Oui tu as raison, mon propos était seulement de dire que le téléchargement payant est une affaire de niche, si on enlève les audiophiles, il ne doit pas rester grand monde. Le streaming est au contraire le nouveau mode de consommation le plus partagé entre les générations, et à mon sens il continuera de gagner des parts de marché, c'est inéluctable. Le téléchargement payant est très résiduel, leur principal argument de vente me semble la qualité de leurs fichiers surpassant le reste, mais cela n'attire que les audiophiles.
C'est d'ailleurs il me semble l'erreur de raisonnement de Gailuron qui part du principe que la technologie mieux-disante sur le plan de la finalité de l'objet rend les anciennes obsolètes. Nous sommes d'accord sur ce point, seulement cet aspect des choses est très subsidiaire pour le grand public. La technologie triomphante des marques est au service de la nouvelle fonctionnalité. Si on avait accès à une caméra cachée dans une grande surface type boulanger ou darty, la conversation entre le vendeur et son client ne tourne pas sur la qualité de son de l'appareil mais sur les possibilités de multiroom, de connexion, d'esthétique, de modularité, de compacité, de prix etc... Par exemple, on ne peut que constater que les rayons Dvd sont encore bien plus importants que ceux consacrés au bluray pourtant bien plus qualitatifs sur le rendu de l'image. Là également le marché est en évolution et le streaming va faire du mal au marché physique, la période covid a été un formidable déclencheur d'abonnements à ces sites. J'ai reçu d'ailleurs un mail de Potemkine un éditeur et distributeur de dvd et bluray s'inquiétant de l'avenir et rappelant à leurs clients ce qu'eux ont à offrir, leur démarche est cinéphile. Je crois que l'évolution des jeux vidéos est la même, tout comme à l'opposé un rétro gaming voit le jour.
Que des jeunes écoutent aujourd'hui du vinyle ne me surprend pas. On ne peut dire que cela ait été orchestré par le marché, les acteurs en ont été surpris. Ils n'écoutent pas toujours d'ailleurs leur achat, une part d'entre eux achètent des vinyles juste pour l'objet, ils sont fans de l'artiste et sont contents de placer celui-ci dans leur chambre, tout comme un poster. Peut-être achèteront ils de quoi lire un jour ou pas. D'autres répondent au comportement de leur groupe, ce phénomène n'est pas récent et a toujours existé. Il est même plus efficace que les algorithmes des plateformes musicales. https://mediatel.co.uk/news/2013/11/20/ ... nt-choice/
Il vaut mieux envoyer le disque de son artiste à un influenceur ou le placer sur une radio d'avant night club. Par exemple mon fils aîné de 16 ans s'est rapproché de copains basketteurs, la musique ne l'intéressait guère, il se met à écouter du rap us avec un enceinte portable, ils ne seront jamais attirés par un tourne disque, mais pour d'autres groupes cela collera à leur esprit. Un disquaire d'occasion m'expliquait qu'ils farfouillaient pour découvrir des 33tr chacun de leur côté et faisaient des soirées ou chacun amenait sa découverte, je trouve cela plutôt sympa. Un polaroid immortalisant les bons moments de la soirée. Des groupes différents existent au sein même du forum, je ne me moque pas des jeunes
Je ne fais pas beaucoup de lecture sur l'informatique, mais j'ai vu que le cloud computing devenait le nouveau moyen d'assurer des revenus. J'ai renouvelé récemment mon ordinateur. Des petits panneaux danger et des miniatures de photos n'étaient plus visibles. Je me suis demandé si je n'avais pas un virus, je vérifie et mon DD était quasi vide. Je m'aperçois que microsoft indique mon espace onedrive saturé et m'invite à l'augmenter moyennant finance. Ne trouvant pas le moyen de gérer la priorité et de remplir mon disque dur tout vide, j'ai viré onedrive. D'accord je ne suis pas grand maître en informatique, mais s'il veulent faire compréhensible, ils savent le faire. J'ai tendance à penser que c'est volontaire et un ancien encore moins doué sur le sujet pourrait très bien se laisser abuser.
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Discussions sur le matériel Haute-Fidélité
gailuron a écrit:Tu oublies deux choses :
1° Les bons services de téléchargement payant proposent une écoute en streaming gratuit des fichiers achetés. Tu n'est pas obligé de télécharger. C'est le cas de Qobuz et de Google Music par exemple.
2° Une fois téléchargés, tu peux placer tes fichiers dans un service de stockage externe qui fait du streaming : Google Drive, Google Play Music, iTunes...
Tu n'as aucune obligation de stockage en local en fait. C'est juste recommandé pour te prémunir du risque de fermeture du service ou de panne durable.
Cela confirme bien que le téléchargement stricto sensu ne marche pas commercialement, il faut le revêtir des fonctionnalités du streaming.
gailuron a écrit:Il faut faire la part des choses entre le droit et la pratique quotidienne. Je n'ai jamais vu personne se faire épingler par la police ou une société de gestion des droits pour avoir donné des fichiers à quelques amis ou proches parents. Il faut juste être raisonnable, c'est tout. De toute façon, c'est indétectable. Le tatouage numérique ne fonctionne pas bien en musique à cause de l'absence de compression et des multiples retraitements non destructeurs qui peuvent être réalisés. A ma connaissance, il n'est pas utilisé en musique, en tout cas pas dans les genres "élitistes" (classique, jazz, rock traditionnel...).
J'ai eu un ipod et donc Itunes, mon souvenir est qu'on ne pouvait pas tout faire. Les marques enferment le consommateur dans leur système propriétaire sans l'aide de la police ou des sociétés de gestion des droits.
gailuron a écrit:La HiFi de masse n'existe plus depuis une bonne vingtaine d'années. Il y a deux marchés bien distincts : l'audio de masse et la HiFi, marché de niche qui se réduit comme peau de chagrin avec les années. Pour la production musicale, c'est pareil, mais c'était déjà vrai il y a une cinquantaine d'années : il y a la musique de masse et les genres plus élitistes. Si on prend l'exemple du classique, sa part a diminué ces vingt dernières années mais je crois qu'en chiffres absolus, il reste stable. Dans les genres plus élitistes, les mélomanes sont plus exigeants sur la qualité et sur la pérennité de leur discothèque. Il y a aussi plus de diversité parmi les éditeurs avec beaucoup de petites maisons de disques. Je ne crois pas non plus à l'uniformisation des goûts et des exigences des jeunes générations. C'est un lieu commun qui circule depuis les années 70 et qui repose seulement sur l'impossibilité pour elles de transformer leurs aspirations en actes de consommation faute de revenus. Les ados et jeunes adultes passent sous les radars des statistiques parce qu'ils utilisent les systèmes et abonnements de leurs parents et utilisent le troc entre eux.
Tes pronostics sont certainement vrais pour la musique de masse mais pas pour toute la production musicale. Méfie-toi des statistiques nationales ! Lorsque je télécharge un album sur le site d'une maison de disques britannique, je ne vois pas comment le SNEP peut le savoir, ni comment GfK peut attribuer mon achat au marché français !
[EDIT] La fusion informatique multimédia et HiFi s'arrête là où commence l'électro-acoustique, c'est-à-dire à l'amplification et tout ce qui est en aval, enceintes et acoustique du local. C'est là où il faut mettre son argent et pas en amont. Il y aura toujours une place pour la HiFi
Le problème n'est pas tant la diversité, l'avantage d'internet est que tout le monde peut arriver à s'exposer, mais se rémunérer pour les artistes moins commerciaux. Ils continuent d'ailleurs pour la plupart à proposer à la vente leur cd à la fin des concerts. Tu as apprécié le concert et dans l'élan tu achètes le disque avec la dédicace de l'artiste, parce que tu as aimé et a le plaisir d'encourager leur maintien dans le métier. Seulement les gens ne disposent plus d'appareils de lecture, alors l'artiste va dire vous pouvez télécharger sur bidule, combien le feront de retour chez eux ? Et s'ils écoutent en streaming, leur rémunération sera aléatoire, ils seront bien moins organisés que les grosses maisons de disques pour assurer leurs droits avec les géants du secteur. Les jeunes artistes sont souvent en auto production. Ils préfèrent nettement mettre sur leur site des 33 tr en édition limitée en vente directe.
Je vis très bien avec ma platine cd, mon ampli et mes enceintes, je n'éprouve pas le besoin d'une passerelle avec l'informatique. Mais chacun son cheminement, la seule chose est de ne pas faire de son choix, le choix de raison pour tous.
- Kishizo42
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Kishizo42 a écrit:Cela confirme bien que le téléchargement stricto sensu ne marche pas commercialement, il faut le revêtir des fonctionnalités du streaming.
Je ne comprends pas ta réponse. Tu sembles confondre la technique de distribution avec le mode d'acquisition de licence. Ce qui importe au final, c'est qu'en achetant un fichier, tu ne vas pas payer toute ta vie pour écouter le même morceau de musique. Après, peu importe comment tu l'écoutes !
Kishizo42 a écrit:J'ai eu un ipod et donc Itunes, mon souvenir est qu'on ne pouvait pas tout faire. Les marques enferment le consommateur dans leur système propriétaire sans l'aide de la police ou des sociétés de gestion des droits.
Pas LES marques, une marque : Apple.
Kishizo42 a écrit:C'est d'ailleurs il me semble l'erreur de raisonnement de Gailuron qui part du principe que la technologie mieux-disante sur le plan de la finalité de l'objet rend les anciennes obsolètes. Nous sommes d'accord sur ce point, seulement cet aspect des choses est très subsidiaire pour le grand public. La technologie triomphante des marques est au service de la nouvelle fonctionnalité. Si on avait accès à une caméra cachée dans une grande surface type boulanger ou darty, la conversation entre le vendeur et son client ne tourne pas sur la qualité de son de l'appareil mais sur les possibilités de multiroom, de connexion, d'esthétique, de modularité, de compacité, de prix etc...
Ce public-là n'intéresse pas le marché de la HiFi et n'est pas présent sur HCFR. Il y a deux marchés bien distincts : l'audio de masse et la "HiFi". Ça ne veut pas dire que la qualité sonore est forcément inférieure dans l'audio de masse. Ça ne veut pas dire non plus que l'offre HiFi ignore les fonctionnalités recherchées par le grand public, il suffit de regarder l'évolution récente.
Kishizo42 a écrit:Je vis très bien avec ma platine cd, mon ampli et mes enceintes, je n'éprouve pas le besoin d'une passerelle avec l'informatique. Mais chacun son cheminement, la seule chose est de ne pas faire de son choix, le choix de raison pour tous.
Si ta "platine CD" est un lecteur de DVD dans un ordi, tu n'es pas rétro
- gailuron
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Kishizo42 a écrit:
J'ai eu un ipod et donc Itunes, mon souvenir est qu'on ne pouvait pas tout faire. Les marques enferment le consommateur dans leur système propriétaire sans l'aide de la police ou des sociétés de gestion des droits.
Gailuron répond Pas LES marques, une marque : Apple.
Quand il y avait des DRM imposés par la loi à la demande des éditeurs de disques, les fichiers vendus sur Itunes store - mais qui d'autre en vendait à l'époque ? - étaient protégés. Quand les DRM ont sauté : Apple les as fait sauter et il suffisait de se connecter au store pour faire sauter tous ceux des disques achetés auparavant... Mais tout CD ripé avec Itunes pouvait être copié en autant de copies que le souhaitait l'utilisateur, et être converti en MP3, AAC, AIFF, Wav ou Alac... sans aucune restriction d'utilisation ou d'interopérabilité.
Pour le reste Apple n'emploie pas un système propriétaire dans le domaine de la musique qui interdirait la moindre interopérabilité des fichiers entre systèmes d'exploitations différents... Alac et AIff sont des standards comme .Wav, Flac, AAC.
Vous confondez avec certains appareils hifi - Olive par exemple -, qui affermaient les fichiers rippés à leur logiciel et exigeaient des talents d'informaticien pour les récupérer pour les sauvegarder sous une forme standard exploitable autrement...
Gai luron écrit Il y a deux marchés bien distincts : l'audio de masse et la "HiFi". Ça ne veut pas dire que la qualité sonore est forcément inférieure dans l'audio de masse. Ça ne veut pas dire non plus que l'offre HiFi ignore les fonctionnalités recherchées par le grand public, il suffit de regarder l'évolution récente.
Fort juste.
L'intérêt de la chose sera d'observer si les nouveaux venus à l'écoute de musique par ces moyens nouveaux que sont les enceintes connectées, les téléphones portables, le streaming, la radio internet, etc. vont un jour passer à la haute-fidélité statique dont on voit bien qu'elle introduit peu à peu ces technologies - et les pratiques qui vont avec ), dans ses appareils... en passant par le populaire HC - tout intégré HC est aujourd'hui un steamer ouvert sur le net et est capable d'aller chercher de la musique sur un nas ou un DD externe connecté en USB...
Quant aux enceintes connectées, elles sont appairables de plus en plus souvent pour devenir stéréophoniques...
Ce qui est intéressant, c'est de voir si les appareils les plus récents et portables vont avoir sur la hifi de demain l'effet produit par le transistor, le teppaz - certains à piles -, et l'électrophone stéréo sur la hifi en son temps... qui a aussi été beaucoup aidée par la stéréophonie qui est une vieille dame aujourd'hui...
Dernière édition par haskil le 01 Juil 2020 8:58, édité 1 fois.
- haskil
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gailuron a écrit:Kishizo42 a écrit:Cela confirme bien que le téléchargement stricto sensu ne marche pas commercialement, il faut le revêtir des fonctionnalités du streaming.
Je ne comprends pas ta réponse. Tu sembles confondre la technique de distribution avec le mode d'acquisition de licence. Ce qui importe au final, c'est qu'en achetant un fichier, tu ne vas pas payer toute ta vie pour écouter le même morceau de musique. Après, peu importe comment tu l'écoutes !
Moi non plus ! Je suis plutôt d'accord avec gailuron.
Le téléchargement est l'équivalent pour les mélomanes "modernes" de l'achat dématérialisé de livres... à la différence près que ce qu'on a acheté dure le temps que le souhaite le mélomane quand le livre immatériel acheté peut s'effacer tout seul en certains cas...
Et le teléchargement est un marché qui est à comparer à celui du disque physique : en baisse depuis des années, avec des petits hauts mais une tendance générale vers le bas... Car si le marché du téléchargement n'est pas aussi florissant que certains le souhaiteraient, celui du CD n'est pas non plus merveilleux : d'ailleurs, certains petits éditeurs préfèrent passer directement par la case téléchargement et streaming et oublient le CD physique.
Le streaming est une nouvelle façon d'écouter de la musique qui concurrence les radios musicales dont l'audience s'effrite insensiblement... et est pour l'heure une façon d'écouter, essayer, ce que l'on va ou pas acheter...
Au delà de ça, la volonté des éditeurs de musique de masse - donc les majors prioritairement - est de passer à terme au streaming généralisé et de ne plus en passer par la vente de fichiers... ou de CD physiques. Et ils voient d'un très bon oeil la disparition des lecteurs de CD sur les étagères des mélomanes et des combos lecteurs-graveurs des ordinateurs. Le MQA est d'ailleurs une tentative de retour au marquage des fichiers : morte dans l'oeuf, mais une tentative.
Quand on en sera là : il sera temps pour eux de faire grimper les prix du streaming qui pour l'heure n'est pas très rentable ni pour les artistes ni pour eux-mêmes : c'est le moins qu'on puisse dire.
Pour la consommation de masse : les produits physiques sont du passé...
Reste le travail d'éditeur qui propose de beaux coffrets bien conçus, avec de beaux livrets : et il en sort beaucoup en one shot : X exemplaires sont mis en vente et on ne retire pas quand le stock est épuisé.
- haskil
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haskil a écrit:
Au delà de ça, la volonté des éditeurs de musique de masse - donc les majors prioritairement - est de passer à terme au streaming généralisé et de ne plus en passer par la vente de fichiers... ou de CD physiques. Et ils voient d'un très bon oeil la disparition des lecteurs de CD sur les étagères des mélomanes et des combos lecteurs-graveurs des ordinateurs. Le MQA est d'ailleurs une tentative de retour au marquage des fichiers : morte dans l'oeuf, mais une tentative.
Quelle revanche pour les majors qui n’avaient pas vu dans les années 90 la révolution informatique et ses possibilités de copie facile illimité.. plombant de faite le monopole d’une industrie protégée.
Cette industrie doit vivre et surtout les artistes avec une juste rémunération Bien entendu ! mais ici des jours sombres se préparent pour le monde libre.
haskil a écrit:
Quand on en sera là : il sera temps pour eux de faire grimper les prix du streaming qui pour l'heure n'est pas très rentable ni pour les artistes ni pour eux-mêmes : c'est le moins qu'on puisse dire.
Pour la consommation de masse : les produits physiques sont du passé...
Oui ce sera « Open Bar » Pour eux à mon avis.. et comme pour les médicaments nous n’auront plus aucune alternative après la disparition dés supports physique de stockage à la maison.
C’est grave et dangereux, il donc important de réfléchir à des alternatives.
haskil a écrit:
Reste le travail d'éditeur qui propose de beaux coffrets bien conçus, avec de beaux livrets : et il en sort beaucoup en one shot : X exemplaires sont mis en vente et on ne retire pas quand le stock est épuisé
Pour combien de temps encore...? Et fini une fois la disparition des lecteurs et des machines pour ces coffrets.
- wuwei
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Je perçois les choses différemment, tout me semble être actuellement incertitude, une partie est en cours, mais loin d'être terminée.
Si les majors avaient le choix, je pense qu'ils signeraient immédiatement pour retourner à la situation antérieure d'avant dématérialisation.
Déjà ils ne font plus les mêmes profits. S'ils paraissent satisfaits c'est d'avoir échappé au pire et entrevoir une porte de sortie au cauchemar du téléchargement illégal grâce à cette nouvelle idée de consommer la musique : le streaming.
Seulement s'ils étaient les maîtres du jeu avec les anciens distributeurs, l'éparpillement écartant toute idée de contre pouvoir, avec l’existence de multiples lieux où acheter de la musique, du pompiste au disquaire indépendant, aux grandes enseignes de distribution généralistes ou spécialisées. Aujourd'hui ils sont face à des plateformes de streaming en nombre très limité, et là c'est danger. Un peu comme les grandes marques de produits alimentaires qui pouvaient se féliciter de l'apparition de la grande distribution avant de s'apercevoir que le rapport de force allait changer avec les quelques centrales d'achat. Les hôteliers ne percevant pas les dangers à venir des sites de réservation d'hébergement en ligne etc...
Les plateforme de streaming sont en phase de conquête, celle dans laquelle tu crées le besoin chez le consommateur, développes ta technologie, essayes de prendre le dessus sur les concurrents pour enfin prétendre gagner de l'argent. A ce stade elles se retrouvent en position de demande à l'égard des majors, elles ont besoin de leur catalogue pour créer leur business. Les majors obtiennent donc de bonnes conditions, les petits labels c'est déjà autre chose. Ces mêmes majors ont tout intérêt à négocier avec toutes ces sociétés et souhaiter que cette phase perdure le plus longtemps possible. Apparemment même spotify ne gagne pas encore d'argent, mais l’écrémage se fera un jour ou l'autre. Une plateforme deviendra puissante à l'égard des grandes maisons de disques et le rapport de force sera modifié. La maison de disque devra accepter de voir d'anciens pensionnaires la quitter pour voler de leurs propres ailes et traiter directement avec la plateforme, cette dernière à l'image de Netflix créera ses propres produits ect...
Si les majors avaient le choix, je pense qu'ils signeraient immédiatement pour retourner à la situation antérieure d'avant dématérialisation.
Déjà ils ne font plus les mêmes profits. S'ils paraissent satisfaits c'est d'avoir échappé au pire et entrevoir une porte de sortie au cauchemar du téléchargement illégal grâce à cette nouvelle idée de consommer la musique : le streaming.
Seulement s'ils étaient les maîtres du jeu avec les anciens distributeurs, l'éparpillement écartant toute idée de contre pouvoir, avec l’existence de multiples lieux où acheter de la musique, du pompiste au disquaire indépendant, aux grandes enseignes de distribution généralistes ou spécialisées. Aujourd'hui ils sont face à des plateformes de streaming en nombre très limité, et là c'est danger. Un peu comme les grandes marques de produits alimentaires qui pouvaient se féliciter de l'apparition de la grande distribution avant de s'apercevoir que le rapport de force allait changer avec les quelques centrales d'achat. Les hôteliers ne percevant pas les dangers à venir des sites de réservation d'hébergement en ligne etc...
Les plateforme de streaming sont en phase de conquête, celle dans laquelle tu crées le besoin chez le consommateur, développes ta technologie, essayes de prendre le dessus sur les concurrents pour enfin prétendre gagner de l'argent. A ce stade elles se retrouvent en position de demande à l'égard des majors, elles ont besoin de leur catalogue pour créer leur business. Les majors obtiennent donc de bonnes conditions, les petits labels c'est déjà autre chose. Ces mêmes majors ont tout intérêt à négocier avec toutes ces sociétés et souhaiter que cette phase perdure le plus longtemps possible. Apparemment même spotify ne gagne pas encore d'argent, mais l’écrémage se fera un jour ou l'autre. Une plateforme deviendra puissante à l'égard des grandes maisons de disques et le rapport de force sera modifié. La maison de disque devra accepter de voir d'anciens pensionnaires la quitter pour voler de leurs propres ailes et traiter directement avec la plateforme, cette dernière à l'image de Netflix créera ses propres produits ect...
- Kishizo42
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gailuron a écrit:Kishizo42 a écrit:Cela confirme bien que le téléchargement stricto sensu ne marche pas commercialement, il faut le revêtir des fonctionnalités du streaming.
Je ne comprends pas ta réponse. Tu sembles confondre la technique de distribution avec le mode d'acquisition de licence. Ce qui importe au final, c'est qu'en achetant un fichier, tu ne vas pas payer toute ta vie pour écouter le même morceau de musique. Après, peu importe comment tu l'écoutes !
Peut-être n'ai je pas compris, c'est possible. Ce que je veux dire de mon côté est que le téléchargement (achat d'un fichier à stocker sur son ordinateur) est mort né, ne dépassera même sans doute jamais les chiffres de vente des cds tant qu'ils subsisteront. Et pour dire je suis bien conscient que la vente de cd est maintenant condamnée à être résiduelle. Seule les sirènes marketing de supers fichiers attirent des audiophiles, le consommateur lambda ne peut dans son esprit monétiser un simple fichier musical. Le streaming est tout autre chose, dans l'esprit du consommateur ce n'est pas tant la musique qu'il achète, mais le service et les fonctionnalités offertes par la plateforme.
Ils en sont bien conscients et si je comprends bien, car je ne suis pas client de ces sites et ne connais leurs offres, ils habillent la mariée pour la rendre plus belle.
Tu télécharges donc un titre et disposes de la propriété définitive de ce fichier et il t'accorde en plus la fonctionnalité d'accéder à ce titre sur leur cloud, mais ceci n'est valable qu'à la condition d'être abonné, en cas de résiliation adieu la possibilité d'y accéder. Cela améliore la perception fonctionnelle d'un simple téléchargement et conduit à être abonné et donc passer au streaming. C'est pour endormir les derniers récalcitrants à la dématérialisation totale.
Enfin je n'y comprends peut-être rien, je dois avouer qu'en simple consommateur de musique physique, je ne suis pas habitué à toutes ces arabesques marketing
C'est tellement un bonheur de farfouiller dans des bacs, d'arriver chez des gens et découvrir une chaine, leurs disques et percevoir leurs goûts musicaux, ma dernière fois dans un magasin spécialisé pour faire une écoute d'enceintes, j'étais bien désolé de voir le gaillard faire des moulinets avec sa tablette et m'interroger "demandez ce que vous voulez j'ai un abonnement qobuz delight extrême +" Ah le plaisir aurait été de regarder sa pile de disques, l'un d'eux m'aurait été familier, là cela m'a coupé la chique, comme une nana prenant trop les devants
- Kishizo42
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Kishizo42 a écrit:Peut-être n'ai je pas compris, c'est possible. Ce que je veux dire de mon côté est que le téléchargement (achat d'un fichier à stocker sur son ordinateur) est mort né, ne dépassera même sans doute jamais les chiffres de vente des cds tant qu'ils subsisteront. Et pour dire je suis bien conscient que la vente de cd est maintenant condamnée à être résiduelle...
Je pense que tu confonds deux aspects, la technique de diffusion et le mode de commercialisation, parce que tu crois qu'ils sont forcément liés. C'est cela qui n'est pas exact. Sur l'aspect technique, je partage ton point de vue : le streaming va enterrer le disque optique et le téléchargement de fichiers même s'il restera probablement une niche pour ces deux autres modes de diffusion. Mais dire que le streaming est forcément lié à la vente d'un service par abonnement est une grossière erreur.
Sur le plan juridique et commercial, il y a trois modes de vente de la musique :
1° La vente "groupée" d'un support physique et d'une licence d'accès au contenu sans limitation de durée
Ce mode remonte aux origines du droit de la propriété intellectuelle, il a commencé avec le livre. Il a un avantage : la cession du support permet de transférer la licence puisque le contenu est supposé indissociable du support. Il a un gros inconvénient, surtout avec le CDA où la licence représente plus de 90% du prix : il faut repayer la licence si le support est perdu ou endommagé.
2° L'abonnement à un service de diffusion en ligne
Ce mode de vente remonte aux débuts de la télévision payante par câble ou satellite. Ici, l'abonné n'acquière plus de licence d'accès au contenu. C'est le diffuseur qui acquière les droits de licence comme les radios, les boites de nuit, etc. Il n'y a pas de dématérialisation des droits puisqu'ils sont attachés aux moyens techniques du diffuseur (stockage des oeuvres, réseau de diffusion, gestion des droits des abonnés, etc). L'abonné se contente d'acheter un service qui inclut forcément le droit d'accès à un contenu. Ce droit d'accès est forcément limité à la durée de l'abonnement.
3° La vente d'une licence d'accès à un contenu sans lien avec un support précis et sans limitation de durée
C'est le seul mode de vente où on peut réellement parler de dématérialisation des droits de licence. Son principal inconvénient est la difficulté de gérer la cession de licence. Il est fréquemment associé à la technique du téléchargement de fichiers mais fonctionne très bien aussi avec le streaming.
Sur le plan technique, il y a également trois grands modes de diffusion possibles :
1° la lecture d'un support physique local (disque optique, HDD/SSD, NAS...)
2° le téléchargement de fichiers depuis un service distant,
3° le streaming.
Le lien entre mode de diffusion et mode de vente n'est pas unique. Par exemple, le streaming pur sans stockage local temporaire n'existe plus depuis longtemps pour des raisons de qualité de service et d'économie de bande passante. Les services de diffusion par abonnement utilisent le téléchargement temporaire de fichiers avec un système de protection (autrefois des DRM, aujourd'hui une application cliente chez l'abonné ou un lecteur propriétaire intégré dans leur page Web). Cela permet de garantir une qualité d'écoute en période de pointe, d'économiser de la bande passante lorsque l'abonné écoute plusieurs fois les mêmes titres au cours d'une même session ou d'offrir un accès temporaire sans connexion Internet (en mobilité) à certains contenus. Du côté de la vente de licence d'accès dématérialisée, tous les distributeurs permettent de télécharger à nouveau sans limitation de durée les fichiers achetés et les meilleurs, comme Qobuz, permettent également d'écouter les fichiers en streaming sans payer le moindre abonnement. Beaucoup de services de partage de fichiers (gratuits ou payants) offrent également les deux possibilités, téléchargement ou streaming. Il suffit d'uploader les fichiers achetés. Enfin, du côté de la vente sur CDA, le lien "indissociable" avec le support a volé en éclat et on peut écouter le contenu comme on veut, y compris en streaming via un service de partage de fichiers.
- gailuron
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Ce qui me paraît important pour le consommateur est de bien comprendre ce qu'il lui est offert en échange du prix consenti.
C'est pour te citer :
A titre d'exemple, je vais prendre le dernier album de Neil Young.
Ma pratique courante est de me déplacer dans un magasin physique ou acheter le cd sur un site marchand.
Chez Fnac :
https://www.fnac.com/a14633491/Neil-You ... n-CD-album
15€99 pour le cd,
19€99 pour un vinyle.
(aspect juridique 1°)
La correspondance dans la nouvelle économie est ton point 3 "La vente d'une licence d'accès à un contenu sans lien avec un support précis et sans limitation de durée". Mon souhait personnel est de ne pas souffrir d'une limitation de durée et ne pas souscrire d'abonnement. Mon attirance de substitution se porterait donc sur ce point 3 en acceptant le deuil du support préexistant, à charge pour moi de le créer, merveilleuse invention
Chez Qobuz :
https://www.qobuz.com/fr-fr/album/homeg ... d0emlguhac
Deux possibilités de téléchargement digital :
1/ en qualité cd à 16€99
En désavantage du cd tu me dis : il faut repayer la licence si le support est perdu ou endommagé.
Je regarde les cgv de qobuz et je vois cette clause :
Le téléchargement définitif est donc "sec" et comme pour la perte d'un cd, tu ne peux leur réclamer de télécharger à nouveau un fichier acheté chez eux sous prétexte d'une perte de ton fait. A titre commercial ce sera à leur bon vouloir, mais contractuellement rien ne leur impose de te rendre se service, leurs cgv le précisent explicitement.
2/ en qualité hi res à 19€49.
La troisième proposition est de nature différente, elle offre un prix préférentiel sur le téléchargement hi res de l'album de Neil Young à 12€49 sous réserve de souscrire leur abonnement streaming le plus élevé, SUBLIME +, au tarif de 300€ par an. A ce moment nous ne sommes plus dans le téléchargement définitif pour reprendre leur terminologie, mais dans un avantage conféré aux possesseurs de cet abonnement streaming. Cela apparaît effectivement dans leurs cgv dans la partie consacrée à cet abonnement. Donc de ton point 3, on bascule dans le 2, qui à la base ne m'intéressait pas, je ne souhaite pas d'abonnement.
Un abonnement streaming accorde en effet des fonctionnalités, la plus classique :
Il me sera donc possible d'écouter en streaming l'album de Neil Young hi res dans le cadre de cet abonnement sans incidence d'avoir procédé ou non au téléchargement définitif.
Autre fonctionnalité du service streaming Qobuz, le mode déconnecté :
Ces deux fonctionnalités sont associés à l'abonnement streaming mais n'ont rien à voir avec le téléchargement définitif. Ce sont deux contrats différents, un à exécution instantanée et l'autre successive, l'un accordant juste à l'autre de bénéficier d'un tarif préférentiel. Si le consommateur cumule les deux contrats, rien ne l'empêche de profiter de l'album de Neil Young avec les fonctionnalités streaming, mais cela ne le dispense pas de s'assurer d'une sauvegarde personnelle du fichier télécharger définitivement, sinon cela n'aura rien de définitif en cas d'arrêt de l'abonnement. Il est donc bien important de distinguer pour ne pas avoir un réveil difficile un beau jour.
En me relisant c'est inexact sur la motivation, l'idée commerciale de Qobuz n'est pas de donner un coup de pouce aux téléchargements définitifs, tant mieux si, mais bien davantage de tenter les quelques audiophiles dépensant sans compter pour des fichiers hi res de grossir les rangs de leurs abonnés.
Enfin dans ma situation, l'achat du cd physique conserve son avantage et n'est en rien guidé par une attirance pour le rétro : moins cher dans mon exemple pris au hasard de l'actualité, déjà fixé sur un support, une sauvegarde assurée si envie de le ripper, livret, marché de l'occasion etc...
Aucun fil à la patte, je fais une allergie des abonnements
Si je souhaite faire des découvertes je surf en streaming gratuit sur Youtube, si je veux des chroniques tout un tas de sites et blogs me donnent des informations.
L'ergonomie offerte semble sympa, mais sans être déterminante pour me conduire à franchir le pas.
C'est pour te citer :
1° La vente "groupée" d'un support physique et d'une licence d'accès au contenu sans limitation de durée
2° L'abonnement à un service de diffusion en ligne
3° La vente d'une licence d'accès à un contenu sans lien avec un support précis et sans limitation de durée
A titre d'exemple, je vais prendre le dernier album de Neil Young.
Ma pratique courante est de me déplacer dans un magasin physique ou acheter le cd sur un site marchand.
Chez Fnac :
https://www.fnac.com/a14633491/Neil-You ... n-CD-album
15€99 pour le cd,
19€99 pour un vinyle.
(aspect juridique 1°)
La correspondance dans la nouvelle économie est ton point 3 "La vente d'une licence d'accès à un contenu sans lien avec un support précis et sans limitation de durée". Mon souhait personnel est de ne pas souffrir d'une limitation de durée et ne pas souscrire d'abonnement. Mon attirance de substitution se porterait donc sur ce point 3 en acceptant le deuil du support préexistant, à charge pour moi de le créer, merveilleuse invention
Chez Qobuz :
https://www.qobuz.com/fr-fr/album/homeg ... d0emlguhac
Deux possibilités de téléchargement digital :
1/ en qualité cd à 16€99
En désavantage du cd tu me dis : il faut repayer la licence si le support est perdu ou endommagé.
Je regarde les cgv de qobuz et je vois cette clause :
Chaque Client ayant acheté des enregistrements musicaux via l'offre de téléchargement définitif de XANDRIE SA est réputé avoir téléchargé et sauvegardé les dits enregistrements sur son ordinateur personnel. XANDRIE SA ne pourra en aucun cas être tenu responsable d'une quelconque perte de fichier téléchargé via son Site.
https://www.qobuz.com/fr-fr/legal/terms
Le téléchargement définitif est donc "sec" et comme pour la perte d'un cd, tu ne peux leur réclamer de télécharger à nouveau un fichier acheté chez eux sous prétexte d'une perte de ton fait. A titre commercial ce sera à leur bon vouloir, mais contractuellement rien ne leur impose de te rendre se service, leurs cgv le précisent explicitement.
2/ en qualité hi res à 19€49.
La troisième proposition est de nature différente, elle offre un prix préférentiel sur le téléchargement hi res de l'album de Neil Young à 12€49 sous réserve de souscrire leur abonnement streaming le plus élevé, SUBLIME +, au tarif de 300€ par an. A ce moment nous ne sommes plus dans le téléchargement définitif pour reprendre leur terminologie, mais dans un avantage conféré aux possesseurs de cet abonnement streaming. Cela apparaît effectivement dans leurs cgv dans la partie consacrée à cet abonnement. Donc de ton point 3, on bascule dans le 2, qui à la base ne m'intéressait pas, je ne souhaite pas d'abonnement.
Un abonnement streaming accorde en effet des fonctionnalités, la plus classique :
L’offre SUBLIME+ est une offre d’abonnement payant :
Au service de streaming QOBUZ sans publicité permettant au client d’écouter l’ensemble du catalogue Sublime+ en qualité Hi-Res (24-bits et jusqu’à 192 kHz) sur un seul appareil d’écoute à la fois (ordinateur personnel, tablette, smartphone, appareil audio connecté)
au service de streaming QOBUZ sans publicité permettant au Client d'écouter l'ensemble des titres du catalogue musical du Site en vraie qualité CD sur un seul appareil d’écoute à la fois (ordinateur personnel, tablette, smartphone, appareil audio connecté) ;
https://www.qobuz.com/fr-fr/legal/terms
Il me sera donc possible d'écouter en streaming l'album de Neil Young hi res dans le cadre de cet abonnement sans incidence d'avoir procédé ou non au téléchargement définitif.
Autre fonctionnalité du service streaming Qobuz, le mode déconnecté :
Le service XANDRIE SA propose également au Client d'accéder aux fichiers numériques sur tout Périphérique d'écoute en Mode déconnecté via la fonction d'Importation. Cet accès est disponible pour les Clients ayant souscrit à l’offre SUBLIME+.
Le Mode déconnecté permet au Client d'écouter les titres, albums, playlists qu'il aura préalablement chargés via la fonction d'Importation sur tout Périphérique d'écoute grâce aux Applications QOBUZ.
Pour ce faire, le Client devra préalablement importer les pistes, albums, playlists concernées sur les appareils désirés et sélectionner le Mode déconnecté.
L’écoute de la musique importée sera alors possible sans connexion internet active pendant une période de 30 jours. A l’issue de ces 30 jours, une reconnexion au service sera nécessaire pour réactiver l’écoute de la musique importée en mode déconnecté.
L'Importation de la musique ne permet pas de transférer ou graver la musique importée sur quelque support que ce soit.
A l'expiration de la période de souscription, le Streaming, l'Importation de fichiers musicaux (pistes, albums, playlists) et le Mode déconnecté ne seront plus autorisés au Client.
https://www.qobuz.com/fr-fr/legal/terms
Ces deux fonctionnalités sont associés à l'abonnement streaming mais n'ont rien à voir avec le téléchargement définitif. Ce sont deux contrats différents, un à exécution instantanée et l'autre successive, l'un accordant juste à l'autre de bénéficier d'un tarif préférentiel. Si le consommateur cumule les deux contrats, rien ne l'empêche de profiter de l'album de Neil Young avec les fonctionnalités streaming, mais cela ne le dispense pas de s'assurer d'une sauvegarde personnelle du fichier télécharger définitivement, sinon cela n'aura rien de définitif en cas d'arrêt de l'abonnement. Il est donc bien important de distinguer pour ne pas avoir un réveil difficile un beau jour.
Kishizo42 a écrit:Cela confirme bien que le téléchargement stricto sensu ne marche pas commercialement, il faut le revêtir des fonctionnalités du streaming.
En me relisant c'est inexact sur la motivation, l'idée commerciale de Qobuz n'est pas de donner un coup de pouce aux téléchargements définitifs, tant mieux si, mais bien davantage de tenter les quelques audiophiles dépensant sans compter pour des fichiers hi res de grossir les rangs de leurs abonnés.
Enfin dans ma situation, l'achat du cd physique conserve son avantage et n'est en rien guidé par une attirance pour le rétro : moins cher dans mon exemple pris au hasard de l'actualité, déjà fixé sur un support, une sauvegarde assurée si envie de le ripper, livret, marché de l'occasion etc...
Aucun fil à la patte, je fais une allergie des abonnements
Si je souhaite faire des découvertes je surf en streaming gratuit sur Youtube, si je veux des chroniques tout un tas de sites et blogs me donnent des informations.
L'ergonomie offerte semble sympa, mais sans être déterminante pour me conduire à franchir le pas.
- Kishizo42
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@ Kishizo42 : Je ne sais pas très bien ce que tu cherchais à dire de plus dans ton post ci-dessus. Tu prends l'exemple des CGV de Qobuz mais Qobuz a pas mal de concurrents dans le monde, ils n'ont pas tous des CGV identiques et ne sont pas tous aussi chers. D'autre part, l'effort de téléchargement d'un fichier est de loin inférieur à celui du retrait du blister et de l'ouverture du boitier d'un CDA (je me suis souvent cassé un ongle ). Dans les deux cas, vente de CDA et vente de fichiers, il faut faire une sauvegarde pour se protéger contre le risque d'endommagement ou de perte. Mais, en cas de perte/vol d'un CDA, la sauvegarde n'est plus juridiquement utilisable, il faut racheter le support en priant pour qu'il soit encore disponible dans le commerce. Problème qui n'existe pas avec un fichier acheté et téléchargé.
- gailuron
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J'étais d'accord avec l'ensemble de ton message, mais mon souhait était de réagir à ce passage :
Et avant celui ci tu disais déjà :
A la lecture des cgv de Qobuz, c'est inexact et l'objet de mon message était de rétablir la distinction entre ce qu'offre un abonnement à un service streaming et ce qu'offre un téléchargement définitif. Je vais aller voir du côté de chez google music par acquis de conscience, de suite même :
Là encore ce genre de fonctionnalités découlent d'un abonnement, un téléchargement sec, non.
gailuron a écrit:Du côté de la vente de licence d'accès dématérialisée, tous les distributeurs permettent de télécharger à nouveau sans limitation de durée les fichiers achetés et les meilleurs, comme Qobuz, permettent également d'écouter les fichiers en streaming sans payer le moindre abonnement.
Et avant celui ci tu disais déjà :
gailuron a écrit:Tu oublies deux choses :
1° Les bons services de téléchargement payant proposent une écoute en streaming gratuit des fichiers achetés. Tu n'est pas obligé de télécharger. C'est le cas de Qobuz et de Google Music par exemple.
A la lecture des cgv de Qobuz, c'est inexact et l'objet de mon message était de rétablir la distinction entre ce qu'offre un abonnement à un service streaming et ce qu'offre un téléchargement définitif. Je vais aller voir du côté de chez google music par acquis de conscience, de suite même :
Services d'espace de stockage musical. Google Play vous permet d'accéder (a) à un espace serveur que vous pouvez utiliser pour stocker la musique et les fichiers de données associés, y compris le Contenu musical et le Contenu stocké ("Système de stockage de musique") ou (b) aux applications logicielles (y compris les applications Web, pour ordinateur et pour mobile) et aux services associés qui vous permettent d'importer, de gérer, de lire la musique ainsi que d'y accéder via le Système de stockage de musique ("Logiciel de musique"). Le Système de stockage de musique et le Logiciel de musique sont collectivement désignés par le terme "Service d'espace de stockage musical" dans les présentes Conditions d'utilisation.
Utilisation des Services d'espace de stockage musical. En stockant du Contenu musical et du Contenu stocké dans le Système de stockage de musique, vous stockez une copie unique dudit Contenu et vous nous demandez de le conserver pour votre compte et de le mettre à votre disposition via votre compte sur Google Play. En utilisant les Services d'espace de stockage musical, vous nous demandez de mettre toutes les fonctionnalités nécessaires desdits Services à votre disposition dans le but de faciliter votre utilisation du Contenu musical et du Contenu stocké. Vous comprenez qu'en effectuant les étapes techniques nécessaires dans le but de vous fournir les Services d'espace de stockage musical, nous pouvons (a) transmettre le Contenu musical et le Contenu stocké sur plusieurs réseaux et sur plusieurs supports et (b) apporter au Contenu musical et au Contenu stocké les modifications requises pour les rendre conformes et adaptés aux exigences techniques de connexion des réseaux, appareils, services ou supports. Vous confirmez et garantissez que vous disposez des droits nécessaires pour stocker dans le Système de stockage de musique tout Contenu stocké que vous nous demandez d'y télécharger ou d'y stocker, ainsi que pour nous demander d'effectuer les actions décrites dans la présente section.
https://play.google.com/intl/fr_fr/abou ... index.html
Là encore ce genre de fonctionnalités découlent d'un abonnement, un téléchargement sec, non.
- Kishizo42
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Kishizo42 a écrit:J'étais d'accord avec l'ensemble de ton message, mais mon souhait était de réagir à ce passage :gailuron a écrit:Du côté de la vente de licence d'accès dématérialisée, tous les distributeurs permettent de télécharger à nouveau sans limitation de durée les fichiers achetés et les meilleurs, comme Qobuz, permettent également d'écouter les fichiers en streaming sans payer le moindre abonnement.
Et avant celui ci tu disais déjà :gailuron a écrit:Tu oublies deux choses :
1° Les bons services de téléchargement payant proposent une écoute en streaming gratuit des fichiers achetés. Tu n'est pas obligé de télécharger. C'est le cas de Qobuz et de Google Music par exemple.
A la lecture des cgv de Qobuz, c'est inexact et l'objet de mon message était de rétablir la distinction entre ce qu'offre un abonnement à un service streaming et ce qu'offre un téléchargement définitif. Je vais aller voir du côté de chez google music par acquis de conscience, de suite même :
C'est parce que tu n'as pas de compte d'acheteur chez Qobuz ou parce que tu ne cherches pas bien. Si tu as un compte d'acheteur, tu suis ce lien où tu pourras écouter en streaming gratuit (sans abonnement) tous tes albums achetés : https://play.qobuz.com/user/library/purchases/albums
Ça fonctionne aussi dans certaines applis Android compatibles avec Qobuz, par exemple USB Audio Player Pro qui est compatible avec Qobuz, Google Music et Tidal.
Pareil pour Google Play Music. Tu n'as pas de compte d'acheteur ou tu ne cherches pas bien.
https://play.google.com/music/listen?pli=1&u=3#/albums
- gailuron
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Reste que des enregistrements donc des albums.. ne seront plus réédités faute de client suffisamment nombreux. J’ai pensé qu’un service de téléchargement permettrait éventuellement de faciliter à moindre coût ce service à l’acheteur et au diffuseur.
Il reste la solution du particulier à particulier où chacun doit avoir des trésors à proposer...je parle évidemment d’albums devenus introuvables.
Il reste la solution du particulier à particulier où chacun doit avoir des trésors à proposer...je parle évidemment d’albums devenus introuvables.
- wuwei
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gailuron a écrit:
1) l'effort de téléchargement d'un fichier est de loin inférieur à celui du retrait du blister et de l'ouverture du boitier d'un CDA (je me suis souvent cassé un ongle ).
2) Dans les deux cas, vente de CDA et vente de fichiers, il faut faire une sauvegarde pour se protéger contre le risque d'endommagement ou de perte. Mais, en cas de perte/vol d'un CDA, la sauvegarde n'est plus juridiquement utilisable, il faut racheter le support en priant pour qu'il soit encore disponible dans le commerce. Problème qui n'existe pas avec un fichier acheté et téléchargé.
1) : Faut pas pousser
2) L'exception de copie privée existe toujours il me semble, étendue au cercle familial élargi. Ce qui fait que l'on n'est stricto sensu par obligé de produire l'originel ayant servi à faire la copie de sauvegarde. En cas de conflit, la bonne foi sera facile à prouver.
Et puis rappel : tous les enregistrements de musique publiés pour la première fois avant 1964 sont libres de droits du producteur et des interprètes. Et donc copiables, échangeables sans limite y compris vendables.
Leur commercialisation ne sera éventuellement soumis qu'aux droits Sacem, si l'oeuvre ou l'arrangement de cette oeuvre n'est pas dans le domaine public du droit des compositeurs et auteurs (paroles ; livrets).
- haskil
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