indien29 a écrit:Jean Luc a montré qu'au dessus d'une zone 700 / 1kHz, la MMM était proche de mesures anéchoiques, donc répétitives dans chaque salles, y compris en chambre sourde.
Jean-Luc a posté deux choses : des mesures MMM de la même enceinte dans plein de pièces différentes, et des mesures fenêtrées depuis le point d'écoute.
Les mesures MMM depuis le point d'écoute faites avec les JBL 305 montrent une similitude avec la mesure anéchoïque, si je me rappelle bien, mais avec une pente générale qui change assez nettement d'une pièce à l'autre. On peut donc voir si l'enceinte présente des accidents de courbe de réponse, mais on ne peut pas savoir en se basant sur cette mesure depuis le point d'écoute si l'enceinte a un aigu globalement montant ou descendant. C'est masqué par la descente de la pièce dans l'aigu qui s'y superpose et qui est inconnue.
On a vu ensuite avec les Neumann KH-120 qu'en réalité, la mesure MMM au point d'écoute était plus proche de la mesure Sound Power anéchoïque que de la mesure Listening Windows anéchoïque. Sur les JBL, les deux sont semblables, donc on ne pouvait pas s'en rendre compte.
Les mesures fenêtrées depuis le point d'écoute, c'est un sujet que je connais moins bien, voire pas du tout.
indien29 a écrit:Ce qui pour moi est sur, c'est qu'une mesure MMM permet d'optimiser un point d'écoute à partir d'une courbe cible définie et que cette mesure semble assez proche du perçu sur l'équilibre tonal.
C'est donc un bon début...
C'est donc assez proche de ce que font des sweeps au point d'écoute, si multi points dans le même volume de mesure après moyenne, sauf qu'en MMM c'est fait en 3 minutes contre 10 à 15m, en sweep.
Oui. Tout-à-fait.
Mais n'oublions pas que cette optimisation avec courbe ciblé prédéfinie devient incompatible avec l'égalisation anéchoïque préalable de l'enceinte pour les fréquences supérieures à 1000 Hz.
indien29 a écrit:MMM n'est donc pas une mesure permettant de mesurer une enceinte seule car elle ne distingue pas la réponse dans l'axe des réponses hors axe, par contre, elle sait donner une vision fiable de SP (Sound Power / réponse en puissance) qui est ce que perçoit l'auditeur.
Oui et non. Elle donne les détails, mais affectés d'une pente générale inconnue et propre à la pièce.
indien29 a écrit:Pour cette raison, L'ASR / Amir ne peut pas l'utiliser, le mesurage d'une enceinte doit présenter des mesures séparées axe et hors axe, ce qui permet de voir les détails de l'enceinte seule, jusqu'assez bas en fréquence et surtout de voir si un accident est égalisable ou pas.
Si l'accident dans l'axe suit hors axe, c'est égalisable, sinon, l'EQ demande une grande attention (exemple défaut hors axe seulement).
MMM ne fera pas la différence et le perçu risque de ne plus coller à la mesure car la correction sur SP seule sera déséquilibré.
D'ou l'importance, comme indiqué plus haut par JIM, de mesurer dans un premier temps l'enceinte et son comportement axe / hors axe, puis en MMM de regarder à distance comment évolue l'accident, plus l'impact / l'incorporation du champ réverbéré dans la mesure.
Et ensuite, définir ce qui doit être corrigé par traitement acoustique, par EQ ou par modification de la position des enceintes (pincement des enceintes etc...)
Tout-à-fait.
indien29 a écrit:PS : sur un autre sujet encore, la mesure en champ proche du banc Klippel peut poser des interrogations, car quand l'algorithme recrée une mesure à distance, tout les calculs sont fait depuis une mesure dans l'axe du tweeter,
Faux. Le Klippel se base sur deux séries de quelques centaines de mesures chacune, dans tous les axes possibles, que le bras robotisé parcourt les uns après les autres.
Au-dessus de 2000 Hz, il fait des mesures fenêtrées dans tous les axes (et là je ne sais pas s'il y a une correction pour la distance ou si on part du principe que le résultat est le même à toutes les distances), et au-dessous de 2000 Hz (à peu près, c'est quelque part entre 1000 et 2000), il effectue sa méthode de "sound field separation" pour retirer la contribution de la pièce, suivie d'une "sound field expansion" pour simuler le résultat à grande distance (tous les effets sont pris en compte : effet baffle, fusion des registres...).
Le protocole de mesure est décrit dans ce document : https://www.klippel.de/fileadmin/user_u ... anning.pdf
Le "tweeter point" dont il est question dans les discussions n'est pas l'axe de la mesure, mais l'origine des coordonnées choisies pour effectuer le calcul de la "sound field expansion". Lorsqu'on choisit le tweeter comme origine des coordonnées, les calculs convergent plus vite, et nécessitent moins de mesures pour obtenir une précision équivalente (quelques centaines au lieu de quelques milliers).