Mr Eric a écrit:jez suis d'accord à 99% avec toi
Mr Eric a écrit:Le 1% restant étant :
est aussi une démonstration du talent d’actrice de Lou Llobell qui aura réussi à être touchante et authentique sans surjeu, sans excès de pathos et de larmes (un pointe tout de même mais demeurant acceptable dans ce contexte désespéré).
J'ai trouvé ce passage larmoyant ou l'actrice monte dans les tours toute seule complètement déplacé. je vois mal la Gaal qui a été à l'encontre des croyances de sa propre société, quitte à mettre en jeu sa vie et sa famille, se mettre à pleurer comme une madeleine en 5s et vouloir se suicider au bout de 2 minutes. Ca n'a aucun sens. C'est bien joué, mais ça n'a rien d'authentique et c'est à l'opposé de ce qu'on connaissait du personnage jusqu'alors.
Il serait plutôt ironique que – par le jeu des débats forumiques – je me retrouve à défendre ce cinquième épisode... alors que j'ai quand même pris la peine de le déconstruire point par point sur une dizaine de pages A4 (soit 3/4 des 40 000 signes de
ma longue critique).
Malgré tout, il ne faut pas tirer sur l'ambulance...
En
in-universe, il s'écoule bien plus de deux minutes entre le moment où Gaal sort du
cryo-sommeil et celui où elle tente de se suicider. Le
timeframe est plutôt de l'ordre de longues heures... durant lesquelles elle découvre avec effarement une réalité à laquelle rien ne l'avait préparée jusque-là : son mentor Hari Seldon a été assassiné (c'est tout de même pour lui qu'elle avait quitté Synnax) ; son bien-aimé Raych a été exécuté ; 30 ans se sont écoulés (en un éclair pour elle) sans possibilité de retour ; la plupart des personnes qu'elle a connues et aimées sont désormais mortes ou très âgées ; elle a été elle-même "jugée" (en quelque sorte par contumace) comme co-meurtrière par la postérité (de l'Empire galactique et de la Fondation) sans aucun moyen de rétablir son innocence ; et elle se retrouve seule à crever dans un gigantesque vaisseau obscur sur lequel elle n'a pas la moindre emprise, pas même celle de la connaissance !
Franchement, n'importe qui de normalement constitué – et même de très robuste mentalement – perdrait la tête pour bien moins que ça. Lorsqu'on voit pour quelles raisons (comparativement anodines) la majorité des gens pleurent dans leur vie et certains envisagent de se suicider, il n'y a vraiment rien d'excessif dans les réactions de Gaal. Sauf à vouloir en faire une
Übermensch totalement déshumanisée ou un avatar de jeu vidéo...
Avoir eu en amont le courage de braver le dogmatisme de sa famille et de sa planète par amour des mathématiques et de l'heuristique, puis avoir stoïquement tenu tête au tribunal impérial ne prédisposait aucunement Dornick à endurer un tel cauchemar "
larger than life". Elle n'a pas signé pour ça, et jamais elle n'aurait même pu l'imaginer...
Face aux Mary Sue "concurrentes" de l'industrie hollywoodienne, les quelques larmes de Gaal restent pudiques, à fortiori rapportées au contexte. Elles ne sont que l'une des composantes d'un désespoir 100% légitime que le personnage réussit à exprimer viscéralement.
On est quand même très loin de Michael Burnham qui chiale dans chaque épisode de
Discovery, pour n'importe quelle raison, comme si pleurer était devenu un mode d'expression à part entière ou une maladie chronique, au point de perpétuer l'un des pires préjugés sexistes à l'encontre de la
gent féminine (le comble à l'ère du
wokisme !). Et tout ça à des fins de
pathos hautement manipulatoire...
Même si
Fondation s'avère décevante et son cinquième épisode faiblard, et même s'il est permis d'être pessimiste pour la suite, ce n'est pas (encore) au niveau abyssal des productions
#FakeTrek d'Alex Kurtzman...