'un processeur 9.1.6 soit capable d'accepter une configuration avec 7 frontales réelles :-?

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Message » 28 Juin 2023 15:37

haskil a écrit:en fait ça marche à peu près quand la musique a été pensée par le compositeur pour le plein air : un bagad, un gamelan, une fanfare jouent de la musique de plein air. Dans une salle, si elle n'est pas très très grande, c'est le bouche oreille assuré.

Mais le jazz dans la quasi totalité des cas a été conçu pour l'intérieur...

Alors les écoutes auxquelles j'ai eu le droit à chaque fois, ne marchaient pas à peu près, mais très bien, sans le moindre souci :oldy: . Après si c'est de la musique pour jouer en extérieur admettons, mais très certainement, avec des instruments capables d'un bon niveau SPL même à distance... L'écoute est vivante sans être entachée de résonances, bref c'est propre et ça sonne rudement bien :love: .

Ben non, car dans une autre salle le même dispositif ne posera pas de problème...

Ben autre salle autre changement, donc si c'est logique, comme un mode en basses fréquences qui n'est pas au même endroit et/ou à la même fréquence. Dans ton cas les micros n'étaient pas distribués de la bonne manière pour capter correctement certains instrus qui étaient du coup couvert par les autres, alors que ce même de ces instruments lui arrivaient correctement aux oreilles. Il n'y a rien de magique et d'inexplicable, que de la logique :wink: .

DGG a fait ça avec les symphonies de Sibelius par Karajan remixées Atmos oour une édition BD... Pais la captation n'avait pas été un instrument par micro, mais un ou deux micros par pupitres de l"orchestre... Ils avaient du enregistrer en 8 pistes : Karajan était fan de technique d'enregistrement et comme il était un très très gros vendeur ses disques étaient soignés... A noter que les premières consoles pour faire du vrai multimicros ont été fabriquées par les ingénieurs du son de Decca dans les années 1950 pour enregistrer la Tétralogie de Wagner en stéréo (en tout cas ils s'en sont vantés). A cette époque la variété et le rock étaient encore enregistrés en mono.

Ce n'est plus la même chose dans ce cas, je parle bien de faire 1 micro = 1 instru = 1 enceinte (micro qui ne capte que l'instrument qui lui est associé) et ensuite en atmos ou 3/5 canaux standards on diffuse. Là avec des enceintes adaptées le rendu devrait être sympa, enfin faut essayer.
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Message » 28 Juin 2023 15:58

Escobar écrit Dans ton cas les micros n'étaient pas distribués de la bonne manière pour capter correctement certains instrus qui étaient du coup couvert par les autres, alors que ce même de ces instruments lui arrivaient correctement aux oreilles. Il n'y a rien de magique et d'inexplicable, que de la logique


:lol: :lol: :lol:

Les microphones étaient distribués de la bonne manière par un preneur de son particulièrement aguerri épaulé par une équipe de techniciens très compétents et dotés tous d'une expérience tout terrain.

Si il y a une chose logique, mais pas celle à laquelle tu penses : l'oreille-cerveau a la capacité d'isoler un ou plusieurs sons dans un orchestre et de fixer son attention sur lui ou eux... pas un microphone...


La musique acoustique ne sonne bien en plein air que quand elle est prévue pour. Sinon, non. Et il y en a qui l'est. Même en classique, très très peu : mais c'est de la musique pour instruments à vent ou pour percussions. Et bien sur il faut ajouter les Bagad, Gamelan, fanfares et orchestre d'harmonie

Ce n'est plus la même chose dans ce cas, je parle bien de faire 1 micro = 1 instru = 1 enceinte (micro qui ne capte que l'instrument qui lui est associé) et ensuite en atmos ou 3/5 canaux standards on diffuse. Là avec des enceintes adaptées le rendu devrait être sympa, enfin faut essaye


On ne peut pas dans la pratique employer ce que tu dis avec un orchestre. Impossible...
Dernière édition par haskil le 28 Juin 2023 16:01, édité 1 fois.
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Message » 28 Juin 2023 16:00

Esscobar a écrit:Ce n'est plus la même chose dans ce cas, je parle bien de faire 1 micro = 1 instru = 1 enceinte (micro qui ne capte que l'instrument qui lui est associé) et ensuite en atmos ou 3/5 canaux standards on diffuse. Là avec des enceintes adaptées le rendu devrait être sympa, enfin faut essayer.


Esscobar, est-ce que tu as compris que ce n'était pas le sujet de ce fil ou pas ?
Ce n'est pas du tout ce dont parle Scytales dans son premier post.

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Message » 28 Juin 2023 16:14

domin a écrit:Esscobar, est-ce que tu as compris que ce n'était pas le sujet de ce fil ou pas ?
Ce n'est pas du tout ce dont parle Scytales dans son premier post.

Hein ?

Le sujet, c'est bien l'écoute stéréophonique multicanaux avec comme "objectif" :

Scytales a écrit:Ce dont je veux parler est un autre usage : améliorer la fidélité de reproduction du son provenant de la scène, produit par le ou les musiciens eux-mêmes, jouant dans une acoustique dans laquelle ils ont été enregistrés avec autant de microphones que de canaux de diffusion. On aura compris que dans ce type d'installation, les multiples canaux de diffusion sont disposés face à l'auditeur ou l'audience pour émettre vers eux.
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Message » 28 Juin 2023 16:17

:bravo: :bravo: Domin (laisse tomber).

Pour en revenir spécifiquement au multicanal : je republier car j'en ai oublié un !

il est de plusieurs ordres,

- Cabasse/Muller/Neveu sur cinq canaux frontaux et ils ont fait des disques qui mettent en valeur cette idée. Dont parle principalement Scytales.

- Les trois canaux frontaux de Mercury et RCA.

- le multicanal qui associe les trois voies frontales aux enceintes arrières qui reproduisent l'ambiance dans la salle : connu en HC depuis longtemps accessible en DVD, BD vidéo et Audio.

- Il y a la quadriphonie qui associe deux canaux frontaux et deux canaux arrières généralement pour l'ambiance sonore mais certaines prises en quadriphonie mettaient aussi des instruments derrière (trompettes dans le Requiem de Berlioz, par exemple, car conçu pour être ainsi joué à l'origine et rarement fait dans une salle de concert...).

- Il y a Atmos qui ajoute à ça des voies frontales à surélever pour ajouter la hauteur à la largeur et profondeur de la stéréo sur deux ou plus de canaux frontaux. Accessible en BD Audio

Et il y a des galettes dans ces possibilités pour essayer... et de facto l'ajout de voies avant et de voies arrières rend l'écoute plus réaliste et assez paradoxalement la scène frontale plus précise... comme quand elle est seulement présentée dans le système Cabasse/Neveu/Muller dont parle Scytales ici.

Le problème commence avec : quel lecteur, quel préampli, quel intégré HC employer, quels réglages ?
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Message » 28 Juin 2023 16:38

Il n'est pas inutile de relire attentivement ce remarquable article de Scytales qui fait une synthèse intéressante de ce dont il est question. Malheureusement, les dessins ne suivent pas.


Scytales a écrit:Comme promis, je vais m'efforcer de synthétiser certaines informations sur le développement de la stéréophonie qui me paraissent importantes pour le sujet.

Se sera mon dernier long message avant de participer aux discussion sur les aspects pratiques de la mise en oeuvre d'une stéréophonie multicanale, mais je crois important de mentionner certains faits avant de poursuivre.

Évidemment, dans l'espace d'un message de forum, les approximations sont inévitables, mais pour les éviter au maximum, je vais m'appuyer, entre autres documents, sur un article écrit par une personne compétente, M. Tom Holman (le "H" du THX) pour faire un panorama historique du développement du multicanal. Cet article intitulé Channel Crossing (partie I) a été publié dans le numéro de février 1996 de la revue Studio Sound.

T. Holman introduit son article avec les deux affirmations suivantes : "A short history of multichannel sound shows 2-channel stereo to be a latter-day invention, not at the heart of stereophony. Given a blank slate, engineers and psychoacousticians have come up time and time again with more channels." Ce que je propose de traduire ainsi : "Une courte histoire du son multicanal montre que la stéréo à deux canaux est une résurgence d'un passé révolu, mais ce n'est pas le cœur de la stéréophonie. Lorsqu'il leur est laissé carte blanche, les ingénieurs et les psychoacousticiens ont invariablement proposé des conceptions avec plus de canaux".

Et il illustre cela par l'un des tout premiers systèmes stéréophoniques. Allan Blumlein est crédité de l'invention du premier système stéréophonique de l'ère électronique, conçu en 1931, mais d'autres ont très rapidement étudié des systèmes différents. Blumlein a proposé un système basé sur deux microphones à directivité en huit dont la fonction est, si j'ai bien compris, de convertir les différences de phase entre les signaux captés par chacun des canaux en différence d’intensité pour faire une stéréo d'intensité. J'en parle uniquement pour répondre au message de gailuron au sujet du placement des microphones devant les violons ou les contrebasses, car la façon dont sont utilisés les deux microphones d'une paire Blumlein montre à l'évidence que cette idée de placement des microphones devant un pupitre est impossible avec cette technique : https://en.wikipedia.org/wiki/Blumlein_pair Et pourtant, elle produit des résultats.

L'un de ces tout premier systèmes stéréophoniques évoqué par T. Holman n'est pas l'invention de Blumlein, mais celle de William B. Snow, du laboratoire de la compagnie Bell, en 1933. T. Holman l'appelle la technique du "curtain of sound" (rideau de son), que j'ai parfois vu traduite en français par l'expression "technique des hublots". Cette technique est celle qui est illustrée sur le schéma d'accroche dans mon premier message, schéma qui est issu d'un ouvrage de John Sunier paru en 1960 : The Story of Stereo, 1881 - (L'Histoire de la stéréo de 1881 à nos jour). La forme idéale de cette technique consiste à réaliser une prise de son avec un grand nombre de microphones omnidirectionnels qui enregistrent autant de canaux reproduits par autant d'enceintes disposés en rideau, de la même manière qu'étaient disposés les microphones (éventuellement à une homothétie près). Mais les contraintes techniques disponibles au début des années 30 autant que les limites physiques imposées par les dimensions des salles dans lesquelles installer le dispositif de reproduction ont fait que W. B. Snow a eu l'intuition de proposer une réduction de son système à trois canaux. T. Holman a dessiné ce petit croquis explicatif dans son article :

snow-stereophonic-system-TH-recadre.png


En lisant l'article de T. Holman, on pourrait avoir l'impression que Snow a effectivement mis en oeuvre sa technique dans sa forme idéale avant d'en proposer une réduction. Toutefois, lorsqu'on lit le compte-rendu de W. B. Snow, on se rend compte que son système idéal est demeuré théorique et qu'il n'a eu les moyens de mettre en oeuvre que le système pratique réduit à trois canaux. Ce compte-rendu a été publié initialement dans le journal Bell Laboratory Record, volume 12, n° 7, en mars 1934 et il a été republié par le magazine américain Audio dans son numéro d'août 1957. La lecture de ce compte-rendu est fascinante.

W. B. Snow expose que les expériences ont consisté à faire entendre à un public un ensemble de neuf personnes disposée en trois rangées derrières un rideaux occultant trans-sonore. Chaque personnes était chargée de faire une annonce parlée à tour de rôle. L'audience devait noter la position de chaque personne sur la scène d'après ce qu'elle entendait. Puis, l'audience a été invitée à faire la même expérience en écoutant la reproduction de l'enregistrement de ce groupe de personnes. Pour évaluer la performance du système à trois canaux, celui-ci a été confronté à d'autres méthodes de reproduction : deux canaux seulement ou deux ou trois canaux avec différentes façons de mixer le canal du micro central avec les deux autres. Le tableau suivant est reproduit dans l'article de Snow, où la position de chaque locuteur sur scène est figurée par des chiffres romains tandis que les moyennes des réponses des auditeurs sont notées en chiffres arabes pour chaque système de reproduction :

snow-stereophonic-system-results-1933.png


Il apparaît immédiatement que le système à trois microphones et trois enceintes, sans mixage du canal central avec les deux autres, est celui qui a produit la scène sonore subjective qui correspond le mieux à la disposition réelle des locuteurs sur scène et surtout à la perception de leurs voix respectives écoutées en direct.

La Seconde Guerre mondiale a pour l'essentiel mis en veilleuse le développement de la stéréophonie, même s'il faut signaler l'aventure héroïque et colossale de Walt Disney, qui a fait concevoir son propre système stéréophonique en trois canaux pour la première diffusion de son célèbre dessin animé musical Fantasia. Mais si le système originel de Disney avait trois canaux de diffusion, ces canaux diffusaient trois pistes obtenues au moyen du mixage de dizaines de pistes préenregistrées. Le système n'avait donc rien à voir avec celui de Snow ; c'était une expérience de nature encore différente.

Après la guerre, la stéréophonie a repris son essor, aux États-Unis d'abord, où plusieurs grandes maisons de disques ont réalisé des enregistrements sur trois canaux selon la technique développée par W. B. Snow. Ces enregistrements sont biens connus : ce sont ceux de la RCA (série Living Stereo), de Mercury (série Living Presence), d'Everest (série Stereo). Mais les limitations imposées par les techniques de l'industrie discographique de l'époque rendaient impossible la distribution de ces enregistrements en trois canaux. Ils ne l'ont été que sur deux canaux, souvent avec un mixage du canal central avec les deux autres. L'histoire est connue : il faudra attendre presque un demi-siècle l'avènement du DVD-V, puis du DVD-A et du SA-CD pour que le public puisse avoir accès à ces enregistrements dans leur forme originelle en trois canaux dont certains remontent aux années 50 !

Ce renouveau de la stéréophonie après-guerre n'a sans doute pas été étranger à la republication plus de vingt après des articles relatant les expériences au sein de la compagnie Bell dans le magazine Audio. Ce qui est sûr, c'est que les expériences des années 30, celles de Disney et des autres compétiteurs n'ont pas fait fléchir l'opinion de W. B. Snow, qui a ré-exposé son idée de l'enregistrement stéréophonique idéal dans un article intitulé Basic Principles of Stereophonic Sound publié dans le Journal of the SMPTE (Journal de la Société des ingénieurs d'images animées et de la télévision), volume 61, novembre 1953. Pour cet article, il a dessiné le schéma suivant :

système-stéréophonique-idéal-selon-Snow-1953.png


Lorsqu'on observe attentivement ce schéma et qu'on se reporte à la définition de la technique idéale du rideau de son donnée par T. Holman qui évoque une infinité de canaux, infinité étant un terme du champ lexical des mathématiques, on ne peut manquer de songer au modèle de propagation sphérique d'une onde qui a été développé par les mathématiciens Christian Huygens en 1690 puis Augustin Fresnel en 1818. Même si, à ma connaissance, les noms de Huygens et Fresnel ne sont jamais cités par les auteurs américains, il y a un troublant air de famille entre la technique appliquée et la vulgarisation habituelle du principe théorique.

Dans son article de 1953, W. B. Snow ne prétend pas avoir effectué des expériences sur plus de trois canaux. Il décrit encore une fois un système pratique et réalisable à trois canaux comme une réduction de son modèle idéal, en enrichissant ses observations de plus de vingt ans de pratiques et de la comparaison de son système avec d'autres, notamment avec les systèmes à têtes artificielles. À ma connaissance, il n'existe qu'une seule mention de la réalisation, dans les années 50, d'expériences d'enregistrement sur un plus grand nombre de canaux. Ces expériences ont été menées par Georges Cabasse, quelqu'un que ceux qui l'ont connu indiquent qu'il s'est toujours référé à Huygens et Fresnel. Il ne nous reste malheureusement de ces expériences qu'une mention dans une brochure intitulée "Système de stéréophonie a plus de deux canaux" éditée par l'entreprise en 1971, qui date ces expérimentations de 1959, et le témoignage du preneur de son Bernard Neveu, qui y a participé. Évidement, ces prises de son réalisées à l'époque par G. Cabasse sur 8 canaux à l'aide d'un enregistreur multipistes étaient inexploitables. Ces expériences n'ont servi que de faire-valoir à l'apparition et au développement de la quadriphonie au tournant des années 60 et 70.

Comme l'expose T. Holman dans son article historiographique, la quadriphonie n'a jamais été un système unifié, mais un ensemble de systèmes incompatibles entre eux. Cette hétérogénéité a condamné tout développement d'une stéréophonie en quatre canaux, malgré la maturation des performances de électronique, qui rendait enfin possible la distribution et la reproduction de quatre canaux. Les systèmes quadriphoniques n'étaient même pas d'accord entre eux sur la disposition des quatre canaux. Cabasse a illustré une version de sa brochure avec une répartition de trois canaux frontaux augmentés d'un canal arrière (un système de son enveloppant, donc), tout en insistant que, contrairement à d'autres systèmes, chaque canal de reproduction correspondait à un canal d'enregistrement. Mais on sait par le compte-rendu d'une conférence de 1978 donnée par G. Cabasse que ce dernier a affirmé à cette occasion que toutes ses expérimentations l'ont finalement amené à regrouper les quatre canaux à l'avant (Cette conférence est relatée dans Hifi Magazine, n° 60, mars 1978, dans un article intitulé La société Cabasse à l'AFDERS : une passionnante expérience direct - différé).

Cela nous ramène encore une fois à l'article de T. Holman, qui nous apprend quelque chose d'intéressant. Lorsque le homecinema a commencé à prendre son essor, d'abord grâce à des industriels comme Dolby, le CCIR (Comité consultatif international des radiocommunications), devenu par la suite l'UIT (Union internationale des télécommunications), ou ITU en anglais, a procédé à des évaluations de systèmes multicanaux dans le but de produire une norme. C'est de ces efforts qu'est issu le standard ITU qui est illustré dans beaucoup de livrets de SA-CD. Ce que nous apprends T. Holman, c'est que la performance du systèmes d'enceintes frontales et celle du système d'enceintes d'ambiance (pour produire un son enveloppant) ont été évaluées séparément. Comme le sujet est la stéréophonie au moyen du multicanal frontal, je ne reproduis que ce qui concerne ce point.

Holman nous dit : "The old CCIR, now ITU-R, conducted its own tests on the number of audio channels needed in a new system. Among front channels, there was less 'warping' of frontal sounds, that is, misrepresentation as to position, as the number of channels was increased from two through three to four". Ce que je traduis ainsi : "L'ancien CCIR, maintenant UIT-R, a conduit ses propres tests sur le nombre de canaux nécessaires dans un nouveau système. En ce qui concerne les canaux frontaux, il y avait moins de déformation du son frontal, c'est-à-dire moins de mauvaise perception de position, à mesure que le nombre de canaux était augmenté de deux à trois puis à quatre". Ces conclusions confirment et approfondissent les observations de Snow sur l'amélioration de la scène sonore avec un plus grand nombre de canaux. Pourquoi alors la recommandation a-t-elle débouché sur une disposition en 5.1 avec trois canaux frontaux au lieu de quatre ? D'après T. Holman, c'est uniquement en raison de la volonté d'assurer une compatibilité du nouveau dispositif avec l'existant : "Still, it was felt desirable to have a hard centre since so much produced programme material is, and will be, available in that form, so that three channels won out" ("Toutefois, il a été estimé désirable d'avoir un canal central réel dans la mesure où tant de contenus avaient été et seront produits dans cette forme, et ainsi la formule à trois canaux l'a emporté"). En d'autres termes, des questions de compatibilité, notamment descendante, ont empêché la meilleure formule de s'imposer.

Évidemment, l'histoire ne serait pas complète si on ne mentionnait pas la pentaphonie développée par Cabasse dans les années 90 pour essayer de s'appuyer sur la vague créée par le homecinema en 5.1 tout en cherchant à atténuer les imperfections identifiées de ce dernier système lorsqu'il s'agit de reproduire une performance musicale scénique en haute fidélité. Ni sans évoquer les systèmes multicanaux frontaux expérimentés au sein de Radio France par M. Philippe Pélissier (cinq canaux frontaux disposés en deux rangées superposées). Et il y a peut-être tant d'autres expériences que j'ignore.

Mais cet exposé sera, je l'espère, suffisant pour montrer que la stéréophonie multicanale s'appuie sur un corpus abondant de théories, d'expériences et de pratiques déjà très anciennes qui vont toutes dans le même sens : avec plus de canaux frontaux réels que deux, la fidélité de la scène sonore, sa qualité et sa cohérence sont nettement améliorées par rapport à une stéréophonie volontairement limitée à deux canaux.

Que peut-on en conclure ? Les pionniers qui ont conçu la stéréophonie avaient des idées trop en avance sur les techniques qu'ils avaient à leur disposition, qui ne leur permettaient pas d'aller jusqu'au bout de leur principe. Aujourd'hui, au XXIe s., nous sommes dans la situation inverse. Nous mettons encore en oeuvre des principes qui sont désormais très en retard sur les possibilités que nous offrent les techniques qui sont à notre disposition. Les amplificateurs se sont miniaturisés tout en étant devenus considérablement plus puissants. Cette augmentation de la puissance disponible permet largement de compenser la diminution de la sensibilité des haut-parleurs de grave, aujourd'hui beaucoup plus robustes. Ces haut-parleurs plus performants permettent de réduire le volume et donc l'encombrement des enceintes sans sacrifier leur réponse dans le grave et sans augmenter la distorsion. Les sources tiennent désormais quasiment dans la main. Les encombrants câbles de liaison s'effacent au profit de la transmission sans fil. Les prix de l'électronique de qualité ont chuté de manière spectaculaire.

Toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour pouvoir faire ce qu'on ne pouvait pas faire aisément en 1933, ni en 1953 ou même dans les années 70 : réaliser une chaîne de reproduction stéréophonique qui se rapproche plus de la perfection en augmentant le nombre de canaux frontaux de restitution. Et cela à bon compte et de manière très logeable dans un intérieur domestique.
haskil
 
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