philou3 a écrit:jybliste a écrit:La première question (fondamentale) est : existe-t-il dans des conditions normales une différence audible entre deux câbles?
La seconde question : l'environnement domestique peut-il être source de perturbation audible au travers d'un câble et pas d'un autre ?
La troisième question : comment peut-on démontrer de façon irréfutable qu'il existe une différence audible entre deux câbles?
Je ne comprends pas la question 3 , telle qu'elle est posée , et j'en suis sincèrement navré :
Comment
démontrer irréfutablement ( c'est à dire
scientifiquement , je suppose ) qu'il existe ou pas une différence
audible ( là , on est dans l'ordre de la sensibilité , de la qualité des oreilles , de la culture musicale et de l'expérience de nombreuses écoutes ) entre deux câbles ?
Il me semble que ce sont deux champs de l'expérience humaine qu'on ne gagne rien à faire s'affronter : d'un côté la vérité des chiffres ( la Raison mathématique , qui pense épuiser le champ des possibles ) , de l'autre côté la vérité des sens , à l'écoute de la musique réelle .
Des câbles , oui , mais pour faire quoi ?
Pour relier des hps à un ampli ?
Pour relier des sources à un ampli ?
Pour relier des sources et des électroniques au secteur ?
Et bien oui, les câbles, ça sert à ça et à rien d'autre. mais ça laisse entière la question de savoir si l'on peut percevoir ou pas des différences entre les câbles.
Je fais partie de ceux qui pensent qu'il n'y a pas de différence perceptible et reproductible entre plusieurs câbles bien conçus pour réaliser leur fonction de liaison électrique, mais les croyances à ce sujet -que je ne juge pas - c'est tout autre chose.
On peut d'ailleurs considérer que faire sienne une démarche rationnelle est aussi une certaine forme de croyance, je ne le nie pas.
N’oublions pas que la "Raison" au sens moderne est née principalement d'un combat idéologique contre ce que les philosophes des Lumières appelaient "la superstition" ou "la déraison", utilisée pour maintenir un état d'oppression et d'ignorance.
C'était nécessaire dans le contexte de l'époque, mais aujourd'hui aucune personne tolérante ne qualifierait la foi religieuse de simple superstition ; d'ailleurs certains grands scientifiques sont croyants.
Progressivement, les partisans du rationalisme ont donc reconnu les limites de cette approche quand il s'agit d'analyser les comportements et ce qui anime les personnes.
Comme tu l'écris, ce sont deux domaines différents qu'il est préférable de ne pas faire s'affronter. Néanmoins, et ce bémol est pour moi très important, je ne peux pas utiliser comme tu le fait le terme de
vérité des sens, je préfère celui de perception et de ressenti pas les sens, ce qui est bien différent. Sinon, tes propos tombent dans une contradiction intrinsèque : tu ne peux pas approuver une démarche relativiste et subjectiviste comme légitime, (ce qu'elle est en effet, on a bien le droit de préférer une approche subjectiviste) et en faire une vérité. C'est l'un ou l'autre, pas les deux à la fois.