Scytales a écrit:pm57 a écrit:
Vu comme ça OK, mais on est dans la bidouille, pas dans la reproduction de ce que j’entends depuis des années dans les concerts ou les sons provienne tous de devant, étalés sur une ligne qui va de gauche a droite.
De la bidouille ?
As-tu lu la discussion avant de réagir ? Il s'agit de faire correspondre chaque canal d'enregistrement frontal à un canal de reproduction frontal (1 microphone = 1 enceinte). 3 micros : 3 enceintes. 4 micro : 4 enceintes. 5 micro : 5 enceintes. Etc.
On n'est pas dans la bidouille... ni dans le système "façade" : un micro, une enceinte... ni dans le système qui consiste à enregistrer l'ambiance de la salle pour la reproduire à l'aide d'enceintes arrières, ni dans le système Atmos qui consiste à ajouter en fait la hauteur aux traditionnelles largeur et profondeur de la stéréo 2.0 ou 3, 4, 5.0.
Dans une salle de concert, on entend une proportion variable selon les salles de sons directs émis de l'endroit où sont installés les musiciens et de sons émis par réflexion du plafond, des murs latéraux et du mur arrière de la salle pour ne rien dire du plancher...
Dans une salle très mate, par exemple celle de l'Opéra Bastille et d'une façon générale celle des théâtres à l'italienne, la proportion de son direct est principale, de façon que ce qui vient de la scène soit le plus net possible, le plus intelligible possible puisqu'il s'agit de paroles parlées ou chantées. L'acoustique de Bastille faite par l'équipe acoustique du Centre scientifique et technique du bâtiment de Grenoble a été voulue ainsi par les concepteurs de cet opéra. Le célèbre Studio 8H de la NBC de New York om jouait Toscanini en est un autre exemple tout aussi malheureux, tant le son y était d'une sécheresse terrible qui donne ce sont si ingrat à Toscanini... dans ses disques monos... Et un peu moins dans l'unique captation stéréo faite de son dernier concert...
Dans ces salles là, de nos jours, depuis les années 1960, on ajoute de la réverbération artificielle aux enregistrements : soit naturelle, soit à l'aide d'enceintes réverbérantes (des ressorts sont tendus devant les HP, soit numérique de nos jours. A RF on diffusait la musique dans les grands couloirs souterrains de la maisons de la radio et on le réinventait en quantité dosées à la prise stéréo...
Dans une salle de concerts, le but n'étant pas la plus grande intelligibilité de la parole ou du chant, la proportion de sons réfléchis grimpe beaucoup. Exemple, récent : la Philharmonie où le cubage d'air très élevé par siège et l'abondance de parois réfléchissantes font que le temps de réverbération grimpe beaucoup...
En plus de quoi, bien sur, il y a des oeuvres qui disposent les musiciens autrement que seulement alignés en rangs d'oignons face au public. Même si c'est le dispositif le plus usité et de très loin...
Donc, pardon, mais ne pas enregistrer spécifiquement le son venu de la salle, qui entoure le public, lui revient après un décalage temporel variable selon que le mur du fond, le plafond, les murs latéraux le lui envoient est à mon sens une erreur (et pas qu'au miens ; aucune originalité dans mon propos largement partagé : Philips a enregistré la plupart de ses disques ainsi bien que jamais publiés autrement qu'en 2.0)...
A noter également, que le même CSTB a mis au point un système baptisé Carmen qui est conçu pour justement améliorer in situ le son des salles dont le TR est trop bas... Il consiste à enregistrer-diffuser en direct sur de multiples enceintes acoustiques affermées chacune à un micro placé pas loin d'elles, couples micro-enceintes disposés tout autour du public et au plafond le peu de son qui parvient à chaque micro en le relevant de 3 dB de façon à rendre l'acoustique vivante...
Le fonctionnement avec et sans était sidérant lors des essais : Marek Janowski qui n'est pas précisément le général de la brigade du rire, et les musiciens de l'orchestre de Monte Carlo se sont prêtés au jeu pendant les réglages : c'était impressionnant d'entendre combien le renvoi des sons d'ambiance améliorait la qualité sonore, la précision de ce qu'on percevait depuis la salle. Interrogés, les musiciens disaient qu'ils s'entendaient mieux sur le plateau car ils avaient le retour de salle qu'ils n'ont pas habituellement dans l'auditorium du Prince Rainier...
Donc vraiment non considérer qu'on entend que ce que qui vient de devant dans une salle est une erreur et PM 57 pour une fois dis une bêtise... Et l'idéal serait le mélange des idées Cabasse/Neveu/Muller (à noter que cette disposition doit être bien connue sinon le dessin de 5 enceintes étalées en arc de cercle devant la position d'écoute n'aurait pas été imprimée dans les premiers SACD publiés indiquant la façon d'écouter)