glamsam a écrit:si l'imedance est basse , c'est assez facile à aiimenter non?
en tout cas dans mes experiences les 600 homs ou 300 (hd 540 ref 1 , hd 560 ovation , df ) sont difficiles à alimenter
En réalité, je pense que ce n'est pas vraiment comme cela qu'il faut se poser la question.
Si l'impédance est basse, il faut plus de tension (en milliVolts); si elle est haute (disons 600 O.), il faut “moins de milliVolts”, mais “plus de milliwatts”. Le tout sous l'influence de l'autre critère (qui lui est majeur), qui est celui du rendement : combien de db pour 1µV ou pour 1µW (disons à 1kHz). (En standard, les impédances sont répertoriées : 32/basse, 250/moyenne et 600/haute — et les sensibilités sont moyennes entre 90 et 100, hautes au-dessus de 100 et basses en dessous de 90.)
Un casque à très basse impédance (en dessous de 32 O. — 32 O. étant en standard une impédance basse), s'il présente de plus une sensibilité très basse (en-dessous de 90db/1µV) posera sans doute des problèmes à pas mal des ampli du marché, qui ne sont pas conçus pour des charges aussi atypiques (cas de l'Ergo AMT dont l'impédance est en dessous de 4 O., même si la sensibilité est élevée). De même, un casque à très haute impédance (qui ne descendrait jamais en dessous de 700 O. tout en présentant une sensibilité très basse (inf. ou égale à 90db/1µW), de même et pour des raisons inverses quoiqu'analogues. Mais la quasi totalité des casques du marché ne présentent
pas ce genre de caractéristiques : ils ne sont pas “difficiles”. Le problème n'est donc pas de ce côté.
La question est plutôt de savoir comment l'amplificateur “travaille”, c'est-à-dire ce qu'il délivre en µV et en µW suivant le type de casque qu'on y branche. Or, en soi, si l'on regarde ce que sont ces puissances, il n'y a strictement aucune raison qu'un ampli dédié ne puisse pas les délivrer, pas plus que la prise casque d'un intégré : ce ne sont pas des Volts ou des Watts, mais des µV et µW. En gros, si l'on veut faire une analogie : un ampli casque qui délivre 2x200µW sur une charge d'impédance données, c'est “comme” un intégré qui délivrerait 2x200W sur une paire d'enceintes certifiées 8 O. Ce qui veut dire que le problème est de savoir comment on l'a construit et pour faire quoi.
Le problème est dans la conception de “l'ampli casque”, c'est-à-dire dans le type de conception que le constructeur a jugé bon de mettre en place. Si l'on vit à une époque où les casques sont “en standard” (de studio) des 600 O. à sensibilité moyenne (cas des années 70/80, pour aller vite), une prise casque en sortie de carte d'intégré, avec une résistance pour déwatter la puissance sera la solution la moins coûteuse et la plus rentable (modulo le fait que l'impédance de sortie sera un peu haute, ce qui aura pour effet de “doper” la réponse là où l'impédance remonte, typiquement “dans le grave”: je soupçonne pour ma part qu'à l'époque, ça arrangeait tout le monde car cela compensait la faiblesse de la réponse, en général, des casques dans le grave).
Si l'on vit à une époque où une bonne partie du marché est celui des casques destinés à être branchés sur un smartphone ou un petit baladeur, on aura tendance à voire se multiplier les casques à faible impédance et forte sensibilité. Si les constructeurs décident de privilégier ce “standard” (au sens d'une habitude de consommation), les prises casques des intégrés seront faites de même. Si l'on y branche un casque standard (~95db/1µW — 250 O.), on risquera effectivement de devoir “monter le volume” beaucoup plus que lorsque l'on utilise le branchement sur des enceintes (avec à la clef, l'impression — mais est-elle réelle? j'en doute dans certains cas — que “ça marche moins bien”). Et dans certains cas, lorsqu'un casque (électrodynamique en général) présente une remontée d'impédance dans le grave, on peut se retrouver avec un manque de contrôle dans cette région là (ça va flonflonner).
Il n'en reste pas moins qu'en réalité (à quelques cas très exceptionnels près, dont je répète qu'il ne faut pas les acheter sauf à en tirer les conséquences), il n'existe pas de casques “difficiles”.
En revanche, il existe une flopée d'amplis “dédiés” et de prises casques qui non seulement sont conçus sur le principe d'un service minimum, mais dont les constructeurs refusent de donner les caractéristiques (même simplifiées). Et cela ne concerne pas seulement les “entrées de gamme” — mais aussi (peut-être même beaucoup plus!) les “hauts de gamme” (=des “hauts de tarif”). Là est le problème : le j'en-foutisme généralisé des “concepteurs” (des assembleurs? des commerciaux?).
Le principal problème est là : le fait que l'on en soit réduit à acheter un ampli casque “à l'aveugle”. Cela pousse chacun à faire des “comparaisons”, mais de type roulette russe et sans aucune possibilité de conclusion stable. Je branche le casque Glorp sur l'ampli Slurp et bof, faut monter le volume jusqu'à 15h, sans compter que ça coule mou. Alors que, quand je branche mon Glorp HK876—SE sur un ampli Gnourph BZX200, là, ouch! ça pète dur (OK, le Gnourph coûte plusieurs milliers d'euros, mais ça tombe bien, mon Glorp aussi et je le vaux bien). Mais pourquoi ça coule mou et pourquoi ça pète dur, mystère et boule de gomme! Ah, mais quand ça coule mou, c'est justement que c'est musical ! M'enfin, c'est quand ça pète dur que c'est réaliste… Et l'on peut continuer comme ça, à brancher Glorp sur Schmoll, Brints, Plurp ou Jlourk… en changeant d'ampli toutes les trois semaines, on n'en saura pas plus (à part le montant de la facture) — et même chose d'ailleurs pour les casques (en en changeant tous les 35 jours, 12 heures, 2 minutes et 26 secondes)… Cela tombe bien : on renouvelle la gamme tous les quelques mois (avec exactement la même chose, en plus cher et une peinture différente). Le seul avantage de ce “système”, c'est que ça dope le marché de l'occasion (je ne saurais exprimer l'ampleur de ma gratitude vis-à-vis de ceux qui achètent très chers tous ces matériels, pour parfois me permettre de les racheter d'occasion à bas pris).
Donc, mieux vaut dire que les casques sont “difficiles”, que c'est la raison pour laquelle ils coûtent le prix d'un violon (mon casque est un violon, donc je suis Lord Yehudi Menuhin himself), et qu'ils “méritent” un ampli de haut de gamme (qui coûtera le prix du Royal Albert Hall)…
C'est un peu comme si l'on devait acheter une paire de chaussures, mais sans savoir quelle est sa taille, et sans avoir le droit de savoir quel matériau a été utilisé pour la fabriquer — dans certains cas, on essaierait même de faire croire à l'acheteur que, si c'est vendu sans les lacets, c'est pour lui donner la “liberté” de “choisir” lui-même cet indispensable maillon (lui-même de haute fidélité), voire que, si les godasses sont vendues sans les semelles, c'est aussi parce que cela lui offre la liberté (moyennent un modeste supplément) de “customiser” sa marche suivant les besoins de ses pieds d'or. Ou encore, sachant qu'il y a des baskets technologiquement évoluées pour répondre aux besoins des athlètes de niveau olympique, comme si l'on venait m'expliquer que j'ai besoin de ces godasses là en particulier quand je vais faire pisser le chien en me promenant dans la forêt d'à côté. Dans tous les cas, la seule indication technique réellement bien annoncée et mesurée, ce sera… le prix.
Le tout alors qu'en réalité, les techniques utilisées pour fabriquer des amplis sont en réalité basiques — les seuls changements tenant à la miniaturisation et l'automatisation des chaînes de production (y compris dans le contrôle de fiabilité en sortie).