Pio2001 a écrit: Ah merci ! Le test que j'avais consulté ne contenait pas toutes ces mesures. Celui-ci a tout.
On y voit que la puissance maximale passe de 190 à 342 Watts de 8 à 4 ohms, soit une multiplication par 1,8.
Par ailleurs, on y voit les niveaux comparés à 4 et 8 ohms (courbes de réponse) toutes choses égales par ailleurs : moins de 0.05 dB d'écart, soit une puissance multipliée par 1,98 au moins.
Cela confirme sur un cas concret que la capacité à doubler le courant sous 4 ohms en conditions d'utilisation normales (ici 1.98 à 2), qui indique si l'ampli est une source de tension parfaite et si sa courbe de réponse sera plate sur une enceinte difficile, n'a pas grand chose à voir avec la capacité à doubler la puissance maximale sous 4 ohms, qui reflète le schéma de fonctionnement interne et la stratégie de protection contre les surcharges (ici 1.8 ).
Pour définir la puissance maximale, l'auteur (Amirm) a fait coïncider un pointeur avec un point de la courbe de puissance à partir duquel la pente de la courbe est la plus prononcée. Un point c'est tout. Sur la courbe de puissance sur 4 ohms, le pointeur correspond en ordonnée à un taux de distorsion harmonique plus bruit d'environ -106 dB (0,005 %) ; sur la courbe de puissance sur 8 ohms, le pointeur correspond en ordonnée à un taux de distorsion harmonique plus bruit d'environ -104 dB (0,006 %).
Tu te rends comptes que ces points sont fixés de manière arbitraire de la part d'Armin et qu'ils ne sont que pure convention de sa part ? Tu te rends comptes que la différence entre 0,005 % et 0,006 % est totalement, absolument, complètement, définitivement
négligeable à tout point de vue ? Par conséquent, comme te l'a fait remarqué haskil, te rends-tu compte que la puissance qualifiée de "maximale" par Amirm, dans
son système de convention, n'est pas du tout la limite de l'appareil en test ? Les courbes publiées par Amirm montrent que l'appareil sort quelque chose au-delà du point qu'il a arbitrairement fixé comme celui de la puissance maximale !
Si tu regardes la courbe de puissance sur 4 ohms et que tu prends pour définition de la puissance maximale un taux de distorsion harmonique plus bruit de 0,01 % (-80 dB), qui n'a rien d'extravagant, la puissance que sort cet amplificateur frise les 400 W... Est-ce, du point de vue d'un utilisateur lambda, une puissance inutilisable ? Évidemment que non, cette puissance n'est pas inutilisable à un taux de distorsion harmonique plus bruit aussi faible que 0,01 % !
Si tu exploites les courbes publiées par Amirm en prenant pour référence une tension constante, par exemple 40 V RMS, une tension qui correspond à une puissance de 200 W sur 8 ohms (40²/8) et une puissance de 400 W sur 4 ohms (40²/4), que constates-tu sur les courbes de puissance sur 8 et 4 ohms ? À 200 W sur 8 ohms, la distorsion harmonique plus bruit est d'environ -95 dB (0,0017 %) et à 400 W sur 4 ohms, c'est plus difficile à lire précisément, elle est un peu au-delà de -80 dB (0,01 %) et en-deça de -75 dB (0,018 %). Est-ce que tu penses que, d'un point de vue pratique, une distorsion harmonique plus bruit au pire de l'ordre de 0,018 % est tellement plus élevée que 0,0017 % que cela infirme le fait que cet amplificateur est, à tension constante, capable de doubler sa puissance sous 4 ohms par rapport à 8 ohms et qu'il se comporte donc comme une source de tension parfaite à pleine puissance ?
Si l'amplificateur n'était pas une source de tension parfaite, soit la courbe sur 4 ohms s'arrêterait avant d'atteindre 400 W parce que l'amplificateur se serait mis en protection (en sourdine ; sortie coupée) pour se protéger, soit la courbe ferait des zigzags comme sur les courbes à 10, 15 et 20 khz sur la courbe de distorsion en fonction de la puissance sur 4 ohms dans ce test :
https://www.audiosciencereview.com/foru ... iew.12286/ Zigzags qui sont dus au fait que la tension de sortie de l'amplificateur cesse d'augmenter, voire diminue, au fur et à mesure que le niveau de la modulation d'entrée augmente.
C'est au fait que la tension de sortie cesse d'augmenter ou que la distorsion monte en flèche, que l'on constate qu'un amplificateur s'effondre sur certaines charges, qu'elles soient purement résistives ou qu'elles soient complexes, comme dans le test que pratiquait Feu Etienne Lémery pour
Sono Mag ou
Le Haut-Parleur et qui était aussi pratiqué par les laboratoires d'autres revues (
Audioreview en Italie,
Stereoplay et
Audio en Allemagne).
On le voit bien sur ces mesures sur l'amplificateur de puissance Naim NAP250 publiées dans le numéro de juin 2003 de la revue Stereoplay (désolé pour les naimistes, mais un certain nombre d'amplis Naim sont comme ça et c'était donc le plus facile à trouver pour moi...) :
- Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Dans l'encadré "
Leistungsprofil", le premier bâton de chaque colonne est la puissance sur charge résistive, le second la puissance sur la même résistance avec en plus une composante complexe qui apporte un déphasage de +/- 60°. Si un amplificateur avait un comportement parfait, les deux bâtons de chaque colonne seraient à la même hauteur, ou peu s'en faut. Notez bien que pour établir ce graphique, la mesure est réalisée avec un signal de 60 Hz d'amplitude variable dans un rapport cyclique de 30 % (le niveau est au maximum pendant 30 % d'un certain intervalle de temps). La puissance sur sinus mentionnée en-dessous du dernier graphique est la puissance sur sinus entretenu à 1 kHz sur charges purement résistives.