Pio2001 a écrit:Bravo pour ton message, fredoamigo.
Je comprends tout-à-fait ces notions de LEV (enveloppement) et ASW (largeur de scène). J'en ai eu le bénéfice dans deux pièces différentes : quand j'étais lycéen, et en ce moment moment dans mon salon pas traité.
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et
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La balle au centre...
Moi aussi je dis bravo au contenu du propos de fredomigo... une fois débarrassé des cailloux qu'il contient...
La même chose aurait pû être dite sans les vacheries et insinuations balancées à quelques personnes qui sur HCFR donnent de leur temps pour faire des expériences, en parler, expliquer, expérimenter et ne sont pas sans compétences... Personnellement, je les remercie... et plutôt que poser la question de savoir s'il y a ceci ou cela sur HCFR, je féliciterais HCFR de consacrer une catégorie entière de sujets aux traitements acoustiques passifs et à la correction active et de laisser dans la catégorie "haute-fidélité" un sujet tel que celui-ci qui j'en suis certain a fait comprendre, fera comprendre l'importance capitale du local dans lequel sont installées les enceintes acoustiques et la façon dont celles-ci doivent être installées...
Bref, Il y avait moyen d'introduire ces notions là de réflexions et de largeur de scène sans venir mordre les mollets... en posant juste la question...
Car évidemment ces notions là sont importantes et sont d'ailleurs plus ou moins empiriquement mises en oeuvre depuis au moins la fin des années 1960 et début des années 1970 par certains fabricants...
Quand Bose a sorti la première version de la Bose 901 au tournant des années 1960-1970, le constructeur appelait son système "direct reflecting" : son enceinte posée sur son pied tulipe à une distance précise du mur arrière et des murs latéraux rayonnait de façon intéressante : un seul HP large bande en face avant et 8 HP identiques à celui de la face avant sur une face arrière divisée en deux plans inclinés comme les deux côtés d'un triangle.
L'enceinte était petite à une époque où la petite bibliothèque grande comme une feuille A4 ne courrait pas les rues - la petite Martin viendrait plus tard - et était en concurrence directe avec l'Acoustic Research LST qui avait la "même" forme mais inversée, sans HP en face arrière. Elle devait, elle, être collée au mur arrière pour rayonner de façon frontale en façade et sur ses côtés inclinés comme ceux... d'une enceinte dipolaire employée aujourd'hui en home Cinema pour les surrounds.
http://www.hifi-vintage-audiophile.com/ ... ntage.htmlhttps://picclick.fr/Acoustic-Research-A ... 05047.htmlEt il y eu aussi d'autres marques qui se lancèrent dans l'enceintes omnidirectionnelle, marques aujourd'hui oubliées mais qui eurent pour certaines leur heure de gloire. Notamment une marque nordique aux enceintes étudiées sur le plan du design...
En parlant de nordique, Bang et Olufsen qui a été et reste encore un grand fabricant d'enceintes acoustiques et comptent quelques modèles anciens qui continuent quand on en croise de tenir leur rang Ô combien quarante et plus ans plus tard : qu'ils soient une reprise améliorée des Ditton 66 ou Ditton 44 ou des créations totales à base de HP Philips et Peerless avec un filtrage très intéressant de la voie médium... Eh bien Bang et Olufsen continue notamment avec la Beolab 90 (et aussi quelques petites soeurs)
https://www.bang-olufsen.com/fr/enceint ... lver-blackà produire des enceintes de très très haut vol embarquant une technologie, un savoir assez extraordinaires... on n'en parle jamais dans les revues hifi traditionnelles, on n'en parle jamais sur les forums hifi et pourtant !
On pourrait aussi évoquer les barres de son Yamaha les plus évoluées qui à partir d'une ligne de HP ayant chacun son ampli et de DSP puissants est capable de simuler une émission sonore venant des côtés, de l'arrière et même d'en haut...
DSP qui savent créer une illusion de bulle sonore qui à mon sens ont un grand grand avenir en haute fidélité quand on voit ce qu'ils peuvent faire dans les petites enceintes connectées : là encore merci Bose qui a été le premier à tirer des choses insoupçonnées de petits HP de rien du tout inclus dans des tout en cas de grande qualité sonore, oui, oui, de grande qualité sonore pour ce qu'ils étaient fondée peut-être sur une illusion, mais quelle belle illusion...
Pour en revenir à la Bose 901 qui existe toujours et a évoluée, outre qu'elle venait avec un petit boitier d'égalisation pour accorder sa bande passante au local dans lequel elle était placée, l'écoute qu'elle proposait était vraiment intéressante pour la largeur de sa scène sonore et l'impression d'être enveloppé par le son... En plus d'une puissance SPL assez phénoménale sans distorsion gênante à l'époque... mais avec quelques défauts néanmoins dont celui d'élargir considérablement la scène sonore avec certains enregistrements d'instruments solistes qu'il fallait vraiment écouter à niveau modéré pour qu'il ne fasse pas "15 m de largeur" : genre guitare sèche, flûte solo, clavecin...
Mais j'ai gardé le souvenir de disques d'opéras, de concertos de Mozart pour piano au Festival du son lors des démonstrations Bose de mon adolescence qui respiraient large et étaient impliquantes...
C'est là où je rebondis sur l'entretien donné en lien Youtube car je connais très bien pour la fréquenter assidûment la Philharmonie de Paris... Son acousticien parle justement de cette implication de l'écoute et il a raison. Il est fier de l'acoustique de cette grande salle. Et il a raison... de là à dire qu'elle marche pour tout, il y a un gros gros pas que je ne franchirais pas... et même pas du tout.
Ce que je peux dire en revanche pour en avoir parlé avec de nombreux musiciens d'orchestres, chefs d'orchestres, pianistes : c'est le bonheur qu'ils ont, eux, d'être sur scène et de jouer avec le retour acoustique qui leur revient de la salle. Pour les chanteurs, c'est une autre paire de manches, pour le public aussi qui plus il la fréquente et plus il remarque des choses qui peuvent le gêner... n'en reste pas moins que cette salle est magnifique... mais pas du tout adaptée à certains répertoires et groupes instrumentaux : parfait pour orchestre symphonique, pour orchestre et choeur, problématique pour le piano solo, plus encore pour chant avec orchestre et tout ceci compliqué encore par la position du public par rapport aux musiciens : être de face est une chose, être de coté en est une autre, être derrière l'orchestre en est encore une autre... allez écouter le Chant de la terre de Mahler derrière l'orchestre et on en reparle : vous n'entendrez ni le ténor ni la contralto... allez écouter un concerto pour piano derrière l'orchestre ou de coté : petit son dégueulasse du piano...
Cela étant, et là les athéniens s'atteignirent, voici une salle dans laquelle typiquement on produit du son et le son produit est en permanence contrôlé par un DSP hyper puissant : l'oreille du musicien... qui ne peut pas tout régler cependant, mais dans laquelle reproduire du son à l'aide de hauts-parleurs n'est pas chose si aisée que cela et même parfois très très malaisée en raison de temps de réverbération justement trop élevés... même pour la musique vivante : il y a d'ailleurs d'épais rideaux modulables qui ont été ajoutés latéralement dans deux zones vides derrière des balcons qui servaient de caisses de résonance... mais comme justement ça résonnait trop quand les orchestres jouent fort... on a installé ces gros rideaux blancs qu'on oublie parfois de tirer et là : on a l'impression que la Philharmonie sonne comme un hall de gare vide... avec des graves démesurés venant manger la clarté du médium...
Du reste, bien qu'omnidirectionnelle, l'enceinte Beoloab embarque tout le progrès moderne et notamment un DSP permettant à l'aide d'un microphone d'adapter ses caractéristiques à la pièce dans laquelle elle est installée...
Mais quid du programme permettant de la mesurer in situ ?
Mesure-t-on de la même façon une enceinte "traditionnelle" et une enceinte au rayonnement omnidirectionnel ? Et la corrige-t-on de la même façon ?
Produire du son avec des instruments acoustiques dans une salle de concerts demande-t-il le même type d'acoustique que reproduire le même son avec des enceintes dans une pièce d'écoute ? Entre les deux il y a la prise de son, le mixage...