Les deux premiers articles expliquent en long en large et en travers pourquoi la courbe mesurée au point d'écoute ne doit pas être plate, mais comporter une atténuation dans l'aigu. Chose bien connue de nos jours.
Les explications de Lafont Audio sont très utiles pour rappeler cette base.
Les méthodes de mesure ayant évolué, il faut toutefois transposer :
En théorie, si on calibre une salle à partir d’un bruit rose en suivant la courbe X et qu’on mesure à nouveau avec un signal très bref (une impulsion de Dirac), on doit trouver une ligne droite.
Il faut comprendre par bruit rose -> mesure depuis le point d'écoute
Et par mesure avec un signal très bref -> mesure anéchoïque
Ce n'est pas clair pour nous qui avons l'habitude de faire nos mesures anéchoïques par fenêtrage dans REW, ou avec un Klippel ou en plan de sol, ou en champ proche. La mesure anéchoïque par impulsion n'est plus du tout utilisée.
L'article comporte quelques erreurs :
Pourquoi la courbe lue sur l'analyseur remonte dans le grave et descend dans les aiguës ?
Parce que les fréquences basses ont des longueurs d'onde bien plus grandes que le retard des réflexions. Le signal direct et réfléchi sont pratiquement en phase et leurs amplitudes respectives d'ajoutent.
Dans mon salon de 6.5 x 3.5 mètres, le 27 Hz réfléchi arrive en opposition de phase du 27 Hz direct. Il faut chercher en-dessous de 20 Hz pour avoir des sons directs et réfléchis en phase. Et c'est encore pire dans des grandes salles.
A moins qu'il ne parle uniquement de la première réflexion sur le mur frontal. Dans ce cas, on parle plutôt d'effet de proximité par rapport au mur.
3- L’atténuation des hautes fréquences causée par l'écran (extrait de la norme SMPTE 202M)
Un écran transonore en PVC perforé retient une partie de l’énergie. Cette fraction augmente avec l’élévation de la fréquence.
C'est exact, mais en aucun cas cela n'explique la différence entre le direct et le réverbéré, puisque cela s'applique une fois et une seule, à la source.
Autre source de confusion, tout au long du second article, l'auteur appelle "X curve" la courbe de réponse réellement mesurée en salle, et non la cible recommandée. Par exemple :
Indeed, both Ioan and I have separately presented papers with similar findings on the varying shapes of the X curve.
Par "varying shapes of the X curve", il faut comprendre "les diverses formes des courbes mesurées en salle".
Sinon, le premier et le troisième lien se contredisent sur la signification du X. Extended pour l'un, experimental pour l'autre. Qui a raison ?