Vu 4 ans plus tard, merci Netflix sur la freebox.
(A propos de freebox: post180143294.html#p180143294 ... Y a personne en HC qui soit aussi calé que les pointures de la hifi ? Je ne vais jamais sur cette section du forum...)
Une ode aux grands espaces sauvages, d'un naturalisme violent magnifiquement mis en scène, loin, très loin des westerns hollywoodiens de J. Ford, et probablement beaucoup plus proche de ce qu'à été la conquête de l'Ouest. Innaritu a (probablement) vu Jeremiah Johnson de Pollack et Impitoyable d'Eastwood et va nettement plus loin. Scénario basique remplacé par des images grandioses, avec un tournage qui n'a pas du être loin de celui d'Aguirre
ou la colère de Dieu. un film scalpant !
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(The) Revenant
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Bluesound Node / McIntosh MA 5200 / Davis Monitor 1 /Mogami 3103HP.
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"Je déteste deux choses: l'analyse et le pouvoir" - Sviatoslav Richter.
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autrichon gris - Modérateur Œuvres & Multimédia
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Regardé aussi sur Netflix cet apm, on suit le même parcours, il y a plus retardataire que toi
Suis sur Orange mais je passe par une Xbox s, je ne vais pas être d'un grand secours.
Cette console me permet la lecture des Blurays, de netflix, d'y faire transiter Canal et même de jouer de temps en temps. J'ai profité d'une offre dans laquelle elle était offerte avec l'achat à très bon prix d'un téléphone. C'est ma meilleure acquisition depuis longtemps, une petite boite concentrant toute ma partie vidéo et raccordée à ma chaine hifi par ma platine cd en optique.
Sur le film je suis outré par tes comparaisons
Scénario basique, oui, j'ai rarement eu autant l'impression en visionnant un film de l'avoir déjà vu. Survival ensuite revenge, avec un court rape and revenge au milieu.
Impitoyable tout en étant à première vue un revenge classique des westerns casse complètement les codes et est très ambigu et place le spectateur dans une zone d'inconfort. Là pas du tout, je me suis même surpris à me placer dans la peau du méchant pour me mettre un peu de piment
Alors sur le plan de la réalisation, j'admets que c'est pas mal, sans être très créatif pour autant. Le long plan séquence de l'attaque de l'ours est impressionnant. Sinon je me demande si je devais faire ce message parce qu'en fait ce film ne m'inspire pas grand chose. je préfère Into the wild ou la Route dans les trucs récents de survival, sinon pour la neige moi c'est L'Enfer blanc du Piz Palü de Georg Wilhelm Pabst qui me hante.
Suis sur Orange mais je passe par une Xbox s, je ne vais pas être d'un grand secours.
Cette console me permet la lecture des Blurays, de netflix, d'y faire transiter Canal et même de jouer de temps en temps. J'ai profité d'une offre dans laquelle elle était offerte avec l'achat à très bon prix d'un téléphone. C'est ma meilleure acquisition depuis longtemps, une petite boite concentrant toute ma partie vidéo et raccordée à ma chaine hifi par ma platine cd en optique.
Sur le film je suis outré par tes comparaisons
Scénario basique, oui, j'ai rarement eu autant l'impression en visionnant un film de l'avoir déjà vu. Survival ensuite revenge, avec un court rape and revenge au milieu.
Impitoyable tout en étant à première vue un revenge classique des westerns casse complètement les codes et est très ambigu et place le spectateur dans une zone d'inconfort. Là pas du tout, je me suis même surpris à me placer dans la peau du méchant pour me mettre un peu de piment
Alors sur le plan de la réalisation, j'admets que c'est pas mal, sans être très créatif pour autant. Le long plan séquence de l'attaque de l'ours est impressionnant. Sinon je me demande si je devais faire ce message parce qu'en fait ce film ne m'inspire pas grand chose. je préfère Into the wild ou la Route dans les trucs récents de survival, sinon pour la neige moi c'est L'Enfer blanc du Piz Palü de Georg Wilhelm Pabst qui me hante.
- Kishizo42
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"into the wild" j'ai trouvé ça moyen moyen, mais bon ça se laisse voir, un film sur l'errance initiatique très loin de la violence permanente de the Revenant. "La route" pas vu, mais le bouquin dont il est issu m'avait pris aux tripes !
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autrichon gris - Modérateur Œuvres & Multimédia
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"into the wild" il me semble n'est pas à proprement parler une errance initiatique, mais plutôt une fuite du personnage lors de laquelle il fera des rencontres, aucun de ces personnages ne parviendra à le retenir. Lorsqu'il arrive à sa destination finale de l'Alaska, il y trouve la solitude qu'il recherchait, mais également la mort. Ses derniers jours, il les passe dans un vieux car abandonné avec une certaine ironie du destin. Et oui pas d'igloo de survie, non un refuge artificiel avec toutes ces traces humaines qu'il fuyait. C'est plutôt implacable et la violence est certaine, mais elle est psychologique pour le spectateur.
A l'inverse dans The Revenant, il y a une violence bien davantage graphique, car psychologiquement j'ai traversé le film confortablement, on a d'ailleurs l'impression d'avoir vu cela déjà cent fois. Il va en chier un bon moment et le méchant va en chier à juste proportion à la fin. Je n'arrive à relever aucune surprise dans ce film. Les personnages n'ont aucune profondeur, l'indice souvent de leur traitement est l'approche du méchant, et bien celui-ci est méchant et on n'a pas grand chose d'autre à en dire. Il n'a pas le droit à ses flashbacks lui. Dans Impitoyable d'Eastwood, tout est beaucoup plus confus, ce qui laisse le spectateur la projection terminée, dans une position moins confortable. Le réalisateur aurait pu impliquer les autres parce que cela arrangeait tout le monde de laisser le poids mort pour se tirer, c'est le méchant de service de l'intrigue.
Les cinéastes qui vont au bout du cheminement de la vengeance ont le plus souvent l'écueil de la mort du méchant à faire passer en s'arrangeant pour que le vengeur ne puisse pas se confondre avec le mal. Ce qui laisserait alors le spectateur avec un mauvais goût en bouche. Alors on fait en sorte qu'il n'ait pas le choix, le méchant ne sera pas facile à tuer, il avait ses chances, le gentil n'avait pas le choix, c'était contraint. Là le réalisateur est ingénieux, il délègue au final la tâche au bon sauvage de passage. C'est caractéristique de ce film car cela fait une scène graphiquement belle, mais sur le fond du propos, elle est assez discutable.
Le rare truc un peu plus inconfortable est sa scène miroir entre l'indienne violée par le méchant canadien français et celle des indiens vivant à proximité du campement des plus civilisés américains, ces indiennes se prostituant alors, ce qui sème un peu de confusion entre les indiens sauvages et les indiens domestiqués et entre les trappeurs méchants et les mauvais. Sur la durée du film, c'est un peu le service minimum.
Le problème également du très grand réalisme graphique atteint, est que lorsque tu montres tout, le spectateur n'a plus rien à imaginer. Parfois le manque de moyens est salvateur parce que le réalisateur sera contraint de suggérer au lieu de montrer. C'est une course en avant des effets spéciaux vers un toujours plus grand réalisme, sans doute qu'ils progresseront encore et la scène deviendra dépassée. Tu ne vois quasiment pas le requin dans les dents de la mer est ce un défaut du film ? Je ne pense pas. Spielberg a fait comme Murnau avant lui dans son chef d'œuvre Tabou. Un film doit continuer de vivre dans l'imaginaire du spectateur et le trop grand réalisme de The Revenant ne lui laisse pas grand chose.
A l'inverse dans The Revenant, il y a une violence bien davantage graphique, car psychologiquement j'ai traversé le film confortablement, on a d'ailleurs l'impression d'avoir vu cela déjà cent fois. Il va en chier un bon moment et le méchant va en chier à juste proportion à la fin. Je n'arrive à relever aucune surprise dans ce film. Les personnages n'ont aucune profondeur, l'indice souvent de leur traitement est l'approche du méchant, et bien celui-ci est méchant et on n'a pas grand chose d'autre à en dire. Il n'a pas le droit à ses flashbacks lui. Dans Impitoyable d'Eastwood, tout est beaucoup plus confus, ce qui laisse le spectateur la projection terminée, dans une position moins confortable. Le réalisateur aurait pu impliquer les autres parce que cela arrangeait tout le monde de laisser le poids mort pour se tirer, c'est le méchant de service de l'intrigue.
Les cinéastes qui vont au bout du cheminement de la vengeance ont le plus souvent l'écueil de la mort du méchant à faire passer en s'arrangeant pour que le vengeur ne puisse pas se confondre avec le mal. Ce qui laisserait alors le spectateur avec un mauvais goût en bouche. Alors on fait en sorte qu'il n'ait pas le choix, le méchant ne sera pas facile à tuer, il avait ses chances, le gentil n'avait pas le choix, c'était contraint. Là le réalisateur est ingénieux, il délègue au final la tâche au bon sauvage de passage. C'est caractéristique de ce film car cela fait une scène graphiquement belle, mais sur le fond du propos, elle est assez discutable.
Le rare truc un peu plus inconfortable est sa scène miroir entre l'indienne violée par le méchant canadien français et celle des indiens vivant à proximité du campement des plus civilisés américains, ces indiennes se prostituant alors, ce qui sème un peu de confusion entre les indiens sauvages et les indiens domestiqués et entre les trappeurs méchants et les mauvais. Sur la durée du film, c'est un peu le service minimum.
Le problème également du très grand réalisme graphique atteint, est que lorsque tu montres tout, le spectateur n'a plus rien à imaginer. Parfois le manque de moyens est salvateur parce que le réalisateur sera contraint de suggérer au lieu de montrer. C'est une course en avant des effets spéciaux vers un toujours plus grand réalisme, sans doute qu'ils progresseront encore et la scène deviendra dépassée. Tu ne vois quasiment pas le requin dans les dents de la mer est ce un défaut du film ? Je ne pense pas. Spielberg a fait comme Murnau avant lui dans son chef d'œuvre Tabou. Un film doit continuer de vivre dans l'imaginaire du spectateur et le trop grand réalisme de The Revenant ne lui laisse pas grand chose.
- Kishizo42
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