Après maintenant plus d'une semaine avec ces deux protagonistes côte à côte, je ne peux qu'aller dans le sens de cette excellente note. Toutefois, bien qu'étant dotés tous les deux de très solides qualités, ma préférence va sans conteste maintenant au Beyer, plus précis notamment dans les masses symphoniques chargées, là ou le senn enveloppe un peu plus donne une vision plus généraliste, peut-être plus neutre finalement ? le beyer reste impitoyablement précis, imperturbable, c'est vraiment déroutant qu'à ce niveau de prix il y ait autant de maîtrise technique..
Sur deux tonalités très proches, puisque égalisée, on a très clairement ces deux partis pris, du recul avec le Senn, moins précis bien qu'au premier abord il semble assez fouillé, mais quand ça devient chargé ça se trouble légèrement, un grave moins étendu, mais une image plus "profonde", disons qu'on est moins en position d'intimité, là où le Beyer lui a fait le choix d'un rendu plus "chaleureux" avec un grave plus profond, mais avec un poil trop de traîne pour être totalement neutre, le senn est plus contrôlé sur ce point, surtout sur la transition grave/médium, un médium doux mais ultra défini, son très très gros point fort, cette douceur peut au premier abord paraitre flouter le message justement, mais c'est dans les messages complexes que l'on comprend qu'il n'en est rien, on a de la douceur ET de la définition et un aigu très incisif, trop sans EQ, ça c'est sûr, avec EQ il garde un tranchant mais s'intègre beaucoup mieux au reste du spectre, et enfin une image plus "frontale", plus large, enveloppante, on est tout près des musiciens, dans leur intimité musicale mais avec de l'espace autour d'eux.
C'est donc toujours un ex-aequo technique objectif, mais un match gagné par le Beyer pour mes attentes subjectives. Je n'en délaisse pas pour autant le 560S, au contraire, j'ai le choix ! c'est pas dit que dans deux mois j'aurai pas changé de chouchou !
Objectivement, dans une approche globale, le Senn reste le plus neutre des deux, enfin je pense
Bien évidemment je parle toujours de ces deux casques au travers d'une écoute égalisée, qui neutralise les défauts de tonalité (enfin, les défauts pour moi.) pour ne garder que ce qui n'est pas corrigeable... c'est à dire tout le reste. On ne fera jamais sonner bien un mauvais casque, même en corrigeant à grands coups d'EQ sa courbe chahutée, par contre un bon... c'est du velour.
à noter que pour corriger le Beyer 3 bandes suffisent. Pour le Senn il en faut 5.. étonnant non ?
En tous cas, ces deux là ont une belle carrière devant eux et feront honneur à leur prédécesseurs (HD600 et DT990 pro) en longévité, j'en suis persuadé !
Le DT1990 doit être vraiment une perle.. faut que je m'en procure un.