gailuron a écrit:peter.pan a écrit:Pourquoi dis-tu que c'était une supercherie alors que tu conviens toi même que le son était meilleur qu'avec la piste CD et qu'ils étaient vendus à peu près au même prix qu'un CD.
Non, vendus nettement plus chers.
Supercherie parce que la piste CD était volontairement masterisée plus mal pour faire croire à une supériorité de la piste DSD.
Cette affirmation a toutes les apparences d'une véritable théorie du complot. Théorie qui, d'ailleurs, était déjà invoquée à l'époque où le SA-CD est apparu et qui été discutée sur HC-FR dès le début des années 2000.
Il existe un cas parfaitement documenté d'une série de réédition en SA-CD dans laquelle le master de la piste CD est différent du ou des masters de la piste SA-CD (j'écris "du ou des masters de la piste SA-CD", car la couche SA-CD comporte des pistes séparées pour l'éventuel contenu multicanal et pour le contenu en deux canaux, la stéréo ordinaire à papa, et les masters ne peuvent qu'être différents entre eux). Ce cas est celui des rééditions SA-CD d'une vingtaine d'albums de la fameuse série
Living Presence du label américain Mercury. Sur ces SA-CD, les masters DSD étaient des transferts nouveaux qui ont notamment permis, pour la première fois, de disposer des enregistrements originaux en trois canaux (si existants), tandis que le master de la couche CD réemployait les transferts qui avaient été réalisés dans les années 90 par l'une des productrices de ces enregistrements historiques des années 50 et 60, Feue Wilma Cozart Fine, pour les diffuser sur CD pour la toute première fois. Cette décision de mettre sur la couche CD des nouveaux SA-CD un ancien transfert depuis les bandes originales était une décision parfaitement transparente et annoncée clairement par le label, qui l'expliquait comme une marque de respect pour le travail remarquable qui avait été effectué par Wilma Cozart Fine pour la première édition sur CD de ces bandes historique, travail qui était suffisamment bon pour ne pas devoir le refaire. C'est une démarche documentaire comme une autre qui n'a rien à voir avec un complot pour faire croire au moyen d'un subterfuge que le DSD était meilleure que le PCM 16/44 du CD.
Pour le reste, il existe un exemple fameux souvent invoqué de l'emploi subreptice d'un master très différent entre couche CD et couche SA-CD : une des nombreuses rééditions de l'album
Dark Side of The Moon de Pink Floyd. Je ne connais pas les détails techniques de cette affaire et je ne la commenterai donc pas plus avant et il existe peut-être d'autres cas dont j’ignore l'existence.
Ce qui est sûr, c'est qu'il est hautement hasardeux de tirer de ces deux cas (le premier, les rééditions Mercury, étant tout à fait honnête), ou de quelques éventuels autres cas, une affirmation générale comme tu viens de le faire et d'accuser sans discrimination de malhonnêteté toute une profession.
J'ajouterais à cela que, pour des raisons techniques, il m'apparaît de toute façon impossible de comparer le résultat de la lecture de la couche CD avec le résultat de la lecture de la couche SA-CD d'un SA-CD hybride sans prendre un minimum de précautions, car les caractéristiques techniques respectives de la modulation PCM et de la modulation DSD, de la production et de la fixation sur un disque optique de cette modulation, du décodage et de la conversion en analogiques de l'un et l'autre par un lecteur sont différentes. Rien que le fait que le 0 dB (le maximum du signal) ne soit pas défini de la même façon en PCM qu'en DSD et le fait que le 0 dB DSD ne soit pas une limite absolue contrairement au 0 dB PCM doit inciter à la plus grande prudence. Une différence audible nette entre couche CD et couche SA-CD peut fort bien s'expliquer par une simple différence de niveau de sortie qui n'a pas été compensée lorsqu'on passe d'un mode à l'autre. Tous les lecteurs de SA-CD ne sont pas égaux de ce point de vue.