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Calibration SDR/HDR avec ColorHCFR [Tutoriel en ligne]
J'ai trop peu d'expérience en matière de calibration d'écran. J'ai testé rapidement ma nouvelle display plus avec et sans cache fermé avec une TV et je n'ai pas noté une grande différence dans les mesures...
- DTSman
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Le filtre diffusant sert à mesurer les projos directement à l'optique.
Il y a une compensation obligatoire.
La Display 3 se comporte alors comme un luxmètre.
Aucun intérêt pour mesurer les TV.
Il y a une compensation obligatoire.
La Display 3 se comporte alors comme un luxmètre.
Aucun intérêt pour mesurer les TV.
La configuration dans mon profil
Tout peut se mesurer et se calibrer du moment qu'on dispose des bons outils.
-
jacko - Membre d'Honneur - Contributeur & Délégué
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Et de fait en mode Ambiant (cache baissé) ColorHCFR mesure la luminosité en lux en lieu et place des Cd/m2jacko a écrit:Le filtre diffusant sert à mesurer les projos directement à l'optique.
Il y a une compensation obligatoire.
La Display 3 se comporte alors comme un luxmètre.
Aucun intérêt pour mesurer les TV.
- DTSman
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Publication du Tutoriel HCFR Calibration SDR & HDR avec ColorHCFR :
https://www.homecinema-fr.com/tutoriel- ... colorhcfr/
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La configuration dans mon profil
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Salon HiFi : Panasonic 55Z95A -Panasonic UB820 -Technics SLG700M2 -Oppo 203 -B&W 804D2 -Advance(XPREAMP+XA160) -Zidoo NEO X
- mirak
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Merci.
En effet ça représente des heures de travail entre l'expérimentation, l'analyse et la rédaction.
En effet ça représente des heures de travail entre l'expérimentation, l'analyse et la rédaction.
- DTSman
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DTSman a écrit:Et de fait en mode Ambiant (cache baissé) ColorHCFR mesure la luminosité en lux en lieu et place des Cd/m2jacko a écrit:Le filtre diffusant sert à mesurer les projos directement à l'optique.
Il y a une compensation obligatoire.
La Display 3 se comporte alors comme un luxmètre.
Aucun intérêt pour mesurer les TV.
La mesure en LUX n'est pas une fonctionnalité judicieuse car en calibrage vidéo on reste sur les mêmes analyses.
En réalité on ne travaille pas en mode radiant même si la mesure se passe alors ainsi.
Il faudrait rester en Cd/m² / Nit, bien que ça ne sert que pour certaines mesures.
Chromapure ne change pas l'unité de mesure. il doit appliquer une formule de conversion ou prend en compte dans le profile contextuel.
Le filtre est bien un filtre diffusant et non un cache (obturateur).
Logique vu que les Display 3 ne nécessitent pas de dark reading pas besoin d'avoir un obturateur.
Ce fut l'un des principaux avantages de ce tristimulus face à ces concurrents. y compris la OTC1000 / Hubble pourtant un tristimulus pro HDG très performant.
La configuration dans mon profil
Tout peut se mesurer et se calibrer du moment qu'on dispose des bons outils.
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jacko - Membre d'Honneur - Contributeur & Délégué
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Encore une fois, un grand merci à DTSman pour tout le travail accompli.
Possédant (je ne suis sans doute pas le seul) un petit côté puriste, je voudrais apporter ma contribution au sujet de la température de couleur (chap. 9).
Dans la vraie vie, les images qui se forment notre cerveau contiennent toutes (sauf dans une pièce totalement noire, qui nous fait bien flipper !) une part de luminance.
Pour un film de cinéma, le réalisateur et son directeur de la photo ont fait des choix esthétiques, parfois pour chaque scène. Pensez aussi au film en N&B The artist, avec Jean DUJARDIN.
Faire la balance des blancs, cela consiste à ajuster le dosage des 3 couleurs primaires afin d'obtenir tous les blancs - du plus lumineux à IRE = 100 % au plus sombre IRE > 0% - sans aucune teinte : ni bleutée, ni verdâtre, ni ambrée.
Si cette balance n'est pas faite, aucun pixel de l'image, hormis le noir, n'affichera la couleur voulue, car sa composante de luminance sera légèrement colorée.
Les recommandations BT.709 et BT.2020 définissent précisément le dosage des 3 couleurs à respecter.
Selon la BT.709, il faut 21,26 % de rouge, 71,52 % de vert et 7,22 % de bleu. La somme des pourcentages fait bien 100%.
Selon la BT.2020, il faut 26,27 % de rouge, 67,80 % de vert et 5,93 % de bleu.
Dans le colorimètre HCFR, les 100 % concernent l'atteinte de la cible des dosages. Par exemple, en BT.709, le rouge est à 100 % lorsque son dosage dans le gris analysée par la sonde est à 21,26 % de la luminance du gris en question.
Alors qu'il partage le même blanc (D65 ie 6500 K), pourquoi le dosage est-il différent entre BT.709 et BT.2020 ? Car le rouge du BT.709 et celui du BT.2020 sont différents, idem pour le vert et pour le bleu.
Se reporter à leur diagramme de chromacité respectif (diagramme XY 1931).
Que se passe t-il si on n'arrive pas se caler précisément sur la référence de 6500 K ? En premier lieu, cela peut être une question de goût personnel. Chacun a le droit de préférer une image plus chaude (< 6500 k), ou plus froide (>6500 k). En second lieu, l'œil s'habitue à ce "nouveau" blanc et finit par le voir vraiment blanc. Vous avez déjà fait l'expérience avec des lunettes aux verres teintées bleu, qui vous font voir la vie en rose (pendant quelques instants) lorsque vous les ôtez.
Possédant (je ne suis sans doute pas le seul) un petit côté puriste, je voudrais apporter ma contribution au sujet de la température de couleur (chap. 9).
Dans la vraie vie, les images qui se forment notre cerveau contiennent toutes (sauf dans une pièce totalement noire, qui nous fait bien flipper !) une part de luminance.
Pour un film de cinéma, le réalisateur et son directeur de la photo ont fait des choix esthétiques, parfois pour chaque scène. Pensez aussi au film en N&B The artist, avec Jean DUJARDIN.
Faire la balance des blancs, cela consiste à ajuster le dosage des 3 couleurs primaires afin d'obtenir tous les blancs - du plus lumineux à IRE = 100 % au plus sombre IRE > 0% - sans aucune teinte : ni bleutée, ni verdâtre, ni ambrée.
Si cette balance n'est pas faite, aucun pixel de l'image, hormis le noir, n'affichera la couleur voulue, car sa composante de luminance sera légèrement colorée.
Les recommandations BT.709 et BT.2020 définissent précisément le dosage des 3 couleurs à respecter.
Selon la BT.709, il faut 21,26 % de rouge, 71,52 % de vert et 7,22 % de bleu. La somme des pourcentages fait bien 100%.
Selon la BT.2020, il faut 26,27 % de rouge, 67,80 % de vert et 5,93 % de bleu.
Dans le colorimètre HCFR, les 100 % concernent l'atteinte de la cible des dosages. Par exemple, en BT.709, le rouge est à 100 % lorsque son dosage dans le gris analysée par la sonde est à 21,26 % de la luminance du gris en question.
Alors qu'il partage le même blanc (D65 ie 6500 K), pourquoi le dosage est-il différent entre BT.709 et BT.2020 ? Car le rouge du BT.709 et celui du BT.2020 sont différents, idem pour le vert et pour le bleu.
Se reporter à leur diagramme de chromacité respectif (diagramme XY 1931).
Que se passe t-il si on n'arrive pas se caler précisément sur la référence de 6500 K ? En premier lieu, cela peut être une question de goût personnel. Chacun a le droit de préférer une image plus chaude (< 6500 k), ou plus froide (>6500 k). En second lieu, l'œil s'habitue à ce "nouveau" blanc et finit par le voir vraiment blanc. Vous avez déjà fait l'expérience avec des lunettes aux verres teintées bleu, qui vous font voir la vie en rose (pendant quelques instants) lorsque vous les ôtez.
Dernière édition par LeBob le 23 Jan 2023 11:41, édité 2 fois.
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LeBob - Membre HCFR
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Merci pour ces précisions LeBob
- DTSman
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Bonsoir à tous, comme je viens de faire l'acquisition d'une sonde Calibrite (elle ne devrait pas tarder à arriver), et bien je remercie tous les participants et en particulier DTSman pour ce très bon travail
- Esscobar
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Bonjour à tous,
Bon je rencontre quelques soucis et/ou interrogation .
Déjà il faut savoir que j'ai tenté de mesurer (pour voir un peu le résultat des réglages que j'avais rentré par défaut) puis calibrer mon LG OLED 42C2 avec une sonde Calibrite colorchecker display plus ... Donc je suis le tuto (d'ailleurs pourquoi ne pas avoir mis l'interface en français ?), sauf que je ne mets pas vidéoprojecteur en "display type", mais OLED WRGB (LG C8)...
Je met en œuvre la première phase, à savoir l'espace colorimétrique (REC 709), en choisissant la gamme de couleurs en "détection auto" sur le téléviseur, c'est ainsi que je suis le plus proche du REC 709, en étant pour toutes les couleurs légèrement en retrait du triangle attendu ... Les autres gammes "originale", "dynamique" et "Adobe RGB" dépasse le triangle CIE. Cela dit je ne suis vraiment pas loin de compléter le triangle, donc un peu de teinte et de saturation devront me donner satisfaction.
Ensuite j'entame la mesure des niveaux de gris, gamma, température ... Il en sort même sans calibration des résultats pas mauvais, la température est un peu basse, j'obtiens ce qu'il faut en "CHAUD44" pour être aligné sur le 6500°k à partir de 50% jusqu'à 100%. Le gamma oscille autour de 2.2. Le résiduel à 0 IRE est à 0 (logique avec un bon OLED) et à 100 IRE j'arrive à 126 cd/m² (pour une luminosité OLED réglée à 40) ce qui est très bien je trouve.
Je règle donc la balance de blanc sur 10 points pour coller le mieux au 100%. En notant que les réglages dans les basses IRE sont beaucoup plus sensibles qu'en haute IRE .
J'arrive à un excellent résultat, mais je n'ai qu'un réglage d'une valeur pour les trois primaires (contrairement au tutoriel qui parle de gain et d'offset/polarisation) :
Cela dit que va m'apporter le "adjust brightness level ...", je suppose que cela réhausse la luminosité totale des 3 couleurs pour éventuellement déboucher des noirs, non ? Mais le fait de s'aligner à 100% pour les 3 couleurs définit déjà bien les bonnes valeurs et donc la bonne luminosité résultante pour 10 IRE, 20 IRE ... jusqu'à 100, non ?
Mais problème sont arrivés pour le réglage de saturation des couleurs ! Alors que je m'attendais à devoir faire des réglages simples, je me suis rendu compte pour atteindre le point vert ou rouge, avec la bonne teinte réglée, qu'il m'était impossible malgré la proximité, de parvenir avec la saturation à fond permise (valeur de +30) sur le point, limite passé une certaine valeur ça ne bougeait plus, alors qu'à l'écran j'observe clairement sur les couleurs que la saturation s'accroit ... Incompréhension totale .
J'ai tenté la gamme de couleur originale qui est beaucoup plus large que le triangle REC 709 dans le vert et le rouge, et là j'ai finit en virant de la saturation à arriver sur les points du triangle pour RVB ! Je me suis dit cool voyons pour les secondaires, et là, malgré le fait d'avoir aussi un dépassement plus ou moins important, impossible en jouant sur la saturation de revenir sur le points, même à -30 avec une couleur au final délavée, comme si la sonde ne prenait pas la mesure ou le logiciel ne prenait pas le résultat en compte .
Je tente donc un ColorChecker, et là le drame j'ai vachement dégradé la fidélité ... Et je me rend compte que même sur des valeurs RVB (qui sont pourtant parfaitement alignés au niveau du triangle) sont à l'ouest ... Comment expliquer cela ???
Donc finalement je ne me suis pas basé sur le graphe du triangle CIE (qui pourtant est ultra pratique pour savoir s'il faut plutôt jouer sur la teinte ou la saturation et dans quel sens) ... Et je passe directement par les saturations R, G, B, C, M, Y ... En y allant à tâton, un peu plus de saturation, j'observe le résultat, un peu moins de teinte ... Jusqu'à avoir un truc homogène le plus bas possible .
Je précise que j'ai en plus du réglage de teinte et de saturation, un réglage d'ajustement de la luminosité (que j'utilise pour peaufiner) mais je n'ai aucune idée de comment il agit ).
Voilà, si des âmes charitables peuvent me venir en aide, un grand merci à eux. Car là je suis bon sur le gamma (2.2), la température des couleurs, les niveaux de gris ... Mais le graphe du triangle CIE est à l'ouest alors que les mesures faites par ColorChecker sont bonnes
Bon je rencontre quelques soucis et/ou interrogation .
Déjà il faut savoir que j'ai tenté de mesurer (pour voir un peu le résultat des réglages que j'avais rentré par défaut) puis calibrer mon LG OLED 42C2 avec une sonde Calibrite colorchecker display plus ... Donc je suis le tuto (d'ailleurs pourquoi ne pas avoir mis l'interface en français ?), sauf que je ne mets pas vidéoprojecteur en "display type", mais OLED WRGB (LG C8)...
Je met en œuvre la première phase, à savoir l'espace colorimétrique (REC 709), en choisissant la gamme de couleurs en "détection auto" sur le téléviseur, c'est ainsi que je suis le plus proche du REC 709, en étant pour toutes les couleurs légèrement en retrait du triangle attendu ... Les autres gammes "originale", "dynamique" et "Adobe RGB" dépasse le triangle CIE. Cela dit je ne suis vraiment pas loin de compléter le triangle, donc un peu de teinte et de saturation devront me donner satisfaction.
Ensuite j'entame la mesure des niveaux de gris, gamma, température ... Il en sort même sans calibration des résultats pas mauvais, la température est un peu basse, j'obtiens ce qu'il faut en "CHAUD44" pour être aligné sur le 6500°k à partir de 50% jusqu'à 100%. Le gamma oscille autour de 2.2. Le résiduel à 0 IRE est à 0 (logique avec un bon OLED) et à 100 IRE j'arrive à 126 cd/m² (pour une luminosité OLED réglée à 40) ce qui est très bien je trouve.
Je règle donc la balance de blanc sur 10 points pour coller le mieux au 100%. En notant que les réglages dans les basses IRE sont beaucoup plus sensibles qu'en haute IRE .
J'arrive à un excellent résultat, mais je n'ai qu'un réglage d'une valeur pour les trois primaires (contrairement au tutoriel qui parle de gain et d'offset/polarisation) :
Cela dit que va m'apporter le "adjust brightness level ...", je suppose que cela réhausse la luminosité totale des 3 couleurs pour éventuellement déboucher des noirs, non ? Mais le fait de s'aligner à 100% pour les 3 couleurs définit déjà bien les bonnes valeurs et donc la bonne luminosité résultante pour 10 IRE, 20 IRE ... jusqu'à 100, non ?
Mais problème sont arrivés pour le réglage de saturation des couleurs ! Alors que je m'attendais à devoir faire des réglages simples, je me suis rendu compte pour atteindre le point vert ou rouge, avec la bonne teinte réglée, qu'il m'était impossible malgré la proximité, de parvenir avec la saturation à fond permise (valeur de +30) sur le point, limite passé une certaine valeur ça ne bougeait plus, alors qu'à l'écran j'observe clairement sur les couleurs que la saturation s'accroit ... Incompréhension totale .
J'ai tenté la gamme de couleur originale qui est beaucoup plus large que le triangle REC 709 dans le vert et le rouge, et là j'ai finit en virant de la saturation à arriver sur les points du triangle pour RVB ! Je me suis dit cool voyons pour les secondaires, et là, malgré le fait d'avoir aussi un dépassement plus ou moins important, impossible en jouant sur la saturation de revenir sur le points, même à -30 avec une couleur au final délavée, comme si la sonde ne prenait pas la mesure ou le logiciel ne prenait pas le résultat en compte .
Je tente donc un ColorChecker, et là le drame j'ai vachement dégradé la fidélité ... Et je me rend compte que même sur des valeurs RVB (qui sont pourtant parfaitement alignés au niveau du triangle) sont à l'ouest ... Comment expliquer cela ???
Donc finalement je ne me suis pas basé sur le graphe du triangle CIE (qui pourtant est ultra pratique pour savoir s'il faut plutôt jouer sur la teinte ou la saturation et dans quel sens) ... Et je passe directement par les saturations R, G, B, C, M, Y ... En y allant à tâton, un peu plus de saturation, j'observe le résultat, un peu moins de teinte ... Jusqu'à avoir un truc homogène le plus bas possible .
Je précise que j'ai en plus du réglage de teinte et de saturation, un réglage d'ajustement de la luminosité (que j'utilise pour peaufiner) mais je n'ai aucune idée de comment il agit ).
Voilà, si des âmes charitables peuvent me venir en aide, un grand merci à eux. Car là je suis bon sur le gamma (2.2), la température des couleurs, les niveaux de gris ... Mais le graphe du triangle CIE est à l'ouest alors que les mesures faites par ColorChecker sont bonnes
- Esscobar
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A nouveau, j'adresse un grand merci à DTSman.
LE BLANC DIFFUS : CLEF DE VOUTE DU CALIBRAGE HDR ?
Dans le chapitre 13 (EOTF HDR) du tutoriel de DTSman, il est question du paramètre Diffuse white, soit blanc diffus en français.
En complément du travail considérable accompli par DTSman, je vais vous décrire comment j'aborde la notion de blanc diffus et comment je l'ai mise en œuvre de façon très concrète.
Il y aura donc 2 parties : une 1ère partie plutôt théorique se finissant par une conclusion introduisant la 2ème partie, consistant dans la mise en pratique sur mon installation.
1ère partie : approche théorique du blanc diffus.
La notion de blanc diffus apparaît dans la recommandation BT.2408 de l'IUT - ceux-là même qui ont établi les recommandations BT.709 et BT.2020 - sous le nom de HDR reference white.
Cette recommandation BT.2408 est à utiliser en complément des recommandations BT.2100 et BT.2390.
Je pense que c'est la raison pour laquelle les concepteurs de ColorHCFR ont introduit ce paramètre de blanc diffus dans le logiciel.
Qu'est-ce que le blanc diffus ?
En optique, on distingue deux réflexions de la lumière : la réflexion diffuse et la réflexion spéculaire.
Pour faire simple, la réflexion diffuse signifie que les rayons lumineux qui frappent un objet, une matière sont réfléchis dans toutes les directions. C'est très exactement ce qui se passe, et ce qu'on en attend, avec nos écrans (standard) de projection.
La réflexion est qualifiée de spéculaire lorsque les rayons sont réfléchis dans une seule direction. Le parfait exemple est un miroir. Un autre exemple, plus intéressant, est le reflet du soleil ou d'une lampe sur un élément réfléchissant d'un objet du quotidien.
Prenons un exemple. Il s'agit d'une scéne dans laquelle apparaît une rutilante voiture décapotable genre MERCEDES 250 SL de 1963 de couleur blanche.
Comme dit (et ce n'est pas pour rien !) elle est rutilante : sa carrosserie blanche est immaculée et elle scintille de milles feux, ses chromes sont brillent de tout leur éclat.
Le blanc de sa carrosserie (hors reflet du soleil) est le blanc diffus de la scène.
Les reflets éclatants du soleil sur les chromes et les éléments de carrosserie sont dues aux réflexions spéculaires et seraient même presque éblouissants si on s'approche trop près.
Voilà, vous savez ce qu'est le blanc diffus et à quoi servent les hautes lumières du HDR. Le blanc diffus, c'est pour fixer le niveau de luminosité des grandes surfaces lumineuses d'une image, SANS ETRE EBLOUI !
Le surplus de lumière, c'est pour les toutes petites zones d'image. En SDR, ces toutes petites zones seront un peu plus lumineuses; en HDR, ces zones seront beaucoup plus lumineuses.
Luminance du blanc diffus = luminance d'une grande surface à l'image.
Luminance maxi = luminance d'une toute petite surface.
Je me suis dit : la MERCEDES n'a aucune raison d'être plus blanche en HDR qu'en SDR.
D'où ma conclusion : le niveau lumineux du blanc diffus se doit d'être identique en SDR et en HDR.
- Luminance du blanc diffus SDR = luminance du blanc diffus HDR .
A l'attention toute particulière de TV UHD Premium:
Lors du tournage d'une scène en HDR, la recommandation BT.2408 indique un niveau de luminance capté pour le HDR reference white de 200* nits assortis d'un pic de luminance de 1000 nits.
Pour calibrer vos TV UHD premium, vous avez ici les éléments de paramétrage du ColorHCFR.
Vous noterez au passage que le paramètre Blanc diffus de ColorHCFR ne peut être réglé à plus de 200 nits.
*: la valeur exacte est de 203 nits correspondant à un niveau de 58% de luminance (source BT.2408).
2ème partie : Mise en pratique du blanc diffus en calibration HDR.
Matériel mis en œuvre :
- un PC pour faire tourner le ColorHCFR (version 3.5.2 pour ma part)
- une sonde reconnue par ColorHCFR
- un film en HD et le même film en UHD HDR.
- le Blu-ray UHD HDR benchmark de Spears & Munsil
Le film que j'ai choisi est Jurassic World 3 : le monde d'après.
Illustration du blanc diffus et des réflexions spéculaires.
Dans le plan ci-dessous, la neige au sol représente le blanc diffus et le reflet du soleil sur quelques cristaux de neige représente les réflexions spéculaires. A gauche de l'image à mi-hauteur, on voit quelques points blancs. En live, sur écran de projection, c'est plus flagrant que çà !
Ca se passe en 4 étapes assez simples :
- 2 étapes avec le ColorHCFR
- et 2 étapes sans, donc strictement un peu hors sujet, mais très liées dans les faits.
Dans le film Jurassic World 3, j'ai trouvé un plan en travelling lent avec un ciel gris/blanc (minutage 7'22") que je vais utiliser comme référence.
Etape 1 : Avec mon VP en mode lampe Bas et parfaitement calibré (selon mes goûts) sur ce mode (soit mon mode usuel pour les films en HD), j'ai projeté le film en HD SDR, j'ai mesuré la luminance du ciel (image en pause à 7'22"). A noter qu'elle se situe dans la plage des 80/85 % d'IRE.
Etape 2 : Ensuite, avec mon VP en mode lampe haut, HDR et rec.2020 (soit mon mode usuel pour les films UHD), j'ai projeté le même film, j'ai mis en pause à 7'22" et j'ai augmenté la luminance jusqu'à atteindre la même valeur qu'en HD SDR.
Quelle est le réglage pour augmenter la luminance ? En fait, ça dépend de votre appareil. Sur mon VP JVC, c'est la commande "Teinte des Images" du gamma blanc. Voir l'image "Mes réglages de gamma" plus bas.
Etapes 3 et 4 : enfin, il faut utiliser les mires du Blu-ray Spears & Munsil. Pour ma part, j'ai utilisé les mires à 1 000 nits car au-delà le Tone mapping (non dynamique sur mon modèle) ne sait pas faire.
On utilise les réglages du gamma blanc "Niveau lum." et "Niveau sombre" avec leur mire respective : Dynamic Range High et Dynamic Range Low. Là, on augmente ou on baisse les valeurs de réglage pour faire apparaître toutes les nuances de gris.
Pour finir, j'ai utilisé les commandes de luminosité et de contraste pour peaufiner le résultat.
Ainsi fait, j'exploite mon installation au mieux de ses possibilités qui va restituer une image affichant :
- un niveau de luminance équivalent en SDR et en HDR.
- 100% des nuances possibles en HDR 1000 nits.
Au travers de ce post, j'ai souhaité partager avec les lecteurs de ce forum, amateur de calibration, mon expérience sur la calibration.
J'ajouterai prochainement la courbe de luminance obtenue pour faire la comparaison avec les préconisatons de DTSman.
Surtout n'hésitez pas à réagir à ce post car je pense vraiment, suite à mes nombreuses recherches sur le net portant sur le Diffuse white, que c'est bien là la clef de voûte du calibrage HDR.
LE BLANC DIFFUS : CLEF DE VOUTE DU CALIBRAGE HDR ?
Dans le chapitre 13 (EOTF HDR) du tutoriel de DTSman, il est question du paramètre Diffuse white, soit blanc diffus en français.
En complément du travail considérable accompli par DTSman, je vais vous décrire comment j'aborde la notion de blanc diffus et comment je l'ai mise en œuvre de façon très concrète.
Il y aura donc 2 parties : une 1ère partie plutôt théorique se finissant par une conclusion introduisant la 2ème partie, consistant dans la mise en pratique sur mon installation.
1ère partie : approche théorique du blanc diffus.
La notion de blanc diffus apparaît dans la recommandation BT.2408 de l'IUT - ceux-là même qui ont établi les recommandations BT.709 et BT.2020 - sous le nom de HDR reference white.
Cette recommandation BT.2408 est à utiliser en complément des recommandations BT.2100 et BT.2390.
Je pense que c'est la raison pour laquelle les concepteurs de ColorHCFR ont introduit ce paramètre de blanc diffus dans le logiciel.
Qu'est-ce que le blanc diffus ?
En optique, on distingue deux réflexions de la lumière : la réflexion diffuse et la réflexion spéculaire.
Pour faire simple, la réflexion diffuse signifie que les rayons lumineux qui frappent un objet, une matière sont réfléchis dans toutes les directions. C'est très exactement ce qui se passe, et ce qu'on en attend, avec nos écrans (standard) de projection.
La réflexion est qualifiée de spéculaire lorsque les rayons sont réfléchis dans une seule direction. Le parfait exemple est un miroir. Un autre exemple, plus intéressant, est le reflet du soleil ou d'une lampe sur un élément réfléchissant d'un objet du quotidien.
Prenons un exemple. Il s'agit d'une scéne dans laquelle apparaît une rutilante voiture décapotable genre MERCEDES 250 SL de 1963 de couleur blanche.
Comme dit (et ce n'est pas pour rien !) elle est rutilante : sa carrosserie blanche est immaculée et elle scintille de milles feux, ses chromes sont brillent de tout leur éclat.
Le blanc de sa carrosserie (hors reflet du soleil) est le blanc diffus de la scène.
Les reflets éclatants du soleil sur les chromes et les éléments de carrosserie sont dues aux réflexions spéculaires et seraient même presque éblouissants si on s'approche trop près.
Voilà, vous savez ce qu'est le blanc diffus et à quoi servent les hautes lumières du HDR. Le blanc diffus, c'est pour fixer le niveau de luminosité des grandes surfaces lumineuses d'une image, SANS ETRE EBLOUI !
Le surplus de lumière, c'est pour les toutes petites zones d'image. En SDR, ces toutes petites zones seront un peu plus lumineuses; en HDR, ces zones seront beaucoup plus lumineuses.
Luminance du blanc diffus = luminance d'une grande surface à l'image.
Luminance maxi = luminance d'une toute petite surface.
Je me suis dit : la MERCEDES n'a aucune raison d'être plus blanche en HDR qu'en SDR.
D'où ma conclusion : le niveau lumineux du blanc diffus se doit d'être identique en SDR et en HDR.
- Luminance du blanc diffus SDR = luminance du blanc diffus HDR .
A l'attention toute particulière de TV UHD Premium:
Lors du tournage d'une scène en HDR, la recommandation BT.2408 indique un niveau de luminance capté pour le HDR reference white de 200* nits assortis d'un pic de luminance de 1000 nits.
Pour calibrer vos TV UHD premium, vous avez ici les éléments de paramétrage du ColorHCFR.
Vous noterez au passage que le paramètre Blanc diffus de ColorHCFR ne peut être réglé à plus de 200 nits.
*: la valeur exacte est de 203 nits correspondant à un niveau de 58% de luminance (source BT.2408).
2ème partie : Mise en pratique du blanc diffus en calibration HDR.
Matériel mis en œuvre :
- un PC pour faire tourner le ColorHCFR (version 3.5.2 pour ma part)
- une sonde reconnue par ColorHCFR
- un film en HD et le même film en UHD HDR.
- le Blu-ray UHD HDR benchmark de Spears & Munsil
Le film que j'ai choisi est Jurassic World 3 : le monde d'après.
Illustration du blanc diffus et des réflexions spéculaires.
Dans le plan ci-dessous, la neige au sol représente le blanc diffus et le reflet du soleil sur quelques cristaux de neige représente les réflexions spéculaires. A gauche de l'image à mi-hauteur, on voit quelques points blancs. En live, sur écran de projection, c'est plus flagrant que çà !
Ca se passe en 4 étapes assez simples :
- 2 étapes avec le ColorHCFR
- et 2 étapes sans, donc strictement un peu hors sujet, mais très liées dans les faits.
Dans le film Jurassic World 3, j'ai trouvé un plan en travelling lent avec un ciel gris/blanc (minutage 7'22") que je vais utiliser comme référence.
Etape 1 : Avec mon VP en mode lampe Bas et parfaitement calibré (selon mes goûts) sur ce mode (soit mon mode usuel pour les films en HD), j'ai projeté le film en HD SDR, j'ai mesuré la luminance du ciel (image en pause à 7'22"). A noter qu'elle se situe dans la plage des 80/85 % d'IRE.
Etape 2 : Ensuite, avec mon VP en mode lampe haut, HDR et rec.2020 (soit mon mode usuel pour les films UHD), j'ai projeté le même film, j'ai mis en pause à 7'22" et j'ai augmenté la luminance jusqu'à atteindre la même valeur qu'en HD SDR.
Quelle est le réglage pour augmenter la luminance ? En fait, ça dépend de votre appareil. Sur mon VP JVC, c'est la commande "Teinte des Images" du gamma blanc. Voir l'image "Mes réglages de gamma" plus bas.
Etapes 3 et 4 : enfin, il faut utiliser les mires du Blu-ray Spears & Munsil. Pour ma part, j'ai utilisé les mires à 1 000 nits car au-delà le Tone mapping (non dynamique sur mon modèle) ne sait pas faire.
On utilise les réglages du gamma blanc "Niveau lum." et "Niveau sombre" avec leur mire respective : Dynamic Range High et Dynamic Range Low. Là, on augmente ou on baisse les valeurs de réglage pour faire apparaître toutes les nuances de gris.
Pour finir, j'ai utilisé les commandes de luminosité et de contraste pour peaufiner le résultat.
Ainsi fait, j'exploite mon installation au mieux de ses possibilités qui va restituer une image affichant :
- un niveau de luminance équivalent en SDR et en HDR.
- 100% des nuances possibles en HDR 1000 nits.
Au travers de ce post, j'ai souhaité partager avec les lecteurs de ce forum, amateur de calibration, mon expérience sur la calibration.
J'ajouterai prochainement la courbe de luminance obtenue pour faire la comparaison avec les préconisatons de DTSman.
Surtout n'hésitez pas à réagir à ce post car je pense vraiment, suite à mes nombreuses recherches sur le net portant sur le Diffuse white, que c'est bien là la clef de voûte du calibrage HDR.
Dernière édition par LeBob le 13 Fév 2023 19:50, édité 2 fois.
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LeBob - Membre HCFR
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En lisant l'ancien tutoriel qui avait été fait, je note des nuances avec l'actuel :
https://www.homecinema-fr.com/colorhcfr ... es-nuls/5/
Que doit-on choisir (s'il y a une réelle différence) REC 709 ou sRGB ?
https://www.homecinema-fr.com/colorhcfr ... es-nuls/5/
PCHC :
En SD : « REC 601«
En HD : « REC 709 » si sortie en 16-235
ou bien « sRGB » si sortie en 0-255
Que doit-on choisir (s'il y a une réelle différence) REC 709 ou sRGB ?
- Esscobar
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- Inscription Forum: 27 Sep 2016 18:10
- Localisation: 86 - Châtellerault
Salut Esscobar,
D'après ton CR, à mon "humble" avis , tu n'es pas bien parti, j'ai fait le même genre d'erreur si tu regardes les résultats que j'ai postés en page 88
As-tu déjà commencé en lisant les mires black et white clipping pour te caler au mieux en lum/contraste, avant même de lancer la moindre mire sur HCFR ?
https://www.youtube.com/watch?v=9TI9f1zxucw
https://www.youtube.com/watch?v=3vCn5JXny8w
Si tu n'es déjà pas dans les clous, c'est même pas la peine de continuer, gros risques de black crush notamment...
D'après ton CR, à mon "humble" avis , tu n'es pas bien parti, j'ai fait le même genre d'erreur si tu regardes les résultats que j'ai postés en page 88
As-tu déjà commencé en lisant les mires black et white clipping pour te caler au mieux en lum/contraste, avant même de lancer la moindre mire sur HCFR ?
https://www.youtube.com/watch?v=9TI9f1zxucw
https://www.youtube.com/watch?v=3vCn5JXny8w
Si tu n'es déjà pas dans les clous, c'est même pas la peine de continuer, gros risques de black crush notamment...
- phil--59
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LeBob a écrit:Surtout n'hésitez pas à réagir à ce post car je pense vraiment, suite à mes nombreuses recherches sur le net portant sur le Diffuse white, que c'est bien là la clef de voûte du calibrage HDR.
Et bien merci vraiment beaucoup pour ces infos, car en HDR il y a un peu à boire et à manger et c'est la croix et la bannière pour être sûr de ce que l'on doit faire pour arriver aux résultats escomptés ... Surtout que visiblement d'un film à l'autre les réglages ne seraient pas vraiment les mêmes en terme d'attente, même si une moyenne semble s'établir autour d'un maximum à 1000 Nits (encore faut-il des écrans/vidéoprojecteurs capables d'atteindre ces valeurs ).
- Esscobar
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