Le percheron a écrit:
Mon propos ne prenais en effet pas en compte les panneaux qui fonctionnent en doublet acoustique. Là en revanche il faut pas mal de recul par rapport au mur arrière ( i métre par exemple en effet). Le placement est plus simple quand ils sont assisté d'un dispo électrodynamique dans le bas, en full range, il vaut mieux ne pas être trop contraint par la pièce. Le résultat peut être plus que bluffant en effet en terme de timbre et de naturel. J'ai fait des écoutes magnifiques avec des CLS il y a longtemps qui restent gravées dans ma mémoire.
Les panneaux électrodynamique ou tout autre doublet acoustique (baffle plan ect) permettent de bien comprendre les effets acoustiques du rayonnement et des angles de couverture !
Un doublet acoustique rayonne de l'avant vers l'arriere, ça arrose très large donc ça imprime bien la pièce, qui est noyée dans le grave et le bas médium de champ réverbéré, si une enceinte classique à 300Hz offre au point d'écoute 80% d'energie réverbéré, le panneau est lui encore à 95% !!!
Et son empreinte sur la pièce reste double tout au long de la montée en fréquence.
Dans le grave, ça lisse un peu les modes, la réponse est plus smoothy, c'est ce qui est apprécié.
Par contre, le cerveau sait séparer les sons directs (ceux en provenance des enceintes directement perçu par les oreilles) des sons retardés (tout ceux qui passent par les murs / sol / plafond), sauf que....:
Le cerveau n'arrive pas à distinguer les sont retardés lorsqu'ils sont trop proches temporellement des sons directs, il sont fusionnés, donc assimilés comme un evenement unique...
En gros, une fréquence pure qui joue 500Hz se voit coloré par un son retardé non séparé dont le total dit 520Hz, avec une note devenue floue...
Voici le tableau de correspondance temporelle
Le doublet acoustique est une machine de reproduction sonore qui est l'inverse de la haute fidélité, les timbres sont 2 à 4 fois moins fidèles qu'une enceinte classique dont le rayonnement est moins marqué, mais la pièce très imprimé par la réverbération lisse la réponse modale, sensation très intéressante pour ceux qui n'ont jamais eu la chance d'entendre.
Dans une pièce non adapté, ça peut etre agréable sur de la musique lente, sur de la musique rapide, du bas médium au grave, c'est flou, donc faut oublier les attaques franches et nettes, la batterie etc... par contre, sur de la musique lente, des voix etc... panneaux bien placés et optimisé, ça peut etre impressionnant.
Ce sera toujours mieux de moins arroser les murs, d'avoir moins de zone de fusion des sons directs / réverbérés, mais c'est plus hasardeux, moins évident car le couplage entre les enceintes et la pièce peut etre défectueux, ceci... dès le bas médium, ça se mesure très bien et le placement d'un caisson de grave permet de régler le problème.
Le doublet acoustique offre plus de chance de ne pas avoir de zone de non couplage, mais au détriment d'un timbre faux et d'une fidélité qui n'est plus.
L'enceinte classique (si le couplage est vérifié / optimisé à la mesure) est très supérieure, sauf s'il y a des accidents de couplage...
C'est donc une solution moins simple à mettre en oeuvre, qui demande des vérifications à l'aide de la mesure pour adapter / modifier les placements (grave et bas médium) par rapport à un point d'écoute restreint.
C'est ce qui fait le succès des panneaux, ça marche bien sur une zone d'écoute vaste, pour une écoute diffuse et peu précise, les gros défauts sont peu perceptibles sur de la musique lente, mais sans bon placement, une scène holographique 3D n'est pas possible / envisageable
De bonnes enceintes traditionnelles, avec placement optimisé, vérification du couplage (donc et couplage effectif vérifié), écoutées au centre, permet les meilleurs résultats, mais avec des contraintes de mise en oeuvre importantes.
La solution est de se rapprocher très près, moins de 1 mètre..., la scène holographique s'éclaircit et devient parfaite (si les enceintes sont parfaite car on entends tout les défauts, phase / disto etc...)
Inconvénient de l'écoute de proximité... : l'impression d'enveloppe sonore fond (on est plus à un équilibre parfait qui est de 50% de son direct et 50% de sons réverbérés)... on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre.
C'est toute la difficulté du placement, c'est plus facile dans un studio d'enregistrement ou les défauts de couplages sont réparés par traitement acoustique et placement des sources et ou le champ réverbéré est linéarisé par correction physique (traitement acoustique)