Il y a pas mal de vidéos de lui, jeune prodige et à l'âge adulte, sur Youtube pour se faire une première idée.
Retour au sujet. J'ai réalisé une dernière expérience : brancher le HP 3581A directement sur le bornier d'une des enceintes pour voir exactement ce qui y entre après que le signal soit passé par tous les appareils électroniques de la chaîne et leur câblage.
Pour l'occasion, j'ai utilisé le HP 3581A en mesure relative, comme auparavant, en alignant le niveau sur le signal 1 kHz/-16 dB SA-CD du disque Denon après avoir positionné le réglage de volume du préamplificateur pour avoir mon niveau d'écoute habituel. Puis, j'ai écouté des extraits d'une petite vingtaine de SA-CD provenant de labels différents et publiés à des époques différentes et j'ai en même temps pris les valeurs du bruit de fond ultrasonique comme je l'ai fait sur le Sony et le préampli, en relevant la fréquence à laquelle le bruit atteint un pallier incrémenté à chaque fois de 5 dB.
La réponse en fréquence en puissance des amplificateurs (Cabasse Polaris AM1000) avait été mesurée par MickeyCam en 2010 :
post173749159.html#p173749159Ces amplificateurs ont des correcteurs semi-paramétriques pour équilibrer la courbe de réponse des enceintes dans la pièce, mais, pour l'occasion, j'ai désactivé ces correcteurs sur l'enceinte testée pour avoir une réponse linéaire.
Pour faire court, le résultat de mes observations est : ce qui entre sort, à quelques décibels près. L'amplificateur semble reproduire à peu près le profil du bruit de fond établi plus haut, sans filtrage supplémentaire. En tout cas, aucune atténuation supplémentaire n'est observable par mes moyens, en matériel et en temps.
Il y a des variations notables dans le bruit de fond ultrasonique, mais elles me semblent liées au contenu de chaque disque.
Le plus intéressant est une réédition sous licence Decca du 2ème concerto pour piano et orchestre de Brahms par Wilhelm Backhaus sur un disque publié par la marque japonaise Esoteric. Le bruit de fond y a clairement une forme (une première bosse vers 42 kHz, un creux 6 dB plus bas vers 45,5 kHz et une remontée au-delà).
Un autre disque qui se distingue est l'album Decca que Cecilia Bartoli a consacré aux airs italiens de Gluck. À 50 kHz, le bruit de fond est plus élevé de 12 dB que sur la plupart des autres disques. Un disque Sony se distingue lui aussi par un bruit de fond à 50 kHz plus élevé d'environ 8 dB que la valeur habituelle observable avec la plupart des autres : l'enregistrement des Préludes op. 11 de Rakhmaninov par Vesselin Stanev.
Il n'y a pas que sur le niveau de bruit maximum à 50 kHz (la fréquence la plus élevée que je peux observer) où je constate des variations. Si je prends pour critère la fréquence à partir de laquelle le bruit de fond ultrasonique atteint le pallier de -60 dB par rapport à -16 dB SA-CD (soit -76 dB par rapport au 0 dB SA-CD), je constate que certains disques atteignent ce seuil à la fréquence d'environ 37 kHz, alors que d'autres atteignent ce seuil au-delà de la fréquence de 45 kHz. Par exemple, le disque le plus typique sur ce critère est encore une fois l'album de Cecilia Bartoli (seuil atteint à 36,8 kHz). À l'autre extrémité se trouve l'édition Columbia de
Time Out du Dave Brubeck Quartet, qui atteint ce seuil à la fréquence de 48,5 kHz (et dont le bruit culmine à 50 kHz à la valeur plus basse que d'ordinaire de -73 dB par rapport à 0 dB SA-CD).
Pour mettre les choses en perspective, un exemple chiffré. Le signal de -16 dB SA-CD à 1 kHz a produit à la sortie de l'amplificateur une tension d'environ 0,201 V (0,20075 V d'après le HP 3581A, plus précis que mon multimètre). Sur le disque de Bartoli, le bruit à 50 kHz culmine environ à -43 dB sous ce niveau, ce qui correspond à une tension RMS de 1,4 mV (0,0014 V). Évidemment, il faut tenir compte de l'accumulation de la tension de bruit à toutes les fréquences pour pouvoir envisager de calculer la puissance de ce bruit.
Liste complète des SA-CD écoutés/testés sur leur première plage (du premier disque des doubles albums), sauf le disque test Denon :- Denon Audio Check SACD, plage musicale n° 20, 27 et 28 (COGQ-28) ;
- Janos Starker, Suites de Bach (Mercury Living Presence 470 644-2) ;
- Queen, A Kind of Magic (Universal Japan UIGY 9526) ;
- Vangelis, Blade Runner (Audio Fidelity AFZ 154) ;
- Creedence Clearwater Revival (Analogue Productions CAPP 8382 SA) ;
- Backhaus + Böhm, 2e cto pour piano de Brahms (Esoteric ESSD 90084) ;
- Cecilia Bartoli, Airs italiens de Glûck (Decca 470 611-2) ;
- Dire Straits, Love over Gold (Universal Japan UIGY 9505) ;
- John Williams, BOF de E.T., édition du 20e anniversaire (Universal 088 112 818-2) ;
- Enigma, MCMXC a. D, (Virgin 5367192) ;
- Heifetz, ctos pour violon de Sibélius, Prokoviev et Glazounov (RCA Living Stereo 82876 66372 2) ;
- Jacqueline Du Pré, Daniel Barenboim, sonates pour violoncelle et piano de Brahms (EMI TOGE 12115) ;
- Boulez, Stravinsky, le Sacre du printemps (Sony SS89062) ;
- The Dave Brubeck Quartet, Time out (Columbia CS65122) ;
- Vesselin Stanev, préludes, études et sonates pour piano de Rakhmaninov (Sony 82876 76510 2) ;
- Marc Albrecht, orchestre de Strasbourg, Paul Dukas/L'Apprenti-sorcier, Koechlin/Les Bandar-Log, etc... (Pentatone PTC 5186 336) ;
- Kurt Sanderling, orchestre symphonique de Berlin, symphonie n° 15 de Chostakovitch (Avex-Classics AVCL-25286) ;
- Richard Hickox, orchestre de la BBC, œuvres orchestrales de Franck Bridge (Chandos CHSA 5018) ;
- Mravinsky, orchestre de Léningrad, 5e symphonie de Tchaïkovsky (Altus ALTSA 192) ;
- Gatti, Royal Concertgebouw, Lulu suite de Berg (auto-production du Concertgebouw, RCO Live 08004) ;
- Igor Tchetuev, sonates pour piano de Beethoven, vol. 2, (Caro Mitis CM 006 2006) ;
- Steven Hough, Andrew Litton, ctos pour piano de Rakhmaninov (Hypérion SACDA67501/2).